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Grand Prix Balzac

Le Grand prix Balzac est un prix littéraire français créé par Bernard Grasset en 1921 et financé par Basil Zaharoff[2], pour récompenser un manuscrit inédit[3]. Le prix ne fut décerné que deux fois, et disparut après une polémique et la démission d'une partie du jury.

Grand Prix Balzac
Prix remis 20 000 francs
Organisateur Fondation Basil Zaharoff[1]
Pays Drapeau de la France France
Date de création 1921
Date de suppression 1925

Le jury, prĂ©sidĂ© par Paul Bourget et comprenant Maurice Barrès, ElĂ©mir Bourges, Jean de Pierrefeu, RenĂ© Boylesve, Henri Duvernois, LĂ©on Lafage, LĂ©on Daudet, Georges Duhamel, Fortunat Strowski, Daniel HalĂ©vy, Gaston ChĂ©rau, Henry Bidou, Edmond Jaloux et Marcel Boulenger, doit dĂ©cerner un prix de 20 000 francs Ă  un manuscrit inĂ©dit, lequel doit ĂŞtre publiĂ© dans la maison d'Ă©dition Grasset.

Un « prix Balzac » existait depuis 1901, attribuĂ© par la SociĂ©tĂ© des gens de lettres, dotĂ© de 2 000 francs, rĂ©compensant une ou plusieurs Ĺ“uvres publiĂ©es[4].

La création du Grand Prix Balzac remonte au début de l'année 1919 : le marchand d'armes Basil Zaharoff, connu pour avoir été le partenaire financier de l'éditeur Pierre Lafitte, fait savoir qu'il souhaite doter un prix littéraire et contacte Paul Bourget[5].

Au début de l'année 1922, le nouveau prix déclenche une vive polémique dans la presse littéraire. L'obligation de publier chez Grasset est contestée car cela devient alors un « prix Grasset ». Une réunion des éditeurs se tient au Cercle de la librairie le 3 février et Bernard Grasset finit par accepter que le lauréat puisse choisir son éditeur. Cependant, trois éditeurs, à savoir Albin Michel, Gallimard et Émile-Paul Frères déclarent qu'ils n'accepteront pas de publier le manuscrit primé. En séance du 6 février, sans doute agacée pour cette concurrence sur le nom de son prix, la Société des gens de lettres (SGDL) s'élève contre les prix « décernés dans un esprit de publicité commerciale ». En mars, les statuts sont modifiés : « le lauréat pourra se faire éditer par les maisons qui adhèrent au Grand Prix Balzac en acceptant de faire au lauréat les conditions que lui offre Grasset ». Une liste est établie des éditeurs qui acceptent ce principe. Eugène Fasquelle refuse de la signer. Y adhèrent, Calmann-Lévy, Georges Crès, Arthème Fayard, Gaston Gallimard, Gautier-Languereau, Grasset, Alphonse Lemerre, le Mercure de France, Albin Michel, Fernand Nathan, Paul Ollendorff, Perrin et Plon. En avril, Alfred Vallette émet à nouveau des réserves sur le prix. Prévu pour être remis début juin, il ne sera, à cause du nombre de concurrents, attribué que fin octobre. Les deux lauréats suivants furent en définitive édités par Grasset[6].

En juin 1943, les éditions Balzac dirigée par Henry Jamet (qui avait récupéré les éditions Calmann-Lévy dans le cadre de la politique de collaboration), lançait le « Grand Prix Balzac », qui ne fut attribué qu'une seule fois, en avril 1944[7].

Lauréats

Voir aussi

Notes et références

  1. Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture française, janvier 1922, p. 392.
  2. « Basil Zaharoff en début d'article », sur rosinelagier.com (consulté le )
  3. Maïlys Masimbert, « Comment sont financés les prix littéraires ? », slate.fr, 5 novembre 2013
  4. La Fronde, Paris, 20 décembre 1901, p. 1.
  5. Le Timbre poste, Paris, janvier 1919, p. 11.
  6. Pascal Fouché, « Bernard Grasset », sur Chronologie de l'édition française, moteur de recherche.
  7. Décerné à Jean-Marie Aimot pour La Carrière de Raoul Champfrond — « Jean-Marie Aimot », sur books.google.fr (consulté le )
  8. « Émile Baumann », sur www.collectionnelson.fr (consulté le )
  9. « Jean Giraudoux », sur BnF (consulté le )
  10. « Paule Régnier », sur Gallica, L'Œuvre, (consulté le )
  11. « André Thérive », sur actualitte.com (consulté le )
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