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Le Pull-over rouge (film)

Le Pull-over rouge est un film de Michel Drach sorti en 1979, librement inspiré du roman éponyme de Gilles Perrault, et de l'affaire criminelle et la condamnation à mort de Christian Ranucci, exécuté en 1976.

Le Pull-over rouge

RĂ©alisation Michel Drach
Scénario Michel Drach et Ariane Litaize, d'après le roman éponyme de Gilles Perrault
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 120 minutes (version longue, avec les scènes coupées)
115 minutes (version sans les scènes coupées)
Sortie 1979

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Marseille, 1974. Dans la matinĂ©e du , Elisa Garcia, âgĂ©e de 8 ans, disparaĂ®t de la citĂ© Sainte-Agnès en compagnie d'un inconnu. Selon JosĂ©, le frère d'Elisa âgĂ© de 6 ans, l'homme Ă©tait brun, vĂŞtu d'un costume gris et conduisait une Simca 1100 de couleur grise. Ă€ 20 kilomètres de Marseille, au croisement de La Pomme, un inconnu prend la fuite au volant de son coupĂ© Peugeot 304 gris après avoir grillĂ© le stop et percutĂ© une voiture. Quelques heures plus tard, un jeune homme demande de l'aide dans une maison, non loin du lieu de l'accident : sa voiture, le fameux coupĂ© Peugeot 304, est embourbĂ© dans une galerie de la champignonnière voisine. Quant Ă  Elisa, elle reste introuvable. Le , le corps d'une fillette est retrouvĂ© sans vie près du croisement de La Pomme. Le conducteur du coupĂ© est finalement identifiĂ© : il s'agit de Christian Ranucci, un reprĂ©sentant de commerce de 20 ans habitant Ă  Nice. De plus, la fillette est formellement identifiĂ©e par le père d'Elisa : il s'agit bien de sa fille. Dans la galerie oĂą Ranucci s'est embourbĂ©, la gendarmerie retrouve un pull-over rouge. Christian Ranucci est arrĂŞtĂ©. Cependant, le petit JosĂ© ne le reconnaĂ®t pas comme Ă©tant le ravisseur, et n'identifie pas davantage sa voiture...

Après avoir été reconnu par les époux Garnier comme étant le conducteur de la Peugeot 304, Ranucci avoue et indique l'endroit où il a caché son couteau. Il est alors déféré devant le juge d'instruction.

Lors de la reconstitution, Ranucci au moment de mimer les gestes du meurtre, crie « C'est pas moi ! » . Par la suite, une Mme Andréi se présente à l'avocat de Ranucci, Me Jean-François Laffont, pour signaler que selon elle, le véritable coupable est un homme vêtu d'un pull-over rouge et qui a tenté d'enlever un petit garçon. Lorsque sa mère lui apprend la nouvelle, Ranucci reprend du poil de la bête et prépare son procès.

À l'audience, Christian Ranucci se montre agressif et plein de hargne. Il dit au commissaire Robiana qu'il brisera sa carrière. L'avocat général reprend la parole après la défense. Sous les applaudissements, Christian Ranucci est condamné à la peine de mort.

Son pourvoi est rejeté par la Cour de cassation. Mais il apprend par ses gardiens qu'il a été gracié. Cela s'avérera cependant une fausse nouvelle. Christian Ranucci sera réveillé à 4 heures du matin pour être emmené à la guillotine. Alors qu'il est attaché sur la planche, il se tourne vers ses avocats et leur dit : « Réhabilitez-moi ! ».

Fiche technique

  • RĂ©alisation : Michel Drach
  • ScĂ©nario : Michel Drach et Ariane Litaize, d'après le roman Ă©ponyme de Gilles Perrault
  • Production : Michel Drach
  • Pays : Drapeau de la France France
  • Genre : Drame
  • Costumes : Eliane Villes
  • Son : Bernard Ortion
  • Photographie : Dominique Le Rigoleur
  • Montage : AndrĂ© Gaultier, Pierre LĂ©vy, Soazig Chappedelaine
  • Musique : Jean-Louis d'Onorio
  • SociĂ©tĂ©s de production : Gaumont et Port-Royal Films
  • SociĂ©tĂ©s de distribution : Gaumont
  • Dates de tournage : 2 juillet-
  • Date de sortie en salle en France :
  • DurĂ©e : 120 minutes (version intĂ©grale) ; 115 minutes (version coupĂ©e)

Distribution

Coupes et tentatives d'interdiction

Le film contribue à un combat pour la révision du procès de Christian Ranucci, et contre la peine de mort. Le film est autorisé par la commission de contrôle malgré la demande de la famille de la victime, qui obtient la coupe de quatre brefs passages qui portent atteinte à leur vie privée. Cependant, un adjoint au maire de Toulon prononce un arrêté d'interdiction contre le film, et d'autres maires annoncent leur intention de faire de même. Gaston Defferre annonce pour sa part que le film ne sera pas interdit à Marseille, alors que Jean-Claude Gaudin, alors député UDF, dépose une question écrite à l'Assemblée nationale où il demande de « fixer certaines limites » à la liberté d'expression[1].

Jurisprudence

  • Conseil d'État, 26 juillet 1985, n° 43468 : « Cons. que, par arrĂŞtĂ© du , le maire d'Aix-en-Provence a interdit dans sa commune la projection du film "Le pull-over rouge" ; qu'il ne ressort pas des pièces du dossier que cette projection, quel que fĂ»t le caractère de ce film, ait Ă©tĂ© de nature Ă  porter atteinte au bon ordre ou Ă  la tranquillitĂ© publique dans la ville ; qu'ainsi le maire d'Aix-en-Provence n'est pas fondĂ© Ă  soutenir que c'est Ă  tort que, par le jugement attaquĂ©, le tribunal administratif de Marseille a annulĂ© son arrĂŞtĂ© prĂ©citĂ© du  Â».

Notes et références

  1. Dictionnaire de la censure au cinéma, Jean-Luc Douin, Éd. Puf, p. 360-361.

Liens externes

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