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Massacre de la famille LeBaron

Le massacre de la famille LeBaron, ou quelquefois tragĂ©die de Bavispe, s'est produit le lorsque des membres prĂ©sumĂ©s du crime organisĂ© ont attaquĂ© et tuĂ© un groupe de femmes et d'enfants appartenant Ă  la famille mexico-amĂ©ricaine mormone LeBaron, dans une zone de la Sierra Madre occidentale Ă  proximitĂ© du village de La Mora, dans la municipalitĂ© (Ă©quivalent mexicain du canton) de Bavispe, Ă  l'extrĂȘme nord-est de l’État de Sonora et trĂšs proche des limites de celui de Chihuahua au Mexique[1] - [2]. Si les assaillants sont bien des narcotrafiquants, cela en ferait un massacre de la Guerre de la drogue. L'enquĂȘte privilĂ©gie la piste d'un massacre commis par des alliĂ©s locaux du Cartel de JuĂĄrez.

Massacre de la famille LeBaron
Image illustrative de l’article Massacre de la famille LeBaron

Titre Massacre de la famille LeBaron
Fait reproché Massacre
Chefs d'accusation Multiple homicides, tentatives d'homicides
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Date 4 novembre 2019
Nombre de victimes 9 morts
6 blessés
Jugement
Statut EnquĂȘte en cours
Tribunal ProcĂšs en cours

Contexte

La prĂ©sence de membres de la famille LeBaron dans les États de Chihuahua et de Sonora remonte Ă  1924, lorsque le patriarche de la famille Alma Dayer LeBaron senior (es), membre d'une branche fondamentaliste de l'Église de JĂ©sus-Christ des Saints des Derniers Jours, qui s'Ă©tait sĂ©parĂ© de ladite organisation car il refusait d'abandonner la polygamie, Ă©migre au Mexique avec de nombreux membres de sa famille. UltĂ©rieurement, des fils d'Alma LeBaron Sr., Joel LeBaron (es) et Ervil LeBaron (es) ont fondĂ© en 1955 et l'Église del PrimogĂ©nito de la Plenitud de los Tiempos (es), dont le siĂšge principal s'est Ă©tabli dans un lieu aujourd'hui appelĂ© Colonia Le BarĂłn (es), dans la municipalitĂ© de Galeana dans l’État de Chihuahua. Plus tard, l'organisation religieuse s'est scindĂ©e entre les deux frĂšres et Ervil LeBaron a ordonnĂ© l'assassinat de son frĂšre Joel, ce qui a Ă©tĂ© condamnĂ© autant au Mexique qu'aux États-Unis[3].

En 2009 et dans un contexte de guerre contre le narcotrafic au Mexique, la famille LeBaron s'est fait connaßtre nationalement et internationalement en raison de l'enlÚvement d'un de ses membres. Erick Le Barón, 17 ans, est pris en otage le , et une rançon d'un million de dollars américains est exigée pour sa libération. Devant le fait accompli, la communauté dirigée par Benjamín LeBaron a annoncé publiquement sa décision de ne pas payer la rançon exigée et de rechercher sa libération d'autres moyens. Erick est libéré par ses ravisseurs le 10 mai sans que personne ait payé[4]. Cependant, quelques semaines plus tard, le 7 juillet suivant, Benjamín LeBaron et son beau-frÚre Luis Widmar, ont été enlevés puis exécutés par des membres du crime organisé[5].

AprĂšs ces Ă©vĂ©nements, quelques membres de la famille sont devenus des personnalitĂ©s publiques, comme JuliĂĄn LeBaron, devenu militant de la paix, aux cĂŽtĂ©s de Javier Sicilia ; ou encore Alex Lui Baron GonzĂĄlez, qui a Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©putĂ© au CongrĂšs de Chihuahua et dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral de 2015 Ă  2018[6]. Ainsi, ils se sont retrouvĂ©s mĂȘlĂ©s Ă  d'autres conflits, en particulier des affrontements avec des agriculteurs chihuahuenses, regroupĂ©s dans l'organisation Le BarzĂłn et dirigĂ©s par Eraclio RodrĂ­guez GĂłmez, qui dĂ©siraient la construction de puits pour arroser leurs terres agricoles au nord-ouest de l'Ă©tat de Chihuahua[7].

La famille est loin d'ĂȘtre la seule victime de la Guerre de la drogue. Le nombre d'homicides au Mexique s'accroit chaque annĂ©e depuis 2016. Et Ă  la mi-2019, le bilan humain avait dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© celui de 2018, qui Ă©tait dĂ©jĂ  une annĂ©e-record en termes d'homicides[8]. En , le Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration avait lui aussi massacrĂ© une famille entiĂšre dans l’État de Veracruz, puis avait commis un autre massacre qui avait causĂ© 30 morts en incendiant un club de strip-tease en aoĂ»t. Tandis qu'au mois d'octobre, le Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration tendait une embuscade Ă  des policiers le dans l’État de MichoacĂĄn, tuant 13 policiers et en blessant 9. D'autres combats ont opposĂ© des militaires et un cartel le dans l’État de Guerrero, qui ont tournĂ© Ă  l'avantage des forces de l'ordre et provoquant la mort de 14 tueurs Ă  gage et d'un militaire. Le lendemain, de trĂšs violents combats ont Ă©clatĂ© Ă  CuliacĂĄn entre les forces de l'ordre mexicaines et le Cartel de Sinaloa, remportĂ©s par le cartel.

Embuscades

Localisation relative du massacre.
Localisation relative du massacre.

Selon la chronologie dĂ©taillĂ©e par Alfonso Durazo Montaño, secrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© et Ă  la Protection Citoyenne et par Joel LeBaron : le matin du 4 novembre dix-sept membres de la famille LeBaron ont quittĂ© La Mora, municipalitĂ© (Ă©quivalent mexicain du canton) de Bavispe, Ă  Sonora - trois femmes adultes et quatorze mineurs, leurs enfants - en formant une caravane de SUV. Ils se sĂ©parent en trois groupes. Deux prennent la direction de la municipalitĂ© de Galeana et le troisiĂšme, conduit par Rhonita Maria Miller, devait aller Ă  Phoenix, en Arizona aux États-Unis, pour aller chercher son Ă©poux Ă  l'aĂ©roport.

Le groupe de Rhonita Maria Miller a été interceptés vers 13:00 heures (Heure des Rocheuses) (20:00 GMT) sur un chemin de terre qui relit les municipalités de San Miguelito (Sonora) et de Pancho Villa (Chihuahua), par un groupe armé, travaillant probablement pour le crime organisé, qui a ouvert feu contre les trois véhicules, en causant l'explosion et l'incendie d'un d'entre-eux, tuant ses occupant, blessant un mineur, et provoquant la disparition d'une autre mineure, depuis retrouvée vivante[9] - [10].

Les deux autres groupes tombent simultanĂ©ment dans une autre embuscade quinze kilomĂštres plus loin[8]. Les deux conductrices et deux enfants sont tuĂ©s par balles[8]. Les sept autres enfants qui les accompagnaient, dont cinq sont blessĂ©s dans l'attaque, parviennent Ă  s'Ă©chapper et Ă  se cacher dans la forĂȘt[8].

Victimes décédées

Les neuf victimes décédées dans l'attaque sont[11]:

  1. Rhonita Maria Miller (30 ans)
  2. Howard Jacob Miller, Jr. (12 ans)
  3. Krystal Bellaine Miller (10 ans)
  4. Titus Alvin Miller (8 mois)
  5. Tiana Gricel Miller (8 mois)
  6. Christina Marie Langford Johnson (29 ans)
  7. Dawna Ray Langford (43 ans)
  8. Trevor Harvey Langford (11 ans)
  9. Rogan Jay Langford (2 ans)

EnquĂȘte

Autorités impliquées

L'enquĂȘte est remise Ă  la fois Ă  la police de Sonora, Ă  celle de Chihuahua, et aux forces fĂ©dĂ©rales mexicaines[12]. Ils posent trĂšs vite l'hypothĂšse selon laquelle les LeBaron sont des victimes collatĂ©rales d'affrontements entre le Cartel de Sinaloa et le Cartel de JuĂĄrez[13]. L'activiste JuliĂĄn LeBarĂłn, parent des victimes et porte-parole de la famille dans cette affaire, met ouvertement en doute la capacitĂ© des autoritĂ©s mexicaines Ă  rĂ©soudre le massacre, et demande aux États-Unis ou au Canada d'intervenir dans l'enquĂȘte, d'autant plus que le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a offert l'aide de son pays dans cette enquĂȘte[13]. Au nom d'un accord bilatĂ©ral de 1994 relatif Ă  la coopĂ©ration en matiĂšre judiciaire[14], du fait que plusieurs LeBaron possĂšdent la double-nationalitĂ© amĂ©ricano-mexicaine, et en rĂ©ciprocitĂ© de l'aide apportĂ©es par les autoritĂ©s mexicaines aux autoritĂ©s amĂ©ricaines et texanes dans le cadre de l'enquĂȘte sur la Fusillade d'El Paso[15] (Ă©vĂ©nement a priori non reliĂ© au massacre des LeBaron) le Parquet GĂ©nĂ©ral de Sonora demande de l'aide au Federal Bureau of Investigation[14]. Le FBI accepte la demande, et le plus d'une vingtaine de ses agents arrivent Ă  Bavispe, oĂč ils doivent rester jusqu'Ă  la fin de l'enquĂȘte[14]. JuliĂĄn LeBarĂłn exprime publiquement et rĂ©guliĂšrement le fait qu'il fasse plus confiance au FBI qu'aux autoritĂ©s mexicaines[16].

DĂ©roulement de l'enquĂȘte

Le procureur de Chihuahua, Cesar Augusto Peniche, et le secrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© et Ă  la Protection Citoyenne (Ă©quivalent mexicain du ministre de l'IntĂ©rieur), Alfonso Durazo, indiquent que plusieurs cartels s'affrontent pour le contrĂŽle des zones proches de la frontiĂšre entre les États-Unis et le Mexique, et avancent l'hypothĂšse que les LeBaron auraient Ă©tĂ© attaquĂ©s car ils auraient peut-ĂȘtre Ă©tĂ© pris Ă  tort par un cartel pour des membres d'un cartel concurrent[17]. De fait, dans la nuit du 6 au , des affrontements Ă©clateront dans tout l’État de Chihuahua entre Los Mexicles (alliĂ©s locaux du Cartel de Sinaloa), le Cartel de JuĂĄrez ou un de ses alliĂ©s locaux, et les forces de l'ordre mexicaines, qui causeront 38 morts[18].

Le , Alfonso Durazo annonce que plusieurs personnes impliquĂ©es dans le massacre ont Ă©tĂ© identifiĂ©es, arrĂȘtĂ©es et remises au Parquet de Sonora et au Parquet GĂ©nĂ©rale de la RĂ©publique [mexicaine][15]. Il refuse toutefois de dĂ©voiler leurs noms et le groupe criminel pour lequel ils travaillent, ni combien ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s[15].

Le , le SecrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© Publique de Sonora, JosĂ© David Anaya Cooley, annonce que les forces fĂ©dĂ©rales mexicaines ont dĂ©couvert une cache d'armes Ă  Bavispe, qui pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  l'affaire[16]. Il annonce Ă©galement que des opĂ©rations conjointes des forces fĂ©dĂ©rales, de la police de Sonora et de polices municipales ont permis de dĂ©couvrir une autre cache d'armes Ă  YĂ©cora, et d'autres caches d'armes et de drogues dans d'autres municipalitĂ©s de l’État, sans prĂ©ciser si celles-ci sont liĂ©es ou non Ă  l'affaire[16].

Le 25 novembre, le Parquet FĂ©dĂ©ral de la RĂ©publique annonce que parmi les hommes arrĂȘtĂ©s les jours prĂ©cĂ©dents se trouve Roberto N, soupçonnĂ© d'ĂȘtre le commanditaire du massacre (et Ă©galement recherchĂ© dans deux autres affaires)[19].

Le , les forces fĂ©dĂ©rales mexicaines arrĂȘtent trois hommes soupçonnĂ©s d'ĂȘtre impliquĂ©s dans le massacre, tous membres de La LĂ­nea (alliĂ©s du Cartel de JuĂĄrez), dont Mario H. "El Mayo" identifiĂ© comme le chef du territoire contrĂŽlĂ© par ce groupe[20]. Son identitĂ© s'avĂšre ĂȘtre HĂ©ctor Mario HernĂĄndez Herrera, arrĂȘtĂ© avec sur lui plusieurs cartouches, de la marijuana, de la mĂ©thamphĂ©tamine type crystal et 15 tĂ©lĂ©phones portables[21].

Le 6 octobre 2021, Uriel Valle DomĂ­nguez, "El 18", est arrĂȘtĂ© par les autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales mexicaines, soupçonnĂ© d'avoir participĂ© au massacre[22].

Arrestations massives

En , 24 personnes avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es et soupçonnĂ©es d'ĂȘtre liĂ©es au massacre, dont cinq sont inculpĂ©es du crime prĂ©sumĂ© d'homicide aggravĂ©, de tentative d'homicide, de dommages et de participation directe aux Ă©vĂ©nements[23].

Le 2 fĂ©vrier 2022, Luis Alfonso Q.O. alias “El Guacho”, un membre Ă  la fois de La LĂ­nea et du Nouveau Cartel de JuĂĄrez, est arrĂȘtĂ© Ă  Nuevo Casas Grandes par des agents fĂ©dĂ©raux[24]. Il est suspectĂ© de s'ĂȘtre occupĂ© de la logistique qui a permis le massacre[24]. Durant la journĂ©e et la nuit suivante, 27 personnes de plus soupçonnĂ©es d'ĂȘtre liĂ©es au massacre sont arrĂȘtĂ©es[24], et des avis de recherche sont Ă©mis pour 11 de plus[25]. Parmi les 27 interpellations se trouvent 11 ex-militaires, qui d'aprĂšs l'interrogatoire de "El Guacho", ont Ă©tĂ© recrutĂ©s par un individu surnommĂ© "La Parka", et que ce-dernier aurait dirigĂ© le massacre et la crĂ©mation des corps sur le terrain[25].

Le 15 fĂ©vrier 2022, 28 personnes de plus sont arrĂȘtĂ©s dans l’État de Chihuahua par le SecrĂ©tariat Ă  la DĂ©fense nationale du Mexique, ce qui porte Ă  235 le nombre d'arrestations liĂ©es au massacre[26]. Durant le week-end du 19-20 fĂ©vrier, la Femdo, un organisme de Chihuahua spĂ©cialisĂ© dans la lutte contre le crime organisĂ©, mĂšne 27 arrestations supplĂ©mentaires ont lieu, parmi laquelle Leonardo L, alias "Chamona", soupçonnĂ© d'avoir planifiĂ© le massacre avec "El Guacho"[27]. Le 24 fĂ©vrier, Luis M. est arrĂȘtĂ©, soupçonnĂ© d'avoir dĂ©truit les armes utilisĂ©es durant les faits afin de ne pas laisser de preuves[28].

Funérailles

Le ont lieu les funĂ©railles des victimes. Une caravane de 80 vĂ©hicules accompagne les cercueils jusqu'au cimetiĂšre de La Mora (Sonora), oĂč ils sont enterrĂ©s en prĂ©sence des deux principales branches de la famille LeBaron, de la gouverneure de Sonora Claudia Pavlovich Arellano et des secrĂ©taires du Gouvernement et la SĂ©curitĂ© de l’État de Sonora Miguel Ernesto Pompa Corea et David Ayana Coley[29].

ProcĂšs

Un premier procÚs pour Héctor Mario Hernåndez Herrera s'ouvre le , dans lequel il est accusé de participation à la délinquance organisée[21].

Conséquences

DĂ©mographiques

AprĂšs le massacre, entre 10 et 15 familles mormones, c'est-Ă -dire environ 200 personnes, dĂ©cident de quitter les États de Chihuahua et Sonora, la plupart pour aller vivre aux États-Unis[30]. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la recrudescence des violences dans le nord du Mexique, qui s'est traduite dans le massacre mais aussi dans d'autres Ă©vĂ©nements avant et aprĂšs comme l'attaque de la mairie de Villa UniĂłn, rĂ©active le flux de rĂ©fugiĂ©s qui essayent de se rendre aux États-Unis pour fuir les combats et les recrutements forcĂ©s par les cartels[31]. Il s'agit d'un phĂ©nomĂšne dĂ©jĂ  observĂ© de 2010 Ă  2013, lorsqu'une guerre intestine entre les Zetas et une vague d'extorsions et d'enlĂšvements qui l'accompagnaient avaient dĂ©jĂ  crĂ©Ă© un premier flux de rĂ©fugiĂ©s[31]. Cependant, Ă  la diffĂ©rence de 2010-2013, en 2019 plus de rĂ©fugiĂ©s mexicains prĂ©fĂšrent se prĂ©senter aux postes-frontiĂšres et demander lĂ©galement l'asile que de rentrer illĂ©galement sur le territoire amĂ©ricain[31].

Diplomatiques

Le , Donald Trump dit lors d'une interview vouloir classer les cartels mexicains en tant qu'organisation terroriste, et que le processus de classification est en cours depuis 90 jours[32] - [33]. Il avait dĂ©jĂ  indiquĂ© cette volontĂ© en mars, au site d'information ultraconservateur Breitbart News[32] - [33]. Le SecrĂ©tariat aux Affaires Ă©trangĂšres du Mexique contacte les autoritĂ©s amĂ©ricaines "pour comprendre le contenu et la portĂ©e" de ce message et souhaite "une rencontre Ă  haut niveau dĂšs que possible", tandis que le secrĂ©taire Marcelo Ebrard tweete : "Le Mexique n'admettra jamais aucune action qui signifie la violation de sa souverainetĂ©. Nous agirons avec fermetĂ©. J'ai dĂ©jĂ  transmis cette position aux États-Unis ainsi que notre dĂ©termination Ă  faire face Ă  la criminalitĂ© organisĂ©e transfrontaliĂšre"[33]. Finalement, Trump renonce Ă  classer les cartels mexicains comme organisation terroriste, car si cela aurait permis aux États-Unis de pouvoir intervenir quand ils le voulaient sur le territoire mexicain, cela aurait Ă©galement permis aux autoritĂ©s mexicaines d'exiger le dĂ©mantĂšlement des banques prĂ©sentes sur le territoire amĂ©ricain qui acceptaient l'argent des cartels[34].

Juridiques

Le , la gouverneure de Sonora, Claudia Pavlovich Arellano (es), propose au CongrÚs de Sonora d'augmenter la peine maximale pour les auteurs d'infanticides à 70 ans de prison ferme[35]. Dans la législation de Sonora, un infanticide, ou "homicide infantile", désigne un homicide volontaire commis sur un individu ùgé de 12 ans ou moins[35].

RĂ©actions

  • Drapeau du Mexique Mexique :
    • Le matin suivant, durant sa confĂ©rence de presse quotidienne, le prĂ©sident AndrĂ©s Manuel LĂłpez Obrador a regrettĂ© les faits, a prĂ©sentĂ© ses condolĂ©ances aux proches et s'est engagĂ© Ă  ce que justice soit faite[36]. Au cours d'un entretien tĂ©lĂ©phonique avec son homologue amĂ©ricain Donald Trump, il l'a remerciĂ© de son soutien, mais il a rejetĂ© toutes les propositions d'intervention directe des États-Unis[37].
    • La gouverneure de Sonora, Claudia Pavlovich Arellano (es), et le gouverneur de Chihuahua, Javier Corral Jurado, ont condamnĂ© l'attaque sur leurs comptes Twitter.
  • Drapeau des États-Unis États-Unis :
    • Le prĂ©sident Donald Trump a condamnĂ© la tuerie sur Twitter, a demandĂ© que le Mexique dĂ©clare la guerre aux cartels de narcotrafiquants, et a offert : « Si le Mexique a besoin ou dĂ©sire de l'aide pour se nettoyer de ces monstres, les États-Unis sont prĂȘts, disposĂ©s et capables d'intervenir [au Mexique] pour faire le travail de façon rapide et efficace[38]. »
    • Le sĂ©nateur amĂ©ricain Mitt Romney, dont le pĂšre est nĂ© dans l'une des communautĂ©s mormones du Mexique, condamne des "attaques horribles"[39].
    • Le 25 novembre 2020, Ken Salazar, fĂ©licite (en espagnol) sur Twitter les autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales mexicaines pour l'arrestation de 3 hommes prĂ©sumĂ©ment impliquĂ©s dans le massacre, dont Roberto N. le commanditaire prĂ©sumĂ©[19].

Références

  1. « Asesinados seis niños y tres mujeres de nacionalidad mexicana y estadounidense en el norte de MĂ©xico », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne)
  2. « Familia LeBarĂłn: al menos 9 muertos, entre ellos varios niños, en una violenta emboscada en el norte de MĂ©xico », BBC,‎ (lire en ligne)
  3. Universidad Autónoma de Ciudad Juårez UACJ, « Lebarones » [archive du 12 de julio de 2009] (consulté le )
  4. « Plagio de hermano lo llevo a la muerte », El Universal,‎ (lire en ligne)
  5. « Grupo armado levanta y mata a lĂ­der mormĂłn y a su cuñado en Chihuahua », La Jornada,‎ (lire en ligne)
  6. « ÂżQuiĂ©n es JuliĂĄn LeBarĂłn? », Milenio,‎ (lire en ligne)
  7. « Lucha por el agua enfrenta a ejidatarios con la familia LebarĂłn en Chihuahua », Proceso,‎ (lire en ligne)
  8. Frédéric Autran, « Mexique : trois mÚres et six enfants mormons assassinés », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  9. « LeBarĂłn. VĂ­ctimas iban en camino de terracerĂ­a », El Universal,‎ (lire en ligne)
  10. « Ataque a familia LeBarĂłn dejĂł 9 muertos, informa Durazo », El Universal,‎ (lire en ligne)
  11. « Ellos son los integrantes de la familia LeBarĂłn agredida en Sonora », Milenio,‎ (lire en ligne)
  12. (es) Ramón Angel Romero, « Estado y Federación sumarån esfuerzos para esclarecer tragedia de Bavispe », sur elsoldehermosillo.com.mx, El Sol de Hermosillo, (consulté le )
  13. (es) « Cårteles de México son peor que ISIS: familia LeBarón », sur elsoldemexico.com.mx, El Sol de México, (consulté le )
  14. (es) Armando Aguilar, « FBI seguirå en Bavispe por tiempo indefinido por caso LeBarón: Fiscal », sur elsoldemexico.com.mx, El Sol de México, (consulté le )
  15. (es) Manrique Gandaria, « Ya hay detenidos en caso LeBarón: Alfonso Durazo », sur elsoldehermosillo.com.mx, El Sol de Hermosillo, (consulté le )
  16. (es) Ricardo Holguín, « EU va a esclarecer la masacre: Juliån LeBarón », sur elsoldehermosillo.com.mx, El Sol de Hermosillo, (consulté le )
  17. « Washington et Mexico prĂȘts Ă  coopĂ©rer pour lutter contre les cartels de drogue », sur france24.com, (consultĂ© le )
  18. (es) « Chihuahua, bajo ola de violencia; en horas, 38 asesinatos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  19. (es) « FGR detiene a autor intelectual de caso LeBarón; embajador de EU lo celebra » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  20. (es) Eduardo Murillo, « Cae jefe de plaza de ‘La LĂ­nea’ por caso LeBarĂłn », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consultĂ© le )
  21. Eduardo Murillo, « Procesan a presunto responsable de ataque a familia LeBarón », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  22. (es) « Capturan a "El 18", presunto implicado en la masacre de la familia LeBarón » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  23. (es) Rubén Mosso, « A dos años del ataque en Bavispe, suman 24 detenidos: FGR » AccÚs libre, sur Milenio,
  24. (es) Ricardo Holguín, « Detienen a El Guacho, presunto autor material de masacre LeBarón » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  25. (es) Ricardo Holguín, « Hay 11 exmilitares vinculados a masacre LeBarón » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  26. (es) « Van 28 detenidos por ataque contra la familia LeBaron: Sedena » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  27. (es) Armando Aguilar, « Cae "El Chamona", otro implicado en masacre de Bavispe; suman 27 detenidos » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  28. (es) Armando Aguilar, « Vinculan a proceso a Luis N. por su relación en la masacre de Bavispe » AccÚs libre, sur elsoldehermosillo.com.mx, (consulté le )
  29. (es) Cristina Gómez Lima, « Realizan funerales de los LeBarón en La Mora, Sonora », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  30. (es) Ricardo Holguin, « Tras ataque a los LeBarón, cientos de familias dejan Chihuahua », sur elsoldehermosillo.com.mx, El Sol de Hermosillo, (consulté le )
  31. (es) « La violencia en el norte resucita flujo de desplazados hacia EU », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  32. (es) J. Jaime Hernåndez, « ¿Declarar o no declarar terroristas a los carteles de la droga? », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  33. « Trump veut classer les cartels mexicains de la drogue parmi les "organisations terroristes" », sur france24.com, (consulté le )
  34. (es) J. Jaime Hernåndez, « El arte de convertir una derrota en una victoria », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  35. (es) Roberto Bahena, « Infanticidas enfrentarían 70 años de cårcel en Sonora tras caso LeBarón », sur elsoldemexico.com.mx, El Sol de México, (consulté le )
  36. « AMLO lamenta ataque a familia LeBarĂłn; promete hallar a culpables », Milenio,‎ (lire en ligne)
  37. « AMLO agradece a Trump ayuda tras ataque a familia LeBarĂłn; descarta aceptarla », Milenio,‎ (lire en ligne)
  38. « Trump ofrece a MĂ©xico ayuda tras ataque a LeBarĂłn; "estamos listos", dice », Milenio,‎ (lire en ligne)
  39. « Trump prĂȘt Ă  aider le Mexique face aux cartels aprĂšs la mort de 9 mormons », sur huffingtonpost.fr, Huffington post, (consultĂ© le )
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