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MapReduce

MapReduce est un patron de conception de développement informatique, inventé par Google[1], dans lequel sont effectués des calculs parallÚles, et souvent distribués, de données potentiellement trÚs volumineuses, typiquement supérieures en taille à un téraoctet.

Les termes « map » et « reduce », et les concepts sous-jacents, sont empruntés aux langages de programmation fonctionnelle utilisés pour leur construction (map et réduction de la programmation fonctionnelle et des langages de programmation tableau).

MapReduce permet de manipuler de grandes quantitĂ©s de donnĂ©es en les distribuant dans un cluster de machines pour ĂȘtre traitĂ©es. Ce modĂšle connaĂźt un vif succĂšs auprĂšs de sociĂ©tĂ©s possĂ©dant d'importants centres de traitement de donnĂ©es telles Amazon.com ou Facebook. Il commence aussi Ă  ĂȘtre utilisĂ© au sein du Cloud computing. De nombreux frameworks ont vu le jour afin d'implĂ©menter le MapReduce. Le plus connu est Hadoop qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par Apache Software Foundation. Mais ce framework possĂšde des inconvĂ©nients qui rĂ©duisent considĂ©rablement ses performances notamment en milieu hĂ©tĂ©rogĂšne. Des frameworks permettant d'amĂ©liorer les performances de Hadoop ou les performances globales du MapReduce, tant en termes de vitesse de traitement qu'en consommation Ă©lectrique, commencent Ă  voir le jour.

Présentation

Un modĂšle de programmation

MapReduce est un modĂšle de programmation popularisĂ© par Google. Il est principalement utilisĂ© pour la manipulation et le traitement d’un nombre important de donnĂ©es au sein d’un cluster de nƓuds.

MapReduce consiste en deux fonctions map() et reduce().

  • Dans l'Ă©tape Map, le nƓud analyse un problĂšme, le dĂ©coupe en sous-problĂšmes, et le dĂ©lĂšgue Ă  d'autres nƓuds (qui peuvent en faire de mĂȘme rĂ©cursivement). Les sous-problĂšmes sont ensuite traitĂ©s par les diffĂ©rents nƓuds Ă  l'aide de la fonction Map qui Ă  un couple (clĂ©, valeur) associe un ensemble de nouveaux couples (clĂ©, valeur) : map(clĂ©1,valeur1) → list(clĂ©2,valeur2)
    // En pseudo code cela donnerait
    Map(void * document) {
        int cles = 1;
        foreach mot in document
            calculIntermediaire(mot, cles);
    }
  • Vient ensuite l'Ă©tape Reduce, oĂč les nƓuds les plus bas font remonter leurs rĂ©sultats au nƓud parent qui les avait sollicitĂ©s. Celui-ci calcule un rĂ©sultat partiel Ă  l'aide de la fonction Reduce (rĂ©duction) qui associe toutes les valeurs correspondantes Ă  la mĂȘme clĂ© Ă  une unique paire (clĂ©, valeur). Puis il remonte l'information Ă  son tour.
    À la fin du processus, le nƓud d'origine peut recomposer une rĂ©ponse au problĂšme qui lui avait Ă©tĂ© soumis : reduce(key2,list(valeur2))→ valeur2[2]
    // En pseudo code cela donnerait
    Reduce(int cles, Iterator values) {
        int result = 0;
        foreach v in values
            result += v;
    }

Un cluster MapReduce utilise une architecture de type MaĂźtre-esclave oĂč un nƓud maĂźtre dirige tous les nƓuds esclaves.

MapReduce possÚde quelques caractéristiques[3] :

  • Le modĂšle de programmation du MapReduce est simple mais trĂšs expressif. Bien qu’il ne possĂšde que deux fonctions, map() et reduce(), elles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour de nombreux types de traitement des donnĂ©es, les fouilles de donnĂ©es, les graphes
 Il est indĂ©pendant du systĂšme de stockage et peut manipuler de nombreux types de variable.
  • Le systĂšme dĂ©coupe automatiquement les donnĂ©es en entrĂ©e en bloc de donnĂ©es de mĂȘme taille. Puis, il planifie l’exĂ©cution des tĂąches sur les nƓuds disponibles.
  • Il fournit une tolĂ©rance aux fautes Ă  grain fin grĂące Ă  laquelle il peut redĂ©marrer les nƓuds ayant rencontrĂ© une erreur ou affecter la tĂąche Ă  un autre nƓud.
  • La parallĂ©lisation est invisible Ă  l'utilisateur afin de lui permettre de se concentrer sur le traitement des donnĂ©es[4]
Schéma de fonctionnement du MapReduce

Une fois qu'un nƓud a terminĂ© une tĂąche, on lui affecte un nouveau bloc de donnĂ©es. GrĂące Ă  cela, un nƓud rapide fera beaucoup plus de calculs qu'un nƓud plus lent. Le nombre de tĂąches Map ne dĂ©pend pas du nombre de nƓuds, mais du nombre de blocs de donnĂ©es en entrĂ©e. Chaque bloc se fait assigner une seule tĂąche Map. De plus, toutes les tĂąches Map n'ont pas besoin d'ĂȘtre exĂ©cutĂ©es en mĂȘme temps en parallĂšle, les tĂąches Reduce suivent la mĂȘme logique. Par exemple, si des donnĂ©es en entrĂ©e sont divisĂ©es en 400 blocs et qu'il y a 40 nƓuds dans le cluster, le nombre de tĂąches Map sera de 400. Il faudra alors 10 vagues de Map pour rĂ©aliser le mapping des donnĂ©es[4] - [5].

Le MapReduce est apparu en 2004. La technologie est encore jeune. Elle souffre de quelques points faibles[6] :

  • Elle ne supporte pas les langages haut niveau comme le SQL
  • Elle ne gĂšre pas les index. Une tĂąche MapReduce peut travailler une fois les donnĂ©es en entrĂ©e stockĂ©es dans sa mĂ©moire. Cependant, MapReduce a besoin d'analyser chaque donnĂ©e en entrĂ©e afin de la transformer en objet pour la traiter, ce qui provoque des baisses de performance.
  • Elle utilise un seul flot de donnĂ©es. MapReduce est facile Ă  utiliser avec une seule abstraction mais seulement avec un flot de donnĂ©e fixe. Par consĂ©quent, certains algorithmes complexes sont difficiles Ă  implĂ©menter avec seulement les mĂ©thodes map() et reduce(). De plus, les algorithmes qui requiĂšrent de multiples Ă©lĂ©ments en entrĂ©e ne sont pas bien supportĂ©s car le flot de donnĂ©es du MapReduce est prĂ©vu pour lire un seul Ă©lĂ©ment en entrĂ©e et gĂ©nĂšre une seule donnĂ©e en sortie.
  • Quelques points peuvent rĂ©duire les performances de MapReduce. Avec sa tolĂ©rance aux pannes et ses bonnes performances en passage Ă  l'Ă©chelle, les opĂ©rations de MapReduce ne sont pas toujours optimisĂ©es pour les entrĂ©es/sorties. De plus, les mĂ©thodes map() et reduce() sont bloquantes. Cela signifie que pour passer Ă  l'Ă©tape suivante, il faut attendre que toutes les tĂąches de l'Ă©tape courante soient terminĂ©es. MapReduce n'a pas de plan spĂ©cifique d'exĂ©cution et n'optimise pas le transfert de donnĂ©es entre ces nƓuds.

Distribution et fiabilité

MapReduce tire sa fiabilitĂ© de la rĂ©partition, sur chaque nƓud du rĂ©seau, des opĂ©rations Ă  appliquer au jeu de donnĂ©es ; le dĂ©veloppeur s'attend Ă  ce que chaque nƓud retourne pĂ©riodiquement le travail accompli et les modifications de statut. Si un nƓud ne retourne rien pendant cet intervalle, le nƓud maĂźtre (appelĂ© NameNode en Hadoop) (similaire au serveur maĂźtre du Google File System) considĂšre le nƓud comme mort, et envoie les donnĂ©es affectĂ©es Ă  ce nƓud Ă  d'autres nƓuds. Les opĂ©rations individuelles utilisent des opĂ©rations atomiques pour les nommages des fichiers de sortie comme une vĂ©rification double pour s'assurer qu'il n'y a aucun conflit parallĂšle avec un thread en cours ; quand les fichiers sont renommĂ©s, il est aussi possible de les copier sous un autre nom en plus du nom de la tĂąche (permis pour les effets de bords).

Les opĂ©rations de rĂ©duction fonctionnent sensiblement de la mĂȘme maniĂšre, mais en raison de leurs propriĂ©tĂ©s infĂ©rieures concernant les opĂ©rations concurrentes, le nƓud maĂźtre tente de programmer les opĂ©rations de rĂ©ductions sur le mĂȘme nƓud, ou aussi proche possible du nƓud dĂ©tenant les donnĂ©es qui doivent ĂȘtre traitĂ©es. Cette propriĂ©tĂ© est prĂ©fĂ©rĂ©e par Google car elle ne nĂ©cessite pas de bande passante supplĂ©mentaire. Ceci est un avantage car la bande passante est souvent limitĂ©e dans les rĂ©seaux internes aux entreprises.

Les facteurs de performance

D'aprÚs une étude[7] de 2010 de l'Université nationale de Singapour, il existe cinq facteurs qui influent sur les performances du MapReduce.

Le modĂšle de programmation MapReduce a Ă©tĂ© conçu pour qu'il soit indĂ©pendant du systĂšme de stockage des donnĂ©es. Il lit les paires <clĂ©, valeur> Ă  l'aide d'un lecteur. Le lecteur rĂ©cupĂšre chaque enregistrement contenu dans le systĂšme de stockage, puis il les place dans une paire <clĂ©, valeur> afin de pouvoir les traiter lors de MapReduce. Bien que MapReduce ne dĂ©pende pas d'un systĂšme de stockage particulier, il Ă©prouve des difficultĂ©s lorsque le systĂšme de stockage est une base de donnĂ©es. Les systĂšmes de bases de donnĂ©es parallĂšles commerciaux utilisent un moteur pour exĂ©cuter les requĂȘtes et un moteur de stockage. Pour exĂ©cuter une requĂȘte, le moteur de requĂȘtes lit directement les donnĂ©es depuis le moteur de stockage. MapReduce doit d'abord lire la valeur, puis la stocker dans une paire Ă  l'aide du lecteur, ce qui explique pourquoi MapReduce est moins performant dans les bases de donnĂ©es. En comparant MapReduce et les systĂšmes de bases de donnĂ©es parallĂšles, trois facteurs, pouvant affecter les performances de MapReduce, ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence :

  • mode d'entrĂ©e/sortie : la façon dont le lecteur rĂ©cupĂšre les informations ;
  • l'analyse des donnĂ©es : la façon dont le lecteur analyse les donnĂ©es ;
  • l'indexation.

MapReduce utilise un systĂšme de planification afin d'affecter les blocs de donnĂ©es aux nƓuds disponibles dans le cluster. Ce systĂšme provoque des coĂ»ts d'exĂ©cution et peut ralentir l'exĂ©cution de MapReduce. Deux facteurs peuvent influencer les performances de MapReduce :

  • la taille des blocs de donnĂ©es distribuĂ©s ;
  • l'algorithme de planification.

Mode entrée/sortie

Deux modes de lectures peuvent ĂȘtre utilisĂ©s par le lecteur afin de lire les donnĂ©es stockĂ©es dans un systĂšme de stockage.

  • Le mode entrĂ©e/sortie direct avec lequel le lecteur lit directement les donnĂ©es stockĂ©es dans le disque local. Dans ce cas, les donnĂ©es sont transfĂ©rĂ©es depuis la mĂ©moire cache vers la mĂ©moire du lecteur en utilisant l'accĂšs direct Ă  la mĂ©moire.
  • Le mode entrĂ©e/sortie streaming avec lequel le lecteur lit les donnĂ©es depuis un autre processus en cours d'exĂ©cution Ă  l'aide de moyen de communication entre les processus comme TCP/IP ou JDBC.

D'aprÚs les tests réalisés dans cette étude[8], la différence de performance entre ces deux modes est faible (environ 10 %).

Le parsage des données

Quand le lecteur rĂ©cupĂšre les donnĂ©es depuis le systĂšme de stockage, il doit convertir les donnĂ©es en paire <clĂ©, valeur> pour continuer l'exĂ©cution (ce processus s'appelle l'analyse de donnĂ©es). L'analyse consiste Ă  dĂ©coder les donnĂ©es depuis leur format natif de stockage afin de les transformer vers un format qui pourra ĂȘtre utilisĂ© par un langage de programmation. Il existe deux types de dĂ©codage, le dĂ©codage immuable et le dĂ©codage mutable. Le dĂ©codage immuable consiste Ă  transformer des donnĂ©es en objets immuables. Les objets immuables en programmation orientĂ©e objet sont des objets dont l'Ă©tat ne peut ĂȘtre modifiĂ© aprĂšs leur crĂ©ation contrairement aux objets mutables.

Lorsque l'on utilise le décodage immuable, chaque donnée sera alors placée dans un objet immuable. Par conséquent, si l'on décode 4 millions de données, 4 millions d'objets immuables seront créés. Par défaut, le MapReduce de Google utilise des objets immuables[9].

Une autre méthode consiste à utiliser le décodage mutable. Avec ce décodage, un objet mutable est réutilisé pour décoder toutes les données. Ainsi, le nombre de données n'est plus important car seulement un objet sera créé.

D'aprÚs les études[10] - [11] - [12], les faibles performances du parsage sont dues au décodage immuable. Le décodage immuable est plus lent que le décodage mutable car il produit un grand nombre d'objets immuables durant le processus de décodage. La création de tous ces objets immuables augmente la charge de travail des processeurs.

L'indexation

Le MapReduce étant indépendant du systÚme de stockage, il ne peut pas prendre en compte l'ensemble des données en entrée pour avoir un index disponible. MapReduce ne semble pas capable d'utiliser des index[10]. Cependant, trois méthodes pour utiliser les index ont été trouvées afin d'augmenter la vitesse du processus du traitement des données[13].

  • MapReduce offre une interface aux utilisateurs pour spĂ©cifier un algorithme pour la distribution des nƓuds. Par consĂ©quent, il est possible d'implĂ©menter un algorithme qui utilise l'index pour rĂ©duire les blocs de donnĂ©es.
  • Si l'ensemble des donnĂ©es en entrĂ©e du MapReduce est un ensemble de fichiers indexĂ©s (avec des B-Arbres), on peut traiter ces donnĂ©es en implĂ©mentant un nouveau lecteur. Le lecteur va prendre certaines conditions de recherche et va l'appliquer Ă  l'index afin de rĂ©cupĂ©rer les donnĂ©es contenues dans chaque fichier.
  • Si les donnĂ©es en entrĂ©e du MapReduce consistent en des tables indexĂ©es stockĂ©es dans n serveurs de bases de donnĂ©es, il est possible d'appliquer n tĂąches map pour traiter ces tables. Dans chaque tĂąche map, la fonction map() envoie une requĂȘte SQL vers un serveur de base de donnĂ©es pour rĂ©cupĂ©rer les donnĂ©es. Ainsi, on utilise de façon transparente les index de la base de donnĂ©es.

Distribution des blocs/algorithme de planification

Pour rĂ©duire les temps de planification, il est possible de modifier la taille des blocs de donnĂ©es Ă  distribuer aux nƓuds du cluster. Si l'on augmente la taille des blocs de donnĂ©es, alors la planification sera plus rapide, car elle nĂ©cessitera moins de tĂąches map. Cependant, si l'on augmente trop la taille des blocs, alors le risque d'Ă©chec est plus important[14].

Utilisations

MapReduce peut ĂȘtre utilisĂ© pour un grand nombre d'applications[15], dont grep distribuĂ©, tri distribuĂ©, inversion du graphe des liens web, vecteur de terme par hĂŽte, statistiques d'accĂšs au web, construction d'index inversĂ©, classification automatique de documents, apprentissage automatique[16], traduction automatique statistique (distributed grep, distributed sort, web link-graph reversal, term-vector per host, web access log stats inverted index construction, document clustering, machine learning, statistical machine translation). De maniĂšre plus significative, quand MapReduce fut terminĂ©, il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour rĂ©gĂ©nĂ©rer entiĂšrement les index Internet de Google, et a remplacĂ© les vieux programmes ad hoc utilisĂ©s pour la mise Ă  jour de ces index et pour les diffĂ©rentes analyses de ces index[17].

MapReduce génÚre un large nombre d'intermédiaires et de fichiers temporaires, qui sont généralement gérés et accédés via le Google File System pour de meilleures performances.

Hadoop

Présentation

Logo de Hadoop

Hadoop est une implĂ©mentation open source en Java du MapReduce distribuĂ© par la fondation Apache. Il a Ă©tĂ© mis en avant par des grands acteurs du web tels que Yahoo! et Facebook[18]. Les deux caractĂ©ristiques principales de Hadoop sont le framework MapReduce et le Hadoop Distributed File System (qui s’inspire du Google File System). Le HDFS permet de distribuer les donnĂ©es et de faire des traitements performants sur ces donnĂ©es grĂące au MapReduce en distribuant une opĂ©ration sur plusieurs nƓuds afin de la parallĂ©liser[19].

Dans Hadoop, le nƓud maĂźtre est appelĂ© le JobTracker et les nƓuds esclaves sont appelĂ©s TaskTracker. Chaque nƓud esclave va contenir les blocs de donnĂ©es en les rĂ©pliquant. Le nƓud maĂźtre connaĂźt les emplacements des diffĂ©rentes rĂ©pliques. Le nƓud maĂźtre secondaire sert Ă  effectuer des sauvegardes rĂ©guliĂšres du nƓud maĂźtre afin de pouvoir le rĂ©utiliser en cas de problĂšme[20].

Hadoop exĂ©cute une tĂąche de type MapReduce en commençant par diviser les donnĂ©es en entrĂ©e en bloc de donnĂ©es de mĂȘme taille. Ensuite, chaque bloc est planifiĂ© pour ĂȘtre exĂ©cutĂ© par un TaskTracker. Le processus d’assignement des tĂąches est implĂ©mentĂ© comme un protocole de type « battement de cƓur ». Cela signifie que le TaskTracker notifie le JobTracker que sa tĂąche est terminĂ©e afin que celui-ci lui assigne une nouvelle tĂąche Ă  exĂ©cuter. Lorsque la fonction map est achevĂ©e, le systĂšme va regrouper toutes les paires intermĂ©diaires et lancer une sĂ©rie de rĂ©ductions pour produire le rĂ©sultat final[21].

Schéma du Hadoop Distributed File System

En milieu hétérogÚne

L'implĂ©mentation 2010 de Hadoop considĂšre que le traitement se rĂ©alise sur un cluster de machines homogĂšnes (c'est-Ă -dire qu'elles possĂšdent toutes les mĂȘmes caractĂ©ristiques matĂ©rielles)[22]. Il ne tient pas compte non plus de la localitĂ© des donnĂ©es, il considĂšre que toutes les donnĂ©es sont locales. Malheureusement, ces deux facteurs peuvent influencer les performances du MapReduce de maniĂšre consĂ©quente[23].

En milieu homogĂšne, tous les nƓuds ont la mĂȘme charge de travail, ce qui indique qu'aucune donnĂ©e ne devra ĂȘtre transfĂ©rĂ©e d'un nƓud vers un autre. En milieu hĂ©tĂ©rogĂšne, un nƓud ayant des performances Ă©levĂ©es peut terminer son traitement local plus rapidement qu'un nƓud ayant des performances plus faibles. Lorsque le nƓud rapide a terminĂ© son traitement, il devra rĂ©cupĂ©rer les donnĂ©es non traitĂ©es d'un ou plusieurs autres nƓuds plus lents. Le transfert d'une donnĂ©e d'un nƓud lent vers un nƓud rapide a un coĂ»t Ă©levĂ©[24].

Présentation

Le MapReduce a Ă©mergĂ© en 2004[25] comme un important modĂšle de programmation pour les applications utilisant d’énormes quantitĂ©s de donnĂ©es grĂące Ă  sa rĂ©partition efficace du travail sur diffĂ©rents nƓuds de calcul[26]. Il commence[27] notamment Ă  ĂȘtre utilisĂ© dans le Cloud Computing car son nombre de donnĂ©es stockĂ©es et manipulĂ©es ne cesse de croĂźtre. Il est donc nĂ©cessaire d'avoir un moyen d'amĂ©liorer le traitement des donnĂ©es au sein du Cloud.

En termes de ressources, le Cloud peut se caractériser en trois points : une capacité de stockage des données importante, de la puissance de calcul à la demande, utilise peu de bande passante[27]. La taille des données stockées dans le Cloud augmente sans cesse notamment les fichiers de type image, vidéo, audio ou les instruments scientifiques pour réaliser des simulations[28] - [29]. Le traitement de ces données est devenu l'un des principaux défis du Cloud Computing[30].

Le Cloud utilise principalement des machines virtuelles(VM) pour exĂ©cuter les applications. Les VM permettent d’exploiter pleinement les ressources du systĂšme, d’amĂ©liorer la fiabilitĂ© du systĂšme en sauvegardant l'Ă©tat du systĂšme Ă  l'aide de fonctionnalitĂ© incluse dans les machines virtuelles et de rĂ©duire la consommation Ă©nergĂ©tique en rĂ©duisant le nombre de nƓuds utilisĂ©s pour rĂ©aliser les tĂąches.

Combiner le Cloud Computing qui utilise des VM et le MapReduce peut s'avĂ©rer ĂȘtre intĂ©ressant. Principalement, parce que les technologies de virtualisation sont arrivĂ©es Ă  maturitĂ©. Elles ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ©es pour des grilles de calcul pour utiliser pleinement les ressources des nƓuds de calcul, des applications HPC (High-Performance computing). De plus, d’un cĂŽtĂ© il y a la progression croissante de la popularitĂ© du Cloud (qui utilise des VM), de l’autre, le MapReduce commence Ă  ĂȘtre largement utilisĂ© grĂące Ă  ses nombreux points forts notamment pour sa scalabilitĂ© et sa tolĂ©rance aux fautes. C’est pourquoi, combiner ces deux technologies permettrait de crĂ©er un moyen efficace de traiter des donnĂ©es consĂ©quentes sur le Cloud[31]. À cela s’ajoute le fait que le MapReduce utilise des tĂąches spĂ©culatives. Ce sont des tĂąches qui peuvent ĂȘtre relancĂ©es sur un autre nƓud si elles sont dĂ©tectĂ©es comme Ă©tant trop lente. Le problĂšme est que relancer une tĂąche peut faire diminuer les performances en augmentant le temps d'exĂ©cution Ă©tant donnĂ© que la tĂąche doit reprendre tout le traitement. GrĂące aux nouvelles technologies des VM que sont la sauvegarde et la migration, les performances et la fiabilitĂ© du MapReduce sont amĂ©liorĂ©es[31]. La fonctionnalitĂ© de sauvegarde consiste Ă  sauvegarder l’état du systĂšme, il peut ainsi retourner Ă  cet Ă©tat s'il rencontre une erreur grave qui empĂȘche son bon fonctionnement[32]. La fonctionnalitĂ© de migration consiste Ă  distribuer une VM ou une application sur plusieurs nƓuds physiques sans stopper l’application.

Performance

Pour tester le MapReduce, les diffĂ©rentes mesures sont effectuĂ©es sur le framework Hadoop. Des tests de performance sont rĂ©alisĂ©s sur le HDFS car il joue un grand rĂŽle dans l’exĂ©cution du MapReduce. En effet, c'est notamment le HDFS qui se charge de la rĂ©partition des tĂąches sur les diffĂ©rents nƓuds, il dĂ©cide aussi de la taille des donnĂ©es Ă  traiter par nƓud[22]. D’autres tests seront effectuĂ©s sur la faisabilitĂ© d’utiliser des VM pour amĂ©liorer les performances du MapReduce en augmentant l’utilisation des ressources (en augmentant le nombre de VM par nƓud). Les performances sont mesurĂ©es Ă  l’aide de deux benchmark connus, le benchmark de tri et de comptage de mots.

benchmark de tri
ce benchmark utilise le map/reduce framework pour trier des données en entrée.
Le benchmark « Comptage de mots »
ce benchmark compte le nombre d’occurrences de chaque mot dans un fichier et Ă©crit le rĂ©sultat sur le disque local.
HDFS

L’évaluation des performances du HDFS se fait dans un cluster physique (PH-HDFS) et dans un cluster virtuel (VM-HDFS lors d’écriture et de lecture de donnĂ©es afin de montrer les diffĂ©rences de performances entre un cluster physique et un cluster virtuel.

Temps d'Ă©criture et de lecture en fonction de la taille du fichiers - Cluster Physique vs Cluster virtuel

Dans cette évaluation, plusieurs transferts de données de différentes tailles sont effectués. Le PH-HDFS réalise des meilleurs temps, les écarts se creusent lorsque les données augmentent en taille.

Temps d'Ă©criture et de lecture en fonction du nombre de requĂȘtes - Cluster Physique vs Cluster virtuel

Dans cette Ă©valuation, une ou plusieurs requĂȘtes sont lancĂ©es simultanĂ©ment et on mesure le temps nĂ©cessaire pour rĂ©aliser le transfert de donnĂ©es. Les performances du PH-HDFS sont meilleures que celles du VM-HDFS.

VMs feasiblity

Avec l’avĂšnement des processeurs multi-cƓurs, il est pertinent d’utiliser des processeurs multi-cƓurs du cluster pour installer plusieurs VM par processeur afin d'utiliser pleinement les capacitĂ©s du nƓud. Pour les tests, plusieurs clusters ont Ă©tĂ© mis en place afin d'Ă©valuer l'impact de l'augmentation du nombre de VM par nƓud :

  • Ph-Cluster : 7 nƓuds physiques
  • V-Cluster : 1 VM par nƓud – 7 nƓuds VM dans le cluster
  • V2-Cluster : 2 VM par nƓud – 13 nƓuds VM dans le cluster
  • V4-Cluster : 4 VM par nƓud – 25 nƓuds VM dans le cluster
Temps de traitement du WordCount en fonction du cluster et de la taille des fichiers - Cluster Physique vs Cluster virtuel

Comme le montre cette figure, le benchmark « comptage de mots » avec le Ph-Cluster est plus rapide que le V-Cluster. Lorsque les donnĂ©es font 1 Gb, la diffĂ©rence est faible. Mais lorsque les donnĂ©es sont beaucoup plus importantes (ici 8 Gb), on observe un Ă©cart important. Cela est causĂ© par l’augmentation des tĂąches spĂ©culatives ce qui cause une utilisation inefficace des ressources. En revanche, les clusters V2 et V4 sont beaucoup plus performants que le Ph-Cluster car il y a beaucoup plus de calculs par cycle.

Temps de traitement du WordCount et du Sort en fonction du cluster et de la taille des fichiers - Cluster Physique vs Cluster virtuel

Lorsque le benchmark de tri est lancĂ©, le temps d’exĂ©cution, pour la mĂȘme distribution des donnĂ©es, augmente avec l’augmentation du nombre de VM dĂ©ployĂ©es sur un nƓud physique. De plus, les Ă©carts se creusent lorsque la taille des donnĂ©es distribuĂ©es augmente. Cela est provoquĂ© pour 3 raisons : les mauvaises performances du HDFS dans les VM lors des opĂ©rations de lecture/Ă©criture (comme vu prĂ©cĂ©demment), l’augmentation du nombre de tĂąche spĂ©culative (Figure 6) et l’importante quantitĂ© de donnĂ©es transfĂ©rĂ©es pendant les Ă©tapes intermĂ©diaires[33].

Nombre de tùches spéculatives en fonction des données sur WordCount et Sort - Cluster Physique vs Cluster virtuel

Extensions de Hadoop

Rappelons que Hadoop est un framework basĂ© sur le modĂšle de programmation MapReduce. Étant trĂšs utilisĂ© dans les calculs de trĂšs grandes masses de donnĂ©es, plusieurs amĂ©liorations de ce framework sont apparues. Ces extensions sont des frameworks : "BlobSeer" modifie le systĂšme de fichiers pour amĂ©liorer l’accĂšs aux donnĂ©es, "Phoenix" rĂ©partit les tĂąches sur les processeurs en utilisant le MapReduce, et "Mars" amĂ©liore le calcul de donnĂ©es sur des processeurs graphiques.

Présentation

Comme dit prĂ©cĂ©demment, le problĂšme de performance de Hadoop en milieu hĂ©tĂ©rogĂšne est dĂ» au transfert des donnĂ©es entre les nƓuds rapides et les nƓuds lents. Lorsqu'une large quantitĂ© de donnĂ©es est transfĂ©rĂ©e, cela affecte de maniĂšre significative.

Afin d'amĂ©liorer les performances de Hadoop, il faut minimiser le transfert des donnĂ©es entre les nƓuds rapides et lents[4]. Pour cela, un mĂ©canisme de placement de donnĂ©es a Ă©tĂ© implĂ©mentĂ©; il distribue et stocke les donnĂ©es Ă  travers de nombreux nƓuds hĂ©tĂ©rogĂšnes en fonction de leurs capacitĂ©s. Avec cela, le transfert des donnĂ©es peut ĂȘtre rĂ©duit si le nombre de donnĂ©es placĂ©es dans le disque de chaque nƓud est proportionnel Ă  la vitesse de traitement des nƓuds.

La rĂ©plication des donnĂ©es prĂ©sente de nombreuses limitations. PremiĂšrement, cela reprĂ©sente un coĂ»t important pour crĂ©er chaque rĂ©plique des donnĂ©es Ă  l'intĂ©rieur d'un cluster ayant un nombre important de nƓuds. DeuxiĂšmement, distribuer un nombre important de rĂ©pliques peut provoquer une surcharge de la bande passante du cluster. TroisiĂšmement, stocker les rĂ©pliques requiert des disques ayant une Ă©norme quantitĂ© de stockage.

Amélioration

Des chercheurs se sont focalisĂ©s sur ce problĂšme afin de produire un mĂ©canisme de placement des donnĂ©es[34]. Pour corriger le problĂšme, ils se sont penchĂ©s sur le meilleur moyen de placer les donnĂ©es oĂč les fichiers ne seront dĂ©coupĂ©s et distribuĂ©s sur plusieurs nƓuds sans les dupliquer.

Ce mécanisme est basé sur 2 algorithmes[24] qui sont incorporés dans le HDFS de Hadoop :

  • Le premier algorithme consiste Ă  distribuer des fragments du fichier en entrĂ©e.
  • Le deuxiĂšme algorithme consiste Ă  rĂ©organiser les fragments du fichier et Ă  corriger les erreurs qui peuvent arriver aprĂšs l'exĂ©cution du premier algorithme.

Le premier algorithme fonctionne comme ceci[24]:

  • il commence par diviser le fichier d'entrĂ©e en un nombre de fragments de mĂȘme taille.
  • Puis il assigne les fragments aux nƓuds du cluster en fonction de la vitesse de traitement des nƓuds. (Cela aura pour consĂ©quence qu'un nƓud avec des faibles performances aura moins de fragments Ă  traiter qu'un nƓud avec des meilleures performances).

Si l'on considĂšre une application, utilisant le MapReduce, et un fichier d'entrĂ©e dans un cluster hĂ©tĂ©rogĂšne de Hadoop. Le placement initial des donnĂ©es ne tient pas compte des performances des nƓuds car Hadoop estime que tous les nƓuds vont exĂ©cuter et terminer leur tĂąche avec, environ, le mĂȘme temps. Des expĂ©rimentations[35], ont montrĂ© qu'en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, le temps de traitement de chaque nƓud Ă©tait stable car le temps de rĂ©ponse de chaque nƓud est linĂ©airement proportionnel Ă  la taille des donnĂ©es. Avec ceci, on peut quantifier la vitesse de traitement de chaque nƓud dans un environnement hĂ©tĂ©rogĂšne. Le terme pour dĂ©finir la performance de chaque nƓud est "Ratio Performance"[34].

Le Ratio Performance de chaque nƓud est dĂ©terminĂ© Ă  l'aide de cette procĂ©dure :

  • Les opĂ©rations d'une application utilisant le MapReduce sont rĂ©alisĂ©es sĂ©parĂ©ment sur chaque nƓud
  • On rĂ©cupĂšre ensuite les temps de rĂ©ponse de chaque nƓud
  • Le temps de rĂ©ponse le plus court est utilisĂ© comme temps pour normaliser les mesures du temps de rĂ©ponse
  • Les valeurs normalisĂ©es, appelĂ©es Ratio Performance, sont utilisĂ©es par l'algorithme de placement pour distribuer les fragments de fichier aux nƓuds.

Prenons un exemple afin de montrer comment les Ratio Performance sont calculĂ©es. Prenons 3 nƓuds hĂ©tĂ©rogĂšnes A, B et C dans un cluster Hadoop. AprĂšs avoir exĂ©cutĂ© l'application sĂ©parĂ©ment sur chaque nƓud, on rĂ©cupĂšre le temps de rĂ©ponse de chaque nƓud A, B et C (10 s, 20 s et 30 s respectivement). Le temps de rĂ©ponse du nƓud A est le plus court, par consĂ©quent, le Ratio Performance de A vaut 1. Les Ratio Performance de B et C valent 2 et 3 respectivement. Cela signifie que le nƓud A pourra gĂ©rer 30 fragments du fichier d'entrĂ©e tandis que le nƓud C en gĂ©rera seulement 10.

AprĂšs l'exĂ©cution de l'algorithme de distribution des fragments pour rĂ©aliser le placement initial, les fragments peuvent ĂȘtre corrompus pour plusieurs raisons:

  • de nouvelles donnĂ©es ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es au fichier de dĂ©part,
  • des blocs de donnĂ©es ont Ă©tĂ© supprimĂ©s du fichier,
  • de nouveaux nƓuds ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s au cluster.

Pour Ă©viter ces problĂšmes, un deuxiĂšme algorithme[34] a Ă©tĂ© implĂ©mentĂ© pour rĂ©organiser les fragments du fichier en le basant sur le Ratio Performance des nƓuds.

Cet algorithme fonctionne comme ceci :

  • Les informations concernant la topologie du rĂ©seau et l'espace disque du cluster sont collectĂ©es par le serveur de distribution des donnĂ©es.
  • Le serveur crĂ©e deux listes de nƓuds (s'agit-il vraiment de listes de nƓuds ? la description donne plutĂŽt l'impression de deux vecteurs d'information sur les nƓuds) : une liste de nƓuds qui contient le nombre de fragments dans chaque nƓud qui peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s, une liste de nƓuds qui contient le nombre de fragments locaux dans chaque nƓud qui excĂ©dent la capacitĂ© de celui-ci.
  • Le serveur de distribution des donnĂ©es transfĂšre les fragments d'un nƓud, dont la capacitĂ© du disque a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, vers un nƓud qui possĂšde encore de l'espace disque.

Dans le processus de migration des donnĂ©es entre 2 nƓuds[34] (un surchargĂ© et un ayant de l'espace disque), le serveur transfĂšre les fragments du fichier depuis le nƓud source de la liste des nƓuds en surcharge vers un nƓud ayant encore de l'espace de la liste des nƓuds sous-utilisĂ©s. Ce processus est rĂ©pĂ©tĂ© jusqu'Ă  ce que le nombre de fragments dans chaque nƓud soit en accord avec son Ratio Performance.

Performances

Afin de montrer les résultats de ces algorithmes de cette étude[36], deux tests ont été effectués, le Grep et le WordCount. Ces 2 applications tournent sur des clusters Hadoop. Grep est un outil de recherche pour une expression réguliÚre dans un texte. WordCount est un programme utilisé pour compter les mots dans un texte.

Les résultats ont montré que ces algorithmes ont amélioré les performances du Grep de 17 % en moyenne et le WordCount de 7 % en moyenne.

Présentation

Hadoop est un framework basé sur le modÚle de programmation Map/Reduce. Et pour cela Hadoop doit s'appuyer sur un "puissant outil" : son systÚme de fichier HDFS[37]. Le systÚme de fichier HDFS (appelé Hadoop Distributed File System) est un paramÚtre important de la performance de calcul de Hadoop car il lui est spécifique. C'est-à-dire qu'il a été conçu de façon à maximiser les accÚs aux données.

Seulement des erreurs subsistent lorsque plusieurs processus accĂšdent Ă  un mĂȘme fichier. C'est le framework Blobseer qui propose une solution[37] Ă  ce problĂšme. En effet, ce framework propose de modifier le HDFS pour le remplacer par son propre systĂšme de fichier le BSFS (Blobseer File System).

Un nouveau systĂšme de fichier

Les raisons du changement de ce systĂšme de fichier sont liĂ©es aux problĂšmes d’accĂšs concurrent sur un mĂȘme fichier. Le systĂšme HDFS a Ă©tĂ© conçu de maniĂšre Ă  permettre les meilleures performances de calcul de Hadoop, cependant cette implĂ©mentation ne suffit pas. Le systĂšme de fichier HDFS ne permet pas de maintenir[37] un haut dĂ©bit sur les accĂšs concurrents Ă  un mĂȘme fichier, de plus le systĂšme de fichier actuel ne permet pas certaines fonctionnalitĂ©s tel que le "versioning" ou encore diffĂ©rents update simultanĂ©s sur un mĂȘme fichier.

L'un des points forts de Hadoop est de parcourir des pĂ©taoctets en quelques heures seulement, cela est dĂ» au fait que les fichiers ont une taille de plusieurs centaines de gigaoctets. De ce fait, il devient possible d'accĂ©der Ă  de petites parties d'un mĂȘme fichier de façon concurrente. Il ne faut pas oublier qu'il serait impossible de travailler avec des millions de petits fichiers au lieu d'un seul, et mĂȘme si le systĂšme de fichier le permet, maintenir un trĂšs haut dĂ©bit n'est pas faisable.

Blobseer propose[37] donc un systĂšme de fichier qui permet d'accĂ©der Ă  des petites parties d'un grand fichier, permettant ainsi Ă  des milliers de "clients" de modifier le mĂȘme fichier sans problĂšme de conflit. BSFS permet donc aussi le "versioning" ce qui permet de supprimer les changements indĂ©sirables et la crĂ©ation de branches indĂ©pendantes ce qui ne devrait pas diminuer les performances de calcul ni la surcharge de l'espace de stockage qui serait dĂ» Ă  des milliers de petits fichiers.

Performances

Les performances du framework ont été testées sur grid5000[38]. Blobseer a été comparé avec Hadoop. Pour cela, les frameworks ont été utilisés sur des micro-tùches :

  • Un seul processus qui Ă©crit sur un fichier volumineux ( > 20 GB)[38],
  • Des processus qui lisent les mĂȘmes parties d'un seul fichier en mĂȘme temps,
  • Des processus qui Ă©crivent dans un mĂȘme fichier volumineux.

Les relevĂ©s de performances ont montrĂ© que le dĂ©bit (l’accĂšs au donnĂ©es) Ă©tait jusqu'Ă  deux fois supĂ©rieur Ă  celui de Hadoop[38]. Ces rĂ©sultats ont aussi rĂ©vĂ©lĂ© que le framework BlobSeer peut supporter jusqu’à deux fois plus de clients (c'est-Ă -dire le nombre d’accĂšs sur un seul fichier). Le ratio des performances entre BlobSeer et Hadoop n'est pas supĂ©rieur Ă  deux[38]. En effet, BlobSeer utilise les mĂȘmes capacitĂ©s de calcul que Hadoop, Ă  la diffĂ©rence que le systĂšme de fichiers a Ă©tĂ© modifiĂ©.

Présentation

Phoenix est une API basĂ©e sur le modĂšle MapReduce, proposĂ© par google. La diffĂ©rence est que Phoenix est utilisĂ© sur les ordinateurs multi-cƓurs et donc, il n'utilise pas des serveurs mais des threads pour pouvoir utiliser le MapReduce. Phoenix est basĂ© sur un langage fonctionnel, de façon Ă  rendre la parallĂ©lisation totalement transparente Ă  l'utilisateur. Phoenix est utilisĂ© en C et C++.

La structure

C'est une API dĂ©veloppĂ©e pour ĂȘtre utilisĂ©e avec du code C/C++ mais elle peut ĂȘtre facilement exportable en java/C#[40]. Pointeurs, Buffer, P-Threads sont utilisĂ©s pour augmenter la performance de l'API. Les Buffers permettent d'accĂ©der aux donnĂ©es dans une mĂ©moire partagĂ©e. Il y a deux types de buffers : les input/output sont les buffers contenant les donnĂ©es en entrĂ©e ainsi que celles en sortie, c'est-Ă -dire les donnĂ©es dont l'utilisateur a besoin, et les autres buffers. Ces derniers sont ceux utilisĂ©s pour rĂ©aliser le MapReduce, ce sont donc des buffers "invisibles" aux yeux de l'utilisateur. Les pointeurs sont utilisĂ©s Ă©vitant au maximum la non duplication des donnĂ©es amĂ©liorant ainsi significativement la vitesse de calcul des donnĂ©es. L'utilisation de P-Threads permet Ă  l'API de rĂ©partir son travail sur plusieurs processeurs en suivant le modĂšle de programmation MapReduce.

Performances[41]

Les performances ont été calculées sur des tùches basiques telles que :

  • Calculer la frĂ©quence d'apparition d'un mot dans un texte,
  • Trouver les dĂ©pendances entre les liens de toutes les pages d'un site web (quel lien relie telle page),
  • Multiplication d'une matrice,
  • Coder un texte avec une clĂ© correspondant Ă  un autre texte (String match),
  • KMeans (classification des points en 3D dans des groupes),
  • Calculer la frĂ©quence des couleurs RGB dans un tableau d'images,
  • Calculer la ligne qui correspond Ă  un nuage de points sur un graphique,

avec comme valeur Ă©talon, les performances des p-threads sans le modĂšle de MapReduce.

Les rĂ©sultats de Phoenix[42] montrent qu'avec un processeur 4 cƓurs, on peut accĂ©lĂ©rer les calculs de 40 % et avec 8 cƓurs, on peut aller jusqu'Ă  50 %. Cependant, bien que la vitesse de calcul soit augmentĂ©e, sur de simples machines elle reste nĂ©anmoins Ă©quivalente Ă  celle des p-threads. En effet, bien que le modĂšle de MapReduce soit trĂšs efficace sur des clusters a l'Ă©chelle de millions de donnĂ©es, l'implĂ©mentation du modĂšle n'est pas assez gĂ©nĂ©rale[43] pour couvrir la totalitĂ© des programmes.

Présentation

Encouragé par le succÚs du modÚle programmation MapReduce, le framework Mars[45] a vu le jour, permettant d'implémenter le modÚle MapReduce sur des processeurs graphiques. Les processeurs graphiques (GPU) ont dix fois plus de bande passante mémoire que les CPU, et sont aussi jusqu'à dix fois plus rapides[46].

Performances

Pour Ă©valuer ces performances, Mars a Ă©tĂ© comparĂ© avec Phoenix[39], sur les mĂȘmes tĂąches. Il en est ressorti que les performances de Mars sont 1,5 fois plus Ă©levĂ©es que celles de Phoenix[47].

Optimisation

Mars est encore en cours d'étude, cependant trois points essentiels sont relevés pour une future évolution[47] :

  • Mars ne peut pas s'occuper de trop grandes donnĂ©es, il est bloquĂ© Ă  la taille de la mĂ©moire du GPU,
  • Mars est implĂ©mentĂ© sur des GPU NVIDIA, il serait intĂ©ressant de le dĂ©velopper sur les GPU AMD,
  • Phoenix est implĂ©mentĂ© sur des CPU et Mars sur des GPU. Un framework combinant les deux API pourrait voir le jour, dans le but d'intĂ©grer les avantages des deux types de processeurs.

Alternatives Ă  Hadoop

Présentation

PQL est un langage implĂ©mentĂ© comme une extension de java[48]. Il a Ă©tĂ© conçu de façon Ă  augmenter son expressivitĂ© et sa modularitĂ©, une comparaison entre son implĂ©mentation et celle de java sur des tĂąches parallĂšles similaires a Ă©tĂ© effectuĂ©e[48]. La parallĂ©lisation est un problĂšme d’actualitĂ© dans l’informatique, c’est pourquoi il est important de crĂ©er des langages ou des librairies permettant de faciliter la parallĂ©lisation. Cependant il ne faut pas oublier la programmation sĂ©quentielle, c’est pourquoi l’implĂ©mentation d'un langage adaptĂ© Ă  la programmation parallĂšle et sĂ©quentielle est essentiel. Tous les programmes implĂ©mentĂ©s avec PQL sont parallĂ©lisĂ©s grĂące Ă  la programmation dĂ©clarative.

Programmation DĂ©clarative

PQL est un langage basĂ© sur la programmation dĂ©clarative, ce qui veut dire que le programmeur peut spĂ©cifier ce qu'il veut faire sans pour autant prĂ©ciser “comment” le faire. PQL a Ă©tĂ© implĂ©mentĂ© pour trouver la mĂ©thode la plus rapide Ă  exĂ©cuter. En effet, il va savoir quel bout de code devra ĂȘtre parallĂ©lisĂ© ou non. Ce n’est pas au dĂ©veloppeur de chercher la façon d’optimiser son code. PQL rĂ©partit la charge de travail sur les processeurs disponibles en utilisant le MapReduce. PQL a Ă©tĂ© optimisĂ© pour les tĂąches parallĂšles de façon que l'utilisateur ait le moins de manipulations Ă  faire comparĂ© Ă  un code parallĂšle Ă©crit par l'utilisateur.

Language illustration

PQL utilise les booléens &&, ||, XAND, XOR ainsi que des mots-clés tels que reduce, forall, query, exists[49]. Le nombre de mots clés de PQL est explicitement réduit pour améliorer un maximum la parallélisation.

Une requĂȘte peut s’implĂ©menter avec[49]: une Quantifier Expression (renvoie une quantitĂ©, utilise les forall, exists
), une Java Expression (du code Java), un id (variable, avec ou sans type), une QExpr (combine les cas prĂ©cĂ©dents).

Exemple :

int[] array = query(Array[x]==y):range(1,1000).contains(x) && y=x*x;

La requĂȘte va retourner un tableau d'entiers contenant les carrĂ©s de x entre 1 et 1000.

Une quantifier expression peut s’écrire sous la forme[49]: QUANT-EXPR::=<QUANT> <ID> ‘:’ <QUERY> query‘(’ <MATCH> ‘)’ ‘:’ <QUERY> (Container queries) reduce‘(’ id ‘)’ <ID>[over<ID-SEQ>]:<QUERY> (Reductions)

Exemple : forall int x : x == x toujours vrai (Quantifier) (ID) (x==x query)

Container queries : query (Map.get(x) == y): range(1, 10).contains(x) && y == x*x query‘(’ <MATCH> ‘)’ ‘:’ <QUERY> Va construire une map contenant les carrĂ©s de 1 Ă  10 (on peut accĂ©der Ă  l’élĂ©ment 0 mais ça retournera un null)

Opération de réduction :

reduce (sumInt) x : myset.contains(x)
cette expression va additionner tous les x contenus dans myset
reduce (sumDouble) x over y : set.contains(y) && x == 1.0 / y
Additionne les inverses des éléments contenus dans la map

Les types peuvent ĂȘtre dĂ©clarĂ©s implicitement (l'utilisateur n'a pas besoin de dĂ©clarer le type) ou explicitement (l'utilisateur doit dĂ©clarer le type de la variable)[50]. PQL lĂšve les exceptions mais on n’a pas de garantie de l’ordre[51]. PQL utilise == ou = pour les Ă©galitĂ©s (sauf pour les string et les objets .equals())[51].

L’utilisateur peut crĂ©er ses propres rĂ©ductions. Elle doivent respecter plusieurs propriĂ©tĂ©s (mĂ©thode statique, associative, commutative
). Si ces propriĂ©tĂ©s n'Ă©taient pas respectĂ©es, cela entraĂźnerait des erreurs[52].

Performances

Pour Ă©valuer PQL, diffĂ©rentes tĂąches ont Ă©tĂ© implĂ©mentĂ©es[53](calcul des primes d’un grand nombre d’employĂ©s, trouver une sous-chaĂźne dans une chaĂźne de chaĂźnes de caractĂšres, une liste de documents qui peuvent ĂȘtre reliĂ©s entre eux, le but Ă©tant de trouver les cycles, calculer le nombre d’occurrences de tous les mots dans plusieurs textes).

L'implémentation des solutions suivant les différentes façons[53] :

  • Le PQL
  • Une mĂ©thode Java mono thread
  • Multi thread Java
  • SQL
  • Framework Hadoop

Lors de l’implĂ©mentation avec le mono-thread et PQL, des variables d’entrĂ©e sont utilisĂ©es mais sans aucune variable temporaire[54], tandis que pour les autres implĂ©mentations l'utilisation de variables et des tableaux intermĂ©diaires Ă©tait nĂ©cessaire que ce soit pour la communication ou l’optimisation. L’implĂ©mentation SQL est simple mais devient trĂšs vite compliquĂ©e si on la mĂ©lange avec du java.

L'implémentation PQL est simple à écrire car elle contient peu de lignes[55]. En effet, la solution qui contient le nombre de lignes minimum est toujours celle avec PQL. La deuxiÚme étant la mono thread (mais non optimisée). Les autres méthodes contiennent 5 à 20 fois plus de lignes.

Dans les 4 tĂąches, seule la premiĂšre ne fait pas de bonnes performances car le temps pour faire les opĂ©rations de merge des rĂ©sultats est trĂšs Ă©levĂ©. Pour les autres tĂąches, PQL peut aller entre 2 et 6 fois plus vite que les autres implĂ©mentations[56]. Tous ces tests montrent que PQL est bien plus performant et utilise moins de lignes de code. Cependant, il est nĂ©cessaire de rappeler que SQL et Hadoop utilisent une table de donnĂ©es et donc que leur temps d’exĂ©cution est ralenti par l'accĂšs Ă  cette base. De plus, le framework Hadoop est optimisĂ© pour des calculs sur des clusters et non pas sur une seule machine.

Présentation

Le MapReduce a surtout Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour sa flexibilitĂ© et son efficacitĂ©. Pourtant, Ă  l’heure oĂč l’écologie prend une place plus importante dans les nouvelles technologies, il est pertinent d’étudier la consommation Ă©nergĂ©tique du MapReduce et savoir comment la diminuer.

La plupart des frameworks implĂ©mentant le MapReduce, comme Hadoop, considĂšrent que le traitement se fait dans un milieu homogĂšne. En rĂ©alitĂ©, il est trĂšs rare qu’un cluster contienne les mĂȘmes machines. Les machines varient selon diffĂ©rents critĂšres basĂ©s sur la consommation Ă©nergĂ©tique : quantitĂ© de pĂąte thermique, vitesse du ventilateur, taille du ventilateur, localisĂ© plus ou moins proche d’une unitĂ© de refroidissement, quantitĂ© de poussiĂšre. Cela implique que des machines vont consommer plus d’énergie que d’autres pour rĂ©aliser le mĂȘme traitement.

Un framework a donc Ă©tĂ© conçu[57] pour pouvoir planifier de façon dynamique les tĂąches en fonction de la consommation individuelle de chaque nƓud du cluster.

Implémentation

Pour pouvoir planifier dynamiquement, il a d’abord fallu Ă©laborer un moyen de connaĂźtre la consommation de chaque nƓud. Dans cet article[57], une corrĂ©lation a Ă©tĂ© Ă©tablie entre la tempĂ©rature du CPU et la consommation d’énergie, cette relation prĂ©sente cependant des imprĂ©cisions. En effet, une machine peut consommer une grande quantitĂ© d’énergie tout en ayant une tempĂ©rature basse si elle se trouve Ă  proximitĂ© d’une unitĂ© de refroidissement. En gĂ©nĂ©ral cette corrĂ©lation reste correcte.

Lorsque le NƓud MaĂźtre du HDFS a distribuĂ© les donnĂ©es, il dĂ©marre un thread qui va mesurer la tempĂ©rature de chaque nƓud. Lorsqu’un nƓud a fini son traitement, si sa tempĂ©rature est infĂ©rieure Ă  la tempĂ©rature maximale dĂ©finie par l’utilisateur, alors une nouvelle tĂąche est affectĂ©e au nƓud, sinon le nƓud sera mis en attente jusqu’à ce que sa tempĂ©rature baisse ou que le traitement soit terminĂ©. Toutefois, lorsque toutes les tĂąches ont Ă©tĂ© distribuĂ©es, le module de tolĂ©rance aux pannes va commencer son travail sans prendre en compte la tempĂ©rature. En effet, si tous les nƓuds sont en refroidissement, la tĂąche sera alors bloquĂ©e.

Pour rĂ©duire la consommation, deux paramĂštres vont ĂȘtre mis en place : tempĂ©rature maximale d’un nƓud et nombre de tĂąches pour rĂ©aliser un traitement. Dans les prochaines Ă©volutions de ce framework, chaque nƓud aura sa propre tempĂ©rature dĂ©finie car certains processeurs ont une tempĂ©rature plus Ă©levĂ©e lors de leur fonctionnement.

Performances

Les mesures ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sur l’algorithme WordCount (calcule toutes les itĂ©rations de tous les mots d’un document) dans un milieu hĂ©tĂ©rogĂšne.

Nous allons étudier les variations des performances en fonction des deux paramÚtres cités dans le chapitre précédent.

Température maximale

La limite de tempĂ©rature, pour dĂ©cider si un nƓud est capable ou non d’exĂ©cuter un traitement, peut limiter les performances. Les tests ont Ă©tĂ© effectuĂ©s avec trois tempĂ©ratures diffĂ©rentes (80°, 110°, 120°).

Temps de traitement d'un nƓud d'un cluster en fonction de sa tempĂ©rature

D’aprĂšs la figure, nous constatons que plus la tempĂ©rature maximale est faible, plus le temps d’exĂ©cution est important. Si la tempĂ©rature maximale est trop proche de la tempĂ©rature des CPU au repos, alors trĂšs peu de nƓuds obtiendront une nouvelle tĂąche aprĂšs avoir complĂ©tĂ© la premiĂšre. Le problĂšme est que cela pourrait entraĂźner un blocage de la tĂąche en cours jusqu’à ce qu’un nƓud ait une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  la limite. En rĂ©cupĂ©rant les informations du cluster dans lequel le framework est dĂ©ployĂ©, on pourrait Ă©viter un tel risque. L’une des informations les plus importantes serait la tempĂ©rature de chaque CPU au repos.

De plus, on remarque que plus le nombre de tĂąches par nƓud est important et la tempĂ©rature maximale est faible, plus le temps d’exĂ©cution augmente. Cela est dĂ» au temps de refroidissement des nƓuds pour repasser sous la limite.

Consommation Ă©lectrique d'un nƓud en fonction de la tempĂ©rature d'un nƓud et de la taille du fichier Ă  traiter

Nous constatons la mĂȘme tendance pour la consommation Ă©lectrique de chaque nƓud. Avec ce framework, si nous choisissons correctement la tempĂ©rature maximale, il est possible de faire des Ă©conomies significatives sur la consommation Ă©lectrique tout en limitant la baisse de performance.

Distribution des données

La distribution des donnĂ©es dans chaque nƓud peut aussi influencer les performances et la consommation du MapReduce. Pour les mesures, nous avons un exemple avec un fichier de 500 MB et un de 1 GB.

Temps de traitement d'un nƓud en fonction de la tempĂ©rature d'un nƓud et du partage des donnĂ©es

Dans les 2 graphes, nous constatons 2 points d’intersections, le premier arrive lorsque le ratio tĂąche/nƓud est de 1 (cela signifie qu’il y a autant de tĂąches que de nƓuds). Le deuxiĂšme arrive lorsque le ratio est de 2. Cela peut s’expliquer par le fait que le temps d’exĂ©cution entre le nƓud le plus rapide et le nƓud le plus lent est infĂ©rieur au temps d’exĂ©cution de la tĂąche. Ce qui implique que chaque nƓud a reçu deux tĂąches. Toutefois, lorsque le ratio est de 3, les tĂąches sont beaucoup plus courtes, ce qui implique que le temps d’exĂ©cution entre le nƓud le plus rapide et le nƓud le plus lent est supĂ©rieur au temps d’exĂ©cution de la tĂąche. Dans la suite des travaux sur ce framework, une mĂ©thode sera mise en place pour savoir comment rĂ©partir les tĂąches de façon efficace. Nous pouvons remarquer que la tempĂ©rature maximale joue encore un rĂŽle trĂšs important dans la vitesse d’exĂ©cution.

Pour prouver que la tempĂ©rature maximale et la distribution des donnĂ©es influe sur la consommation d’énergie. Des mesures ont Ă©tĂ© effectuĂ©es sur la consommation Ă©lectrique d’un nƓud dans un cluster.

Consommation Ă©lectrique d'un nƓud en fonction de la tempĂ©rature d'un nƓud et du partage des donnĂ©es

Nous pouvons voir qu’il y a deux pics de consommation pour le fichier de 2 GB lorsque la tempĂ©rature maximale est de 80 °C. Cela arrive lorsque le nƓud est replanifiĂ©. Quand le nƓud n’est pas replanifiĂ© et que les tĂąches deviennent plus courtes, la division des tĂąches augmente et la consommation Ă©lectrique diminue.

GrĂące Ă  ce framework, la consommation Ă©lectrique d’un nƓud a diminuĂ© de 36 %. Ce framework est encore en cours de dĂ©veloppement mais il prĂ©sente dĂ©jĂ  des rĂ©sultats trĂšs intĂ©ressants.

Brevet

Google a obtenu un brevet sur la fonction MapReduce, mais la validité de ce brevet est contestée[58] - [59].

Comparaison

Frameworks
Langage ratio vitesse clusters ratio de vitesse processeurs Économie d'Ă©nergie Environnement
Hadoop Java 1 NC NC Cluster
BlobSeer Java 1.35[60] NC NC Cluster
Mars Programming GPU NC 1.1 ~ 4[61] NC Processeur graphique
Phoenix C/C++ NC 1 NC Processeur multi-cƓurs
Framework Ecologique Java NC NC 36 % Cluster

Articles

Articles connexes

Références

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  5. An analysis of traces from a production MapReduce cluster 2009, p. 94-103
  6. Parallel Data Processing with MapReduce: A survey décembre 2011, p. 13
  7. The Performance of MapReduce : An In-depth Study 2010, p. 474
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  18. Liste d'entreprises déclarant utiliser Hadoop
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  38. Phoenix 2007
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