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Mathilde Alanic

Mathilde Alanic est une femme de lettres[1] et conférencière française, née le à Angers (Maine-et-Loire) et morte le dans la même ville. Elle est décrite en son temps comme le "romancier de la famille"[2] et met en avant dans ses œuvres à la fois le territoire angevin et la sensibilité féminine de son époque. Nombre de ses romans seront ensuite des feuilletons dans différents quotidiens régionaux.

Mathilde Alanic
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Pseudonyme
Miranda
Nationalité
Activités
signature de Mathilde Alanic
Signature

Biographie

Elle est la fille d'un entrepreneur, peintre en bâtiment breton du faubourg Bressigny, à Angers[3]où elle naît en novembre 1864. Elle a été élève d'Henri Bergson à l’école supérieure des lettres d’Angers[3]. Elle écrit ses premiers textes à l'âge de 11 ans, puis des nouvelles sous le pseudonyme de Miranda[4] dans la Revue de l'Anjou et des revues parisiennes, ce qui lui permet de se faire remarquer[5]. Son premier roman, Le Maître du Moulin Blanc, est publié dans La Petite Illustration de 1898. Elle enchaîne alors une trentaine de romans principalement sentimentaux, mais écrit aussi de nombreuses nouvelles comme Marianik en 1899[5].

Avec sa série des Nicole, elle commence en 1901 notamment dans Les Annales politiques et littéraires, l'histoire de la jeune fille dans Ma cousine Nicole, qui vieillit jusqu'en 1939 avec Nicole et les temps nouveaux après avoir été mariée (1920), maman (1921) et grand’mère (1929)[6].

Ses ouvrages seront appréciés en dehors des frontières françaises, surtout en Belgique et en Suisse. On peut aussi mentionner le fait que ses textes sont présentés comme « lecture classique » en Angleterre et en Allemagne, dans les établissements scolaires[1].

Récompenses et postérité

En 1903, elle reçoit le prix Montyon de l'Académie française pour son ouvrage Ma Cousine Nicole[4] ainsi qu'en 1929 pour Le mariage de Hoche. Elle est également faite officier d'académie en 1904[7].

Elle reçoit le prix Balzac de la Société des Gens de lettres en 1907[8] puis est nommée officier de l'Instruction Publique en 1910[9].

En 1913, elle obtient le prix Jules-Favre de l'Académie française pour son ouvrage La Petite Miette.[4]

Elle reçoit en 1920 le prix Sobrier-Arnould décerné également par l’Académie française pour Les roses refleurissent[10] ainsi que le prix Baratin par la Société des Gens de lettres[11].

Le 3 février 1929, elle est promue Chevalier de la Légion d'honneur[5] sur le rapport du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, pour ses 35 ans de carrière littéraire[1].

Mathilde Alanic reçoit également en 1932 le prix Maria-Star de la Société des Gens de lettres pour l'ensemble de son œuvre.

En 1936, elle intègre l'Académie féminine des Lettres, présidée par Denise Leblonc-Zola, fille d'Emile Zola[12].

Elle est également membre de la Société des Gens de lettres[13] et de la Société des Lettres, Sciences et Arts du Saumurois au moins de 1930 jusqu'à son décès[14].

Une rue d'Angers et de Saint-Sylvain-d'Anjou portent son nom[10].

Bibliographie (partielle)

  • Les Espérances Collection Stella no 4
  • Monette Collection Stella no 56
  • Soir de vie, 1898 (nouvelle)
  • Norbert Dys, 1900 (Roman publié chez Flammarion)
  • Le Maître du Moulin-Blanc, 1901 (Roman publié chez Flammarion)
  • Ma cousine Nicole, 1901 (Roman publié chez Flammarion)
  • Mie Jacqueline, 1903
  • On en meurt, 1905
  • Les Bottes de sept lieues, 1905
  • Le devoir d'un fils, 1905 (ou Le Devoir du Fils[15])
  • Les Espérances, 1905
  • Le Fiancé de Françoise, 1906
  • La Gloire de Fonteclaire, 1907
  • La Romance de Joconde, 1907 (Roman publié chez Plon puis chez Flammarion)
  • La Fille de la Sirène, 1908 (Roman publié en 1924 chez Flammarion)
  • Les Vacances de Guignolette, 1910
  • La Petite Miette, 1911 (Roman publié chez Plon)
  • La Petite Guignolette, 1911
  • Le Miracle des perles, 1912
  • Au soleil couchant, 1911
  • Et l'amour dispose, 1912 (Roman publié en 1912 chez Plon et Nourrit et en 1922 chez Flammarion)
  • Les Roses refleurissent, 1914 (Roman (re)publié en 1919 chez Plon)
  • L'Essor des colombes, 1917 (Roman publié chez Flammarion puis en feuilleton 1918 dans La Liberté en Suisse[16])
  • Les Vieilles pour le "Bouquet de souvenirs offert aux soldats de France" co-signé par une vingtaine de femmes, 1918
  • Rose de France, 1919 (Nouvelle)
  • L'Heure inexorable, 1919
  • Les Contes : Hier et Aujourd'hui, 1920
  • Nicole mariée, 1920 (Roman publié chez Flammarion)
  • Nicole Maman, 1921 (Roman publié chez Flammarion)
  • Aime et tu renaîtras, 1921 (Roman publié chez Plon en 1921 puis chez Flammarion en 1927)
  • Rayonne, 1922 (Roman publié chez Flammarion)
  • Sur le Viel Angers, 1922 (Article dans le Pays d'Anjou de juillet-septembre 2022)
  • Derrière le voile, 1923
  • Le Sachet de lavande, 1923 (Roman publié chez Flammarion)
  • Un fils du peuple, 1924
  • L'Aube du CÅ“ur, 1925 (Feuilleton publié dans le Journal de Beaune)
  • Quand le cÅ“ur parle, 1926 (Roman publié chez Flammarion)
  • Francine chez les gens de rien, 1927 (Roman publié chez Flammarion)
  • Nicole jeune grand'mère, 1928 (Roman publié chez Flammarion)
  • Le Mariage de Hoche ou Roman de l'amour conjugal, 1928
  • Les Loups Sur La Lande, 1929 (Roman publié chez Flammarion)
  • Sainte Radegonde, 1930 (Roman publié chez Flammarion)
  • Anne et le Bonheur, 1930 (Roman publié chez Flammarion)
  • La Nuit Étoilée, 1931
  • Étoiles dans la nuit, 1932 (Roman publié chez Flammarion)
  • Le Mari de Marguerite, 1932 (nouvelle)
  • Éliane, petite protectrice, 1932
  • Les Danaïdes, 1934 (Roman publié chez Flammarion)
  • Préface de Syrie et Palestine, Henry Anger, 1935
  • Les Remous du passés, 1935 (Roman publié chez Flammarion)
  • Féli, 1936 (Roman publié chez Flammarion)
  • L'Oiseau, couleur du temps, 1936 (Roman publié dans les Veillées des Chaumières en 1936 puis chez Flammarion en 1937)
  • Clélie et son destin, 1938 (Roman publié chez Flammarion puis feuilleton publié dans La Tribune de l'Aube)
  • La Fenêtre sur la route, 1939 (Roman publié chez Flammarion)
  • Anne dans la vie, 1939 (Feuilleton publié dans Le Phare de la Loire)
  • Dans le sillage du cygne, 1939 (Feuilleton publié dans Le Phare de la Loire)
  • Nicole et les temps nouveaux, 1939 (Roman publié chez Flammarion)
  • Les fuseaux d'or, 1941
  • La Cinquième Jeunesse de Mme Ermance, 1944

Décorations

En plus de sa participation dans des sociétés et académies, des prix littéraires reçus de la part de la Société des Gens de Lettres et de l'Académie Française, Mathilde Alanic a été distinguée par trois fois par l'Etat français, elle est en effet décorée :

Annexes

Références

  1. Dossier Légion d'Honneur - Base Léonore
  2. « Le Devoir d'un fils, roman par Mathilde Alanic », Le Phare de la Loire,‎ (lire en ligne)
  3. Port 1965, p. 7
  4. Mathilde Alanic sur nouvellesuzette.canalblog.com/.
  5. Port 1965, p. 8
  6. Skol ar Vro, Romans et romanciers en Bretagne .
  7. Journal Officiel de la République française, (lire en ligne)
  8. Le Petit Courrier, (lire en ligne)
  9. Le Petit Courrier, , 6 p. (lire en ligne)
  10. Dictionnaire des rues d'Angers
  11. Le Petit Courrier, (lire en ligne)
  12. « Mlle Mathilde Alanic membre de l'Académie féminine des Lettres », Le Petit Courrier,‎ (lire en ligne)
  13. Annuaire général des Lettres, (lire en ligne)
  14. Liste des membres de la Société des lettres, sciences et arts du Saumurois, (OCLC 473292278, lire en ligne)
  15. « Livre:Alanic - Le devoir du fils, 1921.pdf - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  16. La Liberté, Fribourg, , n°43 (48eme année) éd. (lire en ligne)
  17. Journal Officiel de la République française, (lire en ligne)

Bibliographie

  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 33141105, lire en ligne)

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