Mandres
Mandres est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Mandres | |
L'Ă©glise Saint-Pierre. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure |
Maire Mandat |
Michel Osmond 2020-2026 |
Code postal | 27130 |
Code commune | 27383 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Mandrais |
Population municipale |
367 hab. (2020 ) |
Densité | 31 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 45âČ 14âł nord, 0° 52âČ 07âł est |
Altitude | Min. 177 m Max. 213 m |
Superficie | 11,79 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Verneuil d'Avre et d'Iton (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Verneuil-sur-Avre |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Rueil », sur la commune de Rueil-la-GadeliĂšre, mise en service en 1948[9] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 663,9 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Ăvreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et Ă 40 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Mandres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verneuil d'Avre et d'Iton, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (76,2 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (76,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (69,5 %), forĂȘts (21,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (5,1 %), zones urbanisĂ©es (2,3 %), prairies (1,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
AttestĂ©e sous les formes MandrĂŠ en 1301 (cartulaire du chap. dâĂvreux), Mendres en 1454[23], « parc Ă moutons »[24].
HĂ©raldique
Blason | De gueules Ă la fasce d'argent, chargĂ©e d'une clĂ© au trait de sable, posĂ©e en fasce, accompagnĂ©e en chef d'une divise du mĂȘme, celle-ci surmontĂ©e de l'inscription « MANDRES » de sable et soutenue de deux lĂ©opards d'or brochant en partie sur la divise, la fasce accompagnĂ©e en pointe d'un mouton arrĂȘtĂ© d'argent brochant sur une branche de lierre de sinople posĂ©e en fasce. |
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Détails | Les deux léopards d'or sur rappellent les armes de la Normandie. |
Histoire
Préhistoire. Une douzaine d'enclos ont été recensés sur le territoire de la commune.
53 av. J.-C. Les Romains y construisent une voie qui va de Condé-sur-Iton au Mans. Le tracé de cette voie existe toujours appelée aujourd'hui route de la PatiniÚre.
1518. Fondation de l'église de Mandres dédiée à saint Pierre.
1633. La peste ravage les alentours et les notables se réfugient à Mandres réputée pour sa salubrité.
1746. Une femme enceinte et célibataire est obligée de déclarer sa grossesse.
1793. Trois journaliers poursuivis par la justice pour avoir coupé « l'arbre de la liberté » se réfugient à Mandres. Ils seront repris et guillotinés à Paris.
1799. Claude Chappe vient installer une tour télégraphique à Mandres.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[26].
En 2020, la commune comptait 367 habitants[Note 8], en augmentation de 1,94 % par rapport Ă 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La Taillerie : manoir oĂč se prĂ©levait l'impĂŽt (la taille).
- Ăcorcheville : lieu ou vivaient les Ă©corcheurs, mercenaires sans soldes qui attaquaient les passants.
- Trun : du nom des truns moutons rustiques parqués dans des enclos.
- Ăglise Saint-Pierre du XVIe siĂšcle, remaniĂ©e au XVIIIe.
- Mariette ornée des armes de la famille des Essarts (date indéterminée).
Personnalités liées à la commune
- François Coppée (1842-1908), poÚte dramaturge et académicien, a habité le domaine de la FraiziÚre[29].
- Daniel Laborne (1902-1990) : auteur dessinateur du personnage de Lariflette dont les aventures paraissent dans Le Petit Parisien, L'Ăquipe, Paris Soir, Ouest France, âŠ
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Rueil - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Mandres et Rueil-la-GadeliÚre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Rueil - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mandres et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de lâEure, Paris, , p. 132 (lire en ligne sur DicoTopo)
- Ernest NÚgre - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1446.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Photographies d'Henri Mairet et article d'Adolphe Brisson dans la Revue illustrée du , repris dans En toute intimité quand la presse people de la Belle époque s'invitait chez les célébrités par Elizabeth Emery (ISBN 978-2-84096-958-7).
Sources
- Marie Laure Winkler et Gilbert Nicolaon, Mandres : Histoires d'un village sans histoire
- Bernard Bodinier, L'Eure de la Préhistoire à nos jours
- Georges Bonnenfant, Georges Huart, Histoire gĂ©nĂ©rale du diocĂšse d'Ăvreux
- Auguste Le Prevost, Dictionnaire des anciens noms de lieux du département de l'Eure, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure et Notice historique et archéologique sur le département de l'Eure
- Louis-Ătienne Charpillon et Anatole Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du dĂ©partement de l'Eure - histoire, gĂ©ographie, statistique
- Anonyme, Monstres gĂ©nĂ©ralles de la noblesse du bailliage d'Ăvreux en 1649
- Denis Lepla, Seigneuries et droits coutumiers en pays vernolien
- Laurent Dutertre et Patrick Marie, Le télégraphe de Chappe dans le sud de l'Eure
- Isabelle Kaanen-Vandenbulcke, Boulevard des Belges
- Bulletin paroissial de Pullay, Mandres et Saint-Victor (1907)
- Archives municipales de Mandres
- Archives départementales de l'Eure
- Service régional de l'archéologie de Haute-Normandie
- Sociétés archéologiques et historiques de Normandie