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Le Pull-over rouge

Le Pull-over rouge est une enquête critique romancée de Gilles Perrault, sortie en 1978 et qui fut l'objet d'une adaptation au cinéma l'année suivante par Michel Drach. Ce livre est publié trois ans après La Longue Traque (1975), ouvrage dans lequel Gilles Perrault prenait déjà la défense de Roland Farjon, accusé de trahison par des résistants[1].

Le Pull-over rouge
Auteur Gilles Perrault
Genre Roman policier
Essai
Titre Le Pull-over rouge
Éditeur Ramsay
Lieu de parution Paris
Date de parution
ISBN 2859560726
Nombre de pages 439

Le Pull-over rouge est centré sur la personne de Christian Ranucci, condamné à mort puis exécuté en juillet 1976 pour l'enlèvement et le meurtre, commis deux ans auparavant, d'une petite fille de huit ans. Son titre fait référence à un énigmatique vêtement retrouvé dans la zone où le corps de la petite fille fut découvert et installe le soupçon d’une erreur judiciaire. L'ouvrage, qui soutient le combat pour l’abolition de la peine de mort obtenue en 1981, est un succès d'édition[2].

La plupart des éléments mis en avant par Gilles Perrault pour disculper Christian Ranucci ont été mis en doute par des ouvrages ultérieurs revenant sur l'enquête.

Sujet du livre

Ce livre est une enquête critique sur l'affaire Christian Ranucci, accusé d'avoir enlevé et tué la petite Marie-Dolorès Rambla, le . Pour ce double crime, il fut condamné à mort et guillotiné le à 4 h 13 du matin à la prison des Baumettes à Marseille.

Le livre se décompose en plusieurs parties :

En premier lieu, il expose l'après-procès, la vie et le quotidien de ses proches le lendemain de sa mort.

Ensuite, on trouve :

  • le crime ;
  • l'instruction ;
  • le procès ;
  • l'exĂ©cution ;
  • et enfin un plan des environs du lieu oĂą le corps de la fillette a Ă©tĂ© dĂ©couvert.

Le Pull-over rouge s'appuie bien sûr sur le dossier judiciaire établi contre Ranucci, mais également sur des articles de presse et sur les témoignages subjectifs des proches du condamné : ses avocats, sa mère Héloïse Mathon, son ex-petite amie. De nombreux extraits de leurs souvenirs et témoignages sont rapportés dans le livre.

Suites et critiques

Le livre est adaptĂ© au cinĂ©ma dès 1979, sur un scĂ©nario Ă©crit par Michel Drach (rĂ©alisateur du film) et Ariane Litaize, et qui reprend en grande partie le livre, bien qu'Ă©laguĂ© des Ă©lĂ©ments qui ne concernent pas directement l'affaire[3] (notamment les passages retraçant le passĂ© de Christian Ranucci et de ses parents). Un des avocats de Christian Ranucci, Jean-François Le Forsonney, qui a dĂ©posĂ© une première requĂŞte en rĂ©vision du procès (rejetĂ©e), est consultĂ© pour le film en tant que « conseiller technique Â»[4]. L'ouvrage est vendu Ă  plus d'un million d'exemplaires[5] et fait l'objet de plusieurs rĂ©impressions chez d'autres Ă©diteurs au fil des annĂ©es, notamment Le Livre de poche en 1980, et Fayard (Ă©diteur rĂ©gulier de Gilles Perrault) en 1994. Il est traduit en espagnol, sous le titre El Jersey Rojo, en 1979.

Au cours de ses interventions dans divers médias, prenant plus clairement position en faveur de l'innocence de Christian Ranucci[6] l'auteur a attaqué les policiers chargés de l'enquête en les accusant notamment de « forfaiture »[7], de conduite « crapuleuse »[1] et de « légèreté et de partialité »[8]. Il fut condamné en diffamation à deux reprises pour ces déclarations[7].

Gérard Bouladou (commandant de police judiciaire retraité) publie en 2005 une première contre-enquête : L'Affaire du pull-over rouge, Ranucci coupable ! : Un pull-over rouge cousu... de fil blanc, s'opposant à la thèse développée par Gilles Perrault. En 2006, dans son deuxième livre Autopsie d'une imposture. L'affaire Ranucci : toute la vérité sur le pull-over rouge, il entend à la fois exposer et expliquer le dossier de Christian Ranucci, et démontrer que l'affaire, telle qu'exposée dans Le Pull-over rouge, relève d'une manipulation[9].

Jean-Louis Vincent, ancien commissaire divisionnaire, publie Affaire Ranucci : du doute à la vérité. Après avoir repris l'examen de tout le dossier, ainsi que l'avait fait avant lui Gérard Bouladou, conclut, comme celui-ci, à la culpabilité de l'accusé. Il réfute les différents points mis en avant par Gilles Perrault dans son roman[10].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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