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Les Sept Laux (station)

Les Sept Laux, Ă©galement typographiĂ© Les 7 Laux, est un domaine skiable rĂ©unissant trois stations de sport d'hiver des Alpes, situĂ© dans la chaĂ®ne de Belledonne (Isère) Ă  35 km environ de Grenoble et 50 km de ChambĂ©ry[1] sur les communes de Theys, des Adrets et du Haut-BrĂ©da.

Les Sept Laux
Vue aérienne de la station.
Vue sur Prapoutel et Grenoble en fond
Image illustrative de l’article Les Sept Laux (station)
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Isère
Communes Adrets, Theys, La Ferrière
Site web www.les7laux.com
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 15′ 20″ nord, 5° 59′ 35″ est
Massif Belledonne
Altitude 1 350, 1 450 et 1 550 m
Altitude maximum 2 370 m
Altitude minimum 1 350 m
Ski alpin
Remontées
Nombre de remontées 22
Télécabines 1
Télésièges 8
Téléskis 12
Fils neige 1
Pistes
Nombre de pistes 51
Noires 14 (dont 7 "freeski")
Rouges 18
Bleues 10
Vertes 10
Total des pistes 120 km
Installations
Nouvelles glisses
3
Ski de fond
Nombre de pistes 7
Noires 1
Rouges 1
Bleues 4
Vertes 1
Total des pistes 23 km
Neige artificielle
Canons 180
Superficie 6.5 km2
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Les Sept Laux (station)
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Les Sept Laux (station)

Les Sept Laux comportent deux stations cĂ´tĂ© GrĂ©sivaudan (Prapoutel et Pipay) et une (Le Pleynet) cĂ´tĂ© vallĂ©e du Haut BrĂ©da[1], qui sont toutes exploitĂ©es par la SEMT7L[2]. La station peut accueillir jusqu'Ă  15 000 skieurs par jour et est le plus grand domaine skiable de la chaine de Belledonne. Elle s'Ă©tend sur 1 500 hectares dont 30 sont damĂ©s[3].

Historique

Ancien logo.

1962 - 1978

Le projet d'aménagement d'une station date de 1962 puis est relancé dans le cadre du Plan neige de 1964, et la station est créée en 1971 avec la construction des routes d'accès (excepté celle vers le domaine de Pipay dont la création n'est pas encore certaine à l'époque[4]) et la mise en place de sept remontées mécaniques.

Son développement est difficile dans un premier temps, rencontrant la concurrence des autres stations iséroises (Chamrousse, les Deux Alpes, l'Alpe d'Huez) et le ralentissement de la croissance de la demande après les années de « boom » de l'or blanc suivant les jeux olympiques d'hiver de 1968 à Grenoble. Le Département de l'Isère apporte alors son soutien au Syndicat Intercommunal à partir de 1973[4].

Depuis 1979

La Société d'économie mixte des Téléphériques des 7 Laux (SEM T7L) est créée en 1979 après la fusion du « GAMMA 7 » (groupement d'entreprises qui construit et vend l'immobilier) et de la « Société Anonyme des Téléphériques des 7 Laux » (SAT7L) (qui exploite le domaine)[4].

La construction de nouvelles remontĂ©es mĂ©caniques et d'autres amĂ©nagements reprend Ă  la fin des annĂ©es 1970 et au cours des annĂ©es 1980. Le domaine de « Pipay 1550 » ouvre ses portes, une crĂ©ation importante de lits a lieu et un centre commercial est construit Ă  Prapoutel. De nouveaux tĂ©lĂ©sièges sont construits dès 1985, tel que celui de l'Oursière qui permet de rejoindre le centre du domaine depuis Le Pleynet et le TĂ©lĂ©siège du Pouta, qui fait culminer la station Ă  2 450 m et ouvre Ă  de nouvelles pistes beaucoup plus engagĂ©es. Par ailleurs, un mur d'escalade, un centre aquatique et une salle polyvalente sont crĂ©Ă©s Ă  Prapoutel dans le but de diversifier l'offre de la station[4].

MalgrĂ© tout, le manque de neige du dĂ©but des annĂ©es 1990 rend dĂ©ficitaire l'exploitation de la station après les importants investissements de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente. La mise en place par le nouveau directeur Georges Marchand d'un plan de restructuration en 1991 contenant baisses de salaires, licenciements et suppressions de services, acceptĂ© par les salariĂ©s, permet Ă  la station de rĂ©investir Ă  partir de 1996[4]. La station compte alors le 3e domaine skiable de l'Isère mais fait face Ă  des risques au niveau de l'enneigement. Dès 1995 un plan d'investissement de 170 millions de Francs est mis en place, comptant sur une rĂ©duction des remontĂ©es de 36 Ă  24 et un effort sur la neige de culture et la restructuration des pistes. Le tĂ©lĂ©siège dĂ©brayable 6 places des « Chamois » est mis en fonctionnement dès 2001[5].

Fin 2002, la situation est redevenue Ă  peu près stable, et les saisons bĂ©nĂ©fiques pour la station s'enchainent, en particulier 2006, lui permettant de construire un tĂ©lĂ©combi dĂ©brayable 6 places, le TSD Grand Cerf, au dĂ©part de Pipay en 2004[5].

En 2007 des mauvaises conditions climatiques rappellent aux exploitants la fragilité de leur domaine : le chiffre d'affaires baisse de 28,5 %[4].

Les années 2008 et 2009 sont particulièrement bonnes pour la station et lui permettent de développer la neige de culture et de faire beaucoup d'autres investissements, notamment un avalancheur dans la célèbre piste des Vallons du Pra, permettant de sécuriser cette piste propice aux avalanches.

L'annĂ©e 2010 est plus nuancĂ©e, mais reste dans la lignĂ©e des prĂ©cĂ©dentes, permettant le remplacement du tĂ©lĂ©siège de l'Oursière par un autre dĂ©brayable Ă  6 places, pour un coĂ»t de 7 millions d'euros (hors taxe)[4] qui va renforcer un des axes majeurs de la station.

Se suivent des saisons mitigées, rythmées par les aléas climatiques, mais la station n'a pas ou peu de déficit.

En 2014 le tĂ©lĂ©siège du Pouta est remplacĂ© par un appareil dĂ©brayable Ă  6 places qui part de l'emplacement de la gare d'un ancien tĂ©lĂ©ski, celui des Oudis. L'appareil est appelĂ© le Gypaète[4].

La mise en place d'un parc de remontées mécaniques modernes (90 % de remontées mécaniques remplacées en une quinzaine d'années[3]) a largement contribué à l'image dynamique et jeune de la station, qui veut attirer la clientèle étudiante jeune de Grenoble en diversifiant les activités du ski et des autres sports de montagnes. L'Université Grenoble Alpes propose d'ailleurs à ses étudiants, via l'association U-Glisse, des tarifs réduits aux détenteurs de la carte de l'association[6].

Le domaine skiable

Prapoutel
Pipay
Le Pleynet

Le groupement des trois stations offre un dĂ©nivelĂ© de 1 050 m entre 1 350 et 2 400 m, pour un domaine skiable de 120 km sur 52 pistes.

En dehors du ski de piste, 15 km de piste de ski de fond sont entretenues Ă  Prapoutel, domaine de relative difficultĂ©, et km au Pleynet[1], tandis que l'accès au domaine de ski de fond du Barioz, qui offre 50 km de pistes Ă  proximitĂ©, se fait, avant l'arrivĂ©e Ă  la station, par la route.

La station se divise en 3 secteurs sur deux versants.

Versant vallée du Grésivaudan

Ce versant orienté nord-ouest possède deux stations, d'où on peut admirer la vue qui s'étend de l'agglomération grenobloise au lac du Bourget[3] :

Prapoutel (commune des Adrets Ă  1 350 m)
Principale station, on y trouve de nombreuses habitations, restaurants, une discothèque (L'IXO), un centre commercial, un cinéma, une piscine, un centre de spa et de massages (Bédina Spa). On y trouve aussi le départ de pistes de ski de fond et de ski de piste,ainsi que des départs de randonnées en raquettes ou à pied et une piste de luge[7]
Pipay (commune de Theys Ă  1 550 m)
Point d'accès privilégié pour les skieurs à la journée, on y trouve un restaurant et un magasin de location.

Versant vallée du Haut Bréda

Ce versant orientĂ© nord-est permet d’accĂ©der Ă  une des stations: Le Pleynet (commune de La Ferrière Ă  1 450 m) d'altitude : accessible par Allevard. On y trouve des appartements en location, des gĂ®tes individuels ou de groupes, des hĂ´tels, des centres de vacances et des commerces typiques. Cette station permet de pratiquer de nombreuses activitĂ©s : luge sur rail, raquettes Ă  neige, ski de randonnĂ©e[8], escalade glaciaire ou chien de traĂ®neaux. C'est Ă©galement sur ce versant que se trouve le snowpark ainsi que d'autres dĂ©parts de ski de fond et de raquettes.

La vallée du Haut Bréda, que domine la station, est charmante et préservée[9], au cœur du massif de Belledonne[3].

Il y a par ailleurs une heure de route entre Le Pleynet et l'autre versant de la station[3].

Les Vallons du Pra

Cette piste mythique non damĂ©e fut longtemps un hors piste très apprĂ©ciĂ© du fait de l'importante quantitĂ© de poudreuse qu'on y trouvait et la libertĂ© dans un vallon entier. La station a dĂ©cidĂ© en 2009 de baliser et de sĂ©curiser le vallon, mais la nature de la descente ne change pas. Une immense Ă©tendue de neige qui permet de nombreuses variantes dans les descentes. Elle prend son dĂ©part du sommet de la station (2 400 m) et descend sur 1 000 m environ jusqu'au Pleynet (1 450 m). On y accède par le tĂ©lĂ©siège du Gypaète[3].

On peut aussi noter la présence de 7 autres hors pistes balisés et sécurisés moins connus, tels que la Combe de Bédina, Noisette, Lagopède, Plagnes et Le pas du Chien, que la station appelle des pistes de "freeski", qui n'ont rien à voir avec le ski freestyle.

L'Oakley 7 Laux Park

Il s'agit d'un snowpark amĂ©nagĂ© par Ho5 Park sur 8 hectares dans une pente vallonnĂ©e, accessible Ă  tous les niveaux avec notamment un Pro Park, un Boardercross, un parcours dĂ©butant. Il est situĂ© Ă  1 900 m d'altitude et dispose d'un tĂ©lĂ©ski, le « TK du Soleil »[3].

Les remontées mécaniques

Télésiège à Prapoutel

Les Sept Laux possèdent 21 remontées mécaniques construites la plupart par Doppelmayr dont[10] :

9 tĂ©lĂ©sièges
12 tĂ©lĂ©skis

Les activités d'après ski

Il existe des possibilitĂ©s de randonnĂ©es raquettes ou Ă  pied dans chaque site du domaine, et dans la vallĂ©e du Haut BrĂ©da, vers le Merdaret et le crĂŞt du Poulet. On peut aussi faire du chien de traineaux au Pleynet. D'autres activitĂ©s sont dĂ©veloppĂ©es plus haut dans le descriptif des trois stations. On peut aussi noter l'existence de quatre restaurants d'altitude, le chalet de Pincerie dans le versant de Pleynet, le chalet des Cortillets sur le plateau du mĂŞme nom Ă  l'arrivĂ©e du TSD4 des bouquetins, le chalet des Oudis, en dessous de l'arrivĂ©e du TSF4 de l'Ă©terlou, et le Farinaud dans le secteur de Pipay. Le Domaine dispose enfin de 15 restaurants rĂ©partis sur les 3 stations[3]. En 2016, une luge "4 saisons" nommĂ©e la "Wizluge" a Ă©tĂ© construite, partant du Pleynet Ă  cĂ´tĂ© de la gare de dĂ©part du tĂ©lĂ©siège de Pincerie.

Les activités festives

De nombreuses festivitĂ©s ont lieu aux 7 Laux, telles que la course d'alpinisme et de ski de la Belle Étoile (un sommet au-dessus de la station), le Free Rando test, le World Snowboard Day, le DĂ©calĂ© Snowboard Tour ou encore la Monoski Revival[3].

La Mono Fun Week

Il s'agit d'une semaine dédiée au monoski organisée par l'office du tourisme et l'Association Française de Monoski. Ont lieu des compétitions, le Mondial de Monoski, la Breda Cup, ainsi qu'un salon de Monoccasion, et un weekend "Revival", où se rassemblent des centaines de monoskieurs, pour faire revivre ce sport des années 1980[11] - [12].

Les activités estivales

Depuis quelques années la station accueille des rencontres de sports tels que le roller de descente, la luge sur route, le longboard.

Depuis l'Ă©tĂ© 2005 la station a mis en place un produit « VTT de descente/freeride », avec 14 pistes dĂ©diĂ©es au vĂ©lo desservies de juin Ă  septembre par les remontĂ©es mĂ©caniques.

La station possède aussi des infrastructures de loisirs comme une piscine à Prapoutel ainsi qu'un court de tennis. De nombreuses activités sont mises en place comme du tir à l'arc, de la course d'orientation, du disc golf ou encore du "trotin'herbe".

Un accrobranche a été mis en place en 2017 dans la forêt à côté du départ du téléski de la piscine.

Plusieurs festivals sont organisĂ©s dans la station, tel que l'Alp'In Dub qui rĂ©unit chaque annĂ©e environ 3 000 personnes au site de Pipay pour des concerts de dub mais Ă©galement des animations comme de la slackline[13].

Deux télésièges sont ouverts les week-ends d'été aux piétons, pour des randonnées pédestres sportives et/ou panoramiques de loisirs.

Le domaine sert également d'alpage en été pour les moutons au niveau du dôme des Oudis et les bovins entre Prapoutel, Pipay, les Plagnes, le Merdaret et Le Pleynet, ainsi que de domaine de chasse en automne.

Vue du sommet de la station et du Massif de Belledonne depuis le sommet du Grand Rocher (1 926 m).

Cyclisme

Prapoutel a servi d’arrivée à la 18e étape du tour de France 1980. Le belge Ludo Loos remportait cette étape et Joop Zoetemelk conservait le maillot jaune.

L'année suivante, c'est la station du Pleynet qui accueille l'arrivée de la 18e étape du tour de France 1981. Grâce à une attaque dans les trois derniers kilomètres, Bernard Hinault s'impose et consolide son maillot jaune.

En 2019, l'arrivĂ©e de la 7e Ă©tape du critĂ©rium du DauphinĂ© fut organisĂ©e Ă  Pipay. La montĂ©e de 19 km Ă  6,9 % fut classĂ©e hors-catĂ©gorie. Wout Poels remporta l'Ă©tape disputĂ©e sous une pluie battante, causant mĂŞme une inondation sur la ligne d'arrivĂ©e. Jakob Fuglsang, juste derrière, ravissait le maillot jaune Ă  Adam Yates pour quelques secondes seulement.

Notes et références

  1. « Stations de Belledonne » [archive du ], sur grenoble-montagne.com
  2. Les 7 Laux : Une station de nature pour les Grenoblois, sur le site servirlepublic.fr du 24 novembre 2009
  3. « Les 7 Laux - Présentation de la station, le domaine skiable...) », sur Skiinfo (consulté le )
  4. « De 1962 à 1972 Une idée... Un projet », sur les7laux.com, (consulté le )
  5. « Les remontees mecaniques tout autour du monde.... », sur remontees-mecaniques.fr (consulté le )
  6. « U-Glisse : des réductions pour les forfaits de ski des 7 Laux et des 2 Alpes », sur U-glisse (consulté le )
  7. « Domaine nordique Les 7 Laux Prapoutel », sur Isère Tourisme (consulté le )
  8. Office du Tourisme de Prapoutel, sur le site Grenoble-tourisme.com
  9. La Vallée du Haut Bréda dans les Alpes, sur le site routard.com, consulté le 31 octobre 2015
  10. « Les 7 Laux - La station » (consulté le )
  11. Emmanuelle DUFEAL, « Les 7 Laux : Belledonne, un paradis pour le monoski », Le Dauphiné Libéré,‎ (lire en ligne)
  12. Alienor Duponnois, « 7 Laux : Premier rassemblement de la planète monoski ce weekend », Le Sport Dauphinois,‎ (lire en ligne)
  13. « Alp In Dub - Festival France 2020 Guide, Programmation, concerts, billets... », sur leguidedesfestivals.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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