Liliane Marchais
Liliane Marchais, née Liliane Grelot le à Malakoff (alors dans le département de la Seine) et morte le à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), est une militante ouvrière française, dirigeante de la fédération du Parti communiste français du Val-de-Marne et épouse de l'ancien secrétaire général de ce parti, Georges Marchais.
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(Ă 84 ans) Bry-sur-Marne |
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Liliane Marie Grelot |
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Olivier Marchais (d) |
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Biographie
Liliane Grelot naît le 24 août 1935 à Malakoff[1], dans la proche banlieue sud de Paris, alors une commune de la Ceinture rouge, d'un père outilleur et d'une mère sans profession.
Elle se marie en 1961 avec un membre du Parti communiste français (PCF), ouvrier tôlier, Maurice Garcia, avec qui elle a une fille, Annie. À la fin des années 1960, Liliane Garcia devient la compagne de Georges Marchais, qu'elle épouse en février 1977. Ils ont un enfant, Olivier[2] - [3] - [4].
La famille ainsi recomposée, avec la fille de Liliane, les trois filles de Georges Marchais (Monique, Claudine et Michèle) et leur petit dernier (Olivier), séjourne longtemps à Champigny-sur-Marne[5] dans la banlieue sud-est de Paris, dans le Val-de-Marne.
Parcours
Titulaire d'un certificat d'études primaires et d'un certificat d'aptitude professionnelle (CAP), elle devient salariée comme ouvrière câbleuse, d’abord gainière, puis contrôleuse, à la Compagnie générale de télégraphie sans fil (CSF), dans sa ville natale, Malakoff[6]. À 15 ans, elle adhère à l’Union des jeunes républicains de France (UJRF), qui devient la Jeunesse communiste (JC)[1].
En 1952, elle adhère au PCF et à la Confédération générale du travail (CGT) un an plus tard[1] - [3]. Elle devient membre de la direction exécutive de la fédération CGT des Métaux entre 1960 et 1964[4]. En parallèle, elle entre à la direction du PCF du Val-de-Marne où elle siège jusqu'en 1996, puis au comité fédéral[4].
Elle joue un rôle essentiel auprès de son mari au cours des vingt années pendant lesquelles il dirige le Parti communiste français[7].
« Fais les valises, on rentre à Paris »
Liliane Marchais acquiert involontairement une soudaine notoriété en janvier 1980, lorsque son mari déclare à la télévision, à l'émission politique Cartes sur table[8] : « Quand j'ai entendu François Mitterrand refuser de s'engager sur l'existence d'une défense nationale indépendante, j'ai dit à ma femme : “François Mitterrand a décidé d'abandonner le Programme commun de la gauche. Fais les valises, on rentre à Paris” »[9] - [10] - [11] - [12] (le couple Marchais était alors en vacances en Corse en juillet 1977[8]). Discrète, Liliane Marchais accorde son unique interview télévisée à Patrick de Carolis lors de la campagne pour l'élection présidentielle française de 1981[13].
Polémique sur le parvis Georges-Marchais
En 2013, Villejuif rend hommage à son époux, député de la circonscription de 1973 à 1997[14], en baptisant un parvis de la ville au nom de Georges Marchais. Lors des élections municipales de 2014, la ville, communiste depuis les années 1920, passe à droite avec l'élection de l'UMP Franck Le Bohellec. La mairie décide alors de débaptiser le parvis, justifiant cette décision par la « personnalité controversée » de Georges Marchais, qui avait soutenu l'invasion soviétique de l'Afghanistan et évoqué le « bilan globalement positif » de l'URSS[15]. À la suite des nombreuses protestations qui mènent l'affaire devant un tribunal, le parvis est rebaptisé Georges-Marchais[16]. Liliane Marchais s'était personnellement mobilisée pour que le parvis ne soit pas débaptisé en se plaignant au maire et au préfet ainsi qu'en déposant une requête devant le tribunal administratif de Melun[17] - [18].
Décès
Victime d'un accident vasculaire cérébral, Liliane Marchais quitte son domicile de Champigny-sur-Marne pour l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de la Fondation-Favier à Bry-sur-Marne. Elle meurt le , à 84 ans, dans cette résidence médicalisée, des suites de la maladie à coronavirus 2019[3] - [19] - [20]. C'est le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui annonce son décès via un communiqué[5]. Elle est inhumée le 16 avril au cimetière du centre de Champigny-sur-Marne aux côtés de Georges Marchais[21].
Notes et références
- Francis Gouge, « La mort de Liliane Marchais, veuve de l’ancien dirigeant du Parti communiste », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Paul Boulland, Slava Liszek, « GARCIA Liliane [GRELOT Liliane, épouse Garcia puis Marchais Liliane », Le Maitron
- Lucile Métout, « Val-de-Marne : Liliane, la veuve de Georges Marchais, est décédée du coronavirus », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
- « Liliane Marchais, la veuve de Georges Marchais, est décédée du coronavirus », L'Obs,‎ (lire en ligne)
- « Mort de la veuve de Georges Marchais, Liliane, icône du PC », sur www.journaldesfemmes.fr (consulté le )
- « Disparition. Liliane Marchais, l’engagement d’une femme », L'Humanité, (consulté le )
- Jacques Santamaria et Patrice Duhamel, Jamais sans elles, Place des Ă©diteurs, , 271 p. (ISBN 978-2-259-24870-9, lire en ligne), p. 119 et suivantes.
- Passage de l'émission Cartes sur table (à 1'23) [vidéo] Ina Polique, Georges Marchais “Liliane, fais les valises on rentre à Paris”, archive INA sur YouTube
- Yves Jeuland, Georges le cathodique, documentaire de 2007.
- « 20 heures : [émission du 16 novembre 2007] », évoqué à la 21e minute, sur ina.fr, .
- « Liliane Marchais, veuve de Georges Marchais, est morte du coronavirus », Libération,‎ (lire en ligne)
- « Fais les valises, on rentre à Paris ! », Fondation Jean-Jaurès, (consulté le )
- Qui est Liliane, la femme de Georges Marchais, TFI, 19 avril 1981 [présentation en ligne] : reportage consacré à Liliane Grelot, la femme de Georges Marchais, candidat à l'élection présidentielle en 1981
- « Hommage à un député du peuple », Groupe des élus communistes, partenaires et citoyens de Villejuif, 31 mai 2013.
- « Villejuif : le parvis Georges Marchais débaptisé », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
- « Villejuif garde son parvis Georges Marchais », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
- « Parvis Georges-Marchais débaptisé : sa veuve attaque en justice », RTL,‎ (lire en ligne)
- A. G., « Liliane Marchais défend la mémoire de son mari », Paris Match,‎ (lire en ligne)
- « Disparition. Liliane Marchais est décédée », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Lucile Métout, « Liliane Marchais sera inhumée jeudi à Champigny-sur-Marne », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- Ressource relative Ă la vie publique :