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Marula

Sclerocarya birrea

Sclerocarya birrea
Description de cette image, également commentée ci-après
Marula
Description de cette image, également commentée ci-après
Graines de Marula

Espèce

Sclerocarya birrea
(A.Rich.) Hochst., 1844[1]

Synonymes

  • Poupartia birrea (A.Rich.) AubrĂ©v.[1]
  • Sclerocarya birrea subsp. birrea[1]
  • Spondias birrea A.Rich.[1]

Le marula (Sclerocarya birrea) (skleros = dur, karya = noix, en référence au noyau que l'on retrouve à l'intérieur des fruits charnus, appelé encore localement « arbre-éléphant ») est un arbre dioïque de taille moyenne.

Comme le manguier, le pistachier ou l'anacardier, il appartient à la famille des Anacardiacées.

RĂ©partition

On le trouve dans les régions boisées du sud de l'Afrique, ainsi que dans la partie sub-sahélienne de l'ouest africain. La répartition de cette espèce sur le continent africain a suivi la migration des Bantous, car elle est un élément important de leur alimentation depuis des temps immémoriaux.

Description

Fruits verts de Marula
Fruits sur l'arbre
Fruits mûrs tombés au sol

L'arbre est Ă  simple tronc et dĂ©veloppe une cime en forme de large couronne. Il est caractĂ©risĂ© par une Ă©corce chinĂ©e grise. L'arbre peut atteindre 18 m de hauteur principalement en basses latitudes et forĂŞts ouvertes.

Ses feuilles imparipennées disparaissent lors de la saison sèche pour économiser de l'eau.

Les fleurs blanches et roses apparaissent avant la feuillaison et donnent des fruits qui, une fois mûrs, ont une peau jaune-clair et une chair blanche.

Très riches en vitamine C, environ 8 fois la quantité trouvée dans une orange, ces drupes charnues ont un goût âpre avec une forte saveur de térébenthine. Une trop forte consommation des fruits fermentés peut mener à un état d'ébriété.

À l'intérieur des fruits, on retrouve un noyau très dur de la taille d'une noix. Une fois séchés, ces noyaux laissent s'échapper 2 (parfois 3) graines cylindriques à une de leurs extrémités. Ces graines ont un goût délicat de noisette et sont très recherchées, en particulier par de petits rongeurs qui savent ronger les noyaux exactement là où les graines sont localisées.

Utilisation

  • Les amandes des graines sont riches en lipides et en protĂ©ines avec un goĂ»t subtil de noisette. Elles constituent une importante source d'Ă©nergie en cas de besoin.
  • Les fruits sont couramment mangĂ©s frais ou utilisĂ©s pour prĂ©parer des jus, des gelĂ©es et de la liqueur (Amarula).
  • Le marula peut ĂŞtre utilisĂ© pour obtenir du bioĂ©thanol, utilisĂ© comme carburant pour les transports.
  • L'Ă©corce est utilisĂ©e en traitement brun utilisĂ© dans l'artisanat traditionnel. Les feuilles sont mâchĂ©es pour lutter contre les indigestions et brĂ»lures d'estomac.
  • L'infusion des fruits est utilisĂ©e pour laver le bĂ©tail infestĂ© par les tiques. Les fruits sont considĂ©rĂ©s comme un puissant insecticide.
  • Son huile est parfois utilisĂ©e en cosmĂ©tique, notamment dans des crèmes pour les mains.
  • Le fruit du marula est mangĂ© par de nombreux animaux dans le sud de l'Afrique. Dans le film de Jamie Uys Animals Are Beautiful People, sorti en 1974, des scènes montrent des Ă©lĂ©phants, des autruches, des phacochères et des singes saouls après avoir consommĂ© des fruits fermentĂ©s. Plus tard, des recherches ont mis en Ă©vidence que ces scènes, au moins chez les gros animaux, Ă©taient improbables et de toute Ă©vidence truquĂ©es. Pour que des fruits fermentĂ©s aient un effet sur un Ă©lĂ©phant, il en faudrait une quantitĂ© Ă©norme, et les autres animaux prĂ©fèrent le fruit juste Ă  point. La quantitĂ© d'eau bue chaque jour par un Ă©lĂ©phant diluerait aussi l'effet des fruits, de sorte qu'il n'en serait pas affectĂ©[2]. Plus tard d'autres tĂ©moignages ont dĂ©montrĂ© le goĂ»t particulier des Ă©lĂ©phants pour ce fruit, et d'autres vidĂ©os montrent l'Ă©tat d'Ă©briĂ©tĂ© de ces animaux après dĂ©gustation de marula[3]. Les images du film seraient donc authentiques.
  • On peut appliquer une infusion faite avec l'intĂ©rieur de l'Ă©corce du marula pour diminuer la douleur causĂ©e par des piqĂ»res de scorpions ou de serpents.

Synonymes

Noms vernaculaires : maroela (Afrikaans), Boran (Kenya) - didissa ; anglais - jelly plum, cat thorn, morula, cider tree, marula, maroola nut/plum ; Hausa - dania ; Kamba (Kenya) - muua ; Kwangali - ufuongo ; Lovedu - marula ; Maasai (Kenya) - ol-mangwai ; Meru (Kenya) - mura; Ndebele - iganu, ikanyi, umganu, umkano ; Pedi [fruits] - lerula, marula ; Pedi [arbre] - morula, merula ; Pokot (Kenya) - oruluo ; portugais (Mozambique) - canhoeiro ; Ronga (Mozambique) - ncanhi ; Sebei (Kenya) - katetalum ; Shangaan - nkanyi, inkanyi ; Shona - mutsomo, mukwakwa, mushomo, muganu, mupfura ; Shona [fruits] - pfura ; Shona [arbre] - mufura, mafuna, marula ; Swahili, Diga (Kenya) - mng'ongo ; Swati - umganu ; Swazi - umganu ; Tonga - tsua, tsula, umganu ; Tswana - morula ; Tugen (Kenya) - tololokwo ; Zulu [fruits] - amaganu, [graines] - umganu, [arbre] - umganu.

Liste des variétés et sous-espèces

Selon Catalogue of Life (22 septembre 2017)[4] :

  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. birrea
  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. caffra
  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. multifoliolata

Selon NCBI (22 septembre 2017)[5] :

  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. caffra

Selon The Plant List (22 septembre 2017)[1] :

  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. caffra (Sond.) Kokwaro
  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. multifoliolata (Engl.) Kokwaro

Selon Tropicos (22 septembre 2017)[6] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. birrea Hochst.
  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. caffra (Sond.) Kokwaro
  • sous-espèce Sclerocarya birrea subsp. multifoliolata (Engl.) Kokwaro
  • variĂ©tĂ© Sclerocarya birrea var. birrea
  • variĂ©tĂ© Sclerocarya birrea var. multifoliolata Engl.

Notes et références

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 22 septembre 2017
  2. (en) Steve Morris, David Humphreys et Dan Reynolds, « Myth, marula, and elephant: an assessment of voluntary ethanol intoxication of the African elephant (Loxodonta africana) following feeding on the fruit of the marula tree (Sclerocarya birrea) », Physiological and Biochemical Zoology, vol. 79, no 2,‎ , p. 363–9 (PMID 16555195, DOI 10.1086/499983, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Ross Couper, « Elephants drunk on native fruit at South Africa's Singita Sabi Sand » (consulté le )
  4. Catalogue of Life Checklist, consulté le 22 septembre 2017
  5. NCBI, consulté le 22 septembre 2017
  6. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 22 septembre 2017

Bibliographie

  • O. Eyog Matig, O. Ndoye, J. Kengue et A. Awono (dir.), « Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst. », in Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI, 2006, p. 24-25 [lire en ligne]
  • Pierre Malzy, « Quelques plantes du Nord Cameroun et leurs utilisations », in Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquĂ©e, 1954, vol. 1, numĂ©ro 5, p. 171, [lire en ligne]

Liens externes

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