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LoRaWAN

LoRaWAN est un protocole de communication radio qui définit comment des équipements terminaux communiquent sans fil au travers de passerelles, constituant ainsi un réseau étendu à basse consommation (LPWAN).

Logo de LoRaWAN.

Il est basé sur la technologie de modulation propriétaire LoRa, créée en 2009 par la start-up grenobloise Cycléo, et rachetée par l'entreprise américaine Semtech en 2012.

LoRaWAN est l'acronyme de long-range wide-area network (« réseau étendu à longue portée »).

Description générale

Le protocole LoRaWAN est un protocole de communication pour l'Internet des objets qui utilise une technique propriétaire de modulation par étalement de spectre (de type chirp spread spectrum (en)) appelée LoRa.

LoRaWAN cible principalement les communications nécessitant de faire transiter un volume de données faible avec un débit réduit, ce qui permet de limiter la consommation énergétique des objets connectés et de proposer des autonomies de plusieurs années sur piles.

L'architecture du réseau, en étoile, ainsi qu'une technique de modulation plus simple à implémenter que celle des réseaux cellulaires classiques permettent de réduire le coût des composants électroniques des équipements.

L'utilisation de bandes de fréquences libres (utilisables sans redevance)[1] permet de réduire les coûts de fonctionnement du réseau. Elle offre également la possibilité de créer de réseaux dits privés (indépendants des opérateurs) pouvant couvrir un immeuble, un champ ou une ville sans frais d'abonnement.

Architecture

Schéma illustrant une architecture LoRaWAN

Un réseau LoRaWAN est constitué d'équipements sans fil basse consommation qui communiquent avec des serveurs applicatifs au travers de passerelles. La technique de modulation utilisée entre les équipements et les passerelles est LoRa. La communication entre les passerelles et les serveurs est établie via le protocole IP au moyen d'un réseau de collecte Ethernet ou cellulaire.

La topologie réseau LoRaWAN est dite en étoile d'étoiles (star-of-stars), chaque passerelle étant connectée au serveur applicatif[2].

Au sens rĂ©seau, les Ă©quipements ne sont pas connectĂ©s aux passerelles, elles leur servent uniquement de relais pour joindre le serveur gĂ©rant le rĂ©seau (par exemple avec un logiciel comme Chirpstack), lui-mĂȘme connectĂ© Ă  un ou plusieurs serveurs applicatifs. Les paquets envoyĂ©s par les Ă©quipements sont retransmis par les passerelles aprĂšs y avoir uniquement ajoutĂ© des informations concernant la qualitĂ© du signal reçu[2].

Si la couverture radio le permet, plusieurs passerelles peuvent retransmettre le mĂȘme message d'un Ă©quipement, il est alors dupliquĂ© dans le rĂ©seau de collecte, c'est le serveur hĂ©bergeant l'application qui assure le dĂ©doublement des paquets[2]. Cette particularitĂ© permet notamment la localisation des Ă©quipements via la comparaison des diffĂ©rents temps d'arrivĂ©e pour un mĂȘme paquet dupliquĂ©[3].

Lorsqu'une rĂ©ponse doit ĂȘtre Ă©mise par le serveur, il utilise les informations ajoutĂ©es par les passerelles concernant la qualitĂ© de signal afin de choisir celle vers laquelle envoyer le paquet de rĂ©ponse[4].

LoRaWAN ne permet pas le dialogue direct entre deux objets connectés. Si un tel dialogue doit avoir lieu il se fait au travers du serveur applicatif[4].

Modulation LoRa

LoraWAN utilise une modulation Ă  Ă©talement de spectre de type Chirp spread spectrum (en) propriĂ©taire appelĂ©e LoRa. Cette modulation s’effectue principalement sur les bandes radios ISM 868 MHz en Europe et 915 MHz en AmĂ©rique du Nord. L’utilisation de la modulation CSS pour l’internet des objets a Ă©tĂ© brevetĂ©e par CyclĂ©o, une compagnie française ayant Ă©tĂ© rachetĂ©e par Semtech en 2012[5]. Cette modulation permet en moyenne une distance entre une passerelle et un Ă©quipement jusqu'Ă  km en zone urbaine et 15 km en zone rurale[6].

Les techniques de modulation par Ă©talement du spectre comme LoRa utilisent une bande passante plus grande que ce qui est idĂ©alement nĂ©cessaire pour un dĂ©bit donnĂ© mais profitent de cet Ă©talement en frĂ©quence pour fonctionner avec un signal faible ou fortement bruitĂ©[5]. L'Ă©talement du spectre consiste Ă  rĂ©pĂ©ter plusieurs fois le message transmis Ă  des frĂ©quences diffĂ©rentes. La variation de frĂ©quence effectuĂ©e par LoRa est linĂ©aire ce qui permet aux rĂ©cepteurs d’éliminer simplement les dĂ©calages de frĂ©quences et effets Doppler inhĂ©rents Ă  la transmission du signal. Ce fonctionnement permet aux transmetteurs LoRa d’ĂȘtre produits Ă  faible coĂ»t[7]. Cette technique d'Ă©talement de spectre permet aussi aux capteurs d'ĂȘtre moins sensibles Ă  l'effet Doppler et donc de transmettre plus facilement des messages envoyĂ©s en dĂ©placement (sur un TGV en mouvement par exemple). Une Ă©tude de 2017 a mesurĂ© cet effet grĂące Ă  un Ă©quipement installĂ© sur une moto[8].

Le facteur d'étalement est généralement fixé par le serveur lors de la connexion au réseau d'un équipement terminal, via l'envoi d'une demande de mesure du rapport signal sur bruit[9].

LoRa définit le facteur d'étalement du spectre (SF) par la formule[2] : avec Rc étant le débit du message transmis (Chirp) et Rs le débit du symbole à transmettre. L'augmentation du Spreading Factor permet de couvrir une distance plus grande entre l'équipement et la passerelle au détriment de la bande passante disponible[6].

Les diffĂ©rents SF sont orthogonaux, ce qui signifie que plusieurs trames peuvent ĂȘtre reçues en mĂȘme temps sur le mĂȘme canal Ă  condition qu'elles utilisent un SF diffĂ©rent. Si deux trames sont reçues en mĂȘme temps par une passerelle avec une diffĂ©rence de moins de dB sur le mĂȘme canal et avec le mĂȘme SF elles seront perdues car impossible Ă  diffĂ©rencier[9].

Les bandes passantes possibles Ă  configurer pour un canal sont, pour LoRa, 500, 250, 125, 62.5, 41.7, 31.25, 20.8, 15.6, 10.4, et 7.8 KHz, et en LoRaWAN, plus restrictif, 125, 250 et 500 kHz pour la bande 868 MHz, ce qui permet d'atteindre un dĂ©bit maximum de 22 kbit/s avec une bande passante de 500 kHz et un Spreading Factor de 7[10].

L'utilisation de frĂ©quences libres impose de respecter un temps d'occupation maximum du canal radio (duty-cycle (en)). L'occupation maximum du canal est de 1 % en Europe sur la bande 868 MHz[6]. Sur la bande 868 MHz, la spĂ©cification LoRa impose initialement 3 canaux d’une largeur de 125 kHz communs Ă  tous les Ă©quipements 868,10 MHz, 868,30 MHz et 868,50 MHz[2] pour que le message d'activation puisse ĂȘtre reçu par le serveur. Ce paramĂštre peut ensuite ĂȘtre modifiĂ© par le rĂ©seau et permettre au capteur de rĂ©partir ses messages sur un nombre de canaux plus important. Les Ă©quipements peuvent donc alĂ©atoirement rĂ©partir leurs Ă©missions sur chacune de ces bandes en respectant le temps d'occupation rĂ©glementaire.

LoRa permet de fixer les principaux paramÚtres radio à l'aide du paramÚtre Data Rate. Le Data Rate est défini par une valeur de 0 à 15 et fixe le type de modulation, le spreading factor ainsi que la bande passante utilisée.

Data Rates pour la bande 863-70 MHz[11] :

Data Rate (DR) Modulation Spreading Factor (SF) Bande Passante DĂ©bit Physique (bit/s)
0 LoRa SF12 125 kHz 250
1 LoRa SF11 125 kHz 440
2 LoRa SF10 125 kHz 980
3 LoRa SF9 125 kHz 1 760
4 LoRa SF8 125 kHz 3 125
5 LoRa SF7 125 kHz 5 470
6 LoRa SF7 250 kHz 11 000
7 FSK 50kbit/s 50 000
8 Réservé pour utilisation future

La trame physique LoRa se compose d'un prĂ©ambule, un en-tĂȘte, les donnĂ©es puis un contrĂŽle d'erreurs[2].

Format d'une trame physique LoRa
  • L'en-tĂȘte est prĂ©sent dans le mode de transmission par dĂ©faut (explicite), il est transmis avec un taux de code de 4/8. Il indique la taille des donnĂ©es, le taux de code pour le reste de la trame et il prĂ©cise Ă©galement si un CRC est prĂ©sent. Un CRC est prĂ©sent dans l'en-tĂȘte afin de permettre au rĂ©cepteur de dĂ©tecter s'il est altĂ©rĂ©[12].
  • La taille maximale des donnĂ©es se situe entre 51 et 222 octets selon le facteur d'Ă©talement utilisĂ© (plus le SF est grand plus la taille des donnĂ©es est faible)[10].
  • Le code rate pour le reste de la trame peut ĂȘtre paramĂ©trĂ© de 4/5 Ă  4/8[12], le taux 4/5 Ă©tant le plus utilisĂ©[13].

D'aprÚs ces paramÚtres, il est donc possible de définir le débit utile Rb par la formule mathématique : [12]

Le protocole LoRaWAN

LoRaWAN est un protocole de type contrÎle d'accÚs au support. Son fonctionnement est plus simple que celui des technologies cellulaires qui reposent sur des équipements terminaux puissants et donc plus coûteux que ceux utilisés dans l'internet des objets.

Le protocole n'est pas symétrique, et il y a des différences entre les messages montant (uplink) provenant des objets et les messages descendant (downlink) provenant de l'applicatif et à destination des objets.

Il repose sur un fonctionnement de type ALOHA pour l'envoi des messages, ainsi lorsqu'un Ă©quipement doit envoyer des donnĂ©es il le fait sans contrĂŽler si le canal qu'il va utiliser est disponible, et rĂ©pĂšte cet envoi sur diffĂ©rent canaux sans savoir si ce message a Ă©tĂ© correctement reçu[14]. Un message d'acquittement peut ĂȘtre demandĂ© par l'objet, celui ci pouvant rĂ©pĂ©ter automatiquement l'envoi si ce message n'a pas Ă©tĂ© reçu.

Les messages descendants (downlink) émis par la gateway ont un coût réseau plus fort, car si la gateway émet un message, elle ne peut plus pendant ce temps écouter les autres messages envoyés.

Le protocole dĂ©finit 3 classes d'Ă©quipements (A, B et C). La classe A doit ĂȘtre implĂ©mentĂ©e dans tous les Ă©quipements par souci de compatibilitĂ©. Un Ă©quipement peut changer de classe en cours de fonctionnement[6].

  • Classe A : Cette classe a la consommation Ă©nergĂ©tique la plus faible[4]. Lorsque l'Ă©quipement a des donnĂ©es Ă  envoyer il le fait sans contrĂŽle puis il ouvre 2 fenĂȘtres d'Ă©coute successives pour des Ă©ventuels messages provenant du serveur, les durĂ©es recommandĂ©es sont de 1 puis 2 secondes. Ces 2 fenĂȘtres sont les seules durant lesquelles le serveur peut envoyer Ă  l'Ă©quipement les donnĂ©es qu'il a prĂ©cĂ©demment stockĂ©es Ă  son attention[6].
FenĂȘtres de rĂ©ception pour un Ă©quipement de classe A
  • Classe B : Cette classe permet un compromis entre la consommation Ă©nergĂ©tique et le besoin en communication bi-directionnelle[6]. Ces Ă©quipements ouvrent des fenĂȘtres de rĂ©ception Ă  des intervalles programmĂ©s par des messages pĂ©riodiques envoyĂ©s par le serveur[4].
  • Classe C : Cette classe a la plus forte consommation Ă©nergĂ©tique mais permet des communications bi-directionnelles n'Ă©tant pas programmĂ©es. Les Ă©quipements ont une fenĂȘtre d'Ă©coute permanente[4].

Le format des paquets LoRaWAN est décrit dans le schéma ci-dessous. Les tailles des champs sont indiquées en bits[15].

Format des paquets LoRaWAN

Voici la définition des différents champs contenus dans un paquet LoRaWAN[15] :

Mtype
Ce champ indique le type du message (montant ou descendant).
RFU
Ce champ est réservé pour usage futur.
Major
Ce champ indique la version du protocole utilisée.
MIC
Ce champ permet le calcul d'intégrité du paquet afin de détecter s'il a été altéré durant son transport.
DevAddr
Ce champ contient l'adresse de l'Ă©quipement.
FCtrl
Ce champ permet l'adaptation du débit et les acquittements. Il indique la présence de paquets supplémentaires ainsi que la longueur du champ FOpts.
FCnt
Ce champ est un compteur de trame (incrément à chaque envoi).
FOpts
Ce champ permet de passer des commandes MAC (contrÎle de connectivité par un équipement par exemple).
FPort
Ce champ contient le port de l'application ou du service auquel est adressé le paquet.

Afin de pouvoir fonctionner sur le réseau, un équipement doit avoir été activé. Deux procédures d'activation sont possibles[15] :

  • Activation By Personalization (ABP) : Les clefs de chiffrement sont stockĂ©es dans les Ă©quipements;
  • Over The Air (OTAA) : Les clefs de chiffrement sont obtenues par un Ă©change avec le rĂ©seau.

Le tableau ci-dessous synthĂ©tise les informations transmises par l’équipement d’extrĂ©mitĂ© durant la procĂ©dure d'activation[16].

IdentifiantPropriétéObtention
DevAddrIdentitĂ© de l’équipement d’extrĂ©mitĂ© (32bits)GĂ©nĂ©rĂ©e en OTAA, configurĂ©e en ABP
DevEUIIdentitĂ© de l’équipement d’extrĂ©mitĂ© (64bits)ConfigurĂ©e
AppEUIIdentitĂ© de l'application (rend unique le propriĂ©taire de l’équipement d’extrĂ©mitĂ©)ConfigurĂ©e
NwkSKeyClef utilisĂ©e par le serveur et l’équipement d’extrĂ©mitĂ© pour calculer et vĂ©rifier le champ MICGĂ©nĂ©rĂ©e en OTAA, configurĂ©e en ABP
AppSKeyClef utilisĂ©e par le serveur et l’équipement d’extrĂ©mitĂ© pour chiffrer et dĂ©chiffrer les donnĂ©es des paquetsGĂ©nĂ©rĂ©e en OTAA, configurĂ©e en ABP
AppKeyClef utilisĂ©e par l’équipement d’extrĂ©mitĂ© lors de la procĂ©dure OTAAGĂ©nĂ©rĂ©e en OTAA*, inexistant en ABP

*GĂ©nĂ©rĂ©e en OTAA pour les Ă©quipements d’extrĂ©mitĂ© en version LoRaWAN 1.1, pour les versions antĂ©rieures (LoRaWAN 1.0), la clef est configurĂ©e.

Le champ FOpts présent dans les paquets LoRaWAN permet aux équipements d'envoyer des commandes réseau. La commande LinkCheckReq permet à un équipement d'extrémité de tester sa connectivité. Le reste des commandes est utilisé par le serveur pour fixer les paramÚtres radio des équipements terminaux comme le Data Rate ou le canal par exemple. D'autres commandes permettent de contrÎler leur niveau de batterie ou leur qualité de réception[15].

Consommation énergétique

LoRaWAN consomme peu d'énergie. Il utilise une version simplifiée du protocole ALOHA pour la couche MAC, une topologie en étoile, une transmission cyclique dans chaque sous-bande et a défini trois classes d'appareils finaux pour déplacer autant que possible la complexité vers la station de base[17].

  • Les paramĂštres pour l'optimisation de l'Ă©nergie utilisĂ©s pour le cycle Ă©mission rĂ©ception reposent sur l'utilisation des modes (Ă©mission, rĂ©ception, attente et sommeil), la stratĂ©gie de transmission des informations et la puissance d'Ă©mission.

La consommation d'Ă©nergie des objets (Ă©quipements d’extrĂ©mitĂ©) dans le rĂ©seau LoraWan s'appuie sur l'utilisation des quatre principaux modes (Ă©mission, rĂ©ception, attente et sommeil) et du temps passĂ© dans chaque mode. L’étude[18] de Kurtoglu en 2017 a modĂ©lisĂ© la consommation de l’énergie Ă  partir de ces quatre modes, afin de comparer la consommation d'un rĂ©seau de capteurs sans fil linĂ©aires Ă  longue portĂ©e conçu par ZigBee ou LoraWan. La comparaison est effectuĂ©e Ă  partir de la consommation des composants (pour LoRaWan RN2903, Zigbee MRF24j40MD)[18] :

ÉquipementTension (V)IntensitĂ© Ă©mission (mA)IntensitĂ© rĂ©ception (mA)IntensitĂ© attente (mA)IntensitĂ© sommeil (mA)
LoraWanRN29033,3124,413,52,72
ZigBeeMRF24J40MD3,3140,025,0-10

La consommation de la batterie dĂ©pend principalement de plusieurs facteurs: la quantitĂ© de donnĂ©es transfĂ©rĂ©es (en nombre de messages et/ou taille des messages), ainsi que la puissance d’émission nĂ©cessaire pour Ă©mettre ces donnĂ©es, et le facteur d'Ă©talement de spectre (SF)

Afin d'optimiser la consommation, le protocole LoRaWan permet l'adaptation du SF et de le diminuer afin d’économiser la puissance des pĂ©riphĂ©riques, ainsi que de libĂ©rer de la bande passante radio et donc de limiter les collisions.

Plusieurs expérimentations ont étudié plus en détail l'impact de ces différents paramÚtres[19] - [20].

GĂ©olocalisation

Une des spĂ©cificitĂ©s du rĂ©seau LoRaWan, est la possibilitĂ© de gĂ©olocaliser les objets grĂące Ă  une technique de type TDOA (Time Difference Of Arrival) ou Trilateration. Les diffĂ©rentes Gateway qui reçoivent les mĂȘmes messages d'un objet horodatent de maniĂšre trĂšs prĂ©cise l'heure de rĂ©ception de ce message. La distance entre l'objet et l'antenne Ă©tant proportionnelle au temps que met le message pour ĂȘtre reçu par l'antenne, la rĂ©solution d'une Ă©quation Ă  plusieurs inconnues permet d'en dĂ©duire la position de l'objet Ă  condition que les messages de celui-ci soient reçus par au moins trois antennes diffĂ©rentes.

Aspect capacitaire

Le temps maximum d'occupation du canal radio (duty-cycle) imposĂ© par l'utilisation de frĂ©quences libres est un facteur limitant le nombre de paquets pouvant ĂȘtre Ă©mis par un Ă©quipement. Par exemple, le rĂ©sultat de la limitation Ă  1 % sur la bande 868 MHz est un temps de transmission de 36 secondes par heure et par canal pour chaque terminal[10].

L'utilisation de ce temps de transmission est variable selon le facteur d'étalement choisi. En effet, plus le facteur d'étalement est grand plus le temps pour transmettre un paquet sera élevé. Par ailleurs les facteurs d'étalement élevés sont plus souvent utilisés que les facteurs courts dans un réseau typique. Le tableau ci-dessous fournit plusieurs exemples[10] :

Taille des donnéesSpreading FactorTemps de transmission
20 octets100,4 sec
20 octets121,5 sec
40 octets100,5 sec
40 octets121,8 sec

Une Ă©tude menĂ©e en 2017 par Ferran Adelantado montre l'Ă©volution du taux de paquets reçus avec succĂšs selon le nombre d'Ă©quipements connectĂ©s Ă  une passerelle en utilisant 3 canaux. Logiquement, le nombre de paquets reçus diminue Ă  cause des collisions car la probabilitĂ© que plusieurs Ă©quipements utilisent le mĂȘme SF simultanĂ©ment sur le mĂȘme canal augmente[10].

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la perte de donnĂ©e inhĂ©rente Ă  l'utilisation de protocole sur des frĂ©quences libres peut ĂȘtre rĂ©solu de deux maniĂšres :

  • avec un acquittement des donnĂ©es, et une rĂ©pĂ©tition si le paquet n'a pas Ă©tĂ© reçu, et donc non acquittĂ©. Cette garantie de rĂ©ception entraĂźne non seulement un coĂ»t plus important dĂ» Ă  l'utilisation de message "downlink" ainsi qu'une occupation potentiellement plus importante du spectre radio.
  • par une redondance des donnĂ©es lors des messages suivants. Par exemple, un capteur peut fournir la donnĂ©e courante qu'il mesure, ainsi que les donnĂ©es prĂ©cĂ©dentes afin de permettre une continuitĂ© dans les donnĂ©es

Le choix de l'une ou l'autre des méthodes dépend des cas d'usage.

Un autre moyen d'augmenter la capacité d'un réseau LoRaWan est d'augmenter la densité des antennes, permettant ainsi de réduire le facteur d'étalement des capteurs et donc de libérer de la bande passante.

Exemples d'utilisation

Smart City

Une expérimentation d'un réseau privé LoRa a été réalisée dans un bùtiment (19 étages) dans le nord de l'Italie. L'objectif de cette installation est de surveiller et de contrÎler la température et l'humidité de différentes piÚces, dans le but de réduire les coûts liés au chauffage, à la ventilation et à la climatisation. L'expérimentation de Marco Centaro remonte à 2016. L'installation comprenant une passerelle, 32 capteurs et le serveur de collecte, est toujours opérationnelle et est considérée comme la solution technologique la plus adaptée pour plusieurs autres bùtiments[21].

Une étude a été réalisée par Fanghao Yu en 2017 sur le déploiement d'un réseau LoRaWAN pour la région du Grand Londres permettant de remonter la qualité de l'air et la surveillance de la congestion du trafic routier. La conception du réseau a montré qu'il était nécessaire d'installer 19 petites cellules pour le centre de Londres et 28 plus grandes cellules pour la grande périphérie de Londres. 11681 terminaux sont inclus dans les 47 cellules hexagonales. L'estimation du coût du matériel pour la qualité de l'air est de 83,7 k£[22].

Monitoring industriel

La simulation de Kurtoglu en 2017 montre que LoRaWAN a un avantage Ă©nergĂ©tique important par rapport Ă  ZigBee pour les rĂ©seaux de capteurs sans fil linĂ©aires Ă  longue portĂ©e, comme cela serait nĂ©cessaire pour surveiller certains types d'infrastructures telles que les lignes de transport et les pipelines. De plus, l'Ă©nergie requise pour limiter le point de consommation d'Ă©nergie le plus Ă©levĂ© du rĂ©seau, moins de 6 joules par jour, est suffisamment faible pour rendre possible l'alimentation du rĂ©seau proposĂ© en utilisant des sources d'Ă©nergie renouvelables telles que l'Ă©nergie solaire[18].

L'Ă©valuation en 2016 par PetĂ€jĂ€jĂ€rvi de LoraWAN sur un cas rĂ©el d'usage d’équipement de santĂ© Lora montre que les paquets sont reçus Ă  96,7 %, sur tout le campus d'Oulu en Finlande. Le campus recouvre une surface de 570 mĂštres sur 320 mĂštres, essentiellement Ă  l'intĂ©rieur des bĂątiments. Le rĂ©sultat de l'Ă©tude montre que LoRa est une technologie attractive pour la surveillance des patients, la gestion du personnel dans les hĂŽpitaux, la surveillance du bien-ĂȘtre du personnel sur le lieu de travail, ainsi que le suivi de la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des personnes en extĂ©rieur[23].

La société Zozio [24]a développé la premiÚre solution indoor et outdoor pour l'industrie basée sur le réseau LoRa. Grùce à des beacons performants, elle offre une infrastructure facilement déployable, peu coûteuse et permettant de géolocaliser à 2-3m prÚs.

Agriculture

L'Ă©tude menĂ©e par Bellini sur l’activitĂ© des bovins permet de connaitre leur tempĂ©rature et donc leur Ă©tat de santĂ©, avec un capteur accĂ©lĂ©romĂštre pour connaitre leur activitĂ©. Chaque animal possĂšde un collier avec un accĂ©lĂ©romĂštre et une connectivitĂ© sans fil avec un Ă©quipement LoRa utilisant le rĂ©seau LoRaWAN. La batterie de 400 mAh avec une transmission toutes les heures des informations de l'accĂ©lĂ©romĂštre sur une distance de plus de 10 km, a une durĂ©e de vie de 5 ans. Le coĂ»t du matĂ©riel revient Ă  25 dollars pour 100 unitĂ©s[19].

Aspect sécurité

Protocoles de sécurité utilisés

LoRaWAN implémente plusieurs clefs, propres à chaque équipement terminal, afin d'assurer la sécurité des échanges au niveau réseau et applicatif.

Une clef AES d'une longueur de 128 bits appelée Appkey est utilisée pour générer les clefs NwkSKey et AppSKey[25].

La clef NwkSKey est utilisée par le serveur et l'équipement d'extrémité pour générer le champ d'intégrité MIC présent dans les paquets. Ce champ permet d'assurer que le paquet n'a pas été modifié en cours de transfert par un équipement malveillant. Cette clef est également utilisée pour chiffrer le contenu des messages contenant uniquement des commandes MAC[2].

La clef AppSKey est utilisée pour chiffrer les données applicatives présentes dans le paquet. Cette clef assure seulement la confidentialité du contenu du message mais pas son intégrité, ce qui signifie que si les serveurs réseau et applicatifs sont distincts, le serveur réseau est capable de modifier le contenu du message. De ce fait, la spécification LoRaWAN recommande d'utiliser des méthodes de protections de bout en bout supplémentaires pour les applications qui nécessiteraient un degré de sécurité supérieur[2].

Afin d'assurer de façon unique l'identitĂ© des Ă©quipements d'extrĂ©mitĂ© et des applications, le protocole dĂ©finit Ă©galement les champs DevEUI et AppEUI chacun d'une longueur de 64 bits. DevEUI permet d'identifier l'Ă©quipement et AppEUI permet quant Ă  lui d'identifier l'application qui traitera sa demande d'accĂšs au rĂ©seau. Ces champs sont configurĂ©s dans les Ă©quipements[2]. Lors de la procĂ©dure d'activation OTAA, l'Ă©quipement envoie en clair une requĂȘte non-chiffrĂ©e au serveur contenant les champs DevEUI, AppEUI ainsi qu'un nombre alĂ©atoire de 16 bits. Le serveur vĂ©rifie si l'Ă©quipement a utilisĂ© prĂ©cĂ©demment le nombre alĂ©atoire avant d'accepter sa requĂȘte. Si le nombre a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment utilisĂ© par l'Ă©quipement, le serveur peut implĂ©menter 2 comportements :

  • Il ne traite pas la demande et traite la requĂȘte suivante si elle dispose d'un nombre valide;
  • Il ne traite pas la demande et exclut de maniĂšre permanente l'Ă©quipement du rĂ©seau[26].

Problématiques de sécurité

  • Attaque par la procĂ©dure d'activation

La procĂ©dure d'activation dite Over the Air est initialisĂ©e par un Ă©change de messages : JOIN REQUEST, JOIN ACCEPT entre l’équipement et le serveur. Les informations du JOIN MESSAGE (AppEUI (8 octets), DevEUI (8 octets), and DevNonce (2 octets)) sont transmises en clair. Cette vulnĂ©rabilitĂ© peut ĂȘtre exploitĂ©e[27].

Taille(bytes)882
message d'activation

Join Request

AppEUIDevEUIDevNonce
  • Dans le cas ou un Ă©quipement devant effectuer rĂ©guliĂšrement des procĂ©dures de JOIN du rĂ©seau, l’étude[28] de SeungJae Na montre qu'un attaquant peut utiliser une faille de sĂ©curitĂ© dans la requĂȘte d’accĂšs au rĂ©seau et ainsi empĂȘcher des Ă©quipements d'utiliser le rĂ©seau LoraWAN. Pour cela l'attaquant Ă©coute et collecte toutes les requĂȘtes de demande d’accĂšs (JOIN REQUEST) transmises en clair, analyse et envoie avant l’équipement la demande d'activation. Le serveur ayant rĂ©pondu Ă  la demande JOIN REQUEST de l'attaquant, lorsque l’équipement veut rejoindre le rĂ©seau, le serveur le refusera.
  • Le champ DevNonce est une valeur alĂ©atoire gĂ©nĂ©rĂ©e par l’équipement. Ce champ est utilisĂ© par le serveur pour distinguer la duplication de message d'activation. Si le serveur a dĂ©jĂ  reçu la demande d'activation, il peut soit supprimer la demande et attendre une nouvelle demande avec un autre DevOnce, soit le serveur exclut dĂ©finitivement l’équipement du rĂ©seau. Bien que le protocole prĂ©conise l'utilisation de la premiĂšre option, certains constructeurs ont implĂ©mentĂ© la deuxiĂšme. L’étude de Tomasin en 2017 montre la probabilitĂ© d'une Attaque par dĂ©ni de service mĂȘme sans la prĂ©sence d'un attaquant, en raison de la rĂ©gĂ©nĂ©ration d'un DevNonce dĂ©jĂ  utilisĂ© par l'objet, mais aussi la possibilitĂ© de gĂ©nĂ©rer des nombres alĂ©atoires afin d'effectuer une attaque par dĂ©ni de service d'un objet[27].
  • Attaque par la mĂ©thode de Bit-Flipping Bit-flipping_attack (en)

L’étude de JungWoon Lee en 2017 montre la possibilitĂ© de changer un champ particulier sans dĂ©crypter le message sur le rĂ©seau LoRaWAN. La mĂ©thode de Bit-Flipping Bit-flipping_attack (en) peut ĂȘtre utilisĂ©e car sur le rĂ©seau LoraWAN le texte chiffre est prĂ©visible. JungWoon Lee propose une solution de contournement en changeant l'emplacement des octets dans les trames[29].

DĂ©ploiements

La LoRa Alliance annonce 62 réseaux publics d'opérateurs en service en décembre 2017 ainsi que plus de 100 pays avec un service LoRaWAN disponible[30].

Comparatif technologique

LoRaWAN fait partie des réseaux étendus à faible consommation énergétique, définis par le terme anglais : LPWAN (Low Power Wide Area Network) Pour comparer les technologies présentes dans le Réseau LPWAN, il est important de distinguer la période précédant l'arrivée de ce réseau dans un premier temps (Pré LPWAN), de voir l'arrivée des différents réseaux ou protocoles LPWAN et enfin de les comparer.

Pré LPWAN

Le réseau LoraWan fait partie des réseaux LPWAN et des réseaux longues distances WWAN.

Les deux principales méthodes d'accÚs aux données reposaient soit sur des réseaux maillés utilisant des technologies de communication à courte portée (WPAN, WLAN) dans le spectre sans licence, soit sur des technologies cellulaires à longue portée, principalement 2G/GSM/GPRS.

Les technologies de transmission Ă  courte portĂ©e multi-sauts, telles que ZigBee et Bluetooth, ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme un moyen viable de mettre en Ɠuvre l'Internet des objets (Internet of Things ou IoT). Bien que ces technologies impliquent une trĂšs faible consommation d'Ă©nergie, la couverture trĂšs limitĂ©e constitue un obstacle majeur, en particulier lorsque les applications nĂ©cessitent une couverture urbaine. Ces types de rĂ©seau sont plus dĂ©taillĂ©s dans l'article Liaison sans fil Ă  faible consommation Ă©nergĂ©tique.

Les rĂ©seaux cellulaires sans fil (2G/GSM/GPRS) sont capables de fournir une couverture omniprĂ©sente et peuvent jouer un rĂŽle fondamental dans la propagation de l'Internet des objets (Internet of Things IoT). Cependant, les normes (2G/GSM/GPRS) du rĂ©seau cellulaire n'ont pas Ă©tĂ© conçues pour fournir des services de type M2M Ă  un grand nombre d'appareils[40]. De plus, les modems de ces appareils gaspillent une quantitĂ© importante d'Ă©nergie due Ă  une Ă©coute permanente et Ă  un fort besoin de puissance d’émission rĂ©ception[41].

LPWAN

Le développement des technologies LPWAN (Low Power Wide Area Network) doit permettre une couverture à longue portée de quelques kilomÚtres à quelques dizaines de kilomÚtres, consommer une puissance de fonctionnement ultra-faible et avoir la capacité de supporter un ensemble varié d'applications avec des exigences de transmission de données variées. Sur le plan commercial, un LPWAN doit avoir le mérite d'avoir un faible coût en termes de dispositifs, d'infrastructure et en spectre de fréquences[40].

2008
On-Ramp Wireless est fondĂ©e en 2008, renommĂ© Ingenu (en) en . Ingenu de On-Ramp Wireless a Ă©tĂ© le pionnier de la norme 802.15.4k. La sociĂ©tĂ© a dĂ©veloppĂ© et dĂ©tient les droits de la technologie brevetĂ©e appelĂ©e RPMA (Random Phase Multiple Access). Contrairement aux autres solutions LPWAN, cette technologie fonctionne dans la bande des 2,4 GHz mais, grĂące Ă  une conception de couche physique robuste, elle peut toujours fonctionner sur des liaisons sans fil Ă  longue portĂ©e et dans les environnements RF les plus difficiles[42].
2009
SIGFOX, la premiÚre technologie LPWAN proposée sur le marché de l'internet des objets, a été fondée en 2009. La couche physique SIGFOX utilise la modulation sans fil à bande ultra étroite (UNB), et le protocole réseau est propriétaire SIGFOX. Le business model SIGFOX est celui d'un opérateur pour les services IoT, qui n'a donc pas besoin d'ouvrir les spécifications de ses modules internes. Les premiÚres versions de la technologie supportaient uniquement une communication unidirectionnelle ascendante, la communication bidirectionnelle est supportée depuis 2014[42] - [43] - [44].
2012
Acquisition de la société Grenobloise Cycleo, inventeur de LoRaWan, par la société americaine Semtech[45]
2013
Weightless (en) a développé trois standards ouverts pour LPWAN: Weightless-W, Weightless-N, et Weightless -P[43] :
  1. Weightless-W Standard publiĂ© en 2013, fonctionne dans les espaces blancs (non utilisĂ©s) de la tĂ©lĂ©vision (470 -790 MHz).
  2. Weightless-N standard publié en 2015, étend la portée de Weightless-W et réduit sa consommation.
2015
Entrée sur le marché de l'IoT des solutions industrielles Sigfox et OnRamp Wireless et LoRaWAN, et élaborations de norme coté ETSI et IEEE[45].
2015-2016
3GPP : les technologies d'accÚs radio cellulaire ; 3GPP a développé trois nouvelles technologies pour le support de l'internet des objets :
  1. eMTC (LTE Cat.M) : eMTC est une évolution des travaux développés dans la version 12 des normes 3GPP 36.- - -, il fonctionne dans les bandes LTE.
  2. NB-IoT : Internet des objets à bande étroite (les spécifications de base ont été achevées en ).
  3. EC-GSM-IoT : Couverture étendue à l'Internet des objets du GSM ; c'est une évolution du service de radiocommunication par paquets général évolué (EGPRS) vers l'Internet des objets[43].

2017

CrĂ©ation de la technologie Wize, une technologie LPWAN dĂ©rivĂ©e du standard EuropĂ©en Wireless MBus EN13757[46] et utilisant la frĂ©quence 169 MHz. Le protocole Wize a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par les entreprises françaises GRDF, Suez et Sagemcom. La technologie Wize est rĂ©gie par la Wize Alliance[47].

Comparatif technique

Jean-Paul Bardyn, CTO de Semtech en 2016 a comparé différentes solutions pour répondre aux exigences des objets dédiés au segment LPWAN de l'internet des objets. Les marchés cibles des différentes solutions LPWAN sont majoritairement différents ; l'exploitation des bandes sous licence est plus avantageuse pour certains services ayant besoin de QoS et d'une latence garantie et les bandes sans licence offrent généralement une meilleure couverture, un coût moindre et nécessitent une puissance plus faible[48].

Dans sa comparaison en 2017 entre LoRa et NB-IoT, Yang montre que les deux types de réseau ont leur place sur le marché de l'internet des objets. LoRa se concentre sur les applications à faible coût. Alors que NB-IoT est orienté vers les applications qui requiÚrent une QoS élevée et une faible latence[49].

Tableau comparatif[50] - [51]
Standard / Propriétaire Global Standard Modulation Bande fréquence Débit (montant/descendant) Distance Nomb. de canaux
UL : montant
DL : descendant / signaux orthogonaux
Topologie Fonction de débit adaptatif Authentification & chiffrement
LoRa Alliance LoRaWAN CSS Sub-GHz ISM band : EU (433 MHz, 868 MHz), US (915 MHz), Asia (430 MHz) 0,3-37,5 kb/s (Lora)
50 kb/s (FSK)
km (urbain), 15 km (rural) 10 en EU, 64+8 (UL) et 8 (DL) aux États-Unis plus multiple SFs RĂ©seau en Ă©toile oui AES 128b
PropriĂ©taire Sigfox UNB DBPSK (UL), GFSK (DL) Sub-GHz bande ISM : EU (868 MHz), US (902 MHz) 100 b/s (UL)
600 b/s (DL)
10 km (urbain), 50 km (rural) 360 canaux RĂ©seau en Ă©toile non chiffrement non supportĂ©
PropriĂ©taire Ingenu (en) RPMA RPMA-DSSS (UL), CDMA (DL) ISM band 2,4 GHz 78 kb/s (UL)
19,5 kb/s (DL)
15 km (urbain) 40 canaux MHz, jusqu'Ă  1 200 signaux par canal RĂ©seau en Ă©toile, RĂ©seau hiĂ©rarchique oui 16B hash, AES 256b
3GPP LTE-Cat M (eMTC) Release 12 UL : SC-FDMA DL : OFDMA licence UL : 1 Mb/s
DL : 1 Mb/s
11 km
LTE-Cat NB1 (NB-IoT) Release 13 UL : SC-FDMA DL : OFDMA licence UL : 20 kbit/s (single-tone)
250 kbit/s (multi-tone)
DL : 250 kbit/s
1,5 km urbain, 20-40 km rural
EC-GSM, extended coverage GSM 8 PSK, GMSK licence 240 kb/s 1,5 km urbain, 20-40 km rural
Weightless-SIG (en) Weightless-W 16-QAM, BPSK, QPSK, DBPSK 470-790 MHz 1 kb/s-10 Mb/s km (urbain) 16 ou 24 canaux (UL) RĂ©seau en Ă©toile AES 128b
Weightless-N UNB DBPSK Sub-GHz bande ISM EU (868 MHz), US (915 MHz) 30 kb/s-100 kb/s km (urbain) plusieurs canaux 200 Hz RĂ©seau en Ă©toile AES 128b
Weightless-P GMSK, offset-QPSK Sub-GHz ISM band ou licensed 200 b/s-100 kb/s km (urbain) plusieurs canaux 12,5 kHz RĂ©seau en Ă©toile AES 128/256b
DASH7 Alliance DASH7 Alliance Protocol 1.x GFSK Sub-GHz 433 MHz, 868 MHz, 915 MHz 9,6 - 55,6 - 166,7 kb/s 0-km (urbain) 3 diffĂ©rents types de canaux (le nombre dĂ©pend du type et de la rĂ©gion) RĂ©seau en Ă©toile, RĂ©seau hiĂ©rarchique AES 128b
IEEE IEEE 802.15.4k DSSS, FSK Sub-GHz ISM band & 2,4 GHz 1,5 b/s - 128 kb/s km (urbain) plusieurs canaux. Le nombre dĂ©pend du canal et de la modulation RĂ©seau en Ă©toile AES128b

Lora Alliance

La LoRa Alliance est une association Ă  but non lucratif dont le but est de standardiser le rĂ©seau LoRaWAN pour apporter un moyen fiable Ă  l'internet des objets (IoT) pour se connecter Ă  Internet. Cette association a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par Semtech et de nombreux acteurs industriels font partie de la LoRa Alliance pour garantir l’interopĂ©rabilitĂ© et la standardisation de la technologie LoRa[52] - [53] - [54].

Références

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Bibliographie

Spécifications

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Publication à comité de relecture

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Publications diverses

Voir aussi

Articles connexes

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