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Louis-Roger (peintre)

Louis-Roger, né le à Dol-de-Bretagne et mort le à Guer[1], est un peintre, fresquiste, dessinateur, graveur, et cinéaste français.

Louis Roger
Naissance
Décès
(Ă  89 ans)
Guer
Nom de naissance
Louis André Lucien Roger
Nationalité
Activités
Formation
Maître

Biographie

Fils du peintre et décorateur Louis Roger (1874-1953) dont l'atelier est à côté de la maison paternelle, où enfant, il découvre la peinture. Son père l'initie tout jeune, le laissant peindre sur les murs de l'atelier.

Ayant suivi le cursus d'architecture à l'école des Beaux-Arts de Rennes de 1945 à 1946[2], sous la houlette de Marcel Guillet (1894-1985), professeur en architecture, de 1940 à 1945, et du directeur Pierre Galle. Il s'oriente vers la peinture, puis monte aux Beaux-Arts de Paris de 1947 à 1949 dans l'atelier de René Jaudon (1889-1966) en même temps que Françoise Boudet; Mickaël Compagnion; Roger Crusat; Gisèle Georges; Jean Joyet; Henri Van Moé et Jacques Voyet. A Paris il se lie d'amitié avec plusieurs poètes.

Sa relation à la poésie lui vient de sa rencontre alors qu'il était étudiant à Rennes avec Angèle Vannier qui lui fera rencontrer Paul Eluard, Charles Le Quintrec, qui lui écrira un poème sur son film Vive Eau; Théophile Briant, qui lui confie l'illustration d'un recueil de poésies

Le , il est initié au druidisme, sous le nom druidique de Gurvan[Note 1], au Val sans retour, dans la Forêt de Paimpont, lors de la Cérémonie de la Gorseld Digor, première réunion depuis la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle son amie la poétesse Angèle Vannier est sacrée barde de la petite Bretagne. C'est également Angèle Vanier qui lui fait rencontrer Fernand Mourlot qui poussera Louis Roger à la gravure.

En 1956, il s'installe dans un atelier au no 189 rue Ordener qu'il conserva jusqu'en 1978[2].

C'est en 1966 qu'il rencontre Pierre Braunberger (1905-1990), qui devient le producteur de ses films courts-métrages au sein de sa société Les Films de la Pléiade. En 1967 il tourne Vive Eau, dont il confie la musique à Alan Stivell, le film paraît en première partie du film Benjamin ou les Mémoires d'un puceau, qui fait un succès mondial, ce qui permettra à Louis Roger de toucher des royalties conséquentes lui permettant de peindre avec plus de liberté.

Son exposition à la galerie Bourlaouen, à Nantes, en 1981 est très remarquée par l'écrivain et poète Jean-Pierre Foucher (1920-1990) qui lui fera une chronique artistique dans sa revue Nantes-Poche.

En 1992, il prend la direction artistique des ateliers du Centre de la fresque au château de Blain. En 1994, l'architecte urbaniste Jean-François Revert, lauréat du grand prix de l'urbanisme en 1990, sollicite Louis Roger dans la perspective de la réédification de la Fontaine Thoreau à Dol-de-Bretagne, réalisée en 1664, à la demande de Mathieu Thoreau (1612-1692), qui fit faire ces deux têtes de taureaux disparues lors de la destruction de la fontaine en 1793 avec au sommet la statue de saint Samson dont le doigt indique la direction des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Projet adopté et inauguration de la fontaine, le dans la Grande Rue des Stuarts. Les deux têtes de taureau qui décorent l'actuelle fontaine Thoreau, sont des répliques moulées en 1995 à partir des originaux retrouvés dans les combles de la mairie

En 2015, il est lauréat d'un concours en vue de l'édification d'une œuvre d'art dans le parc d'activités du Val Coric à Guer intitulée Entreprendre.

Œuvres répertoriées

Peintures

  • Blain :
    • la chapelle Saint-Roch remaniĂ©e au XIXe siècle, elle abrite une grande fresque du XXe siècle, rĂ©alisĂ©e par l'association « Château et Essor blinois » de 1990 Ă  1993, dans la technique a fresco. Une Ĺ“uvre de plus de 100 m2, dont l'une des rares reprĂ©sentations de la Danse Macabre et d'autres scènes de la vie chrĂ©tienne, avec le concours de Louis Roger.
    • la Chapelle Saint-Germain de Blain, fresque de Louis Roger
    • la Chapelle Sainte-Anne de Blain, fresque de Louis Roger
    • Stade Jean Leflour, peinture fresque par le Centre de la fresque de Blain [3]
    • Château de Blain, peintures murales a fresco[4]
  • GuĂ©menĂ©-Penfao, Chapelle Sainte-Anne : Lieu-Saint ou Lessaint au village de Tahun, Ă  GuĂ©nouvry, statue de saint MĂ©en. Fresques peintes en 1997 par les apprentis du Centre de la fresque de Blain sous la conduite de Louis Roger[5]
  • Nantes ; Église orthodoxe Saint-Basile-de-CĂ©sarĂ©e-et-Saint-Alexis-d'Ugine, peinture a fresco, par Louis Roger et l'iconographe ukrainienne Ludmille Tichenkova.
  • Vay, chapelle Saint-Germain : les murs de la nef sont dĂ©corĂ©s par des fresques illustrant la vie de saint Germain, rĂ©alisĂ©e en 1995-1996 par le centre de fresques de Blain[6].

Dessins

  • 1972 : dessin de la façade du CinĂ©ma du PanthĂ©on, salle d'art et essai, appartenant Ă  son producteur Pierre Braunberger.

Illustrations

  • Vingt-cinq Poèmes de la Tour du Vent, par ThĂ©ophile Briant, Paris, Les Exemplaires, 1955, Ă©dition originale limitĂ©e Ă  99 exemplaires numĂ©rotĂ©s, hors-commerce sur vĂ©lin du Marais. IllustrĂ© de six lithographies de Louis Roger, tirĂ©es chez Fernand Mourlot Ă  Paris
  • Angèle Vannier (1917-1980). La traversĂ©e ardente de la nuit, Dominique Bodin et Françoise Coty, prĂ©face de Jean-Pierre SimĂ©on. Tirage de tĂŞte numĂ©rotĂ© de 26 Ă  75 avec une estampe de Louis-Roger signĂ©e et numĂ©rotĂ©e.

Films

  • 1967 : Vive Eau , SĂ©lection officielle au Festival cinĂ©matographique international de "Chasse et pĂŞche" (1969)
  • 1968 : Au pĂ©ril de la mer
  • 1969 : Le Deuxième Ciel
  • 1969 : Au champ de vapeur
  • 1993 : Chantepierre

Architecture

  • 2015 : Entreprendre, Ĺ’uvre rĂ©alisĂ©e dans le cadre du 1% artistique, reprĂ©sentant douze cylindres en inox montant de plus en plus hauts, reposant sur un socle en bĂ©ton. Cette construction est une allĂ©gorie de l'Ă©volution de l'entreprise qui grandit jusqu'au point de soutenir le monde, reprĂ©sentĂ©e par une sphère placĂ©e en son sommet.

Expositions

  • Art et DĂ©coration;, exposition personnelle Ă  Fougères en 1980
  • Galerie Bourlaouen Ă  Nantes en 1981. (peintures Ă  l'huile et lavis)
  • Focales, au château de Blain en 1996. Une vingtaine d'Ĺ“uvres en rapport avec le cinĂ©ma
  • Au BelvĂ©dère Centre culturel de Guer, du 10 au [7]
  • Contre-courant, exposition de la ville de Rennes en dĂ©cembre 2018.

RĂ©compenses

Notes

  1. Le prénom Gurvan vient des termes celtiques « gur » et « wan » signifiant respectivement « davantage » et « poussée » ou « assaut ». Dans la langue bretonne, Gurvaln signifie « sagesse », « bravoure » et « valeur ».

Références

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire BĂ©nĂ©zit.
  • AndrĂ© Roussard, Dictionnaire des peintres Ă  Montmartre, Éditions AndrĂ© Roussard, Montmartre, 1999, p. 386.

Liens externes

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