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Mathieu Jacquet

Mathieu Jacquet (ou Matthieu Jacquet)[1], né vers 1545 à Avon et mort vers 1611 à Paris, est un sculpteur français des XVIe siècle et XVIIe siècle, l'un des principaux sculpteurs du roi Henri IV[2].

Mathieu Jacquet
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Maître

Biographie

Mathieu Jacquet naît vers 1545 à Avon. Il est le fils d' Antoine Jacquet, "maître maçon à Fontainebleau" mais originaire de Grenoble[3], qui le place en apprentissage, à l'âge de quinze ans et demi, chez Germain Pilon[4], dont il sera comme l'héritier spirituel. Il collaborera avec lui, en 1573-1574, pour le tombeau de l'épouse de René de Birague, dans le couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers à Paris[5].

Seul ou non, il réalise plusieurs monuments funéraires, comme...

  • Jean d'Alesso
    Jean d'Alesso
  • Philippe Desportes
    Philippe Desportes
  • Le roi Henri IV
    Le roi Henri IV
  • Marie de MĂ©dicis en Junon
    Marie de MĂ©dicis en Junon


En 1584, il prend comme apprenti Thomas Boudin qui restera très longtemps à ses côtés[11]. Vers 1587, il quitte sa maison rue Saint-Martin pour une vaste demeure dans la même rue, mais passe de la paroisse Saint-Merry à la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs. Sa femme Jeanne de Messy et lui, ainsi que leurs nombreux enfants, les compagnons, les apprentis et les servantes y resteront jusqu'à sa mort[12].

Dès décembre 1595, il est « sculpteur ordinaire du roi et garde de ses antiques", sans renoncer à participer à la maîtrise des "maîtres sculpteurs et peintres"[13]. Il sculptera plusieurs effigies d'Henri IV[14].

famille de Villeroy, dans l'Ă©glise de Magny-en-Vexin
Cheminée provenant du chateau de Villeroy près de Corbeil. Le buste de Henri II n'est pas d'origine.

De 1595 à 1602, il réalise le monument funéraire de la famille Villeroy dans l' église Notre Dame de Magny-en-Vexin : les priants représentent Nicolas III, Madeleine de l'Aubespine sa belle-fille et Nicolas IV de Neuville, son fils.

De 1597 à 1600, au château de Fontainebleau, il réalise l'œuvre monumentale voulue par Henri IV, la célèbre Belle Cheminée, qui est considérée comme son chef-d'œuvre[15] - [16]. On lui attribue une autre cheminée monumentale, celle du château de Villeroy, à Mennecy, près de Corbeil[17].

En mai 1598, il prend en apprentissage Clément Métezeau, âgé de seize ans, fils de l'architecte des bâtiments du roi Louis Métezeau[18].

En 1607, il réalise le tombeau du poète Philippe Desportes dans le chœur de l'abbatiale de Bonport, près de Pont-de-l'Arche (Eure)[19].

Vers 1611, Mathieu Jacquet meurt à 66 ans, à Paris[20]. Il laisse au moins trois fils également maîtres sculpteurs : Germain[21], Nicolas, Pierre[22].

Références

  1. « Louvre site des collections », sur collections.louvre.fr (consulté le )
  2. Geneviève Bresc-Bautier, « Les sculpteurs du roi sous Henri IV », dans Henri IV : Art et pouvoir, Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Renaissance », (ISBN 978-2-86906-542-0, DOI 10.4000/books.pufr.8433, lire en ligne), p. 107–127
  3. Mathieu Jacquet dit Grenoble est l'appellation presque toujours donnée dans les actes notariés le concernant.
  4. « 28 juillet 1561 : Contrat aux termes duquel Antoine Jacquet dit de Grenoble, maître maçon à Fontainebleau, baille en apprentissage son fils Mathieu Jacquet, âgé de quinze ans et demi, à Germain Pilon, sculpteur à Paris, pour trois ans. », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. Germain Pilon et Matthieu Jacquet, Génie funéraire tenant une torche renversée. Element du monument funéraire de Valentine Balbiani (1518-1572), épouse de René de Birague, (lire en ligne)
  6. Tombeau de Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois (1500-1566), (lire en ligne)
  7. « 12 septembre 1577 : Marché aux termes duquel, Mathieu Jacquet dit Grenoble, maître sculpteur et tombier rue Saint-Martin, à l'enseigne de la Croix blanche, promet à Françoise de Brézé, duchesse douairière de Bouillon, absente, Nicolas de La Chaussée, seigneur de Boucharville, son maître d'hôtel, présent et stipulant pour elle, de faire (...). », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  8. « Enfant emmailloté », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  9. « 11 mars 1579 : Marché fait entre Mathieu Jacquet, maître sculpteur, rue Saint-Martin, et Jean Amelot, maître des requêtes ordinaire de l'Hôtel,(...) [pour faire et asseoir la tombe de Jean [Jacques] Amelot en la chapelle Notre-Dame de Pitié, en l'église de Saint-Martin-des-Champs]. », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  10. Matthieu Jacquet, Jean d'Alesso seigneur de Lézeau et d'Éragny, (1513-1572), maître ordinaire à la Chambre des comptes, (lire en ligne)
  11. Édouard-Jacques Auteur du texte Ciprut, Mathieu Jacquet, sculpteur d'Henri IV... / Édouard-Jacques Ciprut,..., (lire en ligne)
  12. Édouard-Jacques Ciprut, Mathieu Jacquet, sculpteur d'Henri IV..., (lire en ligne), p. 10
  13. Geneviève Bresc-Bautier, « Les sculpteurs du roi sous Henri IV », dans Henri IV : Art et pouvoir, Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Renaissance », (ISBN 978-2-86906-542-0, lire en ligne), p. 107–127
  14. Henri IV roi de France et de Navarre (1553-1610), (lire en ligne)
  15. Matthieu Jacquet, Victoire les pieds tournés vers la droite tenant le collier de l'Ordre du Saint-Esprit, (lire en ligne)
  16. Édouard Jacques Ciprut, « Le chef-d'oeuvre de Mathieu Jacquet de Grenoble: la "belle cheminée" du châtéau de Fontainebleau », Gazette des Beaux-arts,‎ , p. 271-282 (lire en ligne)
  17. Cheminée, (lire en ligne)
  18. « 16 mai 1598 : Contrat d'apprentissage pour trois ans au profit de Clément Métezeau, âgé de seize ans, entre Louis Métezeau, architecte des bâtiments du roi et contrôleur de ceux de Madame, sa soeur, demeurant rue de Paradis, paroisse Saint-Jean, et Mathieu Jacquet dit Grenoble, sculpteur et garde des antiques du roi, demeurant rue Saint-Martin. », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  19. Matthieu Jacquet, Philippe Desportes (Chartres, 1546 - Bonport, 1606), poète, (lire en ligne)
  20. Dès janvier 1610, sa femme fait allusion à l'indisposition de son mari. En mars 1611, l'inventaire des biens après le décès de sa femme le dit sous la tutelle de son gendre "à cause de la débilité de son esprit" (Ciprut, 1967, p.15).
  21. Le prénom Germain était bien sûr en hommage à Germain Pilon qui tint l'enfant sur les fonts baptismaux en avril 1574.
  22. « 7 décembre 1618 : Traité entre Nicolas Jacquet dit Grenoble ainsi que Germain et Pierre, ses frères, tous maîtres sculpteur à Paris et Antoine Bornat, maître peintre et juré à Paris, pour poursuivre l'exécution d'un marché que feu Mathieu Jacquet dit Grenoble, leur père de, avait passé ... », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Lien externe

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