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Manès Sperber

Manès Sperber, né le à Zablotov en Galicie orientale (aujourd'hui Zabolotiv en Ukraine) et mort le à l'hôpital Cochin dans le 14e arrondissement de Paris[2], est un écrivain de nationalité française d'origine autrichienne.

Manès Sperber
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Surnom
Jan Heger, N. A. Menlos
Nationalités
Activité
Fratrie
Milo Sperber (en)
Conjoint
Jenka Sperber (d)
Enfants
Vladimir Sperber (d)
Dan Sperber
Autres informations
Parti politique
Membre de
Genre artistique
Distinction
Archives conservées par
Bibliothèque nationale autrichienne (ÖLA 2/88: Nachlass Manès Sperber)[1]
Bibliothèque nationale autrichienne (ÖLA 322/07: M. Sperber / Sammlung Dan Sperber)[1]
Bibliothèque nationale autrichienne (LIT 427/14: M. Sperber / Sammlung Cornelia Ziegler)[1]
Bibliothèque nationale autrichienne (ÖLA 66c/97: Splitternachlass Manès Sperber)[1]
Bibliothèque nationale autrichienne (ÖLA 317/07: Fotosammlung Manès Sperber)[1]
Ĺ’uvres principales
Until My Eyes Are Closed With Shards (d)
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Manès Sperber est tout au long de son existence un intellectuel engagé. Romancier, essayiste, psychologue, il écrit aussi sous le nom de Jan Heger et N. A. Menlos. Il est le père de l'anthropologue et linguiste Dan Sperber.

Biographie

Monument Ă  Zabolotiv.

Enfance

Sperber grandit dans le shtetl de Zabolotiv, dans une famille hassidique. Pendant l'été 1916, sa famille fuit la guerre et s'installe à Vienne, où Sperber, ayant perdu la foi, refuse à treize ans de faire sa bar mitzvah.

Études et exils

Il adhère alors au mouvement de jeunesse Hachomer Hatzaïr (« Jeune Gardien »).

C'est dans ce cadre qu'il rencontre Alfred Adler, père de la psychologie individuelle, dont il deviendra l'élève puis le collaborateur. Adler rompt avec lui en 1932 pour des divergences intellectuelles relatives à la relation existant entre psychologie individuelle et marxisme.

En 1927, Sperber s'installe à Berlin et entre au Parti communiste d'Allemagne (KPD). Il est lecteur à la Berliner Gesellschaft für Individualpsychologie, second centre après Vienne de l'association internationale de psychologie individuelle (d'Adler). Après l'accession d'Hitler au pouvoir, il est emprisonné, mais est libéré quelques semaines plus tard grâce à son statut de citoyen autrichien.

Passant par la Yougoslavie, Il émigre alors à Paris, où il travaille pour l'Internationale communiste avec Willi Münzenberg. Il quitte cette organisation en 1937 à cause des purges staliniennes. Il entreprend dès lors son travail sur le totalitarisme et le rôle de l'individu dans la société (Zur Analyse der Tyrannis).

Pendant l'hiver 1939, Sperber se présente comme engagé volontaire dans l'armée française. Démobilisé sans participation au combat, il rejoint la zone libre à Cagnes-sur-Mer. En 1942, lorsque les déportations s'intensifient, il doit s'enfuir ; durant l'automne de la même année, il parvient à s'établir en Suisse avec sa famille.

En 1945, Ă  la fin de la guerre, il retourne Ă  Paris et travaille comme Ă©diteur Ă  la maison d'Ă©dition Calmann-LĂ©vy (qui publiera Arthur Koestler), tout en poursuivant son Ĺ“uvre d'Ă©crivain.

Sperber travaille alors à sa trilogie parue en France sous le titre Et le buisson devint cendre (1949-1955), largement teintée d'autobiographie.

Œuvres (en français)

  • Analyse de la Tyrannie (1939)
  • Qu'une larme dans l'ocĂ©an, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1952 (prĂ©facĂ© par AndrĂ© Malraux)[3]
  • Le Talon d’Achille, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1957
  • Ces temps-lĂ , Paris, Calmann-LĂ©vy, 1976
  • Porteurs d'eau, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1976
  • Le Pont inachevĂ©, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1977
  • Alfred Adler et la psychologie individuelle, Paris, Gallimard, 1972
  • Au-delĂ  de l'oubli, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1979
  • Plus profond que l’abĂ®me, Paris, le Livre de poche, 1980
  • La Baie perdue, Paris, Le Livre de poche
  • Et le buisson devint cendre, Paris, O. Jacob, 1990 (et 2008)
  • Les Visages de l'histoire, Paris, O. Jacob, 1990
  • ĂŠtre juif, Paris, O. Jacob, 1994
  • Psychologie du pouvoir, Paris, O. Jacob, 1995

Prix littéraires

Bibliographie

  • Annette Wieviorka, « Manès Sperber : le juif universaliste », in L'Histoire, no 417, , p. 42-43.

Notes et références

Liens externes

Articles connexes

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