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Lycée Saint-Stanislas (Nantes)

Le lycée et collège Saint-Stanislas est un établissement d'enseignement privé catholique d'enseignement général, secondaire et supérieur (MPSI, PCSI, MP, PC, PSI) situé à Nantes, en Loire-Atlantique, dans le quartier Talensac - Rue Paul Bellamy.

Lycée Saint-Stanislas
Description de l'image Nantes (44) Lycée Saint-Stanislas - 01.jpg.
Histoire et statut
Fondation 1829
par Guillaume Angebault
Type Établissement privée catholique
Administration
Académie Académie de Nantes
Proviseur Thierry Bougère
Proviseur adjoint Benoît Brégeon
Études
Étudiants 686
Diplômes délivrés Brevet, Baccalauréat
Formation Collège, Lycée général (MPSI, PCSI, MP, PC, PSI)
Langues allemand, espagnol, chinois, anglais.
Localisation
Ville Nantes
Pays Drapeau de la France France
Site web https://www.saintstanislas.eu
CoordonnĂ©es 47° 13′ 24″ nord, 1° 33′ 21″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Lycée Saint-Stanislas (Nantes)
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Lycée Saint-Stanislas (Nantes)

Historique

La pension Orillard

En 1829, la ville de Nantes possède seulement deux établissements scolaires où les enfants peuvent suivre des études classiques : le Lycée royal (lycée Clemenceau actuel) et le Petit Séminaire qui accueille les jeunes gens qui veulent devenir prêtres mais aussi ceux qui ne veulent pas fréquenter l’établissement laïc.

Afin de pallier la dĂ©faillance du petit sĂ©minaire, l’abbĂ© Angebault, vicaire gĂ©nĂ©ral, convainc son Ă©vĂŞque d’ouvrir « une pension dirigĂ©e par des ecclĂ©siastiques pour des enfants de milieu aisĂ© oĂą chacun recevrait une instruction Ă©lĂ©mentaire très solide et serait sĂ©rieusement prĂ©parĂ© aux Ă©tudes classiques ». La direction de cette nouvelle Ă©cole installĂ©e dans les bâtiments d'une ancienne filature de la route de Rennes est confiĂ©e Ă  l’abbĂ© Orillard. La première rentrĂ©e scolaire s’effectue en , avec 17 Ă©lèves. Cette pension s’affirme comme la maison prĂ©fĂ©rĂ©e des familles de l’ouest restĂ©es fidèles aux princes exilĂ©s après l’arrivĂ©e au pouvoir de Louis-Philippe Ier[1].

Le directeur, conquis par la personnalité de Stanislas Kostka, jeune jésuite polonais du XVIe siècle, canonisé au début du XVIIIe, déclaré plus tard patron de la jeunesse chrétienne, voue une grande dévotion à ce jeune saint et place la nouvelle école sous le patronage de saint Stanislas Kostka, malgré la réticence de nombreux Nantais.

L’établissement connaĂ®t un dĂ©veloppement rapide, avec la construction de nouveaux bâtiments. On compte 117 Ă©lèves en 1835. Il sera ensuite cĂ©dĂ© Ă  l'Ă©vĂŞque de Nantes après le dĂ©part de l'abbĂ© Angebault.

L’essor

Les autorités diocésaines veulent obtenir du gouvernement l’ouverture d’un collège secondaire. Après des négociations difficiles, le ministère de l’Instruction publique accepte mais sous certaines conditions : le corps professoral doit compter au moins deux licenciés et les classes supérieures doivent être implantées en dehors de la ville pour ne pas le concurrencer. Ainsi Saint-Stanislas qui ne dispense alors que d'un enseignement allant des petites classes de primaires jusqu'à 5e est jumelé avec le collège installé dans l’ancien monastère Notre-Dame des Couëts de Bouguenais qui ne se compose que de grandes classes, allant de la 4e aux terminales. Dès lors, l’établissement se partage entre deux maisons, adoptant les mêmes usages, les mêmes méthodes, le même uniforme[2].

En 1850, la loi Falloux accorde la libertĂ© de l’enseignement secondaire sans restriction ; ce qui favorise le dĂ©veloppement de l’enseignement catholique. Cependant l’évĂŞque ne juge pas utile de modifier le fonctionnement de Saint-Stanislas. En 1864, avec ses 200 Ă©lèves, l’établissement est surchargĂ©. Il faut attendre 1867 pour que, sous la pression des parents qui refusent d'envoyer leurs enfants aux CouĂ«ts, les deux maisons deviennent indĂ©pendantes l'une de l'autre : Saint-Stanislas devient ainsi un Ă©tablissement de plein exercice et dispense un enseignement complet allant des classes de primaires jusqu'Ă  la terminale dès 1872[2]. Cette mĂŞme annĂ©e, le collège prĂ©sente, pour la première fois, ses douze premiers Ă©lèves au baccalaurĂ©at dont six sont reçus.

Dès lors, les effectifs ne cessent d’augmenter pour atteindre, Ă  la veille de la Première Guerre mondiale, 417 Ă©lèves[3].

Le développement de l’école est marqué par de nombreuses constructions jusqu’à la fin du XIXe siècle, notamment sous la direction du chanoine Guillou : en 1877, le réfectoire des professeurs est achevé, et on érige également l'un des théâtres les plus vastes et les mieux équipés de la ville de Nantes. En 1893, on inaugure l’actuelle chapelle néo-gothique due à l'architecte nantais François Bougoüin possédant un orgue « Cavaillé-Coll » de treize jeux, classé depuis monument historique. Le porche ogival de construit en 1898 et la galerie des arcades complètent l’ensemble et donnent à l’établissement sa physionomie actuelle[3].


  • Porte d'entrĂ©e.
    Porte d'entrée.
  • Vitrail du transept gauche de la chapelle.
    Vitrail du transept gauche de la chapelle.
  • Orgue CavaillĂ©-Coll.
    Orgue Cavaillé-Coll.

Menaces et la tourmente de l’entre deux-guerres

Ă€ la suite de la sĂ©paration de l’Église et de l’État en 1905, le collège est mis sous sĂ©questre et ses biens attribuĂ©s Ă  la ville de Nantes en 1913 qui revend aussitĂ´t les bâtiments pour la somme de 291 000 Francs Ă  la SociĂ©tĂ© immobilière Saint-Stanislas, fondĂ©e Ă  cette occasion grâce aux concours des anciens Ă©lèves[4].

Les deux guerres perturbent la vie de l’établissement. En 1914, il est transformé partiellement en hôpital militaire. 141 anciens élèves et professeurs sont tués durant cette guerre. Dès la fin des hostilités, le chanoine Martin, le nouveau supérieur, s’emploie à cicatriser les plaies. Il fait rénover les bâtiments tout en y faisant installer une série d'innovations matérielle (chauffage central, bains-douches… )[4]. Les parents sont de plus en plus nombreux à faire confiance à l’éducation donnée à Saint-Stanislas et les effectifs passent de 450 en 1919[3] à 570 à 1937. Hélas en 1939 de nombreux professeurs sont de nouveau mobilisés. Plusieurs sont faits prisonniers. Les locaux sont d’abord occupés par les réservistes du 65e Régiment d’Infanterie et l’établissement redevient hôpital militaire français puis allemand. Après les bombardements de , le collège est évacué et les élèves sont dispersés dans la campagne angevine : au château de Piédouault à Jallais et à Beaupréau.

Après la guerre, tout rentre dans l’ordre. Sous les supériorats des chanoines Chaignon et Roul, une mutation sans révolution s’opère : la vie se libéralise et la discipline est moins sévère. L’élève devient le principal acteur de son avenir professionnel et est amené à y réfléchir.

Le contrat d'association avec l’État

En application de la loi Debré (1959) qui fixe les rapports de l’État avec l’enseignement privé, le chanoine Paul Guiberteau, directeur de l’établissement, signe un « contrat d’association » le . L’État, reconnaissant à l’enseignement catholique sa mission d’enseignement, rémunère les professeurs qualifiés (licence) devenus agents contractuels, non fonctionnaires, et pourvoit au coût de fonctionnement appelé « forfait d’externat ». L’enseignement est dispensé suivant les règles et les programmes de l’enseignement public. L’État a le pouvoir de contrôle administratif, financier et pédagogique.

L’encadrement, assurĂ© essentiellement par des ecclĂ©siastiques avant 1960, « se dĂ©confessionnalise » rapidement. Treize prĂŞtres sont encore en activitĂ© 20 ans plus tard sur un effectif de 80 enseignants. Le dernier quittera son poste en 1993.

La période actuelle

Au cours des 40 dernières annĂ©es, l’école connaĂ®t encore de profonds changements. Ses effectifs doublent de 1961 Ă  1984 et atteignent 1 305 Ă©lèves. Elle ferme ses classes primaires en 1969. Établissement de garçons avec internat depuis sa crĂ©ation, il choisit officiellement la mixitĂ© 10 ans plus tard. Actuellement, les filles reprĂ©sentent 40 % des Ă©lèves.

Ce développement nécessite de nouvelles constructions. En 1972, l’abbé Alain Chantreau fait édifier un bâtiment de quatorze classes (appelé Jules-Verne) le long de la rue de la Distillerie puis, en raison des réformes, un bloc de laboratoire de sciences et une salle d’éducation physique.

En 1976, un laĂŻc, Monsieur Dominique Pervenche devient directeur du collège et du lycĂ©e. Le fort accroissement des effectifs au cours des annĂ©es 1980, la volontĂ© d'amĂ©liorer les conditions de travail des Ă©lèves et l’ouverture d’un cycle de classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles en mathĂ©matiques supĂ©rieures et spĂ©ciales conduisent, en 1991 (1 630 Ă©lèves), Ă  l’édification, avec l’aide du conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, d’une vaste salle polyvalente, sportive et culturelle et d’un important centre de documentation et d’information (CDI).

En octobre 2021 peu après la parution du rapport de la CIASE sur la pédophilie dans l'Eglise, des tags qui révèlent des viols dans l'établissement, dans les années 1970 à 1999, sont inscrits à proximité immédiate et sur les murs du lycée.

Classement

Classement du lycée

En 2015, le lycée se classe 10e sur 47 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 519e sur 2311 au niveau national[5]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet).

Classements des CPGE

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2022, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2021 :

Filière Élèves admis dans
une grande Ă©cole*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
MP / MP* [6] 7 / 36 élèves 19 % 11 % ?eex-æquo
sur ?
?
PC / PC* [7] 1 / 35 élèves 3 % 4 % ?eex-æquo
sur ?
?
PSI / PSI* [8] 11 / 41 élèves 27 % 17 % ?e
sur ?
?
Source : Classement 2022 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2021).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières scientifiques, c'est un panier
de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui a été retenu par L'Étudiant selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).

Les classes

Personnalités liées

Directeurs

Enseignants

Anciens élèves

Notes et références

Bibliographie

  • Marcel Launay, Un siècle d'enseignement secondaire diocĂ©sain - Le collège Saint-Stanislas Ă  Nantes 1829-1929, , 12 p. (lire en ligne)

Liens internes

Liens externes

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