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Massif de l'Authion

Le massif de l’Authion (Aution sur les anciennes cartes françaises) est un massif de montagnes faisant partie des Préalpes de Nice, dans les Alpes du Sud, et situé dans le département des Alpes-Maritimes au nord-est du col de Turini dans le parc national du Mercantour.

Massif de l'Authion
Carte de localisation du massif de l'Authion (grand cercle) et ses trois principaux ouvrages militaires (petits cercles).
Carte de localisation du massif de l'Authion (grand cercle) et ses trois principaux ouvrages militaires (petits cercles).
GĂ©ographie
Altitude 2 080 m, Pointe des Trois Communes[1]
Massif Préalpes de Nice (Alpes)
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Alpes-Maritimes
GĂ©ologie
Roches Roches sédimentaires

Il était considéré comme une position stratégique par son aspect de forteresse naturelle contrôlant les vallées de la Vésubie à l'ouest et de la Roya à l'est, cette dernière étant empruntée par la route reliant Nice au Piémont (vers Turin).

GĂ©ographie

Le massif de l’Authion culmine Ă  2 080 m Ă  la pointe des Trois Communes. Ce massif comporte un ensemble de sommets proches les uns des autres, les trois principaux Ă©tant la pointe des Trois Communes (2 080 m), l'Authion (2 078 m) et Mille Fourches (2 042 m)[1]. Il s'agit des sommets dĂ©passant 2 000 m les plus mĂ©ridionaux des Alpes.

Il domine les proches vallĂ©es du CaĂŻros au nord-est et de la BĂ©vĂ©ra au sud, ainsi qu'au loin Ă  20 km au nord-est le col de Tende (frontière franco-italienne).

Histoire

Fort de La Forca (2 078 m), massif de l’Authion.

Le massif de l’Authion occupe une position stratégique, et a joué un rôle important dans la défense du comté de Nice, entre la Savoie et la France, soit du point de vue des Piémontais, soit de celui des Français.

Les armées de ces deux pays s’y affrontent lors de la guerre de Succession d'Autriche (1744 -1748), puis en .

Il fut le lieu de combats des guerres de la Révolution, en 1793 et 1794 ; les armées françaises de Masséna tentèrent de le conquérir pour envahir le Piémont au cours de la guerre contre les Austro-Sardes. Après un échec sanglant, une opération de contournement menée par les Français obligea les Austro-Sardes à évacuer leurs positions défensives pour éviter l'encerclement.

La redoute des Trois communes (2 080 m).

Ă€ la fin de la Seconde Guerre mondiale, en , le massif est dĂ©fendu par la 34e DI allemande et des troupes de montagne retranchĂ©es dans un rĂ©seau de fortifications sur une sĂ©rie de buttes : le fort de la Forca (2 078 m), la redoute des Trois-Communes (2 080 m bâtie sur un sommet situĂ© Ă  la limite des communes de Breil-sur-Roya, Saorge et La Bollène-VĂ©subie), l'ouvrage de Plan-Caval (1 932 m) et le fort de Mille Fourches (2 042 m).

Le , les unités françaises de la 1re division française libre (DFL), en particulier le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP) et les éléments mécanisés du 1er régiment de fusiliers marins, soutenus par l’artillerie et l’aviation, lancent l'assaut sur les positions allemandes par le sud. Après des combats difficiles, le fort de Mille Fourches tombe le , suivi du fort de la Forca et de l'ouvrage de Plan-Caval. Le , enfin, la redoute des Trois-Communes est prise d'assaut par un char soutenu par cinq soldats volontaires. Au terme d'une ascension périlleuse, le caporal Césaire Le Mercier, un Breton appartenant au 1er BIMP, pénètre seul dans l'ouvrage et en ressort avec 38 prisonniers. L’ensemble du front allemand s’effondre le .

Plusieurs centaines de soldats des deux camps (273 tuĂ©s et 644 blessĂ©s) ont laissĂ© leur vie dans cette bataille, l’une des dernières sur le territoire français, qui ouvre le chemin des crĂŞtes italiennes et permet aux troupes françaises de poursuivre vers le PiĂ©mont conformĂ©ment aux ordres du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, dĂ©sireux d'occuper des territoires en vue d’obtenir des modifications frontalières (Tende et La Brigue, communes du comtĂ© de Nice conservĂ©es par l'Italie en 1860 comme « territoires de chasse personnelle du Roi ») lors des futures nĂ©gociations de paix. Cette attitude française conduit Ă  des tensions et des accrochages avec les alliĂ©s amĂ©ricains, dĂ©sireux d'empĂŞcher le dĂ©peçage des territoires italiens par des vainqueurs revanchards.

RĂ©seau de fortifications du Plan-Caval (1 932 m), massif de l’Authion.
Bunker du Plan-Caval (1 932 m), massif de l’Authion.

Personnalités ayant servi à la bataille de l'Authion (1945)

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Jean Charles Bellec, Musée de l'Ordre de la Libération
  3. Joseph Duhautoy-Schuffenecker, Musée de l'Ordre de la Libération
  4. Benjamin Favreau, Musée de l'Ordre de la Libération
  5. Pierre Langlois, Musée de l'Ordre de la Libération
  6. Charles Santini, Musée de l'Ordre de la Libération
  7. Pierre Simonet, Musée de l'Ordre de la Libération

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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