Louis-Armand-Constantin de Rohan
Louis-Armand-Constantin de Rohan, chevalier de Rohan puis prince de Montbazon, né le [1] - [2] à Paris et guillotiné le à Paris, est un aristocrate et militaire français du XVIIIe siècle. Il est membre de la Maison de Rohan.
Louis-Armand-Constantin de Rohan Prince de Montbazon | ||
Portrait de Louis-Armand-Constantin de Rohan, prince de Montbazon, avec un page noir, vers 1770 | ||
Surnom | Chevalier de Rohan | |
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Naissance | Ă Paris |
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Décès | (à 62 ans) à Paris (exécuté) |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Vice-amiral du Levant | |
Années de service | 1758 – 1794 | |
Commandement | Flotte du Levant | |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance américaine |
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Autres fonctions | Gouverneur des îles Sous-le-Vent | |
Famille | Branche Guéméné de la Maison de Rohan | |
Biographie
Origines
Il est le cinquième des sept enfants d'Hercule-Mériadec de Rohan-Guéméné, prince de Guémené, et de Louise de Rohan (1704-1741), fille d'Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise. Il descend donc, aussi bien par son père que par sa mère, de la maison de Rohan, une des familles aristocratiques les plus influentes de l'époque, qui bénéficiait du rang de prince étranger.
Carrière dans la Marine royale
Nommé capitaine de vaisseau en 1758, il reçoit le commandement du vaisseau le Raisonnable[3]. Il appareille en mai dans la division du commandant Desgouttes qui doit se rendre à Louisbourg. Repéré par une division anglaise de 6 navires qui se lance à sa poursuite, il est rattrapé par deux vaisseaux contre lesquels il soutient un long combat avec de devoir baisser pavillon[3]. Libéré, il commande en 1759 le Bizarre avec lequel il participe à la bataille des Cardinaux (), et ensuite le Défenseur dans l’escadre de Blénac envoyée aux Antilles y apporter des renforts en 1762[3].
Chef d’escadre en [3], il est ensuite nommé gouverneur général de Saint-Domingue et des îles Sous-le-Vent en en remplacement du comte d'Estaing. Il doit faire face aux révoltes blanches à Saint-Domingue (1768-1769), dirigées par les colons contre l'administration coloniale de l'île. Bon marin mais piètre administrateur tout comme son intendant M. de Bongars[4], il laisse Saint-Domingue en grand désordre au moment où Versailles le rappelle. Il quitte l'île le . La même année, il est promu Lieutenant général des armées navales[3].
À partir de cette date, il cesse presque totalement de servir à la mer, ce qui ne l'empêche pas d'être promu vice-amiral de la flotte du Levant en [3]. Ces promotions masquent mal la disgrâce qu'il subit et qui a commencé sous le règne de Louis XV après son passage raté à Saint-Domingue. En 1789, depuis 23 ans (1766-1789), malgré ses sollicitations, tous les ministres successifs lui ont refusé un commandement de navire ou un poste colonial.
En 1771, il épouse Gabrielle Louise Rosalie Le Tonnelier de Breteuil (1725- ?), veuve Charles Armand de Pons, et fille de François-Victor Le Tonnelier de Breteuil, marquis de Fontenay-Trésigny (1686-1743) et Marie Anne Angélique Charpentier. Il devient ainsi le beau-père de Marie-Antoinette-Rosalie de Pons qui est mariée depuis 1766 à Paul François de Quelen de la Vauguyon (1746-1828), duc de Saint-Mégrin, fils du duc de la Vauguyon (1706-1772) gouverneur des fils du Dauphin et de Marie-Françoise de Béthune (1712-1799).
Affilié à la franc-maçonnerie[5], comme beaucoup de grands nobles de son temps, il était membre en 1773 de la loge Saint-Jean de Montmorency-Luxembourg.
Lorsque la Révolution éclate, il n'émigre pas et cherche avec empressement à « multiplier les preuves de son civisme[3] ». Il est cependant arrêté le , « suspecté non d'avoir fait le mal, mais de pouvoir le faire[3] ». Il est condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire le (5 thermidor an II) et exécuté le lendemain à Paris[3].
Notes
- Certaines sources placent sa naissance au
- Le selon L. Morieri
- Taillemite 2002, p. 456.
- D'après Malouet
- Papiers de Louis-Armand de Rohan sur archivesdefrance
Sources et bibliographie
- Nouveau Larousse Illustré (1897-1904)
- François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, Tome XII, Antoine Boudet, Libraire-imprimeur du Roi, 1778, Paris sur Google Livres p. 269
- Louis Moreri, Claude-Pierre Goujet, Étienne-François Drouet, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, tome 9, Libraires associés, 1759, Paris, p. 305
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, BNF 38825325)