Louis Julius Gallois
Louis Julius Gallois, né le à Laroche-Saint-Cydroine et mort le à Draveil, célèbre négociant en vin[n 1] au début du XIXe siècle[1], a été maire de Bercy (Seine).
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(Ă 73 ans) Draveil |
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Biographie
Fort de l’appui de son ami Élie Decazes, alors ministre de la Police[2], Louis Gallois est nommé maire de la commune de Bercy (département de la Seine) le [3]. Il exerce cette charge jusqu’en 1821[4] - [n 2] avant d'accepter celle de juge au tribunal de commerce de la Seine[3]. Julius Gallois acquit le Petit château de Bercy de Monsieur de Chabons maire de Bercy jusqu'en 1815 qui y avait établi un entrepôt de vins[5]. Il étendit ces entrepôts de vins qui durèrent jusqu'à l'aménagement du parc de Bercy au début des années 1980 en créant un lotissement avec artères et bâtiments. Propriétaire du sol, il donna à ces artères des appellations à sa gloire : la « rue Gallois » (son nom de famille), la « rue Louis » (son prénom), la « rue Laroche » (le nom de son pays natal), la « rue Sainte-Anne » (sa femme se prénommant Anne) et la « rue Léopold » (prénom de son fils)[6]. Le Dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet (1886-1984) mentionne encore la rue Gallois, la rue Laroche et la rue Léopold, toutes trois situées dans les entrepôts de Bercy.
C'est sous son mandat de maire que survint le un terrible incendie qui ravagea une grande partie des magasins de vins de Bercy, portant atteinte au commerce des liquides[7]. Le maire fit le récit de ce sinistre sous forme d’une lettre publiée au Moniteur universel[8]. Un décret du interdisait toute construction à moins de 50 toises du mur des Fermiers généraux, mais le roi Louis XVIII, sollicité d’accompagner le mouvement de charité envers les victimes, accorda une exception par son ordonnance du et l’on put reconstruire les précieux magasins de vins[9].
Son fils, Louis Gallois de Naives (1800-1867), fait comte de Naives par Napoléon III, époux en 1813 de Sophie Malwine Joséphine Mortier (fille du duc de Trévise), père de Louis Félix Gallois et beau-père de Nathalie Rose Joachime Bochet (fille d'Edme Bochet et portraiturée par Jean-Auguste-Dominique Ingres), fut contraint de détruire le château lors de la construction des voies de chemins de fer Paris-Lyon. En 1835, il s'était associé à un certain Emmanuel Courvoisier pour fonder la maison de cognac du même nom. Louis Gallois, comte de Naives meurt en 1867.
Louis Julius Gallois meurt en 1849 à Draveil (Essonne), à l'âge de 73 ans[1]. Il repose au cimetière de Bercy. Il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur avant de se retirer en Seine-et-Oise[3].
Pour Lucien Lambeau sa sépulture a une « allure quelque peu prétentieuse » et « affecte le style de la [R]enaissance[10] ». Cette sépulture a été restaurée par Armando Faria Ribeiro[11].
Notes et références
Notes
- « Distillerie d’eau-de-vie de cognac Courvoisier, actuellement Courvoisier (S.A.) Jarnac (Charente), 24 rue du Docteur Roux » : « Maire de Bercy, il créa dans ce quartier de Paris les plus grands entrepôts français de vins et spiritueux. Napoléon 1er lui-même visita ces entrepôts le 10 février 1811. ».
- La commune de Bercy disparaîtra en 1860 : son territoire est alors annexé par la 12e arrondissement de Paris (l’ancienne commune a donné son nom au 47e quartier de Paris dit de Bercy) et Charenton-le-Pont (où se trouve le centre commercial « Bercy 2 »).
Références
- Silvia Marzagalli et Hubert Bonin, Négoces, ports et océans : XVIe – XXe siècles, Presses Univ de Bordeaux, (ISBN 9782867812477, présentation en ligne), p. 115-116.
- M. Froment, La police dévoilée depuis la Restauration sous Messieurs Franchet et Delavau, et sous Vidocq…, t. 1er, Paris, chez les marchands de nouveautés, , 2d éd. (lire en ligne), p. 287.
- Alfred Sabatier (de Bercy), Bercy, son histoire, son commerce, Paris, chez Gayet, (lire en ligne), p. 55.
- Chapelle Julius Gallois.
- http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1916_num_14_4_4542 p. 150.
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, 25 cm, pages 98-99.
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, 25 cm, pages 335 et suivantes.
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, 25 cm, pages 443-445 : Pièce justificative no 26 : Lettre de M. Gallois, Maire de Bercy, relatant l’incendie des magasins de vins, arrivé le 31 juillet 1820, lettre du 4 août 1820 publiée dans le numéro du lundi 7 août 1820 du Moniteur universel.
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, 25 cm, pages 338-339.
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, 25 cm, page 203.
- http://www.armando-faria-ribeiro.fr/AFR/Tombeau.html. Consulté le 8 juillet 2013.
Voir aussi
Autres sources
- Metropolitan Museum of New-York : « Portraits by Ingres - Image of an epoch »
- Société de l'Histoire de l'Art Français : « Lettres d'Ingres à Marcotte d'Argenteuil » par Daniel Ternois, 2001
- Archives Famille Panckoucke et Marcotte de Quivières
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, 25 cm.