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Marie Battu

Maria Anne Sophie Battu ( – ) est une soprano française cĂ©lèbre pour la crĂ©ation du rĂ´le d'Inès dans le grand opĂ©ra de Meyerbeer, L'Africaine.

Marie Battu
Marie Battu, Inès dans L'Africaine,1865
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Mère
Sophie Wilhelmine Lefebvre (d)
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Opéra de Paris (à partir de )
Comédie-Italienne (à partir de )
Tessiture
Soprano sfogato (en), soprano léger (en)
Maître

Formation et carrière

Marie Battu est la fille de Pantaléon Battu, violoniste, compositeur et chef assistant à l'Opéra de Paris[N 1] et la sœur de Léon Battu, auteur de nombreux livrets et spectacles théâtraux.

Elle étudie le chant avec Gilbert Duprez. Elle aurait eu, dit on, l'avantage, et l'honneur, de recevoir les conseils de Rossini. Jeune artiste, elle commence sa carrière en remportant de vifs succès dans les tournées de concerts qu'elle fait en France et à l'étranger en compagnie des plus illustres virtuoses de son temps : Henri Vieuxtemps, Camillo Sivori, Adrien-François Servais, Léon Jacquard, Vincenzo Sighicelli[1].

Elle fait ses dĂ©buts au Théâtre des Italiens Ă  Paris en 1860, dans le rĂ´le d'Amina dans La Sonnambula de Vincenzo Bellini. Pendant quatre saisons, elle se fait apprĂ©cier en qualitĂ© de soprano sfogato (en), c'est-Ă -dire soprano Ă©levĂ©, lĂ©ger. Elle apparaĂ®t dans des opĂ©ras Ă  Londres, Ă  Paris et Ă  Baden-Baden, dans des Ĺ“uvres de Verdi, Donizetti, Rossini et Meyerbeer. Elle donne Ă©galement de nombreux concerts dans de nombreuses villes europĂ©ennes.

Marie Battu fait ses dĂ©buts le , Ă  l'OpĂ©ra de Paris dans une reprise de MoĂŻse et Pharaon de Rossini. L'annĂ©e suivante, elle crĂ©Ă© le rĂ´le d'Inès dans L'Africaine, l'opĂ©ra posthume de Meyerbeer, sur la mĂŞme scène[2], elle incarne aussi le personnage de SĂ©lika. Dans Robert le Diable, elle interprète le rĂ´le d'Alice après celui d'Isabelle. Elle apparaĂ®t plus tard Ă  l'OpĂ©ra dans le rĂ´le de  Mathilde dans Guillaume Tell, la reine dans Les Huguenots, et Zerline dans Don Juan, dans La Juive[3].

Les succès qu'elle obtient à l'Opéra, font qu'elle est choisie pour prendre part aux exécutions musicales données au Palais des Tuileries. Ces concerts réunissaient les noms des plus grands artistes de l'Académie impériale de musique et du Théâtre-Italien[N 2]. L'Impératrice Eugénie aurait, selon Le Ménestrel, beaucoup de sympathie pour Marie Battu et lui offre à chacun des concerts, le programme sur satin imprimé pour la souveraine. Un de plus beaux succès est celui qu'elle doit à son interprétation d'Alceste de Gluck, lors de la reprise de ce chef-d'œuvre, en 1866. Une lettre d'Hector Berlioz, après la deuxième représentation, lui dit :

« Je vous salue, Marie pleine de grâces, mais pleine aussi de noblesse, de force, de tendresse et de passion. L'Art est immortel ! Une tragédienne lyrique nous est née ! »

— Hector Berlioz, 18 octobre 1866[1].

En 1870, Marietta Alboni, Marie Battu, Giovanni Sbriglia et Romani chante, en tournée en Europe, la version orchestrale de la Petite messe solennelle de Rossini[4].

Elle apparaît encore une fois à l'Opéra-Comique, dans le rôle de la comtesse dans Les Noces de Figaro en , et se retire de la scène, l'année d'après.

Le samedi , Marie Battu chante à Paris à la salle Pleyel en compagnie de Marie Trélat, et Pablo de Sarasate, violon, ainsi que Alfred Louis Guillaume Turban (1847-1896), violon alto et Camille Saint-Saëns au piano pour le 45ème concert de la Société nationale de musique[5]

Marie Battu épouse, en 1884, Dominique Lablache, fils de la star de l'opéra, la basse Luigi Lablache.

Références et notes

Notes
  1. Pantaléon Battu, né en 1799, entre au Conservatoire dans la classe de Rodolphe Kreutzer et obtient d'emblée, en 1822, le premier prix de violon. D'abord l'un des violonistes de l'orchestre de l'Opéra, Battu devient ensuite second chef d'orchestre de ce théâtre, fonction qu'il partage avec le fondateur de la Société des Concerts, Habeneck, alors premier chef et directeur artistique de l'Académie de Musique. Source : Le Ménestrel,12/02/1926 sur Gallica
  2. Mmes Sax, Castelmary, Geymard, Alboni, Penco, Nilsson, Sasse, MM. Tamberlick , Bartolini, Mario, Zucchini, Delle-Sedie, Faure, Warot, Obin, Geymard, Belval, Villaret
Références
  1. Charles Bouvet, « A propos d'Alceste (Marie Battu) », Le Ménestrel, no 7,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Clarissa Lablache Cheer, The Great Lablache : Nineteenth Century Operatic Superstar His Life and His Times, Xlibris, (ISBN 978-1441502155), p. 510–511, The Great Lablache sur Google Livres.
  3. Marie Battu sur www.artlyriquefr.fr
  4. Arthur Pougin, Marietta Alboni : (2e Ă©dition), Paris, Plon-Nourrit et Cie, , 271 p. (lire en ligne), p. 192.
  5. 45e concert de la Société nationale de musique

Liens externes

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