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Louis Quilicot

Louis Quilicot (1896-1981) est le fondateur de Bicycles Quilicot, la plus ancienne boutique spécialisée en vente de vélos à Montréal. Il est connu comme « le papa des cyclistes »[1], au Québec, en raison de sa vaste contribution au cyclisme québécois[2]. Louis Quilicot a établi sa réputation comme dirigeant du club Quilicot (1920 à 1948)[3], entraßneur et conseiller de plusieurs champions québécois et canadiens, et organisateur de la Classique Montréal-Québec Louis-Garneau, qui s'appelait à l'époque Classique Québec-Montréal (de 1931 à 1940 et de 1946 à 1950).

Louis Quilicot
Louis Quilicot (au centre) entouré de quelques membres de l'équipe Quilicot, dans les années 1920.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
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Sport

Il est le pÚre du célÚbre baryton Louis Quilico et le grand-pÚre du baryton Gino Quilico.

Biographie

Louis Quilicot (nĂ© Quilico) est nĂ© en 1896 Ă  Smyrne (aujourd’hui Izmir), en Turquie, de parents italiens. Son pĂšre, Antoine Quilico, un ingĂ©nieur, est venu s'installer Ă  MontrĂ©al avec sa famille en 1911 aprĂšs un voyage de 28 jours. SpĂ©cialiste en forage de galeries, il avait Ă©tĂ© appelĂ© Ă  travailler sur le tunnel de train sous le mont Royal.

Les débuts du magasin Quilicot

À ses dĂ©buts, Louis, alors ĂągĂ© de 15 ans, louait son vĂ©lo Ă  ses copains pour $[4]. Un mois plus tard, avec ses profits, il acheta une autre bicyclette, qu’il loua Ă©galement : ainsi dĂ©buta un petit commerce lucratif de revente de bicyclettes. AssistĂ© de son pĂšre, il ouvrit en 1915 un petit magasin angle Rachel et De LanaudiĂšre, en face du parc Lafontaine. Le magasin dĂ©mĂ©nagera plus tard sur la rue Dorchester (aujourd’hui le boulevard RenĂ©-LĂ©vesque) « Ă  l’époque oĂč ce n’était qu’une ruelle »[5], puis sur la rue St-Denis, juste au sud d’Ontario.

La création du Club cycliste Quilicot

Louis Quilicot roulait lui-mĂȘme et faisait de la compĂ©tition, surtout vers 1916-1917, participant Ă  des grandes Ă©preuves et courant avec les meilleurs cyclistes de son temps[6]. C’est vers 1918 que son intĂ©rĂȘt pour les sports cyclistes se concrĂ©tisa vĂ©ritablement : il crĂ©a alors le club cycliste Quilicot, le premier club cycliste au Canada, sous la banniĂšre de laquelle il entraĂźnera de façon professionnelle de grands noms Ă  venir du cyclisme quĂ©bĂ©cois (voir liste ci-dessous).

Le vélodrome de Montréal

Louis Quilicot a contribuĂ© Ă  la construction du vĂ©lodrome du parc Jarry de MontrĂ©al, inaugurĂ© en 1929 prĂšs de la rue Jean-Talon. Non seulement de façon financiĂšre (en allongeant la somme importante pour l’époque de 2 000 $), mais Ă©galement en mettant l’épaule Ă  la roue, en transportant des planches de bois une Ă  une afin d’en garnir la piste[5].

La création de la course Québec-Montréal

Louis Quilicot est l’idĂ©ateur de la course QuĂ©bec-MontrĂ©al (aussi appelĂ©e course des 200 milles), dont le premier dĂ©part a lieu le , devant le ChĂąteau Frontenac et qui s’est terminĂ©e au Parc Richelieu, Ă  Pointe-aux-Trembles, dont les pistes servaient aux courses de chevaux (la course Trois-RiviĂšres-MontrĂ©al, aussi organisĂ©e par le club cycliste Quilicot, avait dĂ©jĂ  cours depuis quelques annĂ©es dans la province). Cette premiĂšre Ă©dition a servi Ă  la Canadian Wheelman Association d’épreuve Ă©liminatoire pour les Jeux olympiques de 1932.

Cette course d’endurance de 187 milles (300 km), destinĂ©e aux amateurs seulement, se fait en une seule Ă©tape, dans une limite de temps de 14 heures. Il s’agit de la plus longue course d’endurance en AmĂ©rique du Nord. Le gagnant de cette premiĂšre Ă©dition fut ZĂ©non Saint-Laurent, un membre du club Quilicot, grĂące Ă  un temps de 8 heures 58 minutes. Il rĂ©pĂ©tera l’exploit l’annĂ©e suivante (en 9 heures 57 minutes).

La course existe toujours sous le vocable de Classique Louis-Garneau, est rĂ©servĂ©e Ă  l’élite et aux cyclistes professionnels et va maintenant de MontrĂ©al vers QuĂ©bec.

L’organisation de la course des Six Jours au Forum de MontrĂ©al

Fort populaires aux États-Unis et en Europe dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, les courses de six jours constituent une Ă©preuve cycliste d’endurance au cours de laquelle les cyclistes, en Ă©quipe de deux, roulent Ă  relais sans interruption pendant 6 jours et 6 nuits, pour une distance d’environ 2500 milles, sur une piste de vĂ©lodrome. À l’aide du promoteur Willie Spencer, Louis Quilicot a contribuĂ© Ă  mettre sur pied la tenue annuelle de la Course des six jours de MontrĂ©al en 1929, sur la piste du vĂ©lodrome du Forum de MontrĂ©al. L’accueil du public sera immĂ©diat et enthousiaste. Attirant les plus grands noms du cyclisme international, les courses se tiendront chaque annĂ©e jusqu’en 1942 pour reprendre ensuite de 1963 Ă  1980.

Quand la Seconde Guerre arriva, les compétitions cyclistes furent interrompues, et Louis Quilicot décida de se consacrer davantage à son commerce. En 1972, il céda Bicycles Quilicot à son fils Antoine.

Il est dĂ©cĂ©dĂ© le , Ă  MontrĂ©al, Ă  l’ñge de 84 ans.

« Il fut au cyclisme canadien ce que Maurice Richard fut au hockey professionnel. »[7]

Distinctions

Intronisé Bùtisseur au Temple de la renommée du cyclisme québécois en 1986[8].

Liste des cyclistes qu’il a entraĂźnĂ©s

Anecdotes

Louis Quilico a choisi de québéciser son nom en y ajoutant un t à la fin.

Dans ses jeunes annĂ©es de coureur cycliste, une appendicite l’a empĂȘchĂ© de courir dans une compĂ©tition amĂ©ricaine, un Ă©vĂ©nement qu’il se rappelle avec tristesse.

Voir aussi

Références

  1. « Le VĂ©lodrome MĂ©tropolitain sera terminĂ© dans un mois », La Patrie,‎ (lire en ligne)
  2. Philippe Jean Poirier, « Quelques grands noms du cyclisme québécois », sur blogue.bicyclesquilicot.com, (consulté le )
  3. Jean-François Nadeau, « Quand la ville roulait vĂ©lo », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  4. WALLER, Adrian., « Cycle sales make his world go ‘round », The Gazette,‎ ? (archive abĂźmĂ©e)
  5. GOBEIL, Pierre., « Frazier et Quilicot ont fait l’unanimitĂ©! », MontrĂ©al-Matin,‎ , p. 44
  6. « Grands Prix Cyclistes / Retour vers le passé » (consulté le )
  7. Louis Chantilly, journaliste et auteur de Mes grands du cyclisme, éditions Leméac, 1974.
  8. http://www.fqsc.net/sites/default/files/TDLR/LQuilicot1986.htm
  9. Jean-François Nadeau, « ComÚte blonde aux six jours » [magazine], Vélo Mag, (consulté le ), p. 22

Liens externes

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