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Incendie criminel Ă  Coatzacoalcos

Dans la nuit du 27 au , Ă  Coatzacoalcos (État de Veracruz au Mexique), le club de strip-tease Caballo Blanco (littĂ©ralement Cheval Blanc) est incendiĂ© volontairement alors qu'il Ă©tait rempli, et ses issues de secours sont bloquĂ©es par les incendiaires. Le massacre provoque 30 morts. Un groupe de narcotrafiquants est suspectĂ©, le cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration, ce qui placerait l'incendie comme un Ă©vĂ©nement de la guerre de la drogue au Mexique.

Incendie du Caballo Blanco
Titre Incendie criminel du Caballo Blanco Ă  Coatzacoalcos
Fait reproché Massacre, incendie
Chefs d'accusation Multiple homicides, incendie volontaire, enlĂšvement
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Ville Coatzacoalcos (État de Veracruz)
Nature de l'arme Fusils automatiques et engins incendiaires
Type d'arme Cocktails Molotov
Date 27 et 28 août 2019
Nombre de victimes 30 morts

Contexte

Depuis 2016, la guerre de la drogue au Mexique, qui dure depuis 2006, empire. Ainsi, au début du mois d', 19 corps mutilés avaient été découverts à Uruapan au centre du Mexique[1]. De maniÚre plus générale, en 2018, cette guerre avait provoqué 35 000 homicides[1]. Et en août, le bilan de 2019 en était déjà à plus de 20 000 homicides, c'est-à-dire en moyenne un tous les quarts-d'heure[1].

L’État de Veracruz fait partie de ceux qui sont les plus touchĂ©s par la violence des narcotrafiquants[2] car il se trouve sur la route de l'exportation de la drogue vers les États-Unis[3]. Le , 3 jours avant le massacre, un journaliste y avait Ă©tĂ© assassinĂ©[1]. Le Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration, y est implantĂ©[1]. Il s'occupe notamment de trafics de marijuana et d'opium, mais aussi de produits agricoles, et commet des vols, des extorsions de fonds et des enlĂšvements[1]. Il s'agit de l'un des groupes de narcotrafiquants les plus violents, il signe ses crimes et dĂ©file dans les rues pour dĂ©fier les autoritĂ©s[1]. Il est, de plus, en concurrence directe avec un autre groupe de narcotrafiquants ultraviolent implantĂ© aussi Ă  Veracruz, Los Zetas[4]. L’État de Veracruz avait dĂ©jĂ  connu un autre massacre dans un bar plus tĂŽt en 2019, quand des hommes lourdement armĂ©s avaient tirĂ© sur les invitĂ©s d’une fĂȘte d’anniversaire qui avait lieu dans un restaurant de MinatitlĂĄn, tuant 14 personnes dont un bĂ©bĂ©[4]. Dans le cas particulier de Coatzacoalcos, les responsables des cimetiĂšres de la ville ont notĂ© qu'auparavant ils enterraient 1 Ă  2 victimes de morts violentes par jour, mais que, depuis 2018, ils Ă©taient passĂ©s Ă  une moyenne de 11 enterrements de victimes de mort violente par jour[5].

Déroulement des événements

La nuit du , à 22h (heure de la cÎte est du Mexique), 8 hommes armés[3] bloquent les issus de secours du club de strip-tease Caballo Blanco[6] - [7], entrent dans le club, y ouvrent le feu[1], aspergent les lieux d'essence[3] et l'incendient en y lançant des cocktails molotovs[1] - [2] - [3] - [4].

Les assaillants prennent la fuite[1] - [3]. Dans leur fuite, ils auraient enlevé le propriétaire du club[4] - [8].

Bilan humain

Au lendemain de l'attaque, le bilan était de 26 morts[9]. Au , il était monté à 30 morts[10]. La plupart des victimes étaient mexicaines. Deux marins philippins en font également partie[9].

Bilan humain
Victimes
Nationalité Morts
Drapeau du Mexique Mexique28
Drapeau des Philippines Philippines2

Funérailles

Le , la Commission des Droits de l'Homme de l’État de Veracruz met en place une cellule pour faciliter les formalitĂ©s de rapatriement des corps des deux Philippins[9]. Leurs corps doivent ĂȘtre remis Ă  l'ambassade des Philippines[5].

Le , à partir de 15 heures, 9 premiers corps sont enterrés dans le Vieux CimetiÚre Municipal de Coatzacoalcos, en commençant par celui de Xóchitl Nayeli Irineo Gómez, une danseuse à mi-temps au Caballo Blanco (pour maintenir ses deux enfants et payer ses études de droit)[11]. Chaque défunt a le droit à son propre cercueil et à une cérémonie personnelle dans la chapelle du cimetiÚre, avec des chants et des priÚres[11]. Une nouvelle cérémonie a lieu toutes les 30 minutes[11]. Il est prévu que les autres corps soient enterrés dans les deux autres cimetiÚres de la ville, ou dans des cimetiÚres d'autres localités[11]. Les enterrements continuent jusqu'au 1er septembre, date à laquelle les responsables des cimetiÚres indiquent que, à cause de l'augmentation des violences qui a fait passé le nombre d'enterrements de victimes de morts violentes de 1 à 2 par jour, à 11 enterrements par jour depuis 2018, ils vont devoir agrandir leurs terrains pour pouvoir enterrer les cercueils restants[5].

Conséquences

Le , la Police fédérale et les membres du Secrétariat de la Sécurité Publique de Veracruz annoncent qu'ils renforcent de maniÚre permanente leur présence à Coatzacoalcos, et la police de l'Etat de Veraruz (dépendante du Secrétariat de Sécurité Publique) indique qu'elle va se coordonner avec les forces spéciales pour surveiller plusieurs points de la ville[12].

Le , au cours d'une session du CongrĂšs de l’État de Veracruz auquel toutes les autres questions avaient Ă©tĂ© ajournĂ©es afin de pouvoir n'aborder que celle-ci, la Commission permanente du CongrĂšs de Veracruz dĂ©met temporairement Jorge Winckler de ses fonctions de procureur de l’État de Veracruz[13]. Son poste est remis Ă  VerĂłnica HernĂĄndez[13]. La dĂ©cision est accueillie sous les applaudissements des dĂ©putĂ©s locaux[13]. Quelques minutes aprĂšs, un millier de policiers viennent bloquer l'accĂšs au CongrĂšs local pour protester contre cette dĂ©cision[13]. Le soir, Winckler dĂ©clare qu'il considĂšre sa destitution illĂ©gale[14], et qu'il se considĂšre toujours comme le procureur lĂ©gitime de l’État de Veracruz[15] ; sur les charges de disparition forcĂ©e, torture et privation de libertĂ©, un mandat d'arrĂȘt est alors Ă©mis contre Winckler, qui fuit la justice depuis le 21 septembre 2019 aprĂšs 2 recours et la relance du mandat d'arrĂȘt par VerĂłnica HernĂĄndez[16] - [17]. Le 26 mars 2020, alors que Winckler est toujours en fuite, le CongrĂšs de l’État de Veracruz vote Ă  une large majoritĂ© (33 voix pour et 12 voix contre) la destitution dĂ©finitive de son poste de procureur, et son remplacement officiel par VerĂłnica HernĂĄndez[18].

Le , les familles des victimes sont placées sous protection policiÚre à leur demande[19].

EnquĂȘte

DĂšs le lendemain de l'attaque, le prĂ©sident du Mexique AndrĂ©s Manuel LĂłpez Obrador, et le gouverneur de Veracruz Cuitlahuac Garcia (de la coalition Morena au pouvoir dirigĂ©e par AMLO), dĂ©signent celui qu'ils considĂšrent ĂȘtre le coupable : le parrain de la drogue local Ricardo N., dit « la Loca »[4], un chef du Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration[20]. Et ils dĂ©plorent tous les deux que « la Loca » aurait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dĂ©but juillet mais relĂąchĂ© dans les 48 heures[4].

Le , le lendemain de l'incendie, le Procureur Adjoint SpĂ©cialisĂ© dans les EnquĂȘtes sur la CriminalitĂ© OrganisĂ©e de Veracruz est chargĂ© de l'enquĂȘte[21]. Le Parquet GĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique, au niveau fĂ©dĂ©ral, a d'ores et dĂ©jĂ  annoncĂ© son intention de reprendre les dossiers une fois les formalitĂ©s au niveau fĂ©dĂ©ral terminĂ©es[21].

TrĂšs vite, le , l'enquĂȘte dĂ©montre que Ricardo N. « la Loca » a non seulement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et relĂąchĂ© une fois le alors qu'il Ă©tait en possession d'une cinquantaine de doses de drogue, mais aussi une fois le et libĂ©rĂ© le [22]. Mais le Parquet GĂ©nĂ©ral prĂ©cise alors qu'il n'a pas encore de preuve de l'implication de « la Loca » dans ce massacre en particulier[20].

Le Caballo Blanco Ă©tait connu localement comme lieu de distribution de drogue[4]. Et son propriĂ©taire aurait Ă©tĂ© sorti du bar par les assaillants peu avant l'incendie. L’hypothĂšse du rĂšglement de comptes sur fond de trafic est donc privilĂ©giĂ©e par les enquĂȘteurs[4].

Au dĂ©but de l'enquĂȘte, les enquĂȘteurs relient l'incendie Ă  la disparition de deux hommes, qui n'ont pas Ă©tĂ© aperçus depuis le , Josimar RĂ­os LĂłpez y AgustĂ­n RonzĂłn GonzĂĄlez[23]. L'hypothĂšse est cependant abandonnĂ©e avec la dĂ©couverte d'une vidĂ©o qui montre leur exĂ©cution par un groupe d'autodĂ©fense qui les suspectait d'ĂȘtre des vendeurs de drogue[23].

Le , les familles des victimes portent plainte devant la Commission Nationale des Droits de l'Homme pour violation grave de leurs droits, et demandent Ă  ĂȘtre indemnisĂ©es par l’État mexicain[10]. Elles rencontrent la commission le [24].

RĂ©actions

Locales

Le gouverneur de l’État de Veracruz, Cuitlahuac Garcia, promet sur Twitter que l'attaque ne restera pas impunie[3]. Il indique aussi qu'un des auteurs avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en juillet avant d’ĂȘtre relĂąchĂ© 48 heures plus tard par le parquet local, ce que le ministĂšre public a niĂ©[2]. Il s'en prend Ă  la justice de son État, qui l'aurait relĂąchĂ© sans mĂȘme l'avoir interrogĂ© sur ses activitĂ©s[4]. Un haut-fonctionnaire confirmera ces propos en parlant de «corruption Ă©vidente» des autoritĂ©s judiciaires locales[4].

L'avocat des familles des victimes, Domínguez Muñoz, déclare que :

Veracruz vit un moment critique au regard du respect des Droits de l'Homme, oĂč les plaintes relatives Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la justice sont les domaines oĂč les Droits de l'Homme sont les plus atteints[10].

Nationales

Le , la Commission Nationale des Droits de l'Homme condamne l'attaque[25]. Dans un communiquĂ©, elle demande au gouvernement de prĂȘter plus d'attention aux familles des victimes[25]. Dans le communiquĂ©, elle demande aussi "une enquĂȘte effective et exhaustive pour retrouver les responsables, les prĂ©senter devant la justice et leur donner la punition qui juridiquement conviendra, pour que cette affaire ne reste pas impunie"[25].

Le , la Commission Permanente du CongrÚs de l'Union condamne l'attaque et respecte une minute de silence[6]. Ses membres réagissent individuellement.

  • La sĂ©natrice du Parti des Travailleurs, membre de la coalition Morena au pouvoir, Nancy de la Sierra, lance un appel aux autoritĂ©s de Veracruz et de tout le pays Ă  renforcer la lutte contre la dĂ©linquance, au vu du taux de criminalitĂ© extrĂȘmement haut, et souligne : "Ce qui s'est passĂ© hier dans la nuit dans un bar de Coatzacoalcos, Veracruz, est une tragĂ©die, produite par les taux dĂ©bordants de criminalitĂ© qui sĂ©vissent non seulement Ă  Veracruz, mais aussi dans tout le pays."[6]
  • La dĂ©putĂ©e du Parti de la RĂ©volution DĂ©mocratique, un parti d'opposition socialiste, fait rĂ©fĂ©rence au fait qu'en tout 40 personnes sont mortes durant la nuit (en comptant l'incendie et d'autres faits divers) : "Nous nous manifestons contre la violence et nous manifestons notre solidaritĂ© aux victimes. Un groupe de dĂ©linquants a fermĂ© les portes d'un centre nocturne et y a mis le feu hier Ă  Coatzacoalcos, ce qui nous rappelle l'attentat de 2011 lorsque les Zetas ont incendiĂ© le Casino Royal. Autant Ă  Veracruz que dans tout le pays la violence est inarrĂȘtable, et malgrĂ© les outils que le prĂ©sident AndrĂ©s Manuel LĂłpez Obrador a accordĂ© Ă  ceux qui les ont demandĂ© les rĂ©sultats sont nuls"[6]
  • Le dĂ©putĂ© du Mouvement Tonatiuh Padilla du Mouvement des Citoyens, parti d'opposition de gauche, dĂ©clare que la barbarie commise "devrait nous alerter sur ce qui se passe dans le pays en matiĂšre de sĂ©curitĂ© : 27 morts et un nombre indĂ©terminĂ© de blessĂ©s." et propose que "se rĂ©alise un accord national pour la sĂ©curitĂ© publique qui ne prenne plus seulement en compte la stratĂ©gie nationale de sĂ©curitĂ©, mais aussi les rĂŽles des municipalitĂ©s et des États, les trois niveaux de gouvernement doivent se coordonner."[6]
  • La dĂ©putĂ©e du Parti rĂ©volutionnaire institutionnel, parti d'opposition centriste qui avait commencĂ© la guerre de la drogue lorsqu'il Ă©tait au pouvoir, Beatriz Paredes Rangel, dĂ©clare que la tragĂ©die survenue Ă  Coatzacoalcos endeuille cette municipalitĂ© et tout le pays, et prĂ©sente sa plus vive condamnation ainsi que sa solidaritĂ© avec les familles des victimes. Elle signale Ă©galement que l’État mexicain a perdu le contrĂŽle de nombreuses parties du pays, en avançant que cela n'Ă©tait pas imputable Ă  un gouvernement en particulier (le gouvernement priiste de Felipe CalderĂłn a entamĂ© la guerre de la drogue et la plupart des gouvernements depuis le dĂ©but de la guerre ont Ă©tĂ© des gouvernements du PRI, parti de Beatriz Paredes). Elle demande une stratĂ©gie centralisĂ©e de lutte contre les trafiquants mais qui se baserait plus sur les mairies et les États[6].
  • Le dĂ©putĂ© de Morena, la coalition au pouvoir, Jaime Humberto PĂ©rez, demande aux maires et aux gouverneurs d'assumer leurs responsabilitĂ©s en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, en leur rappelant que l'attaque a Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©e mondialement, et il demande la dĂ©mission du procureur de Veracruz, Jorge Winckler[6].

Le , le PrĂ©sident des États-Unis mexicains AndrĂ©s Manuel LĂłpez Obrador (AMLO) dĂ©nonce au cours d'une confĂ©rence de presse une attaque «inhumaine»[7], Ă©voquant un rĂšglement de comptes sur fond de corruption[2]. Il dĂ©signe Ă©galement un individu comme coupable, le parrain de la drogue local Ricardo N., dit «la Loca», un chef du Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration, et dĂ©plore que ce-dernier ait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dĂ©but juillet mais libĂ©rĂ© en moins de 48h[4]. Le 30 aoĂ»t, AMLO dĂ©clare que : "Les crimes horribles commis Ă  Coatzacoalcos ne sont pas seulement Ă  rapprocher des actes dĂ©lictueux, mais aussi Ă  la relation des gens avec la drogue. Tout ce que nous pouvons faire depuis le gouvernement, depuis la sociĂ©tĂ©, c'est d'orienter, d'informer, et de signaler que la drogue contient des raticides."[26]

Notes et références

  1. « Mexique : le retour de la guerre des gangs », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  2. « Au moins 28 morts dans l’incendie criminel d’un bar de striptease au Mexique », sur liberation.fr, LibĂ©ration, (consultĂ© le )
  3. « Mexique : un incendie criminel fait 23 morts dans un bar de la région de Veracruz », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  4. « Mexique : 28 morts dans l'incendie criminel d'un bar dans le Veracruz », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  5. (es) « Panteones de Coatzacoalcos, un termómetro del aumento de la violencia », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  6. (es) « La Permanente condena masacre en Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  7. (es) « Pide AMLO a FGR que atraiga el caso de Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  8. (es) « FGR liberó dos veces a 'La Loca', revira FGE de Veracruz », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  9. (es) « Dos marinos filipinos entre víctimas del ataque a bar en Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  10. (es) « Asciende a 30 cifra de víctimas de ataque en Caballo Blanco », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  11. (es) « Comienzan a arribar a su Ășltimo destino vĂ­ctimas del ‘Caballo Blanco’ », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consultĂ© le )
  12. (es) « Fuerzas federales y estatales intensifican operativo en Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  13. (es) « Jorge Winckler, separado temporalmente como fiscal de Veracruz », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  14. (es) « Califica Winckler de ilegal su destitución como fiscal de Veracruz », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  15. (es) « “Sigo siendo el fiscal”: Jorge Winckler », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consultĂ© le )
  16. (es) « Este es el caso que convirtiĂł a Jorge Winckler en prĂłfugo de la justicia », ExpansiĂłn,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  17. (es) « De cazadores a presa: el asedio a los yunistas Winckler y Even no cesa », ExpansiĂłn,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. (es) Ana Fernanda Avila, « Destituyen a Jorge Winckler como fiscal de Veracruz », sur elsoldesanluis.com, El Sol de San Luis, (consulté le )
  19. (es) « Piden protección para familiares de víctimas de bar de Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  20. (es) « AĂșn no hay pruebas contra 'La Loca' por ataque en Coatzacoalcos: FGR », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consultĂ© le )
  21. (es) « La Seido atrae el caso del ataque ocurrido en el bar Caballo Blanco », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  22. (es) « FGR liberó dos veces a 'La Loca', revira FGE de Veracruz », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  23. (es) « Investigan a policías de Veracruz por dos desapariciones », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  24. (es) « Se reĂșne CNDH con familias de vĂ­ctimas de ataque en Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consultĂ© le )
  25. (es) « Condena CNDH ataque en bar de Coatzacoalcos », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
  26. (es) « Crimen en Caballo Blanco, acto delictivo relacionado con droga: AMLO », sur jornada.com.mx, La Jornada, (consulté le )
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