Marquigny
Marquigny est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Marquigny | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes des crêtes préardennaises |
Maire Mandat |
Jean-Luc Sauce 2020-2026 |
Code postal | 08390 |
Code commune | 08278 |
Démographie | |
Gentilé | Marquinois, Marquinoises [1] |
Population municipale |
80 hab. (2020 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 33′ 08″ nord, 4° 42′ 27″ est |
Superficie | 6,65 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est située au centre du département des Ardennes, un peu au sud des crêtes préardennaises, au-dessus de la vallée de l'Aisne et en limite des plaines crayeuses de la Champagne, dans un paysage légèrement vallonné, le bourg étant dans la vallée d'un ruisseau.
Le ruisseau de Longwee traverse une partie du territoire communal, de son centre, vers le sud-est.
Urbanisme
Typologie
Marquigny est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), prairies (32,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), forêts (4,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Parmi les anciennes formes du nom de ce village, on trouve Makeny en 2018, Marqueneium en latin en 1237, Marqueni en 1293, Marqueny en 1324[9]. Pour Henri Manceau, ce nom est issu soit du mot germanique Mark signifiant limite, marque, borne, soit du nom, Marken, d'un possesseur ancien[10].
Histoire
À l'époque gallo-romaine, une voie romaine menant de Reims à Trèves passe plus au sud, à Voncq et Le Chesne. Une voie secondaire ou diverticulum part de Voncq vers Day puis Marquigny, puis continue vers le nord[10].
Au Moyen Âge, le fief est un alleu mentionné en tant que tel dans la charte dite des Mares de 1218, avant qu'il ne soit repris par le comte de Rethel. En 1292, Robinet, lui-même descendant des comtes de Rethel, rend hommage à Jeanne de Rethel pour ce territoire. Le village est ensuite fractionné en plusieurs fiefs. Un château, dont il ne reste rien, a existé jusqu'au XVIIe siècle, avec un four banal, un pressoir, un vivier, des granges et un moulin. Il y avait aussi proche de ce château, au centre du village une maison seigneuriale qui a existé jusqu'au milieu du XIXe siècle. En 1542, les seigneuries sont regroupées par Guilleton Daguerre. En 1657, le village a trente maisons de brulées par faits de guerre. L'hiver de 1709 est si terrible que les habitants furent exemptés de terrage pour plusieurs années[10].
À la Révolution de 1789, le village se réunit pour établir un cahier de doléance et désigner des délégués à l'assemblée du bailliage de Reims. À la veille de la bataille de Valmy, des hommes du village rejoignent en volontaires les troupes républicaines. Après Valmy, début , le village subit un pillage par la troupe des émigrés vaincus[10]. Le premier Empire ramène de l'ordre après une période assez confuse, avec des ventes de biens nationaux qui n'ont profité qu'à quelques-uns, et des périodes d'agitation politique, de dénonciations, etc. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, l'équipage de l'empereur Napoléon III passe à quelques kilomètres du village. La commune est occupée par des troupes prussiennes de mars à fin . Pendant la Première Guerre mondiale, les avant-gardes allemandes pénètrent dans le village le , et les troupes françaises le reprennent le [10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 80 habitants[Note 3], en diminution de 18,37 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La tradition veut que l'église ait été construite sur le lieu d'une bataille gagnée par Charlemagne.Un vitrail de l'église rappelle cette légende, représentant l'empereur à la barbe fleurie tenant en sa mainun globe terrestre. Le bâtiment actuel a été bâti en 1888. Des squelettes anciens auraient été trouvés lors de cette construction, sans qu'on sache réellement à quoi ils correspondent. Ce bâtiment contient quelques éléments d'une église antérieure : les ogives et les chapiteaux des colonnettes du chœur, notamment. Mais selon Henri Manceau, dans une étude sur son village natal écrite en 1927, éditée dans l'almanach Matot-Braine dans l'entre-deux-guerres, et rééditée en 2008, le style de ces éléments permet de les dater du XIIe siècle. La légende carolingienne a pu se former à cette époque. Cette église antérieure figure sur le plan cadastral du village daté de 1832 : elle était plus large que le bâtiment actuel. L'abbaye Saint-Remi de Reims avait acquis des droits sur cette église au Moyen Âge. Elle a été dépendante ultérieurement de celle de Chagny puis du doyenné de Mouzon[10].
Mairie. Lavoir. Église : façade. Église. Moutons dans le pré accolé à l'église.
Personnalités liées à la commune
- Henri Manceau (1907-1985), historien du mouvement ouvrier, de l'histoire sociale et de la vie quotidienne, particulièrement dans les Ardennes, y naquit.
Héraldique
Blason | D'azur à la bande d'argent chargée de trois croisettes de gueules posées à plomb et côtoyée de deux cotices d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. 6, Charleville-Mézières, Éditions Terres ardennaises, , 112 p. (ISBN 2-905339-57-8), « Marquigny », p. 23-27
- Henri Manceau, « Grande histoire et petit village. Marquigny », Terres Ardennaises, no 102,‎ , p. 2-10
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Marquigny », sur Le Monde
- « Élections Marquigny (08390), tous les résultats des élections municipales de mars 2020 », sur L'Ardennais (journal)
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes Matot-Braine, Reims, de 1875, p. 216.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.