Lieux de la série Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire
Dans la série de romans pour la jeunesse Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire écrite par Lemony Snicket et Daniel Handler, les lieux dans lesquels se déroulent les différentes actions sont des clins d'œil linguistiques, littéraires ou culturels. Ces noms de lieux ont été repris ou adaptés par la traductrice Rose-Marie Vassallo.
Briny Beach (La plage de Malamer)
Grève au ciel grisâtre, la plage de Malamer est avant tout le lieu où Violette, Klaus et Prunille Baudelaire apprennent de la bouche de Mr Poe, dès le début du tome I (Tout commence mal...), la terrible nouvelle du décès de leurs parents. Cette plage représente donc le point de départ de tous les malheurs qui s'abattent sur les enfants jusqu'à ce qu'une scène similaire se déroule au même endroit à la fin du tome XI, marquant cette fois un nouveau commencement pour les orphelins.
Dans la version originale, cette grève porte le nom de « Briny Beach », une appellation constituant un emprunt direct au poème de Lewis Carroll intitulé Le Morse et le charpentier (référence d'autant plus importante que le même poème joue un rôle important dans l'intrigue du tome XI) où il est traduit par "grève amère".
La demeure Baudelaire
La demeure des Baudelaire est la maison familiale des héros de cette série. Elle disparaît dès le premier tome dans un incendie d'origine douteuse. Ses propriétaires ayant toujours été férus de savoir, cette maison bourgeoise possédait jusqu'à sa destruction une bibliothèque d'une impressionnante richesse. Avant d'être entièrement carbonisée (par une réflection de lentille comme on l’apprendra par la suite) cette demeure trônait dans les beaux quartiers d'une ville riche d'autres lieux tels que le comptoir d'escompte Pal-Adsu (dont les employés, lorsqu'on leur réclame les dividendes de l'argent placé auprès d'eux, doivent être entraînés à penser très fort « Compte pas là-dessus ! »), le musée de l'Invention (qui a inspiré Violette dès son plus jeune âge), la librairie D'Alembert (chère à Klaus et portant le nom du célèbre encyclopédiste français), la maternité Pincus (lieu de naissance de Prunille et de ses aînés baptisé ainsi en l'honneur du docteur Gregory Pincus, inventeur en 1956 de la première pilule contraceptive), le Café Kafka (du nom du célèbre auteur de La Métamorphose) ou le Café Salmonella (le saumon entrant dans la composition de tout ce qui y est servi).
La maison du comte Olaf
La demeure du premier tuteur des Baudelaire, à l'image de son propriétaire, est effrayante et incroyablement crasseuse. Cette maison délabrée est en outre couverte de motifs d'yeux rappelant le tatouage que le comte arbore à la cheville.
Lousy Lane (La route des Pouillasses)
La route des Pouillasses part de Port Brumaille (« Hazy Harbor » en anglais) afin d'atteindre la ville de Morfonds (où l'on doit probablement passer son temps à se morfondre). Ce chemin désagréable est bordé d'arbres fruitiers portant des figues. Suit les méandres de la Panade (une rivière brunâtre et boueuse) qui longe une usine produisant de la moutarde forte et du raifort (deux condiments qui parfument les alentours d'une odeur vivifiante). Cette route permet également d'accéder à la maison de l'oncle Monty, deuxième tuteur des orphelins Baudelaire.
Étymologie : « Pouillasses » s'apparente au terme « pouilles », synonyme d'injures, auquel est ici accolé le suffixe péjoratif « -asse(s) ».
La villa de l'oncle Monty
La résidence de Montgomery (dit Monty), spécialiste en herpétologie, est une villa tout logiquement décorée à l'intérieur comme à l'extérieur de motifs évoquant les serpents. On y trouve en outre une immense serre, baptisée « laboratoire aux serpents » (ou « Reptile Room » en Anglais, avec une des allitérations caractéristiques du style de Lemony Snicket), qui donne son titre au second volume (Le Laboratoire aux serpents) et abrite une prodigieuse collection de spécimens.
Clin d'œil : Dans sa villa, l'oncle Monty élève de nombreuses espèces de serpents parmi lesquelles le python a évidemment toute sa place. Le rapprochement des deux mots en italiques constitue un hommage aux Monty Python, célèbre troupe d'humoristes anglais.
La maison de tante Agrippine
La veuve d'Ignace Amberlu, alors qu'elle déploie des efforts surhumains afin de rester à l'abri du moindre risque, vit dans une maisonnette dangereusement perchée sur le rebord d'une falaise surplombant le lac Chaudelarme, maintenue en place par une structure en bois d'apparence fragile. Le confort qu'on pourrait y trouver (chauffage, téléphone ...) n'est qu'apparent puisque les phobies dont souffre Agrippine Amberlu la conduisent à n'utiliser aucun des appareils à sa disposition. Comme les parents Baudelaire l'étaient avant de disparaître, cette femme excentrique est particulièrement fière de sa bibliothèque presque exclusivement consacrée à la grammaire, à l'orthographe et au « beau langage ».
Le lac Chaudelarmes
Ce lac sombre entouré de hautes falaises parfois percées de grottes, qui constitue le cadre des mésaventures des orphelins dans le tome III (Ouragan sur le lac), est peuplé de sangsues féroces baptisées « sangsues Chaudelarmes ».
Références et précisions étymologiques : On accède au lac Chaudelarmes, dont le nom évoque les pleurs que les orphelins ne manquent pas de verser lorsqu'ils se penchent sur leur triste sort, en passant par Port-Damoclès. Cette petite bourgade tient quant à elle son nom du personnage de l'antiquité grecque au-dessus de la tête duquel une épée était suspendue par un simple crin de cheval afin de lui faire prendre conscience de la fragilité de l'existence. Dans le troisième tome de la série de Lemony Snicket, le personnage de tante Agrippine se trouve dans une situation similaire puisque sa maison est construite en équilibre précaire en haut des falaises surplombant Port-Damoclès. Au chapitre VIII du roman Ouragan sur le lac, les recherches effectuées par Klaus dans l'Atlas complet du lac Chaudelarmes révèlent en outre que les noms de tous les lieux des alentours sont en rapport avec le sel contenu dans les larmes : le cap Salami (de l'italien salame, « chose salée »), le pic Salé, le phare de la Salière, les monts Salinas, l'archipel des Saulnières (variante orthographique de « saunière(s) », « coffre(s) où l'on conservait le sel destiné aux usages domestiques »), la rivière Saumâtre (de l'adjectif saumâtre signifiant « qui a un goût salé ») ou encore l'île Saumure (tirant son appellation de saumure « eau fortement salée dans laquelle on met des aliments pour en faire des conserves »).
La Falotte-sur-Rabougre
La Falotte-sur-Rabougre, localité visitée dans le tome IV (Cauchemar à la scierie), se trouve au cœur de la lugubre forêt de Renfermy (un nom évoquant à lui seul la claustrophobie gagnant la plupart des voyageurs qui s'y aventurent) et se limite à une unique et longue rue. Les deux ou trois boutiques locales ne possèdent aucune vitrine est au fronton du bureau de poste, en lieu et place d'un drapeau, trône une vieille chaussure pendue à un mât. Peu engageant, le bourg de La Falotte abrite la scierie Fleurbon-Laubaine et le cabinet d'ophtalmologie du Docteur Georgina Orwell (une bâtisse en forme d'œil géant).
Étymologie et références : Une personne « falotte » est insignifiante, terne et effacée tandis que le terme « Rabougre » (qui désigne probablement ici un cours d'eau coulant à La Falotte) se rapproche de l'adjectif rabougri c'est-à-dire chétif ou ratatiné. La bourgade ainsi nommée a donc toutes les chances d'être aussi minuscule que peu avenante.
L'ophtalmologiste installée sur place, Georgina Orwell, est l'homonyme à trois lettres près de l'écrivain britannique George Orwell. On peut alors voir dans l'œil qui lui sert de symbole (ainsi qu'à la mystérieuse organisation V.D.C.) un rappel de celui de Big Brother omniprésent dans le roman 1984.
Les Établissements Fleurbon-Laubaine
Les Établissements Fleurbon-Laubaine (dont le nom inscrit sur le grand portail est constitué de centaines de vieux chewing-gums mâchouillés) se résument à une scierie appartenant à un homme au nom imprononçable que les gens se contentent d'appeler « M. le Directeur ». Le travail y est rude, dangereux à cause de toutes les machines utilisées et particulièrement mal rémunéré.
Clin d'œil : le jeu de mots sur le nom de ces établissements, qui pourrait laisser penser que le fait d'y travailler est une aubaine, prend un tout autre sens quand on comprend que les employés de la scierie sont exploités par un patron pour qui les profits fleur(ent) (c'est-à-dire sentent) effectivement bon.
L'Institut J. Alfred Prufrock
Le seul établissement scolaire fréquenté par les orphelins Baudelaire dans la série (et plus précisément dans le tome V, Piège au collège) est un pensionnat imposant dont les bâtiments ressemblent étrangement à des pierres tombales. Pour compléter ce funèbre tableau, la devise latine de l'établissement est « Memento Mori » qui signifie « Souviens-toi que tu mourras ».
Références : outre la devise de cet Institut, qui fait écho au rapprochement évoqué plus haut entre la situation d'Agrippine Amberlu et celle du grec Damoclès, le nom qui lui est donné vient d'une œuvre du poète américain T. S. Eliot intitulée The Love Song of J. Alfred Prufrock où un quadragénaire médite l'idée d'une mort imminente (ce qui peut expliquer l'aspect du pensionnat au sein duquel les orphelins sont inscrits).
Le 667, boulevard Noir
Conformément au nom qui lui a été donné, le boulevard Noir est uniformément sombre lorsque les Baudelaire y sont recueillis dans le tome VI (Ascenseur pour la peur). Des arbres géants obscurcissent en effet cette artère urbaine et sans l'aide du portier de l'immeuble portant le numéro 667, Mr Poe et ses « protégés » en auraient probablement manqué l'entrée. C'est là, au dernier étage d'un bâtiment dont l'ascenseur est out, que se situe l'appartement « de grand standing, avec terrasse et vue panoramique » du couple d'Eschemizerre, nouveaux tuteurs des Baudelaire. Les enfants sont cependant embarrassés face aux soixante et onze chambres que compte le logement (pour ne rien dire de la multitude de pièces destinées à d'autres usages) et entre lesquelles on leur demande de choisir.
Référence possible : le numéro de l'immeuble abritant l'appartement des d'Eschmizerre n'est vraisemblablement pas innocent. Le nombre « 666 » est en effet considéré comme celui de la Bête de l'Apocalypse (symbole du Mal absolu). Le nombre « 667 », qui le suit immédiatement par ordre croissant, serait-il porteur de présages plus sombres encore ?
Villeneuve-des-Corbeaux
Les initiales de cette petite localité (V.D.C.) sont inscrites sur la liste des villes adoptantes regroupant les communes qui ont signé un programme fondé sur l'adage : « Il faut tout un village pour lever un enfant ». Figurent également sur cette liste les bourgs déjà évoqués ou visités de Morfonds et de la Falotte-sur-Rabougre sans oublier Pottoley qui abrite selon Mr Poe le siège de la banque Perrett (allusion évidente à la fable de Jean de La Fontaine intitulée La Laitière et le Pot au lait dont l'héroïne se prénomme Perrette).
Au début du tome VII (L'Arbre aux corbeaux), les orphelins Baudelaire se méprennent en croyant voir dans les initiales V.D.C. la clef de toutes les énigmes auxquelles ils ont déjà été confrontés. Mais ils s'aperçoivent très vite que ce « V.D.C. » signifie simplement « Villeneuve-des-Corbeaux » (ou « la Ville Dévouée aux Corbeaux »).
Allusion : Le dernier mot employé pour nommer cette bourgade (« Corbeaux ») s'explique facilement puisqu'elle est envahie par des volatiles qui recouvrent pratiquement tout ce qui s'y trouve (les habitants allant jusqu'à porter des chapeaux en forme de corbeaux). Chaque jour, les oiseaux occupent l'une et l'autre rive de la ville et le soir venu, ils vont dormir dans les branches du colossal arbre Jamaisplus. Ce qui fait clairement référence au poème de Edgar Allan Poe Le Corbeau dans lequel un corbeau trouble le héros et ne s'exprime que par « Jamais plus ».
On peut aussi noter la présence d'une fontaine représentant un corbeau dans la ville, nommée la fontaine Korax (Corvus Corax étant le nom scientifique du grand corbeau).
Le terme de « Villeneuve », en revanche, ne fait que souligner la moyenne d'âge particulièrement élevée des autochtones qui sont tout sauf neufs et se réunissent d'ailleurs au sein du « Conseil des Anciens ».
La clinique Heimlich
Cet établissement hospitalier, visité dans le tome VIII (Panique à la clinique), offre la particularité d'être encore en construction : seule une partie des bâtiments qui le constituent est entièrement terminée (et abrite d'immenses archives dépassant de très loin le seul domaine médical) tandis que l'autre partie est couverte d'échafaudages montés le long d'éléments architecturaux à peine ébauchés.
Références culturelles : la clinique où échouent les orphelins Baudelaire en suivant les Volontaires pour Dérider les Convalescents (encore des V.D.C.) rend hommage au médecin américain Henry J. Heimlich, inventeur en 1974 de la méthode (ou manœuvre) de désobstruction des voies aériennes du corps humain qui porte son nom.
Quant à l'identité des malades hospitalisés sur place, elle n'est sont pas non plus le fruit du hasard. Dans la chambre 105 (« service des Pestiférés ») se trouve un certain Bernard Rieux (personnage principal du roman existentialiste La Peste de l'écrivain français Albert Camus). Un peu plus loin, Cynthia Vane (l'une des sœurs mises en scène par Vladimir Nabokov dans sa nouvelle intitulée The Vane Sisters) est affligée d'une rage de dents tandis qu'à la chambre 201, Jonah Mapple soigne son mal de mer (or le révérend Mapple est un personnage du roman Moby Dick, écrit par Herman Melville, qui se fend d'un sermon sur le Livre de Jonas appelé « Jonah » en Anglais). Dans la chambre 714, Charley Anderson (victime du crash de son avion dans le roman de John Dos Passos intitulé The Big Money) soigne ses blessures accidentelles ; Clarissa Dalloway « regarde fixement par la fenêtre » de la chambre 1308 même si elle « ne semble souffrir de rien » (à l'exemple de l'héroïne de Mrs Dalloway, roman écrit par Virginia Woolf qui raconte une journée d'une Londonienne portant le même nom) ; Emma Bovary est alitée dans la chambre 2611 pour « Dépression et empoisonnement » (le simple fait d'être en vie montrant qu'elle a eu un peu plus de chance que son homonyme, personnage principal du roman de Gustave Flaubert Madame Bovary) ; restent encore d'autres patients parmi lesquels Mikhaïl Bulgakov (portant le même nom qu'un auteur russe de la première moitié du XXe siècle) et Haruki Murakami (homonyme exact d'un écrivain contemporain japonais).
Le parc Caligari Folies
Parc d'attraction tombé en désuétude, Caligari Folies ne compte plus au moment du tome IX (La Fête féroce) que de misérables montagnes russes envahies par le lierre et quelques rares centres d'intérêt tels que la galerie des Monstres.
Référence : ce parc est ainsi baptisé en hommage au Cabinet du docteur Caligari, film expressionniste allemand mettant en scène des artistes de foire.
Les monts Mainmorte
De par leur conformation hors du commun tout en précipices et en crêtes prenant le plus souvent la forme d'escaliers quasi-inaccessibles, les monts Mainmorte constituent un environnement hostile à la température glaciale, peuplé de bêtes féroces et de moucherons des neiges. Le point culminant en est le mont Augur dont la cascade gelée représente la source du cours d'eau mouvementé appelé la Frappée. C'est également dans ce massif que se trouve le Q.G. du Val des Douze Courants d'air, un des derniers lieux sûrs de l'organisation V.D.C..
Références possibles : la description de cet endroit (c'est-à-dire des monts Mainmorte) encourage le lecteur à ne pas y aller ; ce qui nous donne, en intervertissant et en découpant quelques mots, l'expression « ne pas y aller de main morte ». C'est d'ailleurs ce que font certaines personnes quand elles frappent (d'où le nom de « Frappée » pour la rivière ?). La mainmorte (en un seul mot) désigne également l'incapacité dans laquelle se trouvaient les serfs du Moyen Âge français de transmettre leur biens en héritage (les enfants Baudelaire ayant beaucoup de mal à récupérer ce que leur ont laissé leurs parents) ainsi qu'un canyon des gorges françaises du Verdon (d'une configuration assez similaire à celle des rocs entre lesquels coule la Frappée).
Quant à l'Augur (variante anglo-saxonne du mot « augure ») ayant servi à baptiser le point culminant de ces montagnes, nul doute qu'il indique aux orphelins que leurs désastreuses aventures ne sont pas encore terminées.
La grotte gorgone
La Grotte gorgone, qui donne son titre au tome XI de la série, est située dans les profondeurs abyssales de l'océan. Cette caverne se trouve obstruée par un étranglement rocheux dans lequel aucun bathyscaphe ne peut s'engouffrer, la seule manière d'y accéder étant de revêtir une tenue de scaphandrier. L'endroit est toutefois pourvu d'une poche d'air dans laquelle les visiteurs pourraient respirer sans casque si cette ancienne base de V.D.C., annexe de l'Aquacentre Amberlu, ne regorgeait pas de champignons mortellement toxiques baptisés « fausses golmottes médusoïdes ».
Référence : la présence de champignons « médusoïdes » n'a rien d'étonnant dans une grotte portant le nom de « Gorgone », la plus célèbre de ces créatures mythologiques (celle qui s'oppose à Persée) s'appelant justement Méduse.
L'hôtel Dénouement
L'hôtel Dénouement, où les enfants Baudelaire sont conduits par Kit Snicket au début du tome XII (le Pénultième Péril), est le dernier lieu sûr des membres de l'organisation V.D.C.. L'aspect extérieur de ce bâtiment a de quoi surprendre puisqu'il est construit la tête en bas au-dessus d'un étang projetant dans le bon sens un reflet plus vrai que nature (de telle sorte qu'on finit par confondre la version solide et son « double » liquide). Une autre de ses particularités réside dans son organisation interne, les pièces y étant toutes rangées selon le principe de classification décimale de Dewey (habituellement utilisée pour archiver les ouvrages d'une bibliothèque) en fonction de leur usage ou de ceux qui y résident.
Allusions : Outre que l'on y prépare la fin (autrement dit le dénouement) des aventures des orphelins, cet établissement est géré par une famille portant elle aussi le nom de « Dénouement » dont le fils aîné (en hommage à Melvil Dewey, inventeur de la classification évoquée ci-dessus) se prénomme Dewey.
L'île
C'est le lieu où s'échouent les orphelins après l'incendie de l'hôtel Dénouement, où ils sont accueillis par Vendredi (une fillette) et Ishmael (le maître de l'île). Cette île est coupée du monde et tout s'y échoue à un moment ou un autre. Ishmael, le « facilitateur », bannit toutes les choses s'échouant qui ne sont pas utiles selon lui. Il les fait emmener sur l'autre versant de l'île par des moutons. L'autre versant de l'île est totalement interdit aux habitants de l'île. La devise de ce lieu est : « Tôt ou tard, tout finit sur cette île. »