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Louis-François-Georges Baby

Louis-François-Georges Baby (-) fut un avocat et homme politique fédéral et municipal du Québec.

Louis-François-Georges Baby
Illustration.
Fonctions
Député à la Chambre des communes
–
(8 ans et 16 jours)
Circonscription Joliette
Prédécesseur François Benjamin Godin
Successeur Lewis Arthur McConville
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal (Bas-Canada)
Date de dĂ©cès (Ă  73 ans)
Lieu de décès Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti conservateur du Canada
Diplômé de Université Laval
Profession Juge
Avocat

Biographie

Enfance et formation

Né à Montréal, il est l'aîné d'une famille de quatorze enfants dont le père était un sous-officier du régime de Carignan[1].

En 1845, il entre au Collège Saint-Sulpice mais n’y restera pas très longtemps, en raison des problèmes financiers de la famille[2]. En 1847, il reçoit l’aide d’une tante fortunée (Marguerite Baby-Selby) et entre au Collège de Joliette où il terminera son cours classique[2].

Sitôt son cours terminé, il commence des études en droit et entame, en 1851, un stage clérical de cinq ans auprès de Thomas-Jean-Jacques Loranger et Lewis Thomas Drummond[1]. En 1854 et 1855, il poursuit également ses études à la Faculté de droit de l’Université Laval en même temps que son stage[3].

Avocat et politicien

En 1857, il est reçu au barreau et joint officiellement le cabinet de Lewis Thomas Drummond[1].

En 1860, il s’installe à Industrie (plus tard Joliette) et participe pleinement à la vie publique de la ville. Lorsque la ville de Joliette est créée, il y devient conseiller municipal[1]. En 1864, il est désigné maire suppléant mais deviendra finalement maire en 1872[4].

En 1872, il est élu député du Parti conservateur dans la circonscription fédérale de Joliette, circonscription qu'il avait précédemment tenté de prendre, sans succès, en 1867[5]. Il est réélu en 1874 lors d'élections partielles et encore en 1878[5]. Il est nommé Ministre du Revenu intérieur par John A. Macdonald, en 1878 et démissionne en 1880 pour accepter un poste de juge à la Cour supérieure du Québec[5]. Il est ensuite promu juge à la Cour d'appel en 1881[6].

En 1888, il se rend Ă  Rome pour conclure une entente avec le Vatican au sujet des biens des JĂ©suites[7].

Il prend sa retraite en 1896 et se consacre entièrement à sa passion pour l'histoire et les objets de collection[7].

Collectionneur

Louis-François-Georges Baby a passé une grande partie de sa vie adulte à collectionner des documents et objets anciens. Il a amassé environ 20 000 documents d'archives dont la production s'étale sur trois siècles (1601-1905) ainsi qu'une bibliothèque de 3 400 livres rares et anciens[8].

Sa collection comprend des fascicules (allant du 18e au début du 20e siècle) sur divers sujets tels que l'agriculture, l'éducation, la milice, la littérature et la politique[6]. On y retrouve aussi divers documents signés par d'importantes figures historiques telles que le roi Louis XIV[9] et le Cardinal de Richelieu, ainsi que de la correspondance de Louis-Joseph Papineau[10].

Quelques ouvrages notables faisant partie de sa collection de livres rares :

En 1858, il fonde la Société historique de Montréal avec Jacques Viger, Raphaël Bellemare, Joseph-Ubalde Beaudry et y tient le rôle de Secrétaire[12]. À partir de 1884, il devient Président de la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal (SANM) et il le sera jusqu’à sa mort[13]. Il a énormément contribué au développement de la SANM par des conférences, des dons ainsi que sa participation à divers événements importants. Il a, entre autres, aidé à sauver le Château Ramezay et à en faire un musée[14].

Mort et testament

Il décède à Montréal le , à l'âge de 73 ans[4]. Dans son testament, il lègue sa collection de médailles et de monnaies au Collège de Joliette et plus de 20 000 documents d'archives ainsi que l'ensemble de sa bibliothèque d'ouvrages canadiens rares à la succursale de l'Université Laval à Montréal (maintenant l'Université de Montréal)[1], à la condition que ces derniers soient conservés dans un édifice à l'épreuve du feu[6].

Honneurs et distinctions

  • Il est nommĂ© membre du Conseil privĂ©e de la Reine en 1878[15].
  • La ville de Joliette a rebaptisĂ© la rue Dailleboust rue Baby en 1899[16].

Notes et références

  1. Michèle Brassard et Jean Hamelin, « BABY, LOUIS-FRANÇOIS-GEORGES », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Valerie E. Kirkman, Louis-François-George Baby : un bourgeois canadien-français du 19ième siècle (1832-1906), Éditions G.G.C. ltée, , 112 p. (ISBN 2894441118), p. 18-19
  3. Valerie E. Kirkman, Louis-François-George Baby : un bourgeois canadien-français du 19ième siècle (1832-1906), Éditions G.G.C. ltée, , 112 p. (ISBN 2894441118), p. 22-24
  4. « Baby, Louis-François-Georges », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec, (consulté le )
  5. « BABY, L'hon. Louis François Georges, C.P. », sur Parlinfo (consulté le )
  6. Catalogue des imprimés de la collection Baby Baby Tome 1, Montréal, Service des Collections spéciales / Université de Montréal, , 1250 p. (OCLC 214313465)
  7. « Une exposition du musée du Château Ramezay », sur Barreau du Québec, (consulté le )
  8. « Une collection qui traverse l’histoire », sur Université de Montréal (consulté le )
  9. Denis Plante, « George Baby, le juge collectionneur », Le Forum, vol. 35, no 24,‎ (lire en ligne)
  10. Daniel Baril, « La collection Baby sera classée bien historique », Le Forum, vol. 41, no 11,‎ (lire en ligne)
  11. « Collection Louis-François-Georges-Baby », sur Les Bibilothèques de l'Université de Montréal (consulté le )
  12. « Historique », sur Société historique de Montréal (consulté le )
  13. Valérie E. Kirkman, Louis-François-George Baby : un bourgeois canadien-français du 19ième siècle (1832-1906), Éditions G.G.C. ltée, , 112 p. (ISBN 2894441118), p. 97
  14. Valerie E. Kirkman, Louis-François-George Baby : un bourgeois canadien-français du 19ième siècle (1832-1906), Éditions G.G.C. ltée, , 112 p. (ISBN 2894441118), p. 101
  15. « Liste alphabétique historique depuis 1867 des membres du Conseil privé de la Reine pour le Canada », sur Bureau du Conseil privé, (consulté le )
  16. Valerie E. Kirkman, Louis-François-George Baby : un bourgeois canadien-français du 19ième siècle (1832-1906), Éditions G.G.C. ltée, , 112 p. (ISBN 2894441118), p. 29

Voir aussi

Articles connexes

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