Sebastián Lerdo de Tejada
Sebastián Lerdo de Tejada y Corral né le à Veracruz, Mexique et décédé le à New York, États-Unis. Il était un juriste et un politicien libéral, homme d'État puis président de la République, après des études de théologie au séminaire de Puebla il étudie le droit au Colegio de San Idelfonso[1], une institution qu'il dirigera plus tard à l'âge de 29 ans (1852-1863)[2].
Sebastián Lerdo de Tejada | |
Portrait officiel du président Lerdo de Tejada | |
Fonctions | |
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Président des États-Unis mexicains | |
– (4 ans, 3 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Benito Juárez |
Successeur | JosĂ© MarĂa Iglesias |
Secrétaire des Affaires étrangères du Mexique | |
– (2 ans, 4 mois et 5 jours) |
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Président | Benito Juárez |
PrĂ©dĂ©cesseur | Manuel AzpĂroz |
Successeur | Ignacio Mariscal |
– (10 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Sebastián Lerdo de Tejada |
Successeur | Manuel AzpĂroz |
– (3 ans, 10 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Manuel Doblado |
Successeur | Sebastián Lerdo de Tejada |
– (3 mois et 11 jours) |
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Président | Ignacio Comonfort |
Prédécesseur | Juan Antonio de la Fuente |
Successeur | Lucas de Palacio y Magarola |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Veracruz (Mexique) |
Date de décès | |
Lieu de décès | New York (États-Unis) |
Nationalité | Mexicain |
Parti politique | Parti libéral |
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Président des États-Unis mexicains | |
Biographie
Il est un dirigeant politique libéral, partisan du Président Juárez. En 1857, il est ministre des Affaires étrangères durant trois mois sous la présidence d'Ignacio Comonfort. Il est ensuite président de la chambre des députés en 1861. Lors de l'intervention française et le règne de Maximilien, il reste loyal aux républicains et prend une part active à la résistance nationale. En août 1867, Lerdo publie la convocatoria (décret électoral), celui-ci recommande cinq amendements auxquels le peuple réagit négativement. Sebastián expliqua cependant chaque réforme de façon convaincante. Le problème vint plutôt à cause de la procédure des amendements et à cause de certaines concessions faites au clergé, mais pas à cause des propositions elles-mêmes.
Lerdo devient ensuite ministre des Affaires Ă©trangères et chef de cabinet. Il est alors en lutte constante avec la Cour suprĂŞme qu'il prĂ©side, mais Juárez, qui vient d'ĂŞtre Ă©lu prĂ©sident est dĂ©terminĂ© Ă avoir Lerdo Ă ses cĂ´tĂ©s. Dans l'opposition, beaucoup se plaignent que Lerdo a trop de pouvoir politique, prĂ©tendant qu'il est « le cerveau diabolique du gouvernement ». Il est d'ailleurs difficile de dire si la politique gouvernementale est le fait de Juárez ou de Lerdo. L'opposition s'attaque Ă Lerdo sans relâche, elle l'appelle, « le jĂ©suite, le mauvais gĂ©nie du gouvernement, le Machiavel mexicain, le politicien du sĂ©minaire, le destructeur de la constitution, le favori du curĂ© Juárez », et bien d'autres encore. Il provoque envie et ressentiment, mais il est aussi respectĂ© et craint Ă cause de son influence sur Juárez et le gouvernement. En janvier 1871 Lerdo dĂ©missionne de son poste au cabinet. La raison Ă©vidente est qu'il se prĂ©sente contre Juárez pour la prĂ©sidence. Les trois candidats Ă l'Ă©lection sont Juárez, Porfirio DĂaz et Lerdo. Les juaristes ont le soutien de l'armĂ©e fĂ©dĂ©rale et de l'administration. On s'attend Ă ce que les gouverneurs des États fassent montre de leur loyautĂ© envers Juárez. Les Porfiristas sont soutenus par ceux qui sont mĂ©contents et déçus de Juárez et Lerdo. Les Lerdistas sont plutĂ´t des intellectuels, en particulier des juristes et des Ă©crivains.
Juárez réélu
Les Juaristes remportent l'Ă©lection et les Porfiristas se rĂ©voltent, prĂ©tendant qu'il y a eu fraude, mais les Lerdistas, pacifiques, acceptent la rĂ©Ă©lection de Juárez. Comme aucun des trois candidats n'a obtenu la majoritĂ© absolue, le Congrès doit se prononcer. Cependant, nombre de dĂ©putĂ©s restent silencieux et refuseront de voter. Les Porfiristas, par le plan de La Noria, cherchent Ă renverser Juárez, et entament une rĂ©volte. Bien que Lerdo se soit retirĂ© du cabinet, il continue Ă prĂ©sider la Cour suprĂŞme. Aussi lorsque Juárez meurt le , Lerdo en est le successeur constitutionnel et devient prĂ©sident par intĂ©rim du Mexique. Le , il est Ă©lu PrĂ©sident pour quatre ans par le Congrès. En tant que prĂ©sident, Lerdo dĂ©cide d'amnistier les Porfiristas de leurs crimes politiques, mais, en contrepartie, ils doivent se dĂ©mettre de leurs rangs, titres, pensions et autres rĂ©compenses militaires. Peu Ă peu les partisans de DĂaz acceptent cette offre, DĂaz lui-mĂŞme finit par y cĂ©der. Lerdo jouit alors de la confiance nationale : il a calmĂ© les Juaristes et obtenu la reddition des Porfiristas. Il est alors au sommet de sa carrière. Le chemin de fer Mexico-Veracruz s'ouvre officiellement et Lerdo est acclamĂ© par le peuple tout au long du trajet inaugural. Le pays est alors pacifiĂ©. Sebastián Lerdo s'aliène nombre de ses partisans en ne s'associant Ă aucun groupe politique. Il ne croit qu'en la loi et n'use de son influence pour quiconque ni aucun parti. Il ne fait aucun changement Ă la tĂŞte des ministères mis en place par Juárez. Il combine les fonctions de prĂ©sident et de premier ministre, se donnant ainsi la responsabilitĂ© ultime de l'exĂ©cutif. Les gouverneurs du centre du Mexique soutiennent son gouvernement, mais certains de ses ennemis le considèrent comme un tyran.
Ses réformes
La Cour SuprĂŞme se rĂ©vèle ĂŞtre le principal obstacle Ă la prĂ©sidence de Lerdo. JosĂ© MarĂa Iglesias en est le prĂ©sident et la cause de bien des dissensions. Lorsque Lerdo est devenu prĂ©sident, Iglesias a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident de la Cour SuprĂŞme avec l'approbation de Lerdo, mais Iglesias a alors commencĂ© Ă s'opposer Ă lui. Plus tard, en 1876 Iglesias se rĂ©volte, prĂ©tendant qu'il Ă©tait illĂ©gal pour Lerdo de se prĂ©senter Ă sa rĂ©Ă©lection. Il constitutionnalise les rĂ©formes :
- Église et État sont séparés ;
- le mariage devient un contrat civil ;
- les institutions religieuses ne peuvent détenir de propriétés qu'à des fins religieuses ;
- les cours de justice n'utilisent plus la prestation de serment religieuse, mais la simple promesse de dire la vérité ;
- aucune loi visant à réduire la « liberté de l'homme » ne peut être adoptée.
Les développements économiques de Lerdo sont le reflet d'un profond nationalisme. Des chemins de fer sont construits et les communications améliorées. Ses ennemis lui reprochent la lenteur des progrès, parlant de stagnation. Ils ne réalisent pas que la modernisation se doit d'être lente et qu'avec patience, coopération et les fonds nécessaires, elle a été mise en route. Des lignes télégraphiques sont créées, les routes améliorées et le gouvernement achète quatre navires pour les gardes-côtes. Il s'agit des débuts de la marine mexicaine. Au moment de la révolution en 1876, lorsque Lerdo abandonne son mandat, trois chemins de fer majeurs sont construits et opérationnels. La révolution Porfirista interrompra le progrès, allant même jusqu'à démolir certaines routes.
La chute
Les Mexicains n'apprĂ©cièrent sans doute pas assez les libertĂ©s dont il disposaient sous Lerdo. Il avait promis la libertĂ© de la presse et tenu sa parole avec un zèle aveugle. La presse fut pour une bonne part dans sa chute. Elle essaya constamment de discrĂ©diter, de ridiculiser et plus tard de dĂ©truire le gouvernement. L'Ă©chec de Lerdo est dĂ» Ă plusieurs facteurs qui chacun pour soi aurait pu ĂŞtre considĂ©rĂ© comme positif mais qui mis ensemble le firent chuter : Lerdo Ă©tait inflexible et une volontĂ© tenace ; il laissa les hommes de Juárez en place ; il n'offrit pas de postes gouvernementaux Ă ses partisans ; il s'en est tenu aux lois et les a toutes faites appliquer et Ă tous; et la presse abusa de la libertĂ© qu'il lui offrait. Une autre raison incombe Ă son ministre de la guerre, Ignacio MejĂa. Il est possible que volontairement il n'ait pas agi contre la rĂ©volte d'Oaxaca menĂ©e par les forces de Porfirio Diaz. L'Ă©vidence montre qu'il fut coupable de dĂ©fection passive, ce qui fut un coup majeur portĂ© Ă Lerdo, le principal ayant Ă©tĂ© portĂ© par Iglesias.
Lerdo quitte Mexico avec son cabinet et quelques partisans. Il passera le reste de sa vie (13 ans) à New York en exil volontaire. Il apprit l'anglais seul et ouvrit un cabinet juridique. Sebastián Lerdo de Tejada meurt le . Son corps est envoyé à Mexico où il est enterré au cimetière de Dolores dans la Rotonde des Personnes illustres.
Notes et références
- (es) Presidentes de MĂ©xico - Monografias.com
- (es) Sebastián Lerdo de Tejada - Presidencia de la República, site officiel
Annexes
Bibliographie
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Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (es) Site de la Présidence du Mexique Liste des Gouvernants du Mexique
- (es) MonografĂas Biographie des PrĂ©sidents du Mexique
- (es) Gobernantes de MĂ©xico Liste des Gouvernants du Mexique
- (es) Bicentenario 2010 Galerie des Gouvernants
- (en) Virtual American Biographies Biographies des Présidents du Mexique