Marc-Antoine Bourdon de Vatry
Marc-Antoine Bourdon de Vatry, né le à Saint-Maur-des-Fossés[2] et mort le à Paris[3], frère de Léonard Bourdon.
Préfet de l'Isère | |
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Préfet de Gênes | |
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Préfet de Maine-et-Loire | |
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Préfet de Vaucluse | |
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Préfet maritime du Havre | |
Ministre de la Marine |
Naissance | |
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Décès |
(Ă 66 ans) Paris |
SĂ©pulture | |
Nationalité | |
Activités | |
Enfants |
Amédée Bourdon de Vatry (d) Alphée Bourdon de Vatry |
Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/156/39)[1] |
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Biographie
Fils de Louis-Joseph Bourdon des Planches et de Thérèse Jolly, son père le fait entrer, en 1778, comme surnuméraire dans les bureaux du ministère de la marine à Brest. À dix-neuf ans, il devient secrétaire général du corps expéditionnaire de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur de Rochambeau transporté aux États-Unis (1781-1783) à bord de l’escadre de l’amiral Charles Henri d'Estaing[2].
De retour en France, il est nommé en 1792 directeur en chef de l’administration générale des colonies au ministère de la Marine, poste qu’il conserve jusqu’en l’ an V. Il occupe ensuite les fonctions d’agent maritime à Anvers, où il est responsable de tout le trafic portuaire. Son action lui vaut d’être appelé le par le Directoire exécutif au Ministère de la Marine en remplacement du contre-amiral Eustache Bruix. Ministre de la Marine le 11 messidor an VII, il prépare, conjointement à Jean-Baptiste Bernadotte, éphémère ministre de la Guerre, un plan d’invasion de l’Angleterre, compromis par le retour de Bonaparte en août et le coup d'État du 18 Brumaire. Sous le Consulat, il conserve son portefeuille, jusqu’à ce que sa volonté d’épargner ses forces navales l’oppose au Premier consul, qui a décidé de fréter sur l’heure deux vaisseaux de 74 canons pour reconquérir Malte, prise par les Anglais le [2].
Contraint d’abandonner son ministère, Bourdon obtient un poste de chef de l’administration du port de Lorient, avant que le nouveau ministre de la Marine, Pierre-Alexandre-Laurent Forfait, lui propose celui de préfet maritime du Havre, où il est nommé le 5 vendémiaire an X[2]. Cette ville lui a élevé une statue en mémoire des travaux qu’il avait fait exécuter dans ce port.
Nommé contre son gré préfet de Vaucluse le 30 fructidor an X, il s’installe à Avignon le 20 brumaire an XI. Le 6 thermidor an XIII, il remplace Hugues Nardon comme préfet de Maine-et-Loire et s’installe à Angers le 14 fructidor. Le , il passe à la préfecture de Gênes, qu’il occupe jusqu’au [2].
Pendant la Première Restauration, Louis XVIII le nomme, le , directeur du personnel de la marine puis, le , intendant des armées navales. Durant les Cent-Jours, il est commissaire extraordinaire dans la septième division militaire () puis préfet de l'Isère (), où il s’installe le [2].
Toutefois, sous la Seconde Restauration, il est rayé définitivement de sa charge administrative le et admis à une retraite pensionnée de 6 000 francs le . Rentré à Paris, il y meurt le , à l’âge de 67 ans[2].
La correspondance et les rapports des ministres de la Marine et des Colonies (dont Bourdon de Vatry, 1799) au Secrétaire d’État sous Napoléon Ier sont conservées aux Archives nationales (France)[4].
Notes et références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_159 » (consulté le )
- Jean Sibenaler, Premiers préfets de Maine & Loire, Éditions Cheminements, 2000, 268 pages, p. 95-117.
- Benoît Yvert, Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989, Perrin, 1990.
- « FRAN_IR_003821 - Salle des inventaires virtuelle », sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).