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Marie d'Avaugour

Marie d'Avaugour, duchesse de Montbazon, née en 1610 et morte le , est une dame de la noblesse bretonne connue pour ses intrigues politiques et galantes.

Marie d'Avaugour
Marie d'Avaugour, duchesse de Montbazon
Biographie
Naissance
Décès
Père
Claude d'Avaugour (d)
Mère
Catherine Fouquet de La Varenne (d)
Conjoint
Enfants
Marie-Eléonore de Rohan (d)
François de Rohan-Soubise
Anne de Rohan-Montbazon (d)

Origines familiales

Marie d'Avaugour est la fille de Claude d'Avaugour et de Catherine Fouquet de La Varenne. Elle est issue de la seconde maison d'Avaugour : elle descend par son père de François d'Avaugour, comte de Vertus, fils bâtard du duc François II de Bretagne.

Elle est la sœur aînée de Mlle de Vertus qu'elle introduit dans le monde, avant que celle-ci ne se voue au jansénisme.

Biographie

Le , elle se marie avec Hercule de Rohan, duc de Montbazon dont elle a trois enfants :

  • Marie-ÉlĂ©onore (nĂ©e en 1629 - morte Ă  53 ans le ), abbesse de La TrinitĂ© de Caen, puis devient abbesse de MalnoĂĽe (oraison funèbre du en l'Ă©glise des religieuses bĂ©nĂ©dictines du PrieurĂ© de Chasse-Midy, oĂą elle est enterrĂ©e) [1].
  • François (1630-1712), premier prince de Soubise par sa femme Anne Julie de Rohan-Chabot dame de Soubise, père du prince et du cardinal de Rohan : souche des Rohan-Soubise
  • Anne (nĂ©e en 1640 - morte Ă  44 ans le ), qui a Ă©tĂ© la seconde femme de son neveu le duc de Luynes, fils de sa demi-sĹ“ur Marie ci-dessus, dont elle a eu le comte d'Albert, le chevalier de Luynes et plusieurs filles, toutes mariĂ©es.

Hercule de Rohan est gouverneur de Paris ; il est veuf et âgĂ© de 60 ans lorsqu'il Ă©pouse la fille du comte de Vertus qui en a alors 18. Il a plusieurs enfants d'un prĂ©cĂ©dent lit, dont Marie, Ă©pouse en secondes noces le duc de Chevreuse, de sorte que Mme la duchesse de Montbazon, quoique de dix ans plus jeune que sa belle-fille, Ă©tait belle-mère de la duchesse de Chevreuse et la maĂ®tresse du duc de Chevreuse, vieil Ă©poux de celle-ci.

Belle-mère et belle-fille s'entendent pour lutter contre le cardinal Mazarin, premier ministre pendant la minorité de Louis XIV et, toutes deux ayant intrigué contre le roi, elles sont exilées lors de la Fronde.

La duchesse de Montbazon est connue pour son avarice mais aussi pour sa beauté éblouissante. Ses contemporains comparent sa beauté à celle des statues antiques. Elle est l'objet des commentaires de tous les mémorialistes de son époque :

  • « Elle dĂ©faisoit toutes les autres au bal », dit Tallemant des RĂ©aux.
  • Le cardinal de Retz l'a jugĂ©e bien sĂ©vèrement ; « Mme de Montbazon Ă©tait d'une très grande beautĂ©. La modestie manquait Ă  son air. Sa morgue et son jargon eussent supplĂ©Ă©, dans un temps calme, Ă  son peu d'esprit. Elle eut peu de foi dans la galanterie, nulle dans les affaires. Elle n'aimait rien que son plaisir et, au-dessus de son plaisir, son intĂ©rĂŞt. Je n'ai jamais vu personne qui eĂ»t conservĂ© dans le vice si peu de respect pour la vertu. ».
  • « La vie de la duchesse de Montbazon fut obscure, et ses mĹ“urs et sa tĂŞte mal timbrĂ©e avaient beaucoup fait parler d'elle », Saint-Simon, 260, 109.

La duchesse de Montbazon est évoquée dans une chanson populaire, Y avait dix filles dans un pré (voir aussi la Du Maine).

Elle est notamment la maîtresse de l'abbé de Rancé qui, profondément marqué par la mort de sa sublime maîtresse, se retire du monde puis entre à la Trappe qu'il réforme durablement.

Notes et références

  1. « Oraison funèbre », sur Bibliothèque Augustinnianae, (consulté le ).

Liens externes

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