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Le Procès (film, 1962)

Le Procès est un film de procès germano-franco-italien réalisé par Orson Welles et sorti en 1962.

Le Procès
Description de cette image, également commentée ci-après
Un lieu de tournage, la gare d’Orsay
(carte postale du début du XXe siècle).
Titre original Le Procès
RĂ©alisation Orson Welles
Scénario Orson Welles d'après le roman de Franz Kafka[1]
Acteurs principaux
Sociétés de production Paris Europa Productions
FICIT
Hisa Films
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Drame
Durée 120 min
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

C'est une adaptation du roman homonyme de Franz Kafka paru en 1926 (Ă  titre posthume).

Synopsis

Un matin, des inspecteurs de police font irruption chez Joseph K. Ils le déclarent en état d'arrestation et procèdent à une perquisition. Joseph K. les interroge sur les chefs d'accusation sans obtenir de réponse. Son voisinage porte sur lui des regards suspicieux, sinon accusateurs. Joseph K. cherche de quoi il pourrait être coupable, serait-ce pour fréquenter une locataire équivoque comme Mademoiselle Burstner ? Il se retrouve dans un gigantesque et étrange bâtiment pour l'instruction judiciaire où toute la procédure est sibylline : Joseph K. est perdu dans les arcanes de la justice et n'en finit pas d'errer de couloirs interminables en bureaux poussiéreux. Confronté à un juge, il n'apprend rien de plus sur les charges qui pèsent sur lui. Que des membres de sa famille, qu'un avocat ou que Léni, une employée pleine de sollicitude amoureuse se manifestent, ils ne font qu’exacerber son angoisse. Joseph K. abandonne alors toute résistance, comprenant qu'il sera inéluctablement déclaré coupable, peut-être simplement de vivre...

« Cette histoire est contée dans un roman : Le Procès par Franz Kafka »

— Orson Welles, en épilogue du film.

Commentaires

Ce film évoque les régimes totalitaires, et notamment le Troisième Reich[2].

Fiche technique

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Distribution

Production

BO

Musique additionnelle : Adagio dit d'Albinoni de Remo Giazotto.

Casting

  • Orson Welles interprète lui-mĂŞme le rĂ´le de l'avocat.
  • Madeleine Robinson[6] : « J'avais une petite scène avec Anthony Perkins au dĂ©but du film. […] MalgrĂ© le peu d'importance de ce rĂ´le, ce fut un grand moment, sinon de ma carrière, du moins de ma vie, que de travailler avec ce dernier [Orson Welles] pour lequel j'ai, professionnellement, une admiration sans rĂ©serve. […] Or, s'il m'a choisie comme comĂ©dienne, s'il a Ă©tĂ© civil et cordial dans ses relations de travail, gĂ©nial dans ses indications de metteur en scène, il ne s'est intĂ©ressĂ© en rien Ă  la personne que j'Ă©tais. Je me suis donc fait petite souris et ai passĂ© ces trois jours Ă  bien regarder ce merveilleux Raminagrobis. Ce n'Ă©tait plus Falstaff. Il ne jouait pas de sa rĂ©putation de monstre sacrĂ©, d'ogre gĂ©nial. Il Ă©tait simplement heureux parce qu'il faisait ce qu'il aimait. »

Tournage

  • PĂ©riode de prises de vue du 26 mars au 5 juin 1962[4].
  • IntĂ©rieurs : studios de Boulogne (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine), France.
  • ExtĂ©rieurs :
  • L'apologue intitulĂ© La Porte de la loi (Before The Law[Note 2]) utilise le procĂ©dĂ© de l'Ă©cran d'Ă©pingles, mis au point par Alexandre AlexeĂŻeff et Claire Parker.
  • Madeleine Robinson[6] : « Orson Welles a une immense considĂ©ration pour le travail des autres quand il est bien fait. Que ce soit celui du comĂ©dien, du travelling-man, de l'Ă©lectricien, du maquilleur, de l'habilleuse ou du cameraman. Ce n'est pas ce dernier qui me contredira : il chevauchait une Dolly, un appareil de prises de vue montĂ© sur roues ainsi que sur une grue. Il devait, Ă  « l'Ĺ“illeton », suivre cette scène fort longue en un seul plan, entre Perkins et moi. Il se contorsionnait en fonction des exigences qu'Orson Welles imposait Ă  ladite Dolly. Aucun de nous ne rĂ©alisa sa fatigue extrĂŞme, au bout de la dixième ou quinzième prise, Ă  l'exception d'Orson Welles qui, au beau milieu de la scène, cria : « Cut ! ». Puis d'ajouter : « Allez, Adolphe, va dans ta loge te reposer. Tu n'en peux plus. On reprendra quand tu auras rĂ©cupĂ©rĂ©. » Pour tout cela, j'aurais aimĂ© m'imposer davantage Ă  lui afin qu'il me rejetât plutĂ´t que de m'ignorer. TimiditĂ©, c'est certain, mais aussi sot orgueil. »

Distinctions

RĂ©compense

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Accédez à la fiche film CNC avec son visa no 26116 dans Rechercher une œuvre : « Commission de classification »
  2. Tiré de la Parabole de la Loi.

Références

  1. « Le Procès », sur larousse.fr (consulté le ).
  2. Clio-Cine Le Procès
  3. IMDb Company Credits
  4. Ciné-Ressources
  5. Unifrance.org
  6. Extrait du chapitre Ma famille, je t'aime (pages 82-83) de l'autobiographie de Madeleine Robinson (préf. Claude Dauphin), Belle et Rebelle, Lausanne, Éditions Publi-Libris, coll. « Destins », , 220 p. (ISBN 2-940251-01-0, présentation en ligne)

Liens externes

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