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Marine marchande suisse

La marine marchande suisse regroupe l'ensemble de la marine marchande en Suisse. Fait plutĂŽt inhabituel pour un pays sans littoral, la Suisse a en effet une longue tradition de navigation, non seulement sur ses lacs et riviĂšres, mais Ă©galement en haute mer.

Le pavillon maritime suisse est rectangulaire alors que le drapeau est carré.

La Confédération dispose d'un accÚs direct à la mer par le Rhin (convention de Mannheim), sur lequel les bateaux circulent librement entre le port de Rotterdam sur la mer du Nord et le port de Bùle au nord de la Suisse. Elle est par ailleurs membre de la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR). L'industrie et le commerce du pays utilisent de fait cette liaison via des barges pour transporter une partie substantielle de leurs importations et exportations.

Les lacs suisses, et plus particuliÚrement le lac de Constance, le lac Majeur et le lac Léman, sont parmi les plus intensément utilisés pour la navigation dans le monde, principalement pour les loisirs et le tourisme.

La marine militaire est inexistante mais une flotte de vedettes armées est maintenue sur les lacs frontaliers.

AccĂšs Ă  la mer

La convention pour la navigation du Rhin dite Convention ou Acte de Mannheim a Ă©tĂ© signĂ©e le 17 octobre 1868. Elle garantit aux États riverains du Rhin la libre circulation fluviale du port de BĂąle jusqu'Ă  la mer, sans droit de douane ou de transit[1] - [2].

Le port de BĂąle a ouvert en 1905 et avait dĂšs avant 1914 un trafic annuel moyen de 100 000 tonnes, soit quatre fois le trafic suisse transitant par Marseille[3].

La flotte maritime suisse a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en avril 1941[4]. L'Office suisse de la navigation maritime (OSNM) du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres (DFAE) administre les activitĂ©s de cette flotte de commerce maritime, dont le port d'attache est BĂąle. Il veille Ă  ce que les traitĂ©s lĂ©gaux soient appliquĂ©s, gĂšre l’administration de la flotte et reprĂ©sente la Suisse auprĂšs des organisations internationales. Les reprĂ©sentations diplomatiques et consulaires sont chargĂ©es de surveiller et soutenir les bateaux suisses et leurs Ă©quipages Ă  travers le monde. En cas de nĂ©cessitĂ©, la ConfĂ©dĂ©ration peut rĂ©quisitionner les navires de commerce suisses pour assurer l’approvisionnement Ă©conomique du pays. L'OSNM tient Ă©galement le registre de tous les yachts de haute mer et des petits bateaux suisses[1].

Flotte de haute mer

Pour ĂȘtre enregistrĂ© en Suisse, un bateau doit appartenir Ă  un dĂ©tenteur de passeport suisse. En 2017, la flotte suisse comprend 49 navires d’une capacitĂ© de chargement totale de 1,7 million de tonnes (tonnage de port en lourd – TPL)[5].

Les premiers bateaux ont été achetés et exploités par le gouvernement en vue d'assurer la fourniture de ressources essentielles pendant la Seconde Guerre mondiale. AprÚs la guerre, émergeait une flotte marchande formée par des investisseurs privés, des subventions gouvernementales ont, en partie, favorisé cette émergence en contribuant au fonctionnement de la flotte jusqu'en 1953.

Au , on comptait 40 navires (porte-conteneurs, vraquiers, navires-citernes, multi-rĂŽles), soit au total environ 1 239 533 DWT, exploitĂ©s par six sociĂ©tĂ©s de transport, battant pavillon suisse[6].


Équipages et officiers

Aujourd'hui les Ă©quipages sont en majoritĂ© philippins, ukrainiens, russes et croates, moins de dix pour cent sont suisses. Par le passĂ©, les Ă©quipages comptaient davantage de nationalitĂ©s et les marins suisses Ă©taient majoritaires. Pour devenir officier, un Suisse doit se former Ă  l'Ă©tranger. Les brevets requis doivent ĂȘtre obtenus dans l’un des pays que l’Organisation maritime internationale (OMI) a inscrits sur la liste des États garantissant la pleine application des dispositions de la Convention STCW, par exemple au Royaume-Uni, en Allemagne, en France ou en Italie. Les mĂ©caniciens sur machines peuvent complĂ©ter leur formation par des stages maritimes Ă  lâ€˜Ă©tranger. Et les futurs marins sont formĂ©s par une sociĂ©tĂ© d‘armement suisse aprĂšs avoir obtenu un Certificat fĂ©dĂ©ral de capacitĂ©.

SociĂ©tĂ©s d’armateurs suisses

Flotte fluviale

Les barges suisses sont enregistrĂ©es sous un NumĂ©ro europĂ©en unique d'identification des bateaux (ENI) compris entre 070 et 079, par exemple la barge MĂŒrren porte le numĂ©ro ENI 07001811.

  • Le port de BĂąle-St.Johann en 1919.
    Le port de BĂąle-St.Johann en 1919.
  • La Barge Piz Julier dans une Ă©cluse au barrage d'Offenbach en Allemagne (2012).
    La Barge Piz Julier dans une Ă©cluse au barrage d'Offenbach en Allemagne (2012).
  • Le MĂŒrren et le Grindelwald en convoi sur le canal Hartel dans l'Europoort du port de Rotterdam aux Pays-Bas (2015).
    Le MĂŒrren et le Grindelwald en convoi sur le canal Hartel dans l'Europoort du port de Rotterdam aux Pays-Bas (2015).
  • Le RP Zurich passant Ă  Sankt Goar en Allemagne (2016).
    Le RP Zurich passant Ă  Sankt Goar en Allemagne (2016).
  • Le So Long passant Ă  Cologne en 2013.
    Le So Long passant Ă  Cologne en 2013.

Sources

Références

  1. « Office suisse de la navigation maritime (OSNM) », sur eda.admin.ch, (consulté le ).
  2. « Convention révisée pour la navigation du Rhin du 17.10.1868 [Acte de Mannheim] », sur ccr-zkr.org, (consulté le ).
  3. André Allix, « La Navigation fluviale en Suisse et ses débouchés maritimes. », sur persee.fr, (consulté le ), p. 163.
  4. https://www.rts.ch/info/economie/7636047-meconnue-la-flotte-de-commerce-helvetique-en-haute-mer-a-75-ans.html
  5. Navires de commerce, Office suisse de la navigation maritime (OSNM).
  6. [PDF]Navires battant pavillon suisse, liste de l'Office suisse de la navigation maritime (OSNM)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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