AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Marquage des acides nucléiques

Il existe deux principales méthodes de marquage des acides nucléiques. L'une nécessite l'utilisation de monomÚres des acides nucléiques (ADN ou ARN), les nucléotides, rendus radioactifs. Ceux-ci sont incorporés par la cellule dans les brins d'acides nucléiques néosynthétisés et les rendent radioactifs. L'autre se fait par le biais d'agents intercalants fluorescents. Ces éléments s'intercalent entre les bases des brins d'acides nucléiques, et les rendent ainsi fluorescents sous rayons UV.

Le marquage in vivo

Le marquage In vivo peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă  l'aide de nuclĂ©otides radioactifs.

Si l'on souhaite marquer spĂ©cifiquement l'ADN, on utilise de la thymidine car celle-ci n'est pas prĂ©sente dans l'ARN. Elle est rendue radioactive en remplaçant un atome d'hydrogĂšne par un atome de tritium. Elle est ensuite phosphorylĂ©e pour donner de la thymidine monophosphate (TMP). Ce prĂ©curseur peut alors ĂȘtre introduit In vivo et entrer ainsi en contact avec les cellules. La machinerie cellulaire continue la phosphorylation, formant successivement de la thymidine diphosphate puis de la thymidine triphosphate. Cette derniĂšre molĂ©cule est susceptible d'ĂȘtre incorporĂ©e dans un brin d'ADN lors de sa synthĂšse. Le brin d'ADN nĂ©osynthĂ©tisĂ© devient alors radioactif et donc dĂ©tectable.

Pour marquer spĂ©cifiquement l'ARN, on utilise l'uridine. L'uridine peut ĂȘtre Ă©galement marquĂ©e au tritium.

Pour marquer l'ADN et l'ARN en mĂȘme temps, il est possible d'utiliser le phosphate radioactif. Il suffit de mettre dans le milieu du 32PO43−. Il pĂ©nĂštre dans la cellule et est incorporĂ© dans les diffĂ©rents prĂ©curseurs.

Ces trois méthodes ont pour caractéristique de ne marquer que les brins d'acides nucléiques en cours de synthÚse.


In vitro

Le gel est exposé à des rayonnements ultraviolets, le BET colore l'ADN en une couleur rouge-orangée.

In vitro, il est possible de marquer l'ADN dans sa masse. C’est-Ă -dire que l'on peut insĂ©rer des atomes radioactifs soit dans sa longueur (marquage interne), soit aux extrĂ©mitĂ©s.

On peut également utiliser des marqueurs fluorescents comme le bromure d'éthidium ou l'iodure de propidium, qui sont des agents intercalants des acides nucléiques, souvent employés pour révéler les électrophorÚses par exemple.

Marquage interne

Marquage par translation de coupure (nick translation)

Translation de coupure

On utilise pour cela :

  1. l'endonucléase DNase I qui provoque des coupures simple brin au hasard sur l'ADN;
  2. le fragment de Klenow de l'ADN polymĂ©rase I (= enzyme) isolĂ©e d'Escherichia coli. Il est capable en utilisant comme modĂšle le brin complĂ©mentaire, d'ajouter des nuclĂ©otides Ă  une extrĂ©mitĂ© 3'-OH lorsqu'un brin d'une molĂ©cule d'ADN est coupĂ© (activitĂ© polymĂ©rase 5'→3'). Cette enzyme a aussi une activitĂ© 3'→5' exonuclĂ©asique (qui Ă©limine des nuclĂ©otides en allant vers le cĂŽtĂ© 5'-P de la coupure);
  3. des nucléotides marqués au 32P à haute radioactivité spécifique.

On obtient finalement de l'ADN bicaténaire dont certaines régions sont fortement marquées.

Notes et références

    • D. TAGU, C. MOUSSARD, Principes des techniques de biologie molĂ©culaire, 2003, 2e Ă©d. , INRA-QuĂŠ (ISBN 2-7380-1067-9)
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.