Marcel Trigon
Marcel Trigon, né le à Agimont (Belgique)[1] et mort le au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est un homme politique français. Ancien membre du comité central du Parti communiste français (PCF), suppléant de Marie-Claude Vaillant-Couturier et de Georges Marchais, il est maire d'Arcueil de 1964 à 1997. Il est à l'origine des Rencontres nationales contre l'apartheid et de l'accueil de Dulcie September dans la ville d'Arcueil. Il quitte le PCF en 1996.
Marcel Trigon | |
Fonctions | |
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Conseiller général du Val-de-Marne | |
– (19 ans et 4 jours) |
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Circonscription | Canton d'Arcueil-Gentilly ouest |
Prédécesseur | Josiane Mathieu |
Successeur | Daniel Breuiller |
Maire d'Arcueil | |
– (32 ans, 10 mois et 4 jours ) |
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Prédécesseur | Marius Sidobre |
Successeur | Daniel Breuiller |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Agimont (Belgique) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF (1951-1996) CAP (Ă partir de 1995) |
Profession | Employé de banque |
Biographie
Fils d'un militant communiste, Marcel Trigon naît en Belgique. Un de ses frères meurt en Allemagne au cours d'un bombardement et un autre est ouvrier professionnel chez Renault[2].
Diplômé du BEPC, il travaille comme employé à la banque commerciale pour l'Europe du Nord[3]. En 1952, il adhère au Parti communiste[4]. En 1962, il devient secrétaire du maire d'Arcueil, Marius Sidobre.
Il est élu maire de la ville d'Arcueil à 29 ans en 1964[5], succédant à Marius Sidobre[6], il est alors plus jeune maire de France. Il participe, avec Marcel Rosette, à la création de l'Association nationale des élus communistes et républicains en 1977[1].
Marcel Trigon est conseiller général du Val-de-Marne (canton d'Arcueil-Gentilly ouest) de 1985 à 2004[1], durant 19 ans, suppléant à la députation de Marie-Claude Vaillant-Couturier et de Georges Marchais à 3 reprises[7].
En tant que conseiller général délégué aux relations internationales, il noue des liens avec des pays comme le Vietnam, la Palestine, le Salvador ou encore, plus particulièrement, l'Afrique du Sud avec qui il liera le destin de la ville d'Arcueil. Il s'engage dans la lutte contre l'apartheid en créant l'association Rencontre nationale contre l'apartheid qui deviendra plus tard RENAPAS. Il accueille la représentante en France de l'ANC, Dulcie September, à Arcueil. Elle est assassinée à Paris le . De ce fait, en 1996, Nelson Mandela alors président de l'Afrique du Sud fait une entorse à son agenda pour passer par Arcueil lors de son voyage en France[8]. Dans cette veine de militantisme internationaliste, il rencontre Yasser Arafat.
En 1992, Le Parisien annonce que Marcel Trigon « et ses amis de Refondation » à Arcueil ne soutiendront pas le candidat communiste aux prochaines élections législatives[9]. Il fait partie de ceux qui s'avèrent critiques sur l'attitude de Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français, lors du putsch de Moscou, en [10].
Il rejoint en 1995 le CAP (Convention pour une alternative progressiste) avec Charles Fiterman dans une volonté de promouvoir une gauche citoyenne impulsée par une démocratie plus vivante. Face à la situation en ex-URSS, il n'apprécie pas que le Parti communiste français félicite le Parti communiste de la fédération de Russie de sa victoire aux législatives de [10].
En 1995, il est réélu maire d'Arcueil[11]. Il quitte en 1996 le PCF[10] - [4] - [11]. Il cède sa place de maire en 1997 à Daniel Breuiller[11] - [12].
Marcel Trigon meurt le [8]. Il était marié à Anne-Marie Gilger-Trigon[13]
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Élections municipales
Année | Parti | Premier tour | Second tour | Sièges obtenus | |||||||
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Voix | % | Rang | Issue | Voix | % | Rang | Issue | ||||
1965 | PCF | / | |||||||||
1971 | PCF | 4 926 | 60,58 | 1er | RĂ©Ă©lu | 25 / 25 | |||||
1977 | PCF (UG) | 7 022 | 75,91 | 1er | RĂ©Ă©lu | 27 / 27 | |||||
1983 | PCF (UG) | 6 403 | 69,83 | 1er | RĂ©Ă©lu | 30 / 35 | |||||
1989 | PCF (UG) | 4 567 | 67,66 | 1er | RĂ©Ă©lu | 30 / 35 | |||||
1995 | PCF-CAP (UG) | 3 648 | 56,90 | 1er | RĂ©Ă©lu | 29 / 35 |
DĂ©coration
Publication
- Retour aux sources : lettre Ă mon fils[4], Le Temps des cerises, 1994 (ISBN 2-84109-012-4)
Notes et références
- Paul Boulland, « TRIGON Marcel », sur maitron.fr, 23 octobre 2009, dernière modification le 13 octobre 2021 (consulté le ).
- Raymond Pronier, Les Municipalités communistes, Éditions Balland, , 475 p. (ISBN 9782715804029, lire en ligne), p. 149.
- Figures militantes en Val-de-Marne, Éditions de l'Atelier, , 461 p. (ISBN 9782708240704, lire en ligne), p. 325.
- « Marcel Trigon, maire PCF d'Arcueil, rend sa carte », Liberation,‎ (lire en ligne).
- Revue politique et parlementaire, volume 99, 1997, lire en ligne.
- Isabelle Sommier et Jean Brugié, Officier et communiste dans les guerres coloniales, Flammarion, , 434 p. (ISBN 9782082100489, lire en ligne), p. 285.
- « Hommage à Marcel Trigon – Discours de Daniel Breuiller », sur arcueil.fr, .
- « L'ancien maire d'Arcueil et figure du communisme Marcel Trigon est mort », Libération,‎ (lire en ligne).
- « «Le Parisien» annonce que Marcel Trigon «et ses amis de Refondation» à Arcueil ne soutiendront pas le candidat communiste aux prochaines élections législatives », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
- Ariane Chemin et Dominique Meunier, « Marcel Trigon, ancien suppléant de Georges Marchais, quitte le PCF », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Marcel Trigon, l'ancien maire d'Arcueil, s'est éteint », le Parisien ,‎ (lire en ligne).
- « Démission de Marcel Trigon, maire d'Arcueil (Val-de-Marne) », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Adjointe au maire d'Arcueil (mandature 2014-2020) et vice-présidente de l'EPT Grand-Orly Seine Bièvre.
Voir sur Arcueil notre Cité, été 2012. - Alain Mugniery, candidat socialiste qualifié pour le second tour, s'est désisté.
Voir aussi
Vidéo externe | |
« Hommage à Marcel Trigon », |
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :