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Paléoesquimaux

Les Paléoesquimaux, ou Paléo-Eskimos et Tuniit, en langues inuites, sont l'ensemble des peuples de la Préhistoire ayant vécu en région arctique entre l'extrémité occidentale du détroit de Béring et le Groenland. Ces populations sont caractérisées par « un mode de vie de type esquimau ». La civilisation paléoesquimaude disparaît vers le début du IIe millénaire, après l'arrivée des thuléens, l'un des peuples qui composent la civilisation néoesquimaude[4] - [5] - [1].

Paléoesquimaux
Image illustrative de l’article Paléoesquimaux
Panorama de l'Ă®le Wrangel, terre oĂą le site palĂ©oesquimau de Chertov Ovrag (en) a Ă©tĂ© mis au jour.

PĂ©riode Vers 5 000 Ă  4 000 ans AP
Jusqu'Ă  1 350 et 1 450 apr. J.-C.[1]
Langue(s) Proto-Eskimo (en)[2] - [3]
RĂ©gion d'origine ExtrĂŞme-Orient russe
Région actuelle Zone arctique (Sibérie orientale, Alaska, Canada, Groenland)

Les PalĂ©oesquimaux, qui pourraient ĂŞtre des « lointains parents » des actuelles populations de la zone arctique n'en sont pas les ancĂŞtres directs. La civilisation palĂ©oesquimaude est apparue il y a plus de 4 000 ans AP[6] - [Note 1].

Cette civilisation préhistorique de l'arctique, porteuse de la culture archéologique dite « Tradition microlithique de l'Arctique », regroupe les peuples prédorsétiens (en), de Growater (en), de l'Indépendance I, de l'Indépendance II (en), denbighiens (it), dorsetiens et Saqqaquiens[8] - [1][1] - [5] - [9].

La chronologie paléoesquimaude est subdivisée en deux périodes : le « Paléoesquimau inférieur » (ou Paléoesquimau ancien) et le « Paléoesquimau supérieur » (ou Paléoesquimau récent)[1] - [8] - [6] - [5].

DĂ©finition et terminologie

Le géographe et ethnographe Hans Peder Steensby, inventeur du terme Paléoesquimau.

En 1916, le géographe et ethnographe danois Hans Peder Steensby (da) introduit le terme Paléoesquimau. Steensby fait alors état de l'existence de cultures datant l'« âge de la pierre » au sein de la région arctique[10] - [11] - [6]. En introduisant ce terme, comme celui de Néoesquimau, Steensby initie des travaux sur l’origine des Inuits basée une « stratification particulière »[6]. Il fonde l'hypothèse que la civilisation paléoesquimaude constitue un groupe amérindien dont la région d'origine est celle des Barren Grounds (en), un territoire situé dans le Canada subarctique[6]. Pour Steensby, ces peuples, après s'être adaptés au climat arctique du golfe du Couronnement, auraient opéré deux migrations simultanées : l'une vers l’est, pour atteindre le Groenland, et l'autre vers l’ouest, pour atteindre l'Alaska[6].

Dès les années 1920, l'anthropologue et philologiste Kaj Birket-Smith (en) complète la notion de Paléoesquimau définie par Steensby une « dimension chronologique »[2] - [12].

Le terme Paléoesquimau est ensuite repris dans les années 1950 par James Louis Giddings et William Nathaniel Irving pour définir une technologie microlithique spécifique aux territoires englobant la région arctique[13]. Toutefois, le terme Tuniit est parfois employé pour faire uniquement référence au peuple de Dorset[14] - [15].

Les populations composant cette civilisation préhistorique de l'Arctique sont également désignées sous le terme de Paléo-Eskimos[16] - [12] - [17] - [18]. En outre, en langues inuites, les Paéoesquimaux sont appelés Tuniit[19] - [20].

Le terme Paléoesquimau, introduit au début du XXe siècle, désigne également une période correspondant au « début de la Préhistoire » dans la région arctique. Ce terme ethnologique a été employé pour « rendre compte de l'origine des Esquimaux »[9]. Il désigne « toutes les populations préhistoriques établies de la rive sibérienne du détroit de Béring au Groenland, en passant par l'Arctique nord-américain, qui manifestent un mode de vie de type esquimau »[4]. Paléoesquimau, composé du préfixe "paléo-", signifiant ancien, vieux et du suffixe "-esquimau" fait aussi référence aux peuples de l'Arctique qui ont vécu avant les thuléens[6].

Histoire

Cultures arctiques

Origine

En 1988, l'archéologue russe Nicolaj N. Dikov, inventeur et fouilleur du site Chertov Ovrag (en), suggère une probable « connexion » entre les peuples paléoskimos nord-américaines et les populations paléosquimaudes tchouktches ayant occupé l'établissement est-sibérien[21] - [22] - [23] - [24]. Le site archéologique de Chertov Ovrag, découvert en 1975 puis fouillé au cours des 6 années suivantes, présente un faciès archéologique ayant d'importantes similitudes avec celles de la tradition microlithique de l'Arctique, notamment en ce qui concerne la technologie et la morphologie des pièces d'industrie lithique[24] - [21]. En outre, les têtes de harpons mises en évidence sur l'île de Wrangel montrent que les occupants du site pratiquaient très probablement la chasse des mammifères marins[24] - [21]. Des ossements de phoques communs, de phoques annelés et de morses exhumés sur le site, ont permis de confirmer cette hypothèse[23] - [21].

Les Paléoesquimaux au sein de deux arbres phylogénétiques nord-américains[25].

Au dĂ©but des annĂ©es 1990, l'archĂ©ologue Bjarne Grønnow fonde l'hypothèse que les populations palĂ©oesquimaudes nord-amĂ©ricaines, comprenant celle de Saqqaq, auraient probablement opĂ©rĂ© une migration Ă  partir de deux points gĂ©ographiques situĂ©s dans l'extrĂŞme-orient sibĂ©rien : le site de Chertov Ovrag (en), datĂ© au 14C entre 3 360 et 2 851 ans av. J.-C.[26], localisĂ© sur l'Ă®le Wrangel, et un second point Ă©tabli Ă  l'est de la pĂ©ninsule Tchouktche[27]. Pour l'archĂ©ologue, ces populations auraient atteint le continent amĂ©ricain sur une pĂ©riode s'Ă©tendant entre 12 000 et 8 000 ans avant le prĂ©sent, puis seraient venues s'Ă©tablir au sein de la rĂ©gion ouest du Groenland après avoir parcouru une distance d'environ 15 000 km[27]. En 1996, l'archĂ©ologue canadien Robert McGhee (en), en prenant appui sur les travaux archĂ©ologiques prĂ©cĂ©dents, suggère que les peuples palaĂ©oesquimaux pourraient ĂŞtre probablement des descendants de populations originaires de SibĂ©rie[28] - [29]. Dikov vient confirmer son hypothèse initiale en 2004[30] - [21] - [23].

Des travaux plus rĂ©cents, conduits en 2008 par des Danois et d'autres Ă©quipes europĂ©ennes[31], grâce Ă  une boule de cheveux datĂ©e d'environ 4 000 ans AP[Note 2] et contenant une sĂ©quence d'ADN bien conservĂ©, ont montrĂ© que le peuple de Saqqaq possĂ©dait un patrimoine gĂ©nĂ©tique très proche des populations Koriaks, Nganassanes, et Tchouktches. De facto, les analyses de ces restes pilleux fossilisĂ©s, mis en Ă©vidence sur le site archĂ©ologique de Qeqertasussuk, au sein d'une couche sĂ©dimentaire gelĂ©e par le permafrost, ont permis d'Ă©tablir que le peuple de Saqqaq, qui fait partie des populations palĂ©oesquimaude, possĂ©dait un patrimoine gĂ©nĂ©tique diffĂ©rent de celui des Inuits et qu'ils n'avaient probablement pas pour ancĂŞtres des peuples d'origine amĂ©rindienne, mais des populations palĂ©o-sibĂ©riennes issues du centre et de l'est sibĂ©rien — des pĂ©ninsules de TaĂŻmyr et de celle de Tchoukte, situĂ©e Ă  l'extrĂŞme est de la Russie — et ayant traversĂ© le dĂ©troit de BĂ©ring il y a environ 5 500 ans AP[33] - [31] - [34] - [Note 3].

Culture et société

Domestication des chiens

Les éléments archéologiques révèlent que la présence de chiens dans la société paléoesquimaude est sporadique[35]. Les populations canines, servant parfois de denrées alimentaires, se trouvent en faible nombre et leur répartition géographique est éparse[35]. En outre, la documentation taphonomique met en évidence une très probable absence de l'espèce canidé aux côtés des peuples paléoesquimaux durant de longues périodes[35]. Toutefois ce constat est à nuancer : cette absence est factuelle uniquement à une échelle locale[35].

Après la première découverte dans les années 1980 de restes de canidés datés de l'époque préhistorique[36], d'autres restes de canidés ont été exhumés sur les sites archéologiques de « Nipisat I » et de Qeqertasassuk, au sein de la baie de Disko, dans la partie ouest du Groenland, la découverte de ces restes organiques venant ainsi confirmer la coexistence des paléoesquimaux avec les chiens[37] - [35]. Les saqqaquiens étaient probablement accompagnés par quelques chiens (par groupes de 4 à 5 individus) lors de leurs déplacements, et en particulier pendant les périodes de chasses[35] - [37]. L'espèce canine a très probablement fait l'objet d'une domestication par les peuples paléoesquimaux, en particulier ceux de Saqqaq[37]. Toutefois, aucun élément matériel de harnais n'ayant été encore découvert, il n'existe pas encore de preuve directe que les chiens aient été employés comme bêtes d'attelage[37].

Habitat

Les habitations paléoesquimaudes typiques présentent sous forme de tentes munies d'une base en pierre ou d'un muret composé de cailloutis amalgamées à de la tourbe. Ces habitats comportent des foyers soit sous forme d'un caisson fermé, soit sous forme d'un périmètre de pierre non-recouvert[38].

Productions et subsistences

Production lithique : Tradition microlithique de l'Arctique

La civilisation paléoesquimaude est porteuse d'un ensemble de cultures archéologiques désigné sous les termes de Tradition microlithique de l'Arctique[8] - [39] - [40] - [9] - [41] - [42] - [43].

La tradition microlithique de l'Arctique (en anglais : « Arctic small tool tradition (en) »), a Ă©tĂ© dĂ©finie par l'archĂ©ologue William N. Irving[44] en 1957, regroupe l'ensemble des cultures archĂ©ologiques et technologies lithiques sur un territoire s'Ă©talant de l'est du dĂ©troit de BĂ©ring, en passant par l'Alaska (y compris les Ă®les AlĂ©outiennes) et le nord du Canada, jusqu'Ă  l'est du Groenland. Cet ensemble, l'« ASTt », est attribuĂ©, selon les estimations, entre 4 500 et 1 000 Ă  500 annĂ©es AP (soit 2 550 Ă  1 450-950 ans av. J.-C.) — pour Marcel Otte, cet ensemble est attestĂ© entre 5 000 et 1 500 ans avant le prĂ©sent[8] — et est caractĂ©risĂ© par un faciès archĂ©ologique incluant un outillage et un dĂ©bitage de très petite taille (l'industrie microlithique), dont des microlames, des Ă©clats, des burins et des bifaces retouchĂ©s. Outre le Saqqaquien, ce groupe comprend le PrĂ©-DorsĂ©tien, l'IndĂ©pendancien I et II et le Denbighien[45] - [46] - [47] - [48] - [49] - [40] — ou Complexe de Denbigh Flint, une culture archĂ©ologique basĂ©e sur la stratigraphie et le mobilier lithique mis en Ă©vidence en 1948 sur le site d'Iyatayet (en), un Ă©tablissement datĂ© d'environ 2 000 et se trouvant au Cap Denbigh[50] - [51].

Ă€ ces cultures archĂ©ologiques identifiĂ©es comme appartenant au groupe dit de la tradition microlithique de l'Arctique, les archĂ©ologues ajoutent le GroswatĂ©rien (en), qui marque une phase de « transition » entre les cultures prĂ©-dorsĂ©tienne et dorsĂ©tienne dans la rĂ©gion arctique orientale. Le GroswatĂ©rien, introduit par l'archĂ©ologue et anthropologiste quĂ©bĂ©cois William Wyvill Fitzhugh (en) en 1972, s'est dĂ©veloppĂ© entre 2 500 et 2 100 ans av. J.-C. sur les territoires de Terre-Neuve et du Labrador, dans sa partie sud[52] - [46] - [8] - [53].

Le dorsétien et la tradition de Norton (en), dérivent, quant à elles, de la phase finale de l'ASTt[54] - [55] - [8].

Peuples et cultures archéologiques

Notes et références

Notes

  1. De récentes recherches ont permis d'établir que les paléoesquimaux n'ont probablement aucun lien de parenté avec les peuples inuits vivant actuellement en région arctique[7].
  2. Cette boule de cheveux, attribuĂ©e aux environs de 4 000 ans av. J.-C., a Ă©tĂ© recueillie au cours de fouilles conduites en 1986 sur le site de Qeqertasussuak[32]. Lors de sa dĂ©couverte, ce reste pilleux humain Ă©tait associĂ© Ă  des ossements de chien, d'ours blanc et de renard arctique[32].
  3. D'autres recherches, publiées en 2017, ont conduit une équipe de chercheurs à confirmer une origine est-sibérienne du peuple de Saqqaq et à mettre en évidence qu'il possédait un patrimoine génétique commun avec les anciennes populations aléoutiennes, mais également avec le peuple Athabaskan[25].

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Pour en savoir plus

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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