Lens-Lestang
Lens-Lestang est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Lens-Lestang | |||||
Chapelle Notre-Dame de Chatenay. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | DrĂ´me | ||||
Arrondissement | Valence | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Porte de Dromardèche | ||||
Maire Mandat |
François Faure 2020-2026 |
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Code postal | 26210 | ||||
Code commune | 26162 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Lenselois, Lenseloises | ||||
Population municipale |
888 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 54 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 17′ 33″ nord, 5° 02′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 237 m Max. 448 m |
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Superficie | 16,41 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Beaurepaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de DrĂ´me des collines | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : DrĂ´me
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | mairie-lens-lestang.fr | ||||
GĂ©ographie
Localisation
Lens-Lestang est situé dans le nord du département, en bordure avec l'Isère, à 20 km à l'est de Chanas et à 5 km de Beaurepaire.
Manthes | Beaurepaire (Isère) | Beaurepaire (Isère) Marcollin (Isère) |
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Manthes Moras-en-Valloire |
N | Marcollin (Isère) Lentiol (Isère) | ||
O Lens-Lestang E | ||||
S | ||||
Moras-en-Valloire | Hauterives | Lentiol (Isère) Hauterives |
Relief et géologie
Sites particuliers : Site GĂ©oportail (carte IGN)[1] :
- Combe Bouzat
- Combe de la Font
- Combe de l'Échatel
- Combe de Levaux
- Combe des Morts
- Combe du Gray
- Combe Falconon
- Combe Marion
- Combe Marmiton
- Coteau de la Garenne
Hydrographie
La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[1] :
- l'Échatel de Saint-Didier ;
- le Dolure ;
- Ruisseau de Lentiol, affluent du Dolure ;
- Torrent de Frémuzet.
Urbanisme
Typologie
Lens-Lestang est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaurepaire dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,1 %), forêts (35,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), prairies (8,1 %), zones urbanisées (3,6 %), cultures permanentes (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Quartiers, hameaux et lieux-dits
Site GĂ©oportail (carte IGN)[1] :
- Barbonnière
- Bois de Levaux
- Bois des Potences
- Bois du Double
- Carmone
- Champ de la Dame
- Champ du Clerc
- Champs Fumat
- Château du Double
- Château Levaux
- Chatenay
- Chemin de la Vie Bosson
- Fafay
- Imbeau
- la Grande Raie
- la SaĂ´ne
- le Bourgeat
- le Couiment
- le Gelas
- le Paletou
- les Biesses
- les Bouchassels
- les Bouyonnes
- les Charmes
- les Curtils
- les Granges
- les Mollies
- les PĂ©rouses
- les Petites Biesses
- le Vernet
- Marion
- Peytefoux
- Pignerol
- Saint-Didier
Toponymie
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
- 1055 : in Lento (cartulaire de Saint-André-le-Bas, 265).
- XIIe siècle : vicus de Lantuis et Lent (cartulaire de Saint-André-le-Bas, 97).
- 1268 : grangia de Lentio, in parrochia de Serra, Viennensis diocesis (cartulaire de LĂ©oncel, 231).
- 1311 : mention de la paroisse : parrochia de Lento (Lacroix, Le canton du Grand-Serre, 67).
- 1390 : dominus de Lencio (choix de documents, 197).
- XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Lemto (pouillé de Vienne).
- 1474 : de Lemptis (archives de la DrĂ´me, E 3557).
- 1521 : mention de la paroisse : ecclesia Lenti (pouillé de Vienne).
- 1568 : Len (Bull. soc. d'archéol., XIX, 26).
- 1675 : Lent (archives de la DrĂ´me, E 3562).
- 1790 : le Petit Lens (nom vulgaire).
- 1891 : Lens-Lestang, commune du canton du Grand-Serre.
Étymologie
Plusieurs hypothèses :
- Peut-ĂŞtre d'un nom de personne gaulois Lentus, variation de Lentius[9].
- Plus sérieusement : du mot gaulois lindon « liquide », semblable au vieil irlandais lind, irlandais lin (cf. Dublin), vieux breton lin « étang, lac »[10].
Le sens de ce mot étant devenu opaque, il a été traduit par son correspondant roman estang, estanc « étendue d'eau dont les bords arrêtent l'écoulement » puis étang.
Le ruisseau du Lentiol semble représenter un dérivé de Lens.
Histoire
Du Moyen Ă‚ge Ă la RĂ©volution
La seigneurie[8] :
- Au point de vue féodal, Lens-Lestang était une partie de la terre de Moras.
- Elle fait partie du domaine des dauphins.
- 1574 : acquise par les Murat.
- 1643 : Les Murat obtiennent l'érection de leurs terres (Lens-Lestang, Lentiol, Marcolin et Vinay) en marquisat de Lestang. Ce marquisat est resté dans la famille des Murat jusqu'à la Révolution.
La paroisse de Lens-Lestang dépendait de Moras jusqu'au XVIIe siècle[11].
1650 : Lens-Lestang fut distraite de la communauté de Moras[8] (ou 1654[12]).
1774 (démographie) : 210 familles[8].
Avant 1790, Lens-Lestang était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vienne dont l'église, dédiée à saint Jean-Baptiste, dépendait du prieur du Grand-Serre qui y prenait la dîme et présentait à la cure[8].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 888 habitants[Note 3], en augmentation de 9,09 % par rapport Ă 2014 (DrĂ´me : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
Fête : 15 août (pèlerinage)[11].
Cultes
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Tours anciennes[11].
- Chapelle romane de Chatenay érigée après un vœu à l'époque des croisades[18]. Aujourd'hui restaurée, elle fait l'objet d'un pèlerinage chaque .
- Chapelle (Xe et XIe siècles) au cimetière[11].
- Château du Double construit entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle[19] : gypseries et sculptures du XVIIIe siècle[11].
- Moulin à farine référencé sur cartographies de Cassini publiées en . Moulin modernisé en . Cessation en .
- Église Saint-Jean-Baptiste, construite entre et . De dimensions imposantes, sa construction nécessita des techniques audacieuses pour vaincre l'instabilité du sol due à la présence de la nappe phréatique. Le clocher, surmonté d'une croix, culmine à 48 mètres. Il abrite trois cloches, remarquablement accordées, dont le fameux bourdon « Jean- Baptiste » qui pèse plus de 1 500 kg.
- Château Levaux[18], maison forte moderne.
Patrimoine culturel
- Musée de l'ours et de la poupée.
- Maison décorée dans le style art brut d'objets chinés à la brocante et peints de couleurs vives par Christian Guillaud dit « le Marin ».
HĂ©raldique, logotype et devise
Blason | De gueules au loup d'or emportant dans sa gueule un mouton d'argent, accorné (et onglé) de sable[20]. |
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Détails | Blason attribué par Charles d'Hozier en 1696 et repris par la commune de Lemps. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Annexes
Bibliographie
- Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 192 pages, 2004.
Liens externes
- Site officiel
- Lens-Lestang sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2008.
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en octobre 2020, l'ancienne notion d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://www.geoportail.gouv.fr/
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 193 (Lens-Lestang).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, DNLF, p. 395b. sous Lemps.
- Xavier Delamarre, DLG, p. 202.
- Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Lens-Lestang.
- Pierre Martin, « Aperçu sommaire de l'histoire de Moras-en-Valloire », Bulletin de l'association universitaire d'études drômoises, no 19, 1970, p. 17.
- Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Le riche patrimoine de Lens-Lestang », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
- « Château du Double à Lens-Lestang », sur monumentum.fr (consulté le ).
- « 26162 Lens-Lestang (Drôme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).