Marcel Tyberg
Marcel Tyberg (Vienne, – Auschwitz-Birkenau, ) est un compositeur, chef d'orchestre et organiste autrichien. Sa musique est dans le style de la fin de la période romantique.
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(Ă 51 ans) Auschwitz |
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Biographie
Marcel Tyberg naĂ®t Ă Vienne, dans une famille de musiciens. Son père, Marcell Tyberg senior, Ă©tait un cĂ©lèbre violoniste, tandis que sa mère, Wanda Paltinger Tybergova, Ă©tait une pianiste formĂ©e Ă l'Ă©cole de Teodor Leszetycki, et une collègue d'Artur Schnabel. Peu de choses sont connues au sujet de son Ă©ducation musicale : il est supposĂ© que Tyberg dĂ©veloppe sa formation technique d'orchestration, de contrepoint et d'harmonie Ă l'extĂ©rieur de la maison familiale. Tyberg père est en bons termes avec le cĂ©lèbre violoniste Jan KubelĂk et les deux familles se sont frĂ©quentĂ©es l'une et l'autre. Marcel dĂ©die des lieder aux deux filles de Jan qui, malgrĂ© un Ă©cart de vingt ans, cultive une vive amitiĂ© avec son jeune frère, le chef d'orchestre Rafael KubelĂk. Tyberg devient l'ami avec le violoniste et chef d'orchestre italien, Rodolfo Lipizer. Parmi les compositions viennoises de Tyberg, date la Sonate pour piano n° 1 (1920) et sa Symphonie n° 1 (1924)[1].
En 1927, à la suite de la mort de son père, Tyberg déménage avec sa mère, pour la ville croate d'Abbazia (aujourd'hui Opatija), alors italienne. Pour gagner sa vie, il travaille pour toute offre : il enseigne l'harmonie, joue de l'orgue, diririge et sous le pseudonyme de Till Bergmar, produit de la musique populaire de danse pour les stations locales (rumbas, tangos et valses, etc.)[1] - [2].
Sa seconde Symphonie est créée par son ami Rafael Kubelik avec la Philharmonie tchèque au début des années 1930. Pieux Catholique, Tyberg compose un Te Deum, qui est créée à l'église d'Abbazia le , le jour de la chute de Mussolini, forcé de quitter le pouvoir[1].
Lorsque les forces allemandes occupent le nord de l'Italie en 1943, la mère de Tyberg, en conformité avec les règlements Nazis, est enregistrée pour l'un de ses arrière-grands-pères qui étaient Juifs. Peu de temps après, la mère de Tyberg meurt de causes naturelles. Tyberg est arrêté et déporté vers les camps de la mort de San Sabba et Auschwitz. On a longtemps cru qu'il était mort par suicide en transit, mais la date de son décès a été enregistrée à Auschwitz, le [1] - [3].
La Symphonie n° 3, achevée peu avant sa détention et donnée à un de ses amis, Milan Mihich (†1948), afin de la sauver de la guerre, a été enregistrée par l'orchestre Philharmonique de Buffalo réalisé par JoAnn Falletta en 2008, et publié par le label Naxos[2].
La Tyberg Musical Legacy Fund est créée à Buffalo pour conserver et jouer la musique de Tyberg[4].
Ĺ’uvres
Les œuvres sauvegardées de Marcel Tyberg comprennent[5] :
Orchestre
- Symphonie n° 1 (1922-1924)
- Allegro molto (1922) – Adagio (1922) - Scherzo () – Finale, Allegro non troppo ()
- Scherzo et Finale pour la Symphonie Inachevée de Schubert (1927-1928)
- Symphonie n° 2 en fa mineur (1927-1931)
- Allegro appassionato – Adagio – Scherzo – Finale
- Symphonie n° 3 en ré mineur (1938-1943)
- Andante Maestoso – Scherzo – Adagio – Rondo
Musique de chambre
- Sextuor Ă cordes en fa mineur, pour 2 violons, 2 altos, violoncelle et contrebasse (1931-1932)
- Allegro non troppo – Scherzo – Adagio molto sostenuto (Tema con variationi) – Scherzo – Finale
- Trio avec piano en fa majeur (1935-1936)
- Allegro maestoso – Adagio non troppo – Rondo
Piano
- Sonate pour piano n° 1 en si mineur (1914-1920)
- Allegro appassionato – Larghetto (Tema con variationi) – Rondo
- Sonate pour piano n° 2 en fa-dièse mineur (1934-1935)
- Allegro con fuoco – Adagio – Scherzo – Finale
- 4 Lieder sans paroles, pour piano
Sacré
- Messe n° 1, pour soprano, contralto, ténor, basse et orgue (entre 1933 et 1934)
- Messe n° 2, pour soprano, contralto, ténor, basse et orgue (1941)
Lieder
- 21 lieder sur l'Intermezzo lyrique de Heine
- Rache, texte de Poridzky
- 5 lieder sur des textes de Daisy von Adelsfeld-Salghetti
- Ave Maria
- 6 lieder autrichiens pour petit orchestre (trois orchestrée des lieder de Heine)
- 4 chansons en anglais, textes de Moore et autres
- Cloches du soir, texte de Thomas Moore
- Pour une fleur, texte de Barry Cornwell
- Mon CĹ“ur est dans les Highlands, texte de Robert Burns
Discographie
- Symphonie no 2, sonate pour piano no 2 - Buffalo Philharmonic Orchestra, dir. JoAnn Falletta ; Fabio Bidini, piano (2003, Naxos 8.572822) (OCLC 913826336)
- Symphonie no 3, Trio avec piano - Buffalo Philharmonic Orchestra, dir. JoAnn Falletta ; Roman Mekinulov, violoncelle ; Michael Ludwig, violon ; Ya-Fei Chuang, piano (2010, Naxos 8.572236) (OCLC 767879339)
- Messes nos 1 et 2 - South Dakota Chorale, dir. Brian A. Schmidt ; Christopher Jacobson, orgue (, SACD Pantatone PTC 5186 584)
Bibliographie
- Marion Schiffler, Tyberg Ein Musik Portrait. Der Standpunkt, . Traduction (en) Ă [lire en ligne]
Notes et références
- Zachary Redler, « Marcel Tyberg », The OREL Foundation (consulté le )
- Edward Yadzinski, « [Notes to Naxos CD 8.572236] », Naxos Records, (consulté le )
- « Marcel Tyberg - Biography », sur orelfoundation.org (consulté le ).
- (en) Articles de presse sur www.musiques-refenerees.fr
- (en) Trotter, Herman et Schiffler, Marion, « Marcel Tyberg: A Forgotten Victim of the Nazis Re-emerges », ICSM Online Journal, International Centre for Suppressed Music, SOAS, University of London, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Biographie par Zachary Redler sur orelfoundation.org
- (en) [vidéo] Présentation de M. Tyberg et extrait du Kyrie de la messe en fa majeur par le South Dakota Chorale sur YouTube