Accueil🇫🇷Chercher

Les Cresnays

Les Cresnays est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 227 habitants[Note 1].

Les Cresnays
Les Cresnays
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Francis Leprieur
2020-2026
Code postal 50370
Code commune 50152
Démographie
Population
municipale
227 hab. (2020 en diminution de 5,42 % par rapport à 2014)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 08″ nord, 1° 07′ 19″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 131 m
Superficie 9,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Isigny-le-Buat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Les Cresnays
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Les Cresnays
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Les Cresnays
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Les Cresnays

    Géographie

    OpenStreetMap Limite communale.

    La commune est structurée en plusieurs hameaux[1] : les Cresnays (bourg), la Montellerie, la Bitardière, les Moulins, la Lorerie, la Haute Garlière, les Bourdonnais, la Saillanderie, la Piquoiserie, la Courtoiselière, la Basselinière, la Bouverie, l'Aumouillère, la Tuaudière, la Traversière, la Maitellerie, la Gougeonnière, la Torlière, la Droutière, la Guesnonnière, la Chardière, Bellefontaine, la Héraudière, la Tourie, la Maison Neuve, la Rainière, la Chèvrerie, la Fouacerie, la Fainière, la Cochardière, les Verdières, la Gauterie, la Poupardière, le Manoir, l'Éclairée, la Datinière, la Rue Marot, le Clos Née, les Questures.

    La commune est bordée à l'ouest par le ruisseau de la Tullerie et au nord par la Sée.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 947 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brécey », sur la commune de Brécey, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 100 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 37 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Cresnays est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,6 %), prairies (44,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Les Cresnays en 1825[22].

    Toponyme créé par fusion en 1825, lors de la réunion de Notre-Dame-de-Cresnay et Saint-Pierre-de-Cresnay. Il est à noter que cette réunion a restitué l'unité initiale du territoire divisé au Moyen Âge en deux paroisses, Notre-Dame et Saint-Pierre.

    Cresnay pourrait reposer sur le bas-latin quercinus « chêne », suivi du suffixe -etu. D'où : « les lieux plantés de chênes »[23].

    Histoire

    Commune née de la réunion de Saint-Pierre-de-Cresnay et de Notre-Dame-de-Cresnay en 1825.

    L'église Notre-Dame était située à quelques mètres de l'église Saint-Pierre. La première église a été démolie et les pierres ont été remployées pour agrandir la deuxième. L'actuel cimetière était celui de la paroisse Notre-Dame.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    v. 1860 ? Jules-Charles Laurant[24]
    1929 1956 Édouard Roussel
    1956 1963 Georges Paillette
    1963 1983 Gaston Cudelou Agriculteur
    1983 2008 Bernard Aguiton SE Agriculteur
    2008 En cours Francis Leprieur[25] SE Cadre d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

    En 2020, la commune comptait 227 habitants[Note 8], en diminution de 5,42 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    420444451418880914886919859
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    829857818739720701674692707
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    697684660538548603585574552
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    472425374308287271256251254
    2014 2019 2020 - - - - - -
    240225227------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Notre-Dame-de-Cresnay
    1793 1800 1806 1821
    420356394378
    (Sources : EHESS[30])

    Lieux et monuments

    En 1840, Jacques Poullain, le maître maçon habitant la commune, a construit le bâtiment situé en face de l'église. Ce bâtiment a servi d'école jusqu'en 1936, et accueillait alors deux classes mixtes.

    En 1936, l'école a été transformée en mairie, à la suite de l'édification d'un nouveau groupe scolaire. Celui-ci accueillait trois classes : une pour les petits enfants, une pour les filles et une pour les garçons.

    Fermée depuis les années 1980, ce bâtiment tient lieu actuellement de salle communale. Le seul moulin dans son état d'origine est le moulin de la Cour daté du XVIIIe siècle et appartenant aujourd'hui à la famille Gillot. Ce moulin, autrefois équipé de trois roues, fut exploité jusqu'en 1950 par Charles Gillot. Seule subsiste la bâtisse, sans les roues, son étang et le bief sont encore entretenus régulièrement.

    En fait, le moulin de la Cour est appelé ainsi improprement et est beaucoup plus ancien. En effet, il s'agissait du moulin banal rattaché à la paroisse Notre Dame de Cresnay. Il existait aussi le moulin de Bellefontaine qui lui, était rattaché à la paroisse Saint Pierre de Cresnay. Les 2 églises étaient distantes de quelques dizaines de mètres seulement et dépendaient de la baronnie, érigé en marquisat au XVIe siècle, de la famille Du Parc, puis Poilvilain à partir de 1666. En 1825, l’église Notre Dame nécessite de lourd travaux de remise en état, la décision est alors prise de réunir les 2 paroisses, les pierres de l'une permettant d'agrandir la seconde, le village prend alors le nom "Les Cresnays".

    On trouve un écrit de l'existence du moulin de Cresnay dans un livre de raison de Gilles de Gouberville au XVIe siècle. Le lendemain du baptême du fils de Nicolas Du Parc, baron des Cresnays, et de Jacqueline de Crux son épouse, il visite le moulin le et écrit ces quelques lignes :

    « le vendredi XXVe, je ne bougé de Cresney; ma niepce fut fort malade. Apprès diner, je m'en allé au moulin de Cresnay, où me mena Thomas, serviteur et mounier du sr de Crux. Le sr de cresney et Cantepye s'y trouvèrent, qui y estoyent allés devant. »

    Une date gravée sur une pierre de granit quelques années après cet évènement se trouve à droite de la porte :

    Ce graffiti apparait après avoir blanchi le granit à la craie.

    Bien que non mentionné sur la carte de Cassini, comme les autres moulins du secteur, le moulin de Cresnay apparait cependant sur la carte de Mariette de La Pagerie dressée[31] en 1720. Le détail y fait apparaitre le nom du ruisseau à cette époque, le gué de Riant, qui en plus de faire tourner le moulin, alimente les douves du château situé en aval, près des deux églises. Encore actuellement, sur le cours du ruisseau appelé maintenant la Loteraie, un lieu-dit s'appelle le gué Driant.

    On remarque également la présence d'un étang juste en amont du moulin. Cette technique était employée pour les roues « à augets », qui étaient alimentées en eau par le dessus, par opposition à la roue à aubes. En plus, un étang permet aussi de compenser les variations de débit du ruisseau et assurer un rendement du moulin plus régulier.

    Carte dressée en 1720 par Mariette de la Pagerie.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. IGN
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Brécey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Les Cresnays et Brécey », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Brécey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Les Cresnays et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
    23. René Lepelley - 1990 - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche), page 559.
    24. Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 234
    25. Réélection 2014 : « Les Cresnays (50370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notre-Dame-de-Cresnay », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    31. Carte topographique de la Normandie, en quatre feuilles.

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.