Marguerite de Savoie (1589-1655)
Marguerite de Savoie (en italien : Margherita, espagnol : Margarita, portugais : Margarida), née le à Turin et décédée le à Miranda de Ebro, est une princesse de la maison de Savoie, fille du duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier, devenue duchesse de Mantoue et vice-reine du Portugal (1635-1640)[1].
Marguerite de Savoie | |
Portrait de Marguerite de Savoie, par Frans Pourbus le Jeune. | |
Titre | |
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Duchesse de Mantoue et de Montferrat Vice-reine du Portugal (1635-1640) | |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Savoie |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Turin (Savoie) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Miranda de Ebro (Espagne) |
Père | Charles-Emmanuel Ier de Savoie |
Mère | Catherine-Michelle d'Autriche |
Conjoint | François IV de Mantoue |
Enfants | Marie de Mantoue |
Biographie
Origine
Fille de Charles-Emmanuel de Savoie (1562-1630), duc de Savoie, et de l'infante Catherine-Michelle d'Autriche (1567-1597), fille du roi d'Espagne Philippe II. Elle est de ce fait la cousine germaine de Philippe IV d'Espagne, (III du Portugal).
Mariage
Marguerite de Savoie se marie le à Turin, avec François IV de Mantoue (1586-1612), duc de Mantoue et de Montferrat et gouverneur de Gênes. Quelques jours plus tard, le , sa sœur, Isabelle de Savoie, épouse Alphonse III d'Este, futur duc de Modène et de Reggio.
Le duc et la duchesse de Mantoue eurent trois enfants, dont deux morts en bas âge :
- Marie de Mantoue (1609-1660) qui épousera, en 1627, Charles III (1609-1631), duc de Mayenne, un cousin éloigné de la branche « française » des Gonzague (ils avaient le même arrière-grand-père Guillaume de Mantoue) ;
- Ludovico (1611-1612) ;
- Eleonora (1612-1612).
Guerre de succession de Montferrat
À la mort de son mari, en 1612, une guerre de succession débute. Le père de Marguerite, le duc de Savoie, revendique l'héritage du duché de Montferrat[2].
Guerre de Restauration du Portugal
Fille de l'infante Catalina-Micaela, et donc cousine du roi Philippe IV d'Espagne, aussi roi du Portugal, elle est nommée vice-reine du Portugal en 1635[3]. En réalité, le pouvoir était entre les mains d'un ancien page de Gaspar de Guzmán, comte d'Olivares, Miguel de Vasconcelos[3]. Celui-ci l'exerce en tant que secrétaire d'État de 1635 à 1640 pour la vice-reine[3]. Le , la révolte initiant la guerre de Restauration, éclate[3]. Le complot organisés par des fidalgos de la plus haute aristocratie portugaise, dite les 40 Conjurés, abouti à la prise du palais royal à Lisbonne et à l'emprisonnement de la vice-reine. Vasconcelos est retrouvé dans une armoire et est tué. La vice-reine est reconduite à la frontière[3].
Son cœur est déposé au sanctuaire de Regina Montis Regalis de Vicoforte (Piémont)[4].
Ascendance
Références
- Article de Andrée Mansau, « Marguerite de Savoie, duchesse de Mantoue et vice-reine du Portugal (1589-1655) à travers ses lettres familières » (pp.359-364) publié dans Roger Devos, Michel Fol - Association des amis de Roger Devos, Chemins d'histoire alpine : mélanges dédiés à la mémoire de Roger Devos, , 510 p..
- Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 2-84206-347-3, lire en ligne), p. 204-205.
- Henri Sacchi, La guerre de Trente Ans : Tome 3, Cendres et renouveau, Éditions L'Harmattan, , 512 p. (ISBN 978-2-7475-2302-8), p. 230-232.
- Paolo Cozzo, « Stratégie dynastique chez les Savoie: une ambition royale, XVIe-XVIIIe siècle », dans Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier, Les funérailles princières en Europe, XVIe-XVIIIe siècle : Volume I : Le grand théâtre de la mort, Les Editions de la MSH, , 412 p. (ISBN 978-2-73511-686-7, lire en ligne), p. 228-230 (Carte).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :