Mariano Escobedo
Le gĂ©nĂ©ral Mariano Antonio Guadalupe Escobedo de la Peña (nĂ© Ă San Pablo de los Labradores, Nuevo LeĂłn le et mort Ă Mexico le est un militaire mexicain qui a luttĂ© pendant l'Intervention amĂ©ricaine en Mexique, la RĂ©volution d' Ayutla, la Guerre de RĂ©forme et l'ExpĂ©dition du Mexique. Homme politique d'idĂ©ologie libĂ©rale, il a Ă©tĂ© gouverneur du Nuevo LĂ©on, puis de San Luis PotosĂ. Il a Ă©tĂ© sĂ©nateur et ministre de la guerre pendant la pĂ©riode prĂ©sidentielle de Sebastián Lerdo de Tejada.
Biographie
Jeunesse
Il est nĂ© dans la ville de San Pablo de los Labradores (aujourd'hui Galeana), Nouveau LeĂłn, le . Mariano Escobedo est le plus jeune des six fils du mariage de Manuel Escobedo Sánchez-Zamora et de MarĂa Rita de la Peña CantĂş. Pendant son enfance, il a joui d'un certain confort que son père lui a procurĂ©. Pourtant, cette situation change pendant son adolescence puisque Mariano n'a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de la mĂŞme opportunitĂ© que ses frères d'Ă©tudier Ă la ville de Monterrey pour parfaire son Ă©ducation. Son père, en effet, oblige Mariano Ă rester dans le village pour l'aider dans ses affaires. Pendant sa jeunesse, il s'est consacrĂ© principalement au dĂ©placement de bĂ©tail d'un lieu Ă l'autre. Il prend part dans une bataille contre des indigènes dans la rĂ©gion et commence Ă dĂ©montrer sa valeur, son astuce et son expĂ©rience dans la milice. En outre il est reconnu dans le village comme un cavalier expert qui connaĂ®t bien la rĂ©gion.
Première intervention américaine
An aoĂ»t 1846, lorsque parviennent des nouvelles de l'arrivĂ©e des AmĂ©ricains Ă Monterrey, Mariano Escobedo est l'un des hommes du lieu appelĂ©s Ă leur faire face, en s'unissant au contingent et en partant Ă la capitale de l'État de Nuevo LeĂłn pour dĂ©fendre le gouvernement mexicain. Cette mĂŞme annĂ©e lui offre sa première occasion d'entamer une expĂ©dition militaire dans l'armĂ©e mexicaine[1]. Il participe aux combats de la PurĂsima, TenerĂas et de la colline de l'Obispado, avant de combattre dans la bataille de Buena Vista et au Canon de Sainte Rose, en surprenant les soldats amĂ©ricains, puisque dans cette action Mariano Escobedo rĂ©ussit Ă saisir 37 hommes.
Mariage
Le il contracte un mariage avec MarĂa de JesĂşs MartĂnez Esparza e Aguascalientes. Le couple a quatre fils.
RĂ©volution d'Ayutla
Au terme de la guerre suivie par la dĂ©faite mexicaine, Mariano Escobedo se retire dans la vie privĂ©e déçu et frustrĂ©. En 1854 surgit dans le peuple d'Ayutla, Guerrero, une rĂ©bellion qui a eu une rĂ©percussion notable au Nuevo LeĂłn. Mariano Escobedo revient Ă la milice en 1854 en soutenant le plan d'Ayutla, en luttant en San Luis PotosĂ, Zacatecas et au Nuevo LeĂłn; Pendant la prise de Saltillo, il s'unit aux forces du Gral[2].
Pendant la révolution d'Ayutla, Mariano Escobedo, organise en sa ville natale Galeana une compagnie, en se mettant à sa tête avec le grade de capitaine. Il participe à de nombreux combats. Lorsque la révolution d'Ayutla est terminée, Escobedo se retire à nouveau comme personne privée en sa ville natale de Galeana.
Guerre de RĂ©forme
Mariano Escobedo, revient au service actif dans l'Armée Mexicaine, pendant la guerre des Trois Ans, aussi connue aussi sous le nom de guerre de Réforme qui se déroule de 1858 à 1860. Il participe à de nombreuses batailles. En qualité de colonel, il lutte dans les deux expéditions de Monterrey pour soutenir les campagnes de Jalisco et Guanajuato. En Carretas, Zacatecas et autres lieux s'est forgée la renommée de Mariano Escobedo. À San Jacinto combat également Miguel Miramón, qui venait en aide aux soldats réactionnaires de l'État de Jalisco. Le brillant comportement dans cette action de Mariano Escobedo lui vaut que son nom fût cité dans l'ordre du jour.
Deuxième intervention française
Pendant la deuxième intervention française en Mexique Escobedo participe au combat d'Acultzingo en 1862. Grâce Ă son action dans la bataille de Puebla en , il devient gĂ©nĂ©ral brigadier. Devant l'avance française sur la capitale, Escobedo fuit Ă QuerĂ©taro et après Ă San Luis PotosĂ, mais sans trouver des forces auxquelles s'unir. Il s'enrĂ´le dans l'ArmĂ©e d'Orient sous le mandat de Porfirio DĂaz en Oaxaca oĂą il dĂ©montre ses capacitĂ©s de commandement.
Traversée du Mexique aux États-Unis
Ă€ Oaxaca, après plusieurs jours de combat, DĂaz envoie Escobedo chercher Juárez, qui fuyait des forces impĂ©riales vers le nord du pays, pour lui demander de l'aide. En septembre de 1864, Escobedo entreprend son chemin, seul et sans escorte, vers l'isthme de Tehuantepec. Après un long pĂ©riple, Escobedo obtient un entretien avec l'ambassadeur mexicain MatĂas Romarin pour lui demander d'aider le prĂ©sident Juárez afin de poursuivre la rĂ©sistance en Oaxaca. Romarin lui rĂ©pond que Oaxaca Ă©tait tombĂ©e et que sa cause Ă©tait donc perdue.
Décidé à poursuivre la résistance, Escobedo écrit à Juárez, qui se trouvait en Chihuahua, pour lui demander d'entamer la résistance dans les États de Coahuila, Nuevo León et Tamaulipas. En traversant les États-Unis, et au milieu de la Guerre civile américaine, Escobedo parvient à la Nouvelle-Orléans, après à Bras, et ensuite à Brownsville, au milieu des files confédérées. Il arrive à Davis, Texas, où le il se réunit avec les colonels républicains Francisco Oranger et Nicolás Gorostieta. Les trois hommes avaient réuni quelque 26 hommes, avec lesquels ils ont attaqué Laredo.
Escobedo reçoit le commandement de l'ArmĂ©e RĂ©publicaine en vue de la ville de Santiago de QuerĂ©taro en mars de 1867 oĂą s'est installĂ© l'empereur Maximilien Ier du Mexique. Escobedo prend la place le . L'empereur se rend personnellement au gĂ©nĂ©ral Mariano Escobedo. Il est chef des opĂ©rations de l'ArmĂ©e RĂ©publicaine pendant le Gouvernement de Benito Juárez, gouverneur de Nuevo LeĂłn, puis de San Luis PotosĂ. Pendant son mandat comme gouverneur de San Luis PotosĂ, Escobedo amĂ©liore les voies de communication et donne une impulsion aux activitĂ©s commerciales de la zone[3]. Il a Ă©tĂ© prĂ©sident de la SuprĂŞme Cour de Justice Militaire, dĂ©putĂ© et ministre de la guerre et de la marine.
Mort
Le Général Mariano Escobedo est mort le à Mexico, puis il est inhumé au Panteón Français de la Piété, dans la Rotonde des Personnes illustres[4].
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Mariano Escobedo » (voir la liste des auteurs).
- Fuentes Aguirre, Armando Op.cit. p.490
- Fuentes Aguirre, Armando Op.cit. p.491
- « La república restaurada: Juan Bustamante, Sóstenes Escandón y Mariano Escobel », Biblioteca digital ILCE (consulté le )
- « Rotonda de las personas ilustres » [archive du 25 de diciembre de 2011], Segob (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (es) Armando Fuentes Aguirre, La otra historia de México: Juárez y Maximiliano, la roca y el ensueño, México, ed. Planeta México, 2006 (ISBN 978-968-13-4266-1).
- (es) MarĂa Isabel Monroy Castillo, Tomás Calvillo Unna, Breve historia de San Luis PotosĂ MĂ©xico, ed. Fondo de Cultura EconĂłmica, 1997 (ISBN 968-16-5324-6).
- (en) Brian Hamnett, « Escobedo, Mariano », dans Encyclopedia of Latin American History and Culture (en), vol. 3, , 2e éd. (lire en ligne), p. 134-135