Mathias Reynard
Mathias Reynard, né le à Sion (originaire de Savièse), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste. Il est député du canton du Valais au Conseil national de 2011 à 2021, puis conseiller d'État valaisan à compter du .
Mathias Reynard | |
Photo de campagne - début 2021. | |
Fonctions | |
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Conseiller d'État du Valais Département de la santé, des affaires sociales et de la culture | |
En fonction depuis le | |
Élection | 28 mars 2021 |
Conseiller national | |
– | |
Élection | 23 octobre 2011 |
RĂ©Ă©lection | 18 octobre 2015 20 octobre 2019 |
LĂ©gislature | 49e, 50e et 51e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CSEC puis CEATE |
Successeur | Emmanuel Amoos |
Député au Grand Conseil du canton du Valais | |
– | |
LĂ©gislature | 2009-2013 |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sion |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | Parti socialiste suisse |
Diplômé de | Université de Lausanne |
Profession | Enseignant |
Résidence | Savièse |
Biographie
Mathias Reynard naît le à Sion. Il est originaire de Savièse, située dans le même district valaisan[1]. Sa mère est infirmière, son père poseur de sols[2].
Il étudie au lycée-collège des Creusets à Sion, où il obtient une maturité classique en 2006. Il poursuit ses études en Lettres à l’Université de Lausanne (français, histoire, philosophie) et devient enseignant au cycle d'orientation de Savièse à partir de [3]. Avec son accession au gouvernement valaisan, il doit mettre un terme à sa profession d'enseignant[4].
Il vit à Savièse[3].
Parcours politique
Président des jeunes socialistes du Valais romand de 2005 à 2009, il devient député-suppléant au Grand Conseil du canton du Valais en 2009[5]. Cette même année, il accède au poste de rédacteur en chef du Peuple Valaisan[6].
En , il devient député au Grand Conseil valaisan, après la démission d'Anne-Christine Bagnoud[7].
Conseil national
Le , à tout juste 24 ans, il est élu au Conseil national[8], ce qui en fait le benjamin de la 49e législature. Il siège au sein de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC)[1].
En 2015, il est réélu au Conseil national avec 33 469 voix[9], soit le deuxième meilleur score du canton. Il s’agit d’un record pour un socialiste en Valais. Il siège à nouveau au sein de la CSEC et également au sein de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE) à partir de décembre 2018[1].
En 2019, il est le meilleur élu du canton du Valais au Conseil national avec 34 175 suffrages[10], devenant le premier candidat non issu des rangs du PDC à cette place. Également candidat au Conseil des États, il se place 3e avec 36 323 voix au premier tour, mais échoue au second tour[11] - [12] à 1 370 voix de Marianne Maret[13], même s'il récolte 47 302 suffrages[14] pour un score de plus de 56 % dans le Valais romand[15] - [16]. Les statuts du parti socialiste du Valais romand lui interdisent de se présenter à une quatrième législature, sauf dérogation exceptionnelle[17]. Lors de cette législature, il préside la CSEC à partir de [1].
Le , il annonce sa candidature, en duo avec Priska Seiler Graf, pour la présidence du PS Suisse[18]. L'élection à la succession de Christian Levrat devait se dérouler début avril, mais la crise du coronavirus la repousse à l'automne 2020. Le , il annonce y renoncer, préférant se lancer dans la course pour l'élection du Conseil d'État valaisan, programmée pour mars 2021[19] - [20].
Autres mandats associatifs
Il est membre du comité de l'initiative des Alpes[21] et assure notamment la présidence de l'association Haute tension sous terre, qui vise à enfouir les lignes à très haute tension, depuis 2016[22].
Il est également président du comité de l’Œuvre suisse d'entraide ouvrière Valais de 2018 à 2021[23] et de l'Union syndicale valaisanne de 2013 à son élection au Conseil d'État[24].
Conseil d'État valaisan
Lors des élections cantonales valaisannes de 2021, il est élu au Conseil d'État. Il termine troisième à l'issue du second tour avec 49 094 voix[25], au terme d'une campagne axée sur cent propositions issues d'une démarche participative[2] - [26]. Il reprend le département de la santé, des affaires sociales et de la culture, tenu jusque-là par Esther Waeber-Kalbermatten. Il est le premier socialiste francophone du gouvernement et le plus jeune depuis plus d'un siècle[2].
Jusqu'à son accession au Conseil d'État valaisan, il est membre notamment des comités de l'Oeuvre suisse d'entraide ouvrière Valais (présidence)[23], d'une association visant à enfouir les lignes à très haute tension (présidence)[22] et de l'initiative des Alpes depuis 2012[21] - [27] - [28].
Positionnement politique
Situé clairement à la gauche de son parti, sur l'aile syndicale, citant notamment Evo Morales comme modèle politique[29], il est également selon la journaliste Stéphanie Germanier (Nouvelliste) un socialiste terre-à -terre, qui défend des valeurs traditionnelles et locales telles que les dialectes[30]. Il s'oppose en particulier à l'initiative Franz Weber visant à limiter la construction de résidences secondaires[29].
Il est connu pour sa lutte contre les discriminations, notamment en faveur des droits LGBT[31] - [32] - [33] (lutte contre l’homophobie[34] - [35], qui aboutit à une extension de la norme pénale antiracisme[36], et mariage pour tous[37] - [38]), mais s'est aussi engagé pour l'égalité salariale[39], le congé paternité[40] et le congé parental[41], le soutien aux crèches[42], la défense des services publics[43], une éducation accessible à tous[44] - [29] ou encore le prix unique du livre[45].
Notes et références
- « Biographie de Mathias Reynard », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- Albertine Bourget, « Mathias Reynard: «Il y a tant à faire pour que les lignes bougent» | Illustré », sur Illustre, (consulté le )
- « Mathias Reynard », sur www.vs.ch (consulté le )
- « Mathias Reynard range ses cahiers scolaires. Dès lundi, il sera conseiller d’Etat », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
- « Site officiel du canton du Valais - Députés » (consulté le )
- « Journal "Le Peuple.VS" », sur Journal "Le Peuple.VS" (consulté le )
- « Parlament des Kantons Wallis », sur parlement.vs.ch (consulté le )
- « Élections au Conseil National 2011 - Résultats provisoires » (consulté le )
- « élection conseil national 2015 »
- « "Site officiel du canton du Valais" », 22. octobre 2019 (consulté le )
- Alexandre Beney, « Conseil des États: le match Maret-Reynard », sur lenouvelliste.ch, (consulté le )
- Florent Quiquerez, « Au pays des barrages, Mathias Reynard les fait tous sauter », 24 Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- « Le PDC valaisan maintient ses deux sièges au Conseil des États. Marianne Maret devient la première sénatrice du canton. », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
- « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
- « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
- « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
- « Statuts du parti socialiste du Valais romand, art. 40 », sur site officiel du parti socialiste du Valais romand,
- « Mathias Reynard lance sa candidature en binôme pour co-présider le PS », sur rts.ch, (consulté le )
- Vincent Cherpillod, RTS, « Mathias Reynard renonce à la tête du PS, préférant le Conseil d'État valaisan », (consulté le )
- Vincent Bourquin, « Le choix de Mathias Reynard laisse un goût amer », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Mathias Reynard, membre du comité de L'initiative des Alpes », sur rts.ch, (consulté le )
- « Mathias Reynard à la tête de l'Association "Haute tension sous terre" », sur www.lenouvelliste.ch, (consulté le )
- OSEO Valais, « Valérie Berset Bircher proposée à la succession de Mathias Reynard », sur OSEO Valais, (consulté le )
- « Mathias Reynard prend la présidence », sur www.lenouvelliste.ch, (consulté le )
- « Conseil d'État 2021 (2ème tour) - Résultats », sur www.vs.ch (consulté le )
- Fabrice Germanier, « Mathias Reynard défendra un programme issu d'un processus participatif », sur www.rhonefm.ch, (consulté le )
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