Luis GarcĂa Berlanga
Luis GarcĂa-Berlanga MartĂ (nĂ© le Ă Valence et mort le Ă Pozuelo de AlarcĂłn[1] - [2]) est un rĂ©alisateur et scĂ©nariste espagnol.
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 89 ans) Pozuelo de AlarcĂłn (Espagne) |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Luis GarcĂa-Berlanga MartĂ |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
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Père |
JosĂ© GarcĂa-Berlanga Pardo (d) |
Fratrie |
Fernando GarcĂa-Berlanga MartĂ (d) |
Enfants |
Membre de | |
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Distinctions | |
Films notables |
Sa filmographie est considérée une œuvre classique du cinéma espagnol[1].
Biographie
Luis GarciĂ participe avec Luis GarcĂa-Berlanga Ă la Seconde Guerre mondiale en Ă©tant volontaire dans la Division Bleue de l’Espagne dirigĂ©e par l’Allemagne pour combattre les forces soviĂ©tiques pendant le Siège de LĂ©ningrad. En la circonstance, il ne s'agissait pas d'un volontariat par conviction franquiste: Son père, JosĂ© GarcĂa-Berlanga Pardo, bourgeois et propriĂ©taire terrien Ă©tait d'opinions rĂ©publicaines et proche du PrĂ©sident Manuel Azaña (ce qui ne l'empĂŞcha pas d'ĂŞtre menacĂ© par les anarchistes de la FĂ©dĂ©ration anarchiste ibĂ©rique, FAI) et fut emprisonnĂ©, jugĂ© et condamnĂ© Ă mort par le camp franquiste. Initialement mobilisĂ© (très jeune et Ă un poste très subalterne) dans l'armĂ©e rĂ©gulière rĂ©publicaine, Luis GarcĂa-Berlanga fut informĂ© que son père pouvait ĂŞtre graciĂ©, s'il se portait volontaire pour servir dans la LĂ©gion Azul qui combattait les SoviĂ©tiques aux cĂ´tĂ©s de la Wehrmacht. MĂŞme si la camaraderie des armes le conduisit Ă Ă©pouser la cause franquiste, il resta un phalangiste critique, et devait plus tard brouiller les pistes avec une plaisanterie, expliquant qu'il s'Ă©tait portĂ© volontaire « pour Ă©pater une petite amie ». Il entama des Ă©tudes de droit, puis s’orienta vers les lettres et la philosophie avant de trouver sa voie dans le cinĂ©ma[3].
Il est possible que son engagement dans la Légion Azul lui ait évité d'être par trop censuré par le régime franquiste pour ses films qui portent une ironie mordante plutôt mal vue dans un régime de dictature.
Après la Seconde Guerre mondiale, il décide de devenir réalisateur et scénariste de films.
Son film le plus connu, Bienvenue Mr Marshall (¡Bienvenido, Mister Marshall!, 1952) raconte sur le ton d'une comédie ironique, ayant aussi valeur de charge contre les États-Unis, l'Espagne des années 1950 dans l'attente vaine de la modernité et du développement, apportés par l'Amérique[1].
Plácido (1961), Le Bourreau (El verdugo, 1963) et La Carabine nationale (La escopeta nacional, 1978) sont aussi des œuvres très connues, devenues des classiques[1].
Son dernier film, Paris-Tombouctou (ParĂs-TumbuctĂş), oĂą il aborde le thème de la mort, remonte Ă 1999.
« Il fut surtout le chroniqueur et la conscience, bonne et mauvaise, d'un pays souillĂ© par les traumatismes de la Guerre (civile, 1936-39) et le notaire d'une survie collective », poursuit El PaĂs[1] - [2].
En , il Ă©tait apparu dans une chaise roulante pour l'inauguration d'une salle de cinĂ©ma portant son nom dans la capitale espagnole et ne semblait plus reconnaĂ®tre ceux qui l'entouraient, rapporte El PaĂs[1].
Il meurt Ă 89 ans le , dans sa maison de Pozuelo de AlarcĂłn, dans la banlieue de Madrid, souffrant de la maladie d'Alzheimer[1] - [2].
Filmographie
- 1948 : Paseo por una guerra antigua, court-métrage coréalisé (avec Juan Antonio Bardem)
- 1952 : Bienvenue Mr Marshall (¡Bienvenido, Mr Marshall!)
- 1953 : Ce couple heureux (Esa pareja feliz) (avec Juan Antonio Bardem)
- 1954 : Novio a la vista
- 1956 : Calabuig (Calabuch)
- 1957 : Les Jeudis miraculeux (Los Jueves, milagro)
- 1961 : Plácido, avec Cassen.
- 1962 : Les Quatre Vérités, segment La Mort et le Bûcheron
- 1963 : Le Bourreau (El verdugo)
- 1967 : La Boutique (Las pirañas)
- 1969 : Vivent les nouveaux mariés ! (¡Vivan los novios!)
- 1974 : Grandeur nature (Life Size)
- 1978 : La Carabine nationale (La escopeta nacional)
- 1981 : Patrimoine national (Patrimonio nacional)
- 1982 : Nacional III
- 1985 : La vaquilla
- 1987 : Moros y cristianos
- 1993 : Todos a la cárcel
- 1999 : ParĂs-TombuctĂş
- 2002 : El sueño de la maestra
Distinctions
- 1953 : Prix international du film de la bonne humeur au 6e Festival de Cannes pour Bienvenue Mr Marshall
- 1981 : Premio Nacional de CinematografĂa (Prix national de cinĂ©ma)
- 1982 : Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports[4]
- 1986 : Prix Prince des Asturies en arts
- 1993 : Prix Goya du meilleur réalisateur por ¡Todos a la carcel!
Notes et références
- « Le cinéaste espagnol Luis Garcia Berlanga s'éteint à 89 ans », Cyberpresse (AFP),‎ (lire en ligne).
- (es) JesĂşs Ruiz Mantilla, « AdiĂłs al cineasta genial ; Luis GarcĂa Berlanga fallece a los 89 años », El PaĂs,‎ (lire en ligne).
- (es) Luis Reyes, « Y Berlanga se fue a la División Azul », sur www.vozpopuli.com, (consulté le )
- (es) « Real Decreto 397/1982, de 26 de febrero, por el que se concede la Medalla al MĂ©rito en las Bellas Artes, en su categorĂa de oro, a don Luis GarcĂa Berlanga », Boletin Oficial del Estado, Madrid, no 55,‎ , p. 5883 (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- (es) JesĂşs Franco, Bienvenido Mister Cagada, Aguilar, Madrid, 2005 (ISBN 84-03-09580-5)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) IMDb
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :