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Lieu historique national de Red Bay

Le lieu historique national de Red Bay est un lieu historique national du Canada situé à Red Bay à Terre-Neuve-et-Labrador. Ce site archéologique terrestre et sous-marin présente l'un des sites les mieux préservés de station baleinière basque du XVIe siècle. Il est inscrit depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Station baleinière basque de Red Bay *
Image illustrative de l’article Lieu historique national de Red Bay
Red Bay vu de l'île Saddle
Coordonnées 51° 44′ 00″ nord, 56° 24′ 56″ ouest
Pays Drapeau du Canada Canada
Subdivision Drapeau de Terre-Neuve-et-Labrador Terre-Neuve-et-Labrador
Type Culturel
Critères (iii)(iv)
Superficie 313 ha
Zone tampon 285 ha
Numéro
d’identification
1412
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2013 (37e session)
Autre protection Lieu historique national (1979)
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Station baleinière basque de Red Bay
Géolocalisation sur la carte : Terre-Neuve-et-Labrador
(Voir situation sur carte : Terre-Neuve-et-Labrador)
Station baleinière basque de Red Bay
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Toponymie

La baleinière basque « Butus » apparait sur la carte de 1592.

Le nom de Red Bay provient du nom que les pêcheurs français donnaient à la baie au XVIIe siècle, soit la baie Rouge[1]. Quant aux Basques, ils nommaient le port Butus[2].

Géographie

Red Bay est située à environ 530 km à vol d'oiseau de Saint-Jean. Elle est localisée au nord du détroit de Belle Isle, qui sépare l'île de Terre-Neuve du Labrador. Red Bay est accessible par la route 510 et située à 80 km de Blanc-Sablon[3].

La baie Red, à proprement parler, est protégée de l'océan Atlantique par l'île Saddle, ce qui en fait le port naturel idéal[1].

Histoire

La côte du Labrador est occupée depuis environ 9 000 ans. Les Amérindiens de l'Archaïque maritime et les paléoesquimaux y chassaient le phoque et le morse et pêchaient le saumon. Ils y ont développé des techniques adaptées à leur environnement[4].

Entre 1550 et 1625, Red Bay a été l'une des principales stations baleinières basques[5]. L'activité des Basques y était d'ailleurs importante dans la région, puisqu'au moins 16 stations baleinières ont été découvertes entre Gros-Mécatina au Québec et le Cap St Charles au Labrador[6]. À son apogée, cette station attirait 2 000 pêcheurs basques d'Espagne et de France[5]. Il y avait dans le havre de Red Bay une vingtaine de stations baleinières avec des installations pour sécher la morue ainsi que des fours pour préparer l'huile de baleine[4].

Le havre a ensuite été utilisé par les pêcheurs basques, français, anglais, et jersiais au cours des siècles suivants pour la pêche à la morue, la chasse aux phoques et à la baleine, pour ensuite les exporter vers l'Europe. Au XIXe siècle, des pêcheurs de Terre-Neuve, d'Angleterre et des îles Anglo-Normandes s'établirent en permanence à Red Bay[4].

Éléments du site

Fonds marins

Les fonds marins recèlent les épaves de quatre navires, dont l'une serait celle du San Juan[7].

Côte

L'île Saddle comprend un cimetière de baleiniers et 60 tombes comprenant 14 corps. On a aussi retrouvé sur l'île Saddle et le continent 15 fonderies, ainsi que plusieurs tonnelleries[8].

Découvertes et fouilles

La baleinière basque renflouée exposée au musée du lieu historique national

Le site de Red Bay a été identifié au cours des années 1970 à la suite des recherches de Selma Huxley[9]. Il a été désigné lieu historique national par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada le [5]. Des fouilles archéologiques sous-marines furent entreprises à partir de 1978 et continuèrent jusqu'en 1984 sous la direction de l'archéologue Robert Grenier. Les fouilles permirent de découvrir trois galions basques et quatre embarcations plus petites. Une baleinière basque du XVIe siècle, le San Juan, coulée en 1565[10], fut d’ailleurs renflouée[11].

En 1991, la province de Terre-Neuve et le gouvernement du Canada signent un protocole d'entente visant à développer le site. Le lieu historique national, qui comprend un centre d'orientation des visiteurs et un centre d'administration, un centre d'interprétation pour les visiteurs ainsi que l'île Saddle avec son sentier a été officiellement inauguré en 2000. En 2004, Red Bay a été inscrit sur la liste indicative du Patrimoine mondial[7].

Red Bay a été fréquenté par 8 417 visiteurs au cours de l'année 2010-2011[12].

Il a été inscrit au patrimoine mondial en 2013 sous le nom de station baleinière basque de Red Bay[13].

Notes et références

  1. (en) « Red Bay », sur Labrador Costal Drive (consulté le )
  2. « L'histoire d'une baleinière basque du XVIe siècle », sur Parcs Canada (consulté le )
  3. « Comment s'y rendre », sur Parcs Canada (consulté le )
  4. « Histoire », Lieu historique national du Canada Red Bay, sur Parcs Canada (consulté le )
  5. « Lieu historique national du Canada de Red Bay », sur Annuaire des désignations patrimoniales fédérales (consulté le )
  6. (en) « Red Bay National Historic Site of Canada », sur Labrador Costal Drive (consulté le )
  7. Parcs Canada 2011b, p. 2
  8. « Red Bay National Historic Site of Canada », sur Labrador Costal Drive (consulté le )
  9. Parcs Canada 2011b, p. 1
  10. (en) Julian Zulueta, « the basque whalers : the source of their success », the mariner's mirror, vol. 86, , p. 264
  11. « L'histoire d'une baleinière basque du XVIe siècle », sur Parcs Canada (consulté le )
  12. Parcs Canada, Fréquentation à Parcs Canada, 2006-07 à 2010-11, , 8 p. (lire en ligne), p. 3
  13. « Station baleinière basque de Red Bay », sur Centre du patrimoine mondial (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Parcs Canada, Lieu historique national du Canada de Red Bay, plan directeur, Rocky Harbour, 2011a, 29 p. (ISBN 978-1-100-97868-0, lire en ligne)
  • Parcs Canada, Lieu historique national du Canada de Red Bay, Rapport sur l’état du lieu, 2011b, 35 p. (lire en ligne)
  • (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4,, , p. 515-519 (lire en ligne)

Liens externes

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