Accueil🇫🇷Chercher

Li Chevalier

Li Chevalier (chinois simplifié : 诗蓝 ; pinyin : Shī Lán), née à Pékin le est une artiste, peintre et plasticienne française. Chinoise d'origine, elle est devenue citoyenne française en 1986[1]. Elle travaille au carrefour de l'Europe et de l'Asie.

Li Chevalier est membre de la Fondation Taylor et de l’SociĂ©tĂ© des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP). Depuis 2010, le MusĂ©e d'art contemporain de Rome (Macro Roma), le MusĂ©e national des Beaux-Arts de Chine, le Today Art Museum de PĂ©kin et le MusĂ©e des Beaux-Arts de Chine Ă  Shanghai ont accueilli ses expositions monographiques. Ses travaux font dĂ©sormais partie de la collection permanente du MusĂ©e national des Beaux-Arts de Chine et du Centre national des arts du spectacle de Chine. Deux Ĺ“uvres majeures de l'artiste ornent les murs de l'ambassade de France en Chine depuis 2011[2], cĂ´toyant les toiles de deux autres artistes franco-chinois, Zao Wou-Ki[3] et Chu Teh-Chun. L'artiste obtient la mĂ©daille d'or de la SociĂ©tĂ© nationale des Beaux-Arts (SNBA) pour son installation et le grand prix sculpture de l'ADGP en 2014.

Li Chevalier est surtout connue pour sa peinture expérimentale née d'une fusion de médias occidentaux et d'éléments de l'art traditionnel chinois. Elle figure également parmi les artistes multimédia connus pour ses installations et sa conception personnelle de la scénographie.

Biographie

Li Chevalier s'installe en France dans les années 1980. Après des études de deuxième cycle à l'Institut d'études politiques de Paris (1986-1990), elle poursuit des études de 3e cycle en philosophie politique à l'université Paris-Sorbonne et obtient en 1990 son DEA en philosophie politique sous la direction de Louis Sala-Molins et Robert Misrahi. Ce détour dans l'étude de la politique et de la philosophie lui semble inévitable étant donné l'effet dramatique de la révolution culturelle sur l'artiste et sa génération.

Li Chevalier reçoit sa formation artistique dans les années 1990, tout d'abord lors de ses nombreux séjours d'études en Italie (entre autres à l'Institut pour l'art et la restauration du Palais Spinelli à Florence). En France, elle a participé à des master classes auprès des peintres français Thibaut de Reimpré et Pierre-Henry. En 2003, elle est admise à la Société nationale des Beaux-Arts (SNBA). Li Chevalier figure parmi les artistes représentant la SNBA à l'un des événements d'art majeurs en France « Art en capital » au Grand Palais.

En 2003, Li Chevalier se rend à Londres pour se perfectionner à l'Atelier Dali au Central Saint Martins College of Art and Design, puis elle s'inscrit à des études de 3e cycle en Beaux-Arts et obtient son diplôme en 2007 sous la direction de Stephen Williams. La même année, elle gagne le concours pour participer à l'exposition d'été de la Royal Academy de Londres et e st finaliste du Celeste Art Prize, un concours organisé par l'université Goldsmith de Londres. Le recteur de l'université des arts de Londres, Michael Bichard, découvre le travail de Li Chevalier et devient un de ses premiers collectionneurs londoniens.

En 2008, Li Chevalier retourne en Chine. Le célèbre théoricien d'art chinois Peng Feng, vice-directeur du Centre de recherche esthétique de l'université de Pékin et directeur du Pavillon chinois à la 54e Biennale de Venise sollicite l'intégration de l'artiste dans la délégation chinoise pour la Biennale, mais en vain, du fait de sa nationalité française.

Expositions majeures

Monographie, Musée d'art contemporain de Rome (MACRO)

Expositions monographiques

La dernière exposition monographique de l'artiste a eu lieu au Musée d'art contemporain de Rome (Macro Roma) en 2017.

En , le Virginia Commonwealth University's School of the Arts consacre une exposition monographique Silence voilĂ© Ă  Li Chevalier, prĂ©sentant pour la première fois sa collection de peintures Ă  l'encre expĂ©rimentale, devenues aujourd'hui le style signature de l'artiste. Une monographie de l'artiste a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  la Byam Shaw School of Art du Central Saint Martins College of Art and Design Ă  Londres en 2006[4].

Cantabile per archi
Installation, Centre national des arts du spectacle de Chine - 2013

Depuis 2010, trois expositions rĂ©trospectives de Li Chevalier ont Ă©tĂ© successivement prĂ©sentĂ©es par le MusĂ©e d'art national de Chine (NAMOC) Ă  PĂ©kin (), le Today Art Museum Ă  PĂ©kin ()[5], et le MusĂ©e des Beaux-Arts de Chine de Shanghai ()[6]. Son travail fait partie de la collection permanente du MusĂ©e national des Beaux-Arts de Chine depuis 2010.

En 2014, sous le patronage du maire de Bordeaux Alain JuppĂ© et du comitĂ© de cĂ©lĂ©bration du 50e anniversaire des relations diplomatiques France Chine du ministère des Affaires Ă©trangères, la Base sous-marine de Bordeaux a prĂ©sentĂ© L'Art du Croisement[7], une monographie de Li Chevalier. Les Ĺ“uvres de l'artiste entrèrent par la suite dans la collection permanente de Institut Bernard Magrez

Expositions collectives

En 2007, Li Chevalier gagne le concours pour exposer son Ĺ“uvre Ă  la Royal Academy de Londres. Ses Ĺ“uvres ont Ă©galement figurĂ© dans de nombreuses foires internationales d'art, telles que la Foire internationale d'art de Londres (2007), la Foire internationale d'art de Glasgow (2008), la Foire internationale d'art du Nord (2008), la Foire internationale d'art de Shanghai (2008), la Foire internationale de PĂ©kin (2011), et la Galerie nationale Al Bida de Doha au Qatar (2003). En 2007 et 2011, elle figure parmi les reprĂ©sentants de la SNBA pour « Art en Capital » au Grand Palais (Paris).

Parmi ses autres Ă©vĂ©nements artistiques on compte l'Exposition internationale de sculpture et l'installation Open Ă  Venise, l'exposition Art pour la paix au siège de l'Unesco Ă  Paris et des expositions au MusĂ©e des Beaux-Arts de Wuhan en Chine (2010), au MusĂ©e Jin Zhi Jian de PĂ©kin (2010), au MusĂ©e Huan Tie Times Arts Museum de Xi An (2009), au Sunshine International Art Museum de PĂ©kin (2010), Ă  la Galerie d'art de l'universitĂ© Columbia aux États-Unis, au Centre culturel corĂ©en Ă  PĂ©kin, Ă  la Galerie New Age Ă  la CitĂ© des arts de la 798 Art Zone Ă  PĂ©kin, Ă  la galerie Astley en Suède, et enfin, Ă  l'AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Sain-PĂ©tersbourg (2015)[8].

Ă€ Paris, le salon de la SociĂ©tĂ© nationale des Beaux-Arts dĂ©die en  un espace spĂ©cial au Carrousel du Louvre Ă  Li Chevalier pour son installation Les stèles de lumière, hommage Ă  Victor Segalen.

Monographie Li Chevalier
Musée d'art contemporain de Rome - 2017

En , elle expose des œuvres dans le cadre de l'exposition Vide et Plein, organisée par Maison Bleu Studio[9]. Le critique de l'exposition, Gérard Xuriguera, dit de son travail qu' « Il y a là une sorte de mélancolie, une distance fallacieuse, mais principalement une vraie maîtrise. C'est essentiellement dans l'évocation que s'inscrivent ces images graves et secrètes qui renvoient à la nature, mais à une nature quintessenciée, qui n'appartient qu’à son auteur. Enfin, Li Chevalier n’a pas cédé à la tentation de tracer un pont entre Orient et Occident : elle a créé un monde, son monde[9].».

Style artistique

Peinture Ă  l'encre sur toile

L'homme tridimensionnel, 150 cm × 150 cm - Œuvre exposée au Musée d'art contemporain de Rome

Encre et entre

Dans un climat de globalisation culturelle intensifiĂ©e, la scène artistique chinoise se dĂ©cline en deux tendances antagonistes : d’une part le durcissement d'une dĂ©fense identitaire, et de l’autre, le virement radical vers un langage artistique dĂ©rivĂ© de l’Occident : pop art amĂ©ricain et rĂ©alisme ou surrĂ©alisme d’essence europĂ©enne. Vivant entre l'Asie et l'Europe depuis trois dĂ©cennies, Li Chevalier rejoint ceux qui naviguent sur une troisième voie. Elle a Ă©tĂ© formĂ©e aux deux pĂ´les artistiques de l'Occident : en Italie, oĂą le classicisme persiste et au Central Saint Martins Ă  Londres, plutĂ´t connu pour son avant-gardisme. Elle  s'aventure sur un terrain hybride et parle un langage de rencontres.

Voici ce que le sinologue François Jullien dit du travail de Li Chevalier dans l'article Encre et Entre [10] qu'il lui a consacrĂ© :  Â« "Encre", langage artistique singulier d'un Orient millĂ©naire. "Entre", un aller-retour spatial entre deux rives, l'Orient et l'Occident, un dialogue temporel reliant passĂ© au prĂ©sent. Li Chevalier exploite la fluiditĂ© de l'encre - comparĂ©e Ă  « l’empâtement Â» de la peinture Ă  l'huile - et  l'ambiguĂŻtĂ© des formes dans un langage semi-abstrait.  Elle cherche Ă  renforcer le lyrisme de l'encre de Chine par une rĂ©volution du support et par le rajout de la  matière : Elle travaille sur toile, intĂ©grant  des pigments, des Ă©clats minĂ©raux, du sable, du papier et de la calligraphie)9. Elle a Ă©galement expĂ©rimentĂ© la diversification des formats, allant du minuscule au monumental, du rectangle au carrĂ©. Enfin, sa manière d’aborder la scĂ©nographie permet Ă  ses peintures d'envahir tout l’espace d'exposition, confinant Ă  une vĂ©ritable installation. »

Sur le plan symbolique, le paysage chez Li Chevalier, hĂ©ritière de l'Ă©cole de peinture des lettrĂ©s, est un prĂ©texte pour exprimer son Ă©tonnement philosophique. Sans signe d'une appartenance religieuse Ă©vidente, l'artiste dĂ©peint le Tori, portes installĂ©es devant les temples et qui dĂ©marquent le monde matĂ©riel et le monde de la mĂ©ditation : un  banc solitaire adossĂ© au vide ou perdu sur une Ă®le au sein de l'ocĂ©an, une croix courbĂ©e par le vent. Les titres de ses Ĺ“uvres accentuent les symboles : Vide de l'autre ; Solitude qui habite l'homme ; Au-delĂ  de l'horizon et enfin Symphonie du destin. Cette dernière Ĺ“uvre trĂ´ne au salon de rĂ©ception de l'Ambassade de France en Chine depuis 2011, c'est un paysage fuyant et des silhouettes qui semblent aspirĂ©es par l’horizon, la ligne de l’au-delĂ . La prĂ©sence des formes dĂ©rivĂ©es des menhirs bretons ou corses nous renvoie Ă  cette mĂŞme fascination que Victor Segalen Ă©prouva pour les stèles, ces pierres sculptĂ©es qui constellent la terre, qui s'Ă©rigent dans l'horizon comme un repère et relaient le cours du temps.

Beauté et idéal humaniste

L'origine du monde ;150/150 cm; Techniques mixtes sur toile. Musée D'Art Contemporain de Rome

L'enfance de Li Chevalier frĂ´le la folie humaine ambiante de la rĂ©volution culturelle oĂą l'assaut contre la beautĂ© dĂ©borde du domaine artistique et inonde chaque coin de la sphère privĂ©e des Chinois. En 1990, Li Chevalier a consacrĂ© son mĂ©moire de DEA en philosophie politique Ă  L'homme Ă©cran- l'incontournable morale politique au collège philosophique de la Sorbonne. En 2007, Li Chevalier remet son mĂ©moire de 3° cycle d'Ă©tudes de Beaux-Arts sur L'art et la beautĂ© au Central Saint Martins College of Arts and Design de Londres, une institution connue pour son avant-gardisme et oĂą la transgression esthĂ©tique est un courant dominant. A la recherche de la beautĂ© perdue fut le titre de ses deux toiles prĂ©sentĂ©es Ă  l'exposition de fin d’études. Dans ses diverses confĂ©rences Ă  l'Institut Culturel Bernard Magrez en mars 2015 puis Ă  Science Po Ă  Paris et au Havre en , Li Chevalier a dĂ©clarĂ© Ă  plusieurs reprises sa conviction que les plus forts sentiments d'exaltation sont nĂ©s dans le prisme de l'Ă©motion esthĂ©tique des Ĺ“uvres. De surcroĂ®t, l'Ă©motion esthĂ©tique ne se rĂ©alise pas sans un profond attachement Ă  la valeur de la vie.

L'artiste rĂ©cite inlassablement ce passage des Cing mĂ©ditations de François Cheng, la plus belle synthèse selon elle de la beautĂ© et de l'idĂ©al humaniste qui l'anime et dont le rejet ambiant l’a profondĂ©ment marquĂ©e.

«Nous pourrions imaginer un univers qui ne serait que vrai, sans que la moindre idée de beauté ne vienne l’effleurer… Nous aurions affaire à un ordre de “robots” et non à celui de la vie. De fait, le camp de concentration du XXe siècle nous en a fourni une image terrible….»

En 2014, Li Chevalier s'associe au critique d'art chinois Peng Feng, Ă  Pan Gaong Kai Directeur de l'AcadĂ©mie centrale des Beaux-Arts de Chine et Ă  Luc Ferry, philosophe français, pour une confĂ©rence-dialogue en Chine portant sur La naissance de l'esthĂ©tique moderne et la question du critère du beau.

Installations et scénographie

Les expositions et installations de Li Chevalier se distinguent par leur conception scĂ©nographique, et leur composition spatiale spĂ©cifique qui incorporent une certaine dimension théâtrale. L'accent est mis sur l'utilisation de la lumière, de l'environnement, du son, mais aussi sur la participation des visiteurs en personne Ă  l'Ă©vĂ©nement, tout cela contribuant Ă  une expĂ©rience sensorielle qui unit les spectateurs et les Ĺ“uvres.

Cantabile per archi
Installation, Base Sous-Marine Bordeaux - 2014

Cantabile per archi

Cantabile per archi est une installation monumentale composĂ©e d'une « forĂŞt » d'instruments Ă  cordes. Ces violons, altos, violoncelles, "made in China", Ă  l’état brut, sont ornĂ©s par des touches d'encre et de calligraphie. L'installation a Ă©tĂ© conçue d'après une Ĺ“uvre symphonique du compositeur letton Peteris Vasks, CantabilĂ© pour archi, qui Ă©voque pour Li Chevalier la vision d’une forĂŞt d'instruments « archi » dans la vaste nature, aux dĂ©chirants cris de dĂ©sespoir, vecteurs d’une tragique dichotomie entre l’idĂ©al humaniste du compositeur et la rĂ©alitĂ© dĂ©vastatrice des drames historiques qui ont frappĂ© son peuple. Par cette installation, Li Chevalier crĂ©e une rĂ©sonance, des ombres nĂ©es des Ă©preuves subies par deux pays si lointains mais aux destins d'une Ă©trange ressemblance. Une sorte de trait d'union entre deux esprits, entre deux formes d'art.

Cette installation a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le  dans le cadre du Croisement et au Centre national des arts du spectacle de Chine (NCPA), un lieu symbolique, Ĺ“uvre de l'architecte français Paul Andreu. Ce fut un prĂ©lude au premier concert en Chine de Philippe Jordan, chef de l'OpĂ©ra national de Paris ; Li Chevalier s’approprie le Centre national des arts et du spectacle de PĂ©kin avec sa forĂŞt de violons composĂ©e de centaines d’instruments Ă  cordes, violons, altos, violoncelles, sous toutes leurs formes, Ă  l’état brut ou fini, ornĂ©s d'encre et de calligraphies, reliant ainsi avec sa Symphonie visuelle l'art et la musique. FrĂ©deric Laroque, super soliste de l'OpĂ©ra de Paris, improvise au milieu de cette installation avant d'exĂ©cuter un concerto pour violon, accompagnĂ© par l'Orchestre Symphonique National de Chine sous la direction de Philippe Jordan.

Monographie Li Chevalier
Installation, Musée D'Art Contemporain de Rome- 2017
Monographie Li Chevalier
Today Art Museum de PĂ©kin - 2010

Cette installation a Ă©tĂ© aussi prĂ©sentĂ©e dans le cadre de la cĂ©lĂ©bration du 50e anniversaire des relations France-Chine Ă  la Base sous-marine de Bordeaux, accompagnĂ©e par un concert du Quatuor de l'OpĂ©ra de Paris. Elle a Ă©tĂ© recrĂ©Ă© en 2017 au MusĂ©e d'art contemporain de Rome (Macro Roma) sous forme d'installation multimĂ©dia augmentĂ©e d'une synchronisation de son et de lumière accompagnĂ©e d'une projection vidĂ©o.

Les stèles de lumière
Installation, Base sous-marine de Bordeaux - 2014

Entre musique et art visuel

L'enfance de Li Chevalier a baignĂ© dans l'Ă©ducation artistique. Cela l'a tout d'abord conduite Ă  s'investir dans le domaine de la musique. Ă€ l'âge de 15 ans, elle a Ă©tĂ© choisie par la troupe d'opĂ©ra de l'armĂ©e chinoise pour ĂŞtre formĂ©e au chant. La musique reste sa passion Ă  cĂ´tĂ© de sa pratique professionnelle en tant que plasticienne. Elle a Ă©tĂ© soprano dans le chĹ“ur de l'Orchestre de Paris sous la direction d'Arthur Oldham et Semyon Bychkov et s'est produite dans de nombreux concerts sous la direction du chef d'orchestre français Hugues Reiner.

Elle a collaborĂ© avec les musiciens de l'OpĂ©ra de Paris depuis 1991, mis en scène deux concerts en association avec le violon super soliste de l'OpĂ©ra de Paris FrĂ©dĂ©ric Laroque, l'ancien Orchestre Symphonique de Radiodiffusion de Chine et l'Orchestre Symphonique de CinĂ©ma et de Radiodiffusion de Chine[11]. Une exposition solo de Li Chevalier en , intitulĂ©e Peindre la musique sous le patronage de la Fondation du Qatar a Ă©tĂ© associĂ©e Ă  une performance du Quatuor Ă  cordes de l'OpĂ©ra de Paris. En 2010, son exposition solo Symphonie Visuelle a Ă©tĂ© organisĂ©e par l'Alliance Française de PĂ©kin et rend hommage au compositeur letton PÄ“teris Vasks. Le Quatuor de l'OpĂ©ra de Paris s'est produit au vernissage de l'exposition de Li Chevalier en Ă  la Base sous-marine de Bordeaux lors de son exposition L'art du croisement.

La musique est l'un des thèmes rĂ©currents dans ses Ĺ“uvres. Sa peinture intitulĂ©e J'Entends l'Eau RĂŞver exposĂ©e Ă  l'AcadĂ©mie royale d'art de Londres en 2007, est un hommage au compositeur japonais Takemitsu. Le tableau Symphony of Destiny (collection de l'Ambassade de France en Chine) est un hommage Ă  Beethoven. Parmi les autres Ĺ“uvres musicales qui ont inspirĂ© Li Chevalier on peut citer : Le Sacre du Printemps d'Igor Stravinsky (collection privĂ©e aux États-Unis), La Nuit transfigurĂ©e d'Arnold Schönberg (titre allemand original Verklärte Nacht) et Les Inventions Ă  deux voix de Bach. En 2011, son installation exposĂ©e au musĂ©e des beaux-arts de Shanghai a Ă©tĂ© fortement inspirĂ©e par le concerto pour violon Black, white and in between du compositeur flamand Dirk BrossĂ©.

Stèle de Lumière

Li Chevalier dans son atelier de PĂ©kin- 2016

 Ă€ l'occasion de la cĂ©lĂ©bration du 100e anniversaire de la publication de Stèles de Victor Segalen, l'Institut Français de PĂ©kin a prĂ©sentĂ© Les Stèles de Lumière de Li Chevalier Ă  la Bibliothèque Nationale de Chine. Cette installation Ă©tait composĂ©e de quatre-vingt une stèles sous forme de caissons lumineux marouflĂ©s de lithographies de stèles gravĂ©es de calligraphie de diffĂ©rents siècles. Ces stèles de pierre sont conservĂ©es au MusĂ©e de la ForĂŞt des Stèles de Xi’An. Le chiffre 81 a Ă©tĂ© choisi par Segalen pour le tirage de l’édition originale de son livre. Il correspond au nombre des dalles du dernier cercle de la troisième terrasse de l’autel du Temple du Ciel Ă  PĂ©kin. EncollĂ©es sur support mĂ©tallique et Ă©clairĂ©es de l’intĂ©rieur, ces stèles de poèmes, tout comme les stèles de pierre Ă  l'entrĂ©e des temples ou celles qui se dressent perdues dans les paysages de Chine, avec leur Ă©loge Ă  un grand homme ou Ă  la mĂ©moire d'un poète, mettent en lumière l'empreinte d'un passage, l'ombre d'une âme disparue.

Pour l'artiste, ces stèles porteuses d'une trace, d'une civilisation, d'un art, sont tĂ©moins non pas de l'impermanence de la vie mais du profond dĂ©sir humain pour l'Ă©ternitĂ©. Cela constitue Ă©galement un thème familier dans les travaux de peinture de l'artiste, par l'utilisation frĂ©quente des collages de lithographie de stèles chinoises et d’ombres-figures qui Ă©voquent aux amoureux des terres celtiques les menhirs bretons. 

Principales Ĺ“uvres

  • 2007 : La Voix du silence, Encre expĂ©rimentale sur toile, 137 cm Ă— 137 cm, collection privĂ©e au Royaume-Uni, Ĺ“uvre exposĂ©e Ă  l'AcadĂ©mie royale de Londres.
  • 2008 : La tolĂ©rance du vide150 cm Ă— 150 cm, Ĺ“uvre exposĂ©e au Grand Palais en 2008, collection privĂ©e.
  • 2010 : L'attente, Encre expĂ©rimental sur toile, 350 cm Ă— 195 cm, Collection MusĂ©e national des Beaux-Arts de Chine.
  • 2011 : Symphonie du destin, Encre expĂ©rimentale sur toile, 350 cm Ă— 195 cm, Collection Ambassade de France en Chine.
  • 2011 : L'origine, Encre expĂ©rimentale sur toile, 180 cm Ă— 180 cm, Collection de l'Ambassade de France en Chine.
  • 2012 : Montagne Ă©ternelle, Encre expĂ©rimentale sur toile, 350 cm Ă— 195 cm, Collection OpĂ©ra National de Chine.
  • 2013 : Cantabile per archi, Installation, Collection permanente de l'OpĂ©ra national de Chine.
  • 2013 : Absence, Encre expĂ©rimentale sur toile, 300 cm Ă— 150 cm, Collection Institut Beranard Magrez.
  • 2013 : La volontĂ© de puissance, Encre expĂ©rimentale sur toile, 150 cm Ă— 150 cm, Collection Institut Bernard Magrez
  • 2013 : Interrogation, Encre expĂ©rimentale sur toile, 180 cm Ă— 180 cm, Collection Institut Bernard Magrez

Références

  1. « Les combats intérieurs de Li Chevalier | Connaissance des Arts », sur Connaissance des Arts (consulté le )
  2. « Li Chevalier, peintre trait d'union », sur Le Figaro (consulté le )
  3. « CCTV-Exposition de Li Chevalier », sur fr.cntv.cn (consulté le )
  4. « Li, l' artiste du Gao Ya / France Inter », sur France Inter (consulté le )
  5. « Li CHEVALIER | Institut Culturel Bernard Magrez », sur www.institut-bernard-magrez.com (consulté le )
  6. (en-US) « Li Chevalier, artist Painter », sur www.singulart.com (consulté le )
  7. « Li Chevalier : l'Art du Croisement. », sur France Chine 50 (consulté le )
  8. « Le paris des arts - À Pékin, avec des artistes qui défendent leur art », sur France 24
  9. (zh) « 无法访问此网站 », sur maisonbleustudio.com (consulté le ).
  10. « Critique de François Jullien - LI CHEVALIER », sur wikiwix.com (consulté le ).
  11. « L'exposition Symphonie visuelle des œuvres de Li Chevalier à Beijing - china radio international », sur french.cri.cn (consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.