Louis-Joseph De Marneffe
Louis-Joseph De Marneffe, est un militaire, d'abord au service de l'Empire français, puis du Royaume uni des Pays-Bas et qui termina sa carrière comme lieutenant-général au service du roi des Belges. Il est né à Bruxelles (Pays-Bas catholiques, Saint-Empire) le et mort à Louvain (Royaume de Belgique) le .
Louis-Joseph de Marneffe | |
Naissance | Bruxelles |
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Décès | (à 59 ans) Louvain |
Origine | Saint-Empire Pays-Bas autrichiens |
Allégeance | France, Pays-Bas, Belgique |
Grade | Lieutenant-général |
Années de service | 1804 – 1814 France 1815 - 1830 Royaume uni des Pays-Bas 1830 - 1848 Royaume de Belgique |
Distinctions | Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de l'ordre militaire de Guillaume Officier de l'Ordre de LĂ©opold |
Famille | François De Marneffe, peintre, frère. Henri Van Assche (1774-1841), peintre, oncle. |
Il avait épousé le , Marie-Antoinette-Eulalie de Montaigne, née à Beeck le et morte le à Malines. Elle était la fille d'un ancien militaire au service des Provinces-Unies, Lambert-Alexandre de Montaigne, qui fut capitaine au régiment d'Orange-Gelderland, et de Marie-Élisabeth Banens. Ils n'eurent qu'une fille unique Antoinette De Marneffe dont postérité[1].
Sa famille
Le général Louis-Joseph De Marneffe est le fils de Pierre-Joseph De Marneffe, marchand de tableaux, qui avait participé activement à le Révolution brabançonne à la tête de son propre corps[2], et d'Élisabeth Van Assche, sœur du peintre Henri Van Assche (1774-1841), issue d'une vieille famille de brasseurs bruxellois[3], et est le frère du peintre belge François De Marneffe ainsi que d'Adèle De Marneffe épouse du peintre David-Chrétien Kuhne[4] - [5], veuf en premières noces de Thérèse Marie Deprez, et dont la fille Philippine Anne Catherine Joséphine Kuhne avait épousé le notaire et député Joseph-Ferdinand Toussaint, parents du peintre Fritz Toussaint et de Léonie Toussaint épouse de l'architecte Joseph Poelaert.
Sa carrière militaire
Il commença sa carrière militaire le , comme simple soldat engagé volontaire au premier régiment de hussards au service de la France. Il fit son baptême du feu lors de la campagne d'Allemagne en 1805.
Sa conduite le fit remarquer et il fut nommé le officier d'ordonnance du roi de Hollande Louis Bonaparte. C'est en cette qualité qu'il participa avec celui-ci aux campagnes de Pologne, de Naples, d'Italie, où il fut atteint à la jambe par une arme à feu, et à la campagne de 1809 contre le royaume de Prusse. On le retrouve encore en 1811 lors de la guerre d'Espagne, puis dans la désastreuse campagne de Russie en 1812. Blessé le à Kowno, en Lituanie, il fut nommé capitaine le 30. Lors de la bataille de la Moskova, où il eut trois chevaux tués sous lui, il parvint à rompre trois bataillons russes, non sans avoir été transpercé de sept coups de lances et d'un coup de sabre. Ce qui lui valut cinq jours plus tard de recevoir la croix de la Légion d'honneur.
Blessé encore lors de la retraite de Russie il eut la force de rejoindre Königsberg où il fut fait prisonnier le . Après près d'un an de captivité, il fut libéré et parvint à rejoindre Bruxelles le .
Après la fin de l'empire français il met son épée au service des Pays-Bas. Admis avec son grade, il obtient celui de major et devint aide de camp du général Evers. Il participe vaillamment à la bataille de Waterloo cette fois-ci dans le camp hostile à la France.
Il continue sa carrière dans l'armée du Royaume uni des Pays-Bas et devint lieutenant-colonel le , puis le colonel commandant des cuirassiers. Il obtint le démission honorable de ses fonctions.
Mais loin de rester inactif, il s'engagea dans les troupes du nouvel État belge où il fut chargé avec le grade de général-major par le marquis de Chasteler d'organiser le 1er régiment de Lanciers.
Il termina sa carrière dans l'armée belge avec le grade de lieutenant-général[6] qu'il avait obtenu le .
Notes
- Renseignement d'état-civil tirés de l'article d'Arlette de Marneffe et Dominique de Kerckhove dit van der Varent, "Louis-Joseph de Marneffe (1789-1848), officier de cavalerie dans la Grande Armée française par François de Marneffe et par François-Joseph Navez", dans : Le Parchemin, Bruxelles, mai-juin 2015, n° 417, p. 289.
- Pierre-Joseph De Marneffe, né à Bruxelles le 20 mai 1760, avait participé à le Révolution brabançonne et avait alors créé son propre corps. Le Musée de l'Armée à Bruxelles conserve son portrait au pastel (inv. 200600948). Il est le fils de Jean-Antoine-Joseph De Marneffe, leynwatier, né à Avernas-le-Bauduin le 25 mai 1715, et d'Anne Berchamps (mariage à Bruxelles, Notre-Dame de la Chapelle, le 24 février 1758) ; petit-fils de Martin De Marneffe, agriculteur, mayeur de la Haute cour de justice de Bertrée et d'Avernas-le-Bauduin. Lire : Arlette de Marneffe et Dominique de Kerckhove dit van der Varent, "Louis-Joseph de Marneffe (1789-1848), officier de cavalerie dans la Grande Armée française par François de Marneffe et par François-Joseph Navez", dans : Le Parchemin, Bruxelles, mai-juin 2015, n° 417, p. 288. Jean-Antoine-Joseph De Marneffe, leynwatier, époux d'Anne Berchamps (Berchaux), veuve de Jean Philippe Trigaux, poorter ende meester rademaecker, a été reçu bourgeois de Bruxelles le 5 février 1759 et habitait rue Haute nevens den Heere schepenen De Bie : Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Poorters van Brussel - Bourgeois de Bruxelles, Louvain, 2000, tome III, p. 282. Martin De Marneffe, maire de 1721 à 1742, exploitait la cense de Marneffe (actuelle ferme Mehauden, rue Maurice Withofs, 24), qu'il avait construite en 1723. Ses descendants ont continué à exploiter la ferme jusqu'à Anne-Christine Snyers, qui devenue veuve de Jean-Jacques De Marneffe décédé en 1822, épousa Charles Wauthier, bourgmestre d'Avernas de 1848 à 1872.
- Baron van der Rest, La Famille van der Rest et ses alliances, Bruxelles : Genealogicum Belgicum, 1967, pp. 210-211. Élisabeth Lambertine Van Assche, née le 18 juillet 1764, épousa en l'église de Saint-Géry le 1er mai 1788, Pierre-Joseph de Marneffe, natif de la paroisse de la Chapelle. Élisabeth Van Assche est issue d'une vieille famille de brasseurs bruxellois. Elle est la fille de Joseph-Francis Van Assche, brasseur (né en 1731) et de Thérèse-Marie van den Brande ; elle est la petite-fille de Jean-Francis van Assche, doyen des brasseurs et de Dorothea van der Borcht, fille de Jean-Charles Vander Borcht (1668-1735), conseiller et maître général des Monnaies et de Catherine Baeyens, fils de Jacques Vander Borcht et de Dorothée de Witte issue des Lignages Sweerts et Sleeus.
- Dont une fille, Coralie Kuhne. David-Chrétien Kuhne, est le fils de Jean Chrétien Frédéric Kuhne et de Philippine De Mol. Jean Chrétien Frédéric Kuhne fut reçu bourgeois de Bruxelles le 14 mai 1784. Voir : Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Poorters van Brussel - Bourgeois de Bruxelles, Louvain, 2000, tome III, 1695-1795, p. 246 : « Kühn (sic), Joannes Christianus Fredericus, °Sundwig (Westfalen, D), marchand en gros. E: Philippina de Mol.... habite Bruxelles depuis plus de 20 ans chez le négociant Romberg, son oncle à qui il étoit en société, il est résolu de faire son commerce séparé ».
- Arlette de Marneffe et Dominique de Kerckhove dit van der Varent, "Louis-Joseph de Marneffe (1789-1848), officier de cavalerie dans la Grande Armée française par François de Marneffe et par François-Joseph Navez", dans : Le Parchemin, Bruxelles, mai-juin 2015, n° 417, p. 288, note 1.
- La source principale de cette biographie est son unique biographe : P. Henrard, "Marneffe, Louis-Joseph De", dans : Biographie nationale de Belgique, tome XIII.
Bibliographie
- Général Charles Rouen, L’Armée belge. Exposé historique de son organisation, de ses costumes et uniformes, de son armement et de sa tactique depuis les temps primitifs jusqu’à nos jours, Bruxelles : Lyon-Claesen, 1896.
- P. Henrard, "Marneffe, Louis-Joseph De", dans : Biographie nationale de Belgique, tome XIII.
- Arlette de Marneffe et Dominique de Kerckhove dit van der Varent, "Louis-Joseph de Marneffe (1789-1848), officier de cavalerie dans la Grande Armée française par François de Marneffe et par François-Joseph Navez", dans : Le Parchemin, Bruxelles, mai-, n° 417, pp. 288-291.