MĂ©diapost
Mediapost est une filiale du groupe La Poste, spécialisée dans la communication de proximité (imprimés publicitaires, courrier adressé, SMS, email, référencement, etc.), appartenant à la branche Services-Courrier-Colis.
Mediapost | |
Logo de MĂ©diapost | |
Création | |
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Dates clés | : rachat de Delta Diffusion
: entrée au capital de Dolmen : intégration de la régie Mediapost Publicité |
Forme juridique | SAS |
Slogan | "Créer des opportunités, révéler vos savoir-faire" |
Siège social | France, Paris |
Direction | Karine Laravoire, Directrice Générale de Mediapost |
Activité | Activités des agences de publicité (d)[1] |
Produits | Communication en boîtes aux lettres, communication digitale (SMS, e-mailing, référencement...), communication événementielle, conseils data et ciblage |
Société mère | Filiale du groupe La Poste |
Filiales | Sogec Marketing, Mediaprism, Mix Commerce, Adverline, Cabestan |
Effectif | 9 500 salariés dont 8 500 distributeurs |
SIREN | 331648014[1] |
Site web | www.mediapost.fr |
Chiffre d'affaires | 423 millions d’euros en 2019 |
Historique
En 1971, Delta Diffusion, filiale de Comareg, est créée pour exploiter un fonds de commerce de distribution de documents en boîte aux lettres.
En octobre 1987, La Poste crée Mediapost pour développer un concept : la diffusion de messages de publicité directe non adressés, ciblés par tournée de distribution[2]. Une dizaine d’années plus tard en 1998, la société de portage Intra-Muros Communication devient une filiale à 100 % de Mediapost. L'année suivante, La Poste confie à Mediapost le pilotage de l’ensemble de l’activité Publicité Non Adressée (PNA). Parallèlement, le réseau de distribution de Delta Diffusion se réorganise en deux filières spécialisées, commerce et logistique.
Le , le rapprochement des activités de publicité en boîtes aux lettres du groupe La Poste, de Delta Diffusion (alors premier opérateur privé de publicité non adressée) et de Mediapost donne naissance à Mediapost. À la suite de cette opération, les autorités françaises de la concurrence demandent à La Poste qu’elle ouvre son réseau de distribution à ses concurrents.
En , Mediapost rachète Sogec, « spécialiste du marketing promotionnel, étendant ainsi son périmètre d’intervention dans la gestion de la relation client »[3]. En , Mediapost prend le contrôle de Mediaprism[4], groupe de communication intégré au service des marques et des associations. Le groupe Mediapost est créé six mois plus tard.
Le , l'ARCEP autorise Mediapost Ă distribuer du courrier.
En 2012, le groupe fait l'acquisition de MixCommerce (agence e-commerce), Adverline (régie publicitaire en ligne, édition de sites web, hébergement de sites et micropaiement) et de Cabestan (spécialisé dans les plateformes de routage, la gestion de campagnes e-mail et les prestations Customer Relationship Management). En , le groupe Mediapost devient Mediapost Communication.
En , Mediapost entre au capital de la société Dolmen, une start-up bretonne spécialisée dans le marketing digital local.
Le , la régie Mediapost Publicité intègre Mediapost.
Activité
Les prestations de communication de proximité vendues par Mediapost aux annonceurs s'articulent autour de 4 thématiques principales, le conseil data et ciblage clients (géomarketing, location de fichiers, nettoyage et enrichissement de base de données, etc.) ; la communication en boîtes aux lettres (imprimés publicitaires, flyers, prospectus, magazines institutionnels, etc.) ; la communication digitale (référencement web, SMS, e-mailing, etc.) et la communication événementielle (street marketing, PLV, etc.) Avec Solutions Print, Mediapost vend également des propositions de création et d’impression de supports de communication.
La société dispose d'un siège social installé à Lyon et d'un siège administratif à Montrouge. Mediapost emploie 9 500 salariés en France (dont 8 500 distributeurs) et a réalisé un chiffre d’affaires de 423 millions d’euros en 2015. L'entreprise distribue 10 milliards d’objets (imprimés et échantillons) par an. Mediapost compte par ailleurs près de 250 sites répartis sur dix directions régionales dans l'hexagone, des plateformes de distribution et des plateformes de mécanisation qui assemblent des imprimés publicitaires ensuite distribués.
Gouvernance
Le comité exécutif regroupe un président, une directrice générale et des directeurs généraux adjoints.
- Président : Arnaud Tomasi
- Directrice générale : Karine Laravoire
Procès
Condamnations
La société a été condamnée par le conseil de prud'hommes de Brest en à verser 350 000 euros au total à 15 salariés[5] et en à verser un total de 150 000 euros à neuf salariés [6], pour ne pas avoir payé ses employés au prorata des heures de travail qu'ils avaient réellement effectuées pour l'entreprise. Ce qui fait que les distributeurs étaient payés largement en dessous du SMIC. Elle a également été condamnée en par le conseil de prud'hommes de Guingamp[7], et le par le conseil des prud'hommes de Nantes[8] à verser 1 093 602 euros à trente-trois salariés[9] - [10] pour entre autres rappels de salaire, des contrats de travail non-conformes, des licenciements sans cause réelle et sérieuse[11].
Historique des contentieux
« Au cours de l'année 2003, le Groupe La Poste a mené son projet relatif à la Publicité Non Adressée. La matérialisation de ce projet a permis le 5 mars 2003 de regrouper les activités de la société Médiapost et de Delta Diffusion au sein d'une seule et même entité »[12]: Mediapost.
Or, le , entre autres dates, Delta Diffusion a été condamné à de fortes amendes[13], de 10 000 euros et 100 000 euros, pour « travail dissimulé »[14] - [15], le PDG de la société étant au surplus condamné à 3 mois de prison avec sursis[16]. Un an plus tard, l'entreprise Delta diffusion fusionne au profit de Mediapost qui continue ainsi avec les mêmes employés que Delta.
À la création de Mediapost, les contentieux avec les distributeurs ont été pris en compte au cas par cas pour être réglés par la société[17] - [18].
Une convention collective nationale[19] est mise en œuvre afin de motiver une représentativité syndicale par une démocratie sociale et accord de branche sans pourtant apporter des solutions effectives aux conditions de travail des distributeurs[20]. Mediapost respecte effectivement les accords et les conventions réglementant le métier de distributeur signés et approuvés par les syndicats. Mais, les personnes qui la dénoncent et les distributeurs qui ont gagné les procès dont les plus gros gains viennent des conclusions de l'Union des salariés de la distribution directe et des activités postales (USDDAP)[20], rejettent cette convention et ces accords puisqu'ils ne respectent pas le Code du travail.
Notes et références
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- Arrêté du 28 octobre 1987 relatif à la création d'un traitement automatisé Mediapost concernant le recensement des caractéristiques d'une tournée postale (lire en ligne)
- « Mediapost rachète la société de marketing Sogec », sur lsa-conso.fr (consulté le )
- « MEDIAPOST annonce l’acquisition du groupe MEDIAPRISM, leader du marché de la connaissance client en France – Courrier – Communiqués dossiers de presse – Espace Presse – Le Groupe La Poste – La Poste », sur www.lapostenligne.mobi (consulté le )
- « Mediapost condamnée pour non-respect du smic horaire », Le Monde, (consulté le ).
- « médiapost (Brest). Condamnée pour des salaires en-dessous du smic », Le Télégramme, (consulté le ).
- « Salaire contesté. Mediapost condamnée », Le Télégramme, (consulté le ).
- G. F., « Mauvaise pub pour Médiapost », 20 Minutes, (consulté le ).
- « Médiapost condamnée à plus d'un million d'euros », L'Obs, (consulté le ).
- « 1M € pour 33 salariés de Mediapost », Le Figaro, (consulté le ).
- Un million pour 33 employés de Médiapost - breizhoo.fr, 28 novembre 2008
- extrait d'un « Accord de mutation concertée » d'une personne travaillant déjà chez Médiapost
- J.M., « Toulouse. La révolte des distributeurs de prospectus », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- Dans ses attendus du 10 juin 2002, le Tribunal Correctionnel de Perpignan précise « Attendu que les auditions des salariés, les constatations des policiers et de l’inspecteur du travail ainsi que les déclarations à l’audience de M. Steelandt, révèlent qu’il est impossible pour les salariés d’accomplir les tâches à eux assignées pendant le nombre d’heures de travail mentionnées sur le bulletin de salaire, lesquelles sont artificiellement calculées en divisant la somme perçue à titre de salaire par le taux horaire du SMIC ; Que l’infraction de travail dissimulé est dès lors constituée ; Que les discussions entreprises sur la prime de la poignée ou le travail rémunéré à la tâche sont totalement inopérantes ; que l'importance des horaires de travail dissimulé mettent en évidence une volonté d'exploitation des salariés ; que la prévention est donc bien fondée et qu’en conséquence, il convient de les déclarer coupable et d’entrer en voie de condamnation à leur encontre ».
- [Cour d'appel de Montpellier - Chambre sociale - audience publique du 4 février 2003] « déféré réformant la décision 02/00977 du Conseil de prud'hommes de Narbonne du 25 avril 2002 », Légifrance, (consulté le ).
- Par un arrêt du 18 mars 2003, la troisième chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Montpellier à confirmer cette décision en minorant le quantum de la peine
- Extrait d'un accord de mutation concertée d'une personne qui travaillait déjà chez Médiapost : « C'est dans ce cadre que la Poste Maison mère a souhaité privilégier toute solution sociale ménageant un choix au bénéfice des salariés concernés. (...) c'est dans ce cadre et en application des mesures définies avec les organisations syndicales le 3 juillet 2003 et de son avenant que Mme " X" a fait part de son souhait »
- Il n'y a pas eu d'accord concerté avec les employés de Delta. Juste la signature d'un avenant.
- LégiFrance : Convention collective nationale de la distribution directe. Étendue par arrêté du 16 juillet 2004 JORF 28 juillet 2004.
- Karel Yon, « Représentation du travail et représentativité syndicale aux marges du salariat : le cas de la distribution directe », sur openedition.org, OpenEdition, (ISSN 1775-416X, consulté le ).