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Le Grand Frisson

Le Grand Frisson (High Anxiety en anglais) est un film américain sorti en 1977 et réalisé par Mel Brooks.

Le Grand Frisson

Titre original High Anxiety
RĂ©alisation Mel Brooks
Scénario Mel Brooks
Ron Clarke
Rudy De Luca
Barry Levinson
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Durée 94 minutes
Sortie 1977

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

C'est un pastiche de films à suspense, plus particulièrement des films d'Alfred Hitchcock — auquel le film est dédié — et principalement de son film Sueurs froides.

Le nom du personnage qu'interprète M. Brooks vient peut-être de celui d'Edward Lee Thorndike, né le 31 août 1874 à Williamsburg (Massachusetts) et mort le 9 août 1949 à Montrose (New York) psychologue et professeur d'université américain. Précurseur du béhaviorisme, il est notamment connu pour ses recherches sur l'intelligence animale et en psychologie de l'éducation.

Synopsis

Le docteur Richard H. Thorndyke (Mel Brooks), célèbre prix Nobel de psychiatrie, est nommé à la direction d'un asile psychiatrique de Los Angeles dont le directeur est mort de manière mystérieuse. L'éminent psychiatre découvre peu à peu les patients et les médecins qui semblent lui cacher quelque chose.

Victime d'une machination lors d'un congrès à San Francisco, Thorndyke devra faire face à ses crises d'anxiété aiguës pour prouver son innocence.

Fiche technique

Distribution

Références à d'autres œuvres

Le film contient de nombreuses références à divers films d'Alfred Hitchcock :

  • La Maison du docteur Edwardes : L'argument de dĂ©part est identique : le personnel d'un Ă©tablissement psychiatrique accueille un nouveau directeur.
  • Sueurs froides : On retrouve diffĂ©rents lieux de San Francisco dans les deux films (la baie de San Francisco, le Golden Gate Bridge), mais aussi le mĂŞme graphisme de l'affiche du film, ainsi qu'une certaine ressemblance entre les deux premiers rĂ´les fĂ©minins, sans parler de la scène de fin en haut de la tour et du vertige de Thorndyke.
  • Psychose : La cĂ©lèbre scène de la douche est parodiĂ©e, plan par plan.
  • Les Oiseaux : La scène oĂą les oiseaux se rĂ©unissent derrière Melanie Daniels pendant qu'elle attend Ă  cĂ´tĂ© de l'Ă©cole est parodiĂ©e.
  • La Mort aux trousses (North by Northwest) : Le nom de Richard H. Thorndyke rappelle celui de Roger O. Thornhill, hĂ©ros de La Mort aux trousses (Thornhill qui, Ă  la diffĂ©rence de Thorndyke, ne rĂ©vèlera jamais son deuxième prĂ©nom). De La Mort aux trousses sont aussi Ă©voquĂ©es la scène du meurtre aux Nations unies, et le fait que le « hĂ©ros Â» est par erreur pris pour le tueur et est contraint de prendre la fuite et se cacher (ce qui constitue par ailleurs un motif rĂ©current chez Hitchcock). Se rĂ©fugiant dans un parc, il donne par tĂ©lĂ©phone rendez-vous dans le coin "nord/nord-ouest" (north by northwest).
  • L'Homme qui en savait trop
  • Le Rideau dĂ©chirĂ© : Le professeur Lilloman rappelle le scientifique allemand Gustav Lindt.
  • Le Masque de cuir : Quand le professeur Lilloman tente de soigner l'anxiĂ©tĂ© aiguĂ« de Thorndyke par l'hypnose, ceux-ci engagent un combat de boxe.
  • Les 39 marches : Quand Victoria vient dans la chambre d'hĂ´tel, elle demande Ă  Thorndyke de se dĂ©placer vers la fenĂŞtre et ferme les rideaux, puis elle l'embrasse quand quelqu'un rentre, scène semblable Ă  celle du train.
  • Soupçons : Avant la mort de Wentworth, le treillage de la fenĂŞtre crĂ©e une ombre derrière lui semblable Ă  une toile d'araignĂ©e.
  • Jeune et innocent, Les EnchaĂ®nĂ©s, Pas de printemps pour Marnie : le travelling se terminant par un gros plan. Dans le film de Brooks, le travelling a pour cible le tueur qui se trouve dans une cabine tĂ©lĂ©phonique et se termine sur un gros plan de sa bouche et de son appareil dentaire.
  • Les Amants du Capricorne
  • Le crime Ă©tait presque parfait : La tentative de meurtre de Thorndyke dans la cabine tĂ©lĂ©phonique est semblable Ă  celle du personnage jouĂ© par Grace Kelly dans Le crime... : l'un et l'autre sont en train de se faire Ă©trangler alors qu'ils tĂ©lĂ©phonent et leur interlocuteur ne peut entendre que des bruits de lutte. Dans les deux cas, l'assaillant se retrouve avec un objet pointu plantĂ© dans le dos : un morceau de verre pour Brooks/Thorndyke et des ciseaux pour l'agresseur de Kelly. Les images sur le mur du bureau de professeur Lilloman sont une autre allusion.
  • Le Faux Coupable
  • Frenzy : Thorndyke se cache dans le parc et appelle depuis une cabine tĂ©lĂ©phonique.
  • Complot de famille : La radio de la voiture trop forte.
  • Rebecca : L'infirmière Diesel rappelle Mrs Danvers.

Le docteur Montague (Montaigu en VF) emploie le pseudonyme de "Mr. MacGuffin" pour changer la chambre d'hôtel de Thorndyke du deuxième au dix-septième étage. Le terme de "MacGuffin" était employé par Hitchcock pour désigner un objet servant à déclencher l'intrigue puis perdant son importance au cours du film.

Autres films :

  • Vol au-dessus d'un nid de coucou : Le nom et la tenue de l'infirmière Diesel rappellent la tyrannique Miss Ratched.
  • Le Magicien d'Oz (The Wizard of Oz) de Victor Fleming : Ă€ la fin, quand l'infirmière Diesel tombe de la tour, elle tient un balai et rit comme la MĂ©chante Sorcière.
  • L'Espion qui m'aimait : L'assassin avec des croisillons en mĂ©tal sur ses dents.
  • Blow-Up : Les multiples agrandissements photographiques de Brophy, semblables Ă  ceux de Thomas dans le film d'Antonioni.

Anecdotes

  • Le film est dĂ©diĂ© Ă  Alfred Hitchcock, qui l'avait beaucoup apprĂ©ciĂ© et avait envoyĂ© Ă  Mel Brooks après la première du film une bouteille d'un grand Bordeaux accompagnĂ© de ce message "Un simple Ă©chantillon du plaisir que j'ai pris, n'ayez surtout pas d'anxiĂ©tĂ© Ă  ce sujet" (en rĂ©fĂ©rence au titre du film du film High Anxiety en version originale)[1]

Notes et références

  1. Télérama n°3717, page 77.

Liens externes

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