Les Patriotes
Les Patriotes est un film français d'Éric Rochant sorti en 1994, détaillant le parcours d'un jeune Français dans les services de renseignement israéliens.
Réalisation | Éric Rochant |
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Scénario | Éric Rochant |
Sociétés de production |
Gaumont International Glem Production Les Productions Lazennec Société française de production |
Pays de production | France |
Genre | Espionnage |
Durée | 138 minutes |
Sortie | 1994 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Ariel Brenner, un jeune juif parisien de 18 ans, décide de partir pour Israël pour vivre dans un kibboutz. Il est plus tard recruté par les services secrets. Tout d'abord candidat pour entrer au Mossad, il est finalement recruté par un service indépendant appelé Unité 238.
Ses fonctions l’amèneront à être mêlé à deux affaires assez différentes, toutes deux inspirées de faits réels.
Tout d'abord, la manipulation d'un physicien français impliqué dans un projet de construction d'une centrale nucléaire par un pays arabe (et qui rappelle l'action du Mossad qui conduira au bombardement par l'aviation israélienne du site nucléaire d'Osirak en Irak, l'opération Opéra en 1981).
Ensuite, la démarche de Jeremy Pelman, officier du renseignement américain, de confession juive, qui contacte de lui-même les services secrets israéliens (et qui est très inspirée de l'histoire de Jonathan Pollard, qui a livré des secrets à Israël, bien que les noms des personnes et institutions impliquées aient été modifiées dans le film).
Fiche technique
- Titre original : Les Patriotes
- Titre anglophone : The Patriots[1]
- Réalisation et scénario : Éric Rochant
- Musique : GĂ©rard Torikian
- Photographie : Pierre Novion
- Montage : Pascale Fenouillet
- Costumes : Marie Malterre
- Décors : François Comtet et Thierry François
- Production : Alain Rocca
- Coproduction : Boudjemaa Dahmane et GĂ©rard Louvin
- Production associée : Adeline Lecallier et Christophe Rossignon
- Production déléguée : Gene Rosow et Katriel Schori
- Sociétés de production : Gaumont, Glem Production, Les Productions Lazennec et Société Française de Production
- Société de distribution : Gaumont Buena Vista International (France)
- Pays d'origine : France
- Langues originales : français, anglais et hébreu
- Genre : espionnage, thriller
- Format : couleurs - 2,35:1 - Stéréo
- Durée : 138 minutes
- Dates de sortie[1] :
Distribution
- Yvan Attal : Ariel Brenner
- Richard Masur (VF : Michel Papineschi) : Jeremy Pelman
- Yossi Banai : Yossi
- Nancy Allen : Catherine Pelman
- Bernard Le Coq : Bill Haydon
- Allen Garfield : Eagleman
- Sandrine Kiberlain : Marie-Claude
- Maurice BĂ©nichou : Yuri
- Emmanuelle Devos : Rachel
- Hippolyte Girardot : Daniel
- Christine Pascal : Laurence Brenner, la sœur d'Ariel
- Jean-François Stévenin : Rémy Prieur
- André Engel : le père d'Ariel
- Elizabeth Macocco : la mère d'Ariel
- Dan Toren : Ran Ostrovitch
- Ezra Kafri : le 3e instructeur
- Rami Danon : Pinkhas
- Roger Mirmont et Myriem Roussel : les amis de Laurence
- Makram Khoury : Barak
- Éva Darlan : Mme Prieur
- Beata Nilska : Héléna
- John P. Ryan : Arthur
Commentaires
Le film détaille les méthodes implacables d'agents israéliens de la fictive « unité 238 », unité visiblement inspirée du « Lakem », service spécialisé dans le renseignement scientifique dont l'existence fut longtemps tenue secrète au sein même d'Israël, et qui fut officiellement supprimé en 1986 à la suite de l'affaire Pollard.
Ce film était le troisième d'Eric Rochant, jeune metteur en scène lancé par le succès énorme et inattendu d'Un monde sans pitié. Grâce au travail du producteur Eric Rocca, Les Patriotes bénéficia d'un budget très important et d'un très long délai de tournage : 24 semaines, un vrai luxe pour Eric Rochant. Le film s'est fait sur trois pays pour les extérieurs : France, États-Unis, Israël. Les scènes d'intérieur ont été tournées dans les studios de Bry-sur-Marne. Le film était prêt à sortir en février-, mais les producteurs, forts du succès rencontré durant les projections de presse, décidèrent de différer la sortie pour qu'il puisse participer au festival de Cannes. À Cannes, il ne reçut aucun prix et fut éclipsé par Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Le film se fit éreinter par la critique, il sortit dans la foulée et ne trouva pas son public, probablement à cause des critiques cannoises négatives et encore fraiches. Les producteurs et le metteur en scène tombèrent de haut, même si Yvan Attal avoue dans un documentaire sur le film (proposé en bonus DVD et Blu-ray du film) que l'équipe du film a peut-être simplement surestimé le potentiel d'un film qu'il juge « long, noir et lent ».
Eric Rochant fut obligé de sacrifier plusieurs scènes au montage, notamment des scènes qui relatent l'enfance du personnage principal.
Le personnage incarné par Bernard Le Coq, Bill Haydon, est nommé ainsi en référence à Bill Haydon, un personnage du roman La Taupe de John le Carré, auteur qui a beaucoup influencé Éric Rochant pour ce film.
Le film est projeté aux nouvelles recrues des services de renseignement extérieurs français du fait de son niveau de réalisme[2].
Nominations
- Festival de Cannes 1994 : SĂ©lection officielle
- César 1995 : César du meilleur espoir féminin pour Sandrine Kiberlain
Notes et références
- (en) Dates de sortie - Internet Movie Database
- Guisnel, Jean (1951-....)., Histoire secrète de la DGSE, Paris, Robert Laffont, 378 p. (ISBN 978-2-221-24028-1 et 2-221-24028-6, OCLC 1127907429, lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database