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Laigne (rivière)

La Laigne (parfois orthographiée Laignes) est une rivière française qui coule dans les départements de la Côte-d'Or et de l'Aube. Son cours supérieur se perd en forêt dans un "gouffre" entre le hameau de Vaugimois et Puits pour réapparaître vingt kilomètres plus au nord à Laignes. C'est un affluent direct de la Seine en rive gauche.

la Laigne
La Laignes
Illustration
La Laigne vue depuis Molesme.
Caractéristiques
Longueur 33,2 km [1]
Bassin 668 km2 [1]
Bassin collecteur la Seine
DĂ©bit moyen 3,24 m3/s (Les Riceys) [2]
Régime pluvial océanique
Cours
Source source
· Localisation Laignes
· CoordonnĂ©es 47° 50′ 42″ N, 4° 21′ 51″ E
Confluence la Seine
· CoordonnĂ©es 48° 03′ 50″ N, 4° 22′ 54″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partement CĂ´te-d'Or, Aube
Régions traversées Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est

Sources : SANDRE:« F02-0410 », Géoportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

La Laigne stricto sensu nait d'une rĂ©surgence situĂ©e au centre de la petite ville de Laignes dans le dĂ©partement de la CĂ´te-d'Or. En amont de ce point, il y a presque 24 km sans la moindre source sur la carte IGN au 1/25000 jusqu'Ă  la crĂŞte limitant la Brenne. Mais, Ă  moins de km Ă  l'est, une profonde vallĂ©e sèche remonte vers Villaines-en-Duesmois oĂą un cours d'eau apparaĂ®t - au changement de carte - Ă  l'ouest du hameau de Vaugimois. Plus en amont, Ă  l'est de Fontaines-en-Duesmois, ce ruisseau est indiquĂ© comme la Laignes (47°651,4°571) puis la Laigne (Rivière) en 47°608,4°605 dans la commune de Baigneux-les-Juifs.

La Laigne antérieure

La Laigne Ă  Villaines-en-Duesmois.

La partie haute la Laigne (dite aussi ruisseau de Marcenay) semble avoir pour origine la source de Leurcey (47°60588, 4°62538) Ă  une altitude proche de 388 m avant de traverser Baigneux-les-Juifs, Étormay, Chaume-lès-Baigneux, Fontaines-en-Duesmois, Villaines-en-Duesmois et de se perdre en forĂŞt de Puits dans les calcaires jurassiques du « gouffre de la garenne » après avoir alimentĂ© l'abreuvoir de Vaugimois. Ă€ l'amont, le talweg du ruisseau de l'Ă©tang Neuf (en rive gauche) prolonge le bassin versant jusqu'Ă  Saint-Germain-Source-Seine (Bas des BrĂ»lĂ©s Ă  presque 490 m d'altitude) Ă  moins de trois kilomètres des sources de la Seine et 35 Ă  40 mètres au-dessus.

La perte de la Laigne

Cette Laigne antĂ©rieure (ou ruisseau de Marcenay) disparaĂ®t entre Villaines-en-Duesmois et Puits dans le plateau karstique au gouffre de la garenne près du hameau de Vaugimois pour rĂ©apparaĂ®tre au centre de Laignes après un parcours souterrain de plus de 20 km. Il ne s'agirait pas de son unique rĂ©surgence : une Ă©tude du Bureau de recherches gĂ©ologiques et minières a identifiĂ© vers 1970 une liaison souterraine de ce gouffre vers la fosse Dionne de Tonnerre[3] et l'actuel ruisseau de Marcenay pourrait Ă©galement en ĂŞtre issu. Au-delĂ  de la combe Chenevière, sise dans le prolongement de ce gouffre, le lit de l'ancienne rivière semble suivre un talweg aujourd'hui assĂ©chĂ© passant par Puits, Nesle-et-Massoult, Balot, Bissey-la-Pierre et Marcenay d'oĂą il rejoint la Laigne infĂ©rieure Ă  Griselles par l'actuel ruisseau de Marcenay dont le lit semble prolonger cette faille[1].

  • L'abreuvoir de Vaugimois.
    L'abreuvoir de Vaugimois.
  • La Laigne Ă  Vaugimois.
    La Laigne Ă  Vaugimois.
  • Perte de la Laigne en forĂŞt de Puits.
    Perte de la Laigne en forĂŞt de Puits.
  • L'ancien lit de la Laigne Ă  Balot.
    L'ancien lit de la Laigne Ă  Balot.

La Laigne inférieure

Depuis Laignes la rivière coule dès sa rĂ©surgence en direction du nord. Elle forme une vallĂ©e encastrĂ©e au milieu de plateaux couronnĂ©s de forĂŞts. La vallĂ©e de la "Laigne perdue" la rejoint sur la commune de Griselles Ă  3 kilomètres en aval de la rĂ©surgence du ruisseau de Marcenay. Elle se jette ensuite dans la Seine (rive gauche) Ă  Polisy dans le dĂ©partement de l'Aube Ă  quelques kilomètres en amont de Bar-sur-Seine. La surface du bassin versant renvoyĂ©e Ă  partir de son contour ressort Ă  656 km2 pour un pĂ©rimètre total de 194 km : 117 avec la Seine, 40 avec l'Armançon, 37 avec la Brenne soit 77 avec l'Yonne. Longueur totale 68 km (Ă  vol d'oiseau) du point haut le plus Ă©loignĂ© au confluent avec la Seine en passant par la rĂ©surgence.

Affluents

La Laignes a douze tronçons affluents référencés[1] dont :

  • le ruisseau de Martilly,
  • le ru Mort,
  • le ruisseau de Marcenay,
  • le ru de Pouillien,
  • le Bras de la Laignes,
  • le ruisseau de l'Étang Bailly,
  • le ruisseau du Val Dupuis.

Bassin versant

La Laigne traverse les cinq zone hydrographiques F020, F022, F023, F024, F025 pour une superficie totale de 668 km2[1]. Ca bassin versant est constituĂ© Ă  60,69 % de « territoires agricoles », Ă  38,10 % de « forĂŞts et milieux semi-naturels », Ă  1,02 % de « territoires artificialisĂ©s », Ă  0,11 % de « surfaces en eau », Ă  0,08 % de « zones humides »[1].

Hydrologie

La Laigne est une rivière peu abondante.

La Laigne aux Riceys

Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© pendant 41 annĂ©es (entre 1968-2008), aux Riceys, localitĂ© assez proche de son confluent avec la Seine[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 672 km2, c'est-Ă -dire plus ou moins 90 % de sa totalitĂ©.

Le module de la rivière aux Riceys est de 3,24 m3/s[2].

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : H0203030 - La Laigne aux Riceys pour un bassin versant de 672 km2[2]
(Données calculées sur 41 ans)
Source : Banque Hydro - MEDDE

La Laigne affiche des fluctuations saisonnières de dĂ©bit assez importantes, comme un peu partout dans l'est du pays. Les hautes eaux se dĂ©roulent en hiver et s'accompagnent de dĂ©bits mensuels moyens allant de 4,64 et 6,97 m3/s, de dĂ©cembre Ă  mars inclus (avec un maximum très net en fĂ©vrier). Dès la fin du mois de mars, le dĂ©bit diminue progressivement jusqu'aux basses eaux d'Ă©tĂ© qui surviennent de juillet Ă  octobre, accompagnĂ©es d'une baisse du dĂ©bit moyen mensuel allant jusqu'Ă  0,848 m3/s au mois d'aoĂ»t et 0,853 en septembre. Cependant les fluctuations peuvent ĂŞtre plus prononcĂ©es sur de plus courtes pĂ©riodes, et les niveaux fluctuent d'après les annĂ©es.

Étiage ou basses eaux

Le VCN3 peut chuter jusque 0,26 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, soit 260 litres par seconde, ce qui n'est pas encore vraiment sĂ©vère.

Crues

La Laigne prĂ©sente des crues non nĂ©gligeables. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 18 et 26 m3/s. Le QIX 10 est de 31 m3/s et le QIX 20 de 36 m3/s. Quant au QIX 50, il se monte Ă  43 m3/s. Cela signifie que, par exemple, tous les cinq ans, l'on doit s'attendre Ă  une crue de l'ordre de 26 m3/s et tous les vingt ans une crue de 36 m3/s environ doit statistiquement survenir.

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© aux Riceys a Ă©tĂ© de 36,2 m3/s le , tandis que le dĂ©bit journalier maximal Ă©tait de 34,5 le lendemain . Si l'on compare la valeur du dĂ©bit instantanĂ© maximal Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue Ă©tait d'ordre vicennal, et donc pas très exceptionnelle car destinĂ©e Ă  se rĂ©pĂ©ter tous les 20 ans en moyenne.

Lame d'eau et débit spécifique

Au total, la Laigne est une rivière assez peu abondante. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 152 millimètres annuellement, ce qui est mĂ©diocre pour la rĂ©gion, et vaut nettement moins que la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus (320 millimètres par an), et surtout largement infĂ©rieur Ă  la lame de la totalitĂ© du bassin de la Seine (240 millimètres par an). Le dĂ©bit spĂ©cifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre de 4,8 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Organisme gestionnaire

L’organisme gestionnaire des fleuves et rivières de France est l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), établissement public français dépendant du Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Créé par la loi sur l’eau du 30 décembre 2006 celui-ci a pour mission pour conformer la politique publique de l’eau en France à la directive cadre européenne sur l’eau (DCE).

Communes traversées

Après sa résurgence la Laigne traverse des communes situées dans deux départements :

Curiosités et tourisme

Le bassin de la Laigne est en grande partie recouvert de grandes forêts, mais n'en est pas moins riche d'un patrimoine architectural civil et religieux fort intéressant, ainsi que de sites archéologiques.

  • Laignes : Ă©glise gothique du XIIIe siècle, chapelle de la Maison-Dieu du XVIe, vestiges des fortifications de la petite ville dont une tour. Statue de la NaĂŻade ornant la rĂ©surgence de la Laigne. GĂ®te d'Ă©tape, chambres d'hĂ´te. Excursions et randonnĂ©es, pĂŞche.
  • Vertault n'est autre que l'antique citĂ© gallo-romaine de Vertillum qui compta jadis quelque 5 000 habitants. Aujourd'hui le village n'en compte plus qu'une cinquantaine. Le site des ruines romaines est classĂ© aux monuments historiques. Les plus belles pièces se trouvent actuellement au musĂ©e archĂ©ologique de Châtillon-sur-Seine.
  • Molesme : vestiges importants d'une abbaye bĂ©nĂ©dictine fondĂ©e au XIe siècle par Saint Robert et actuellement en cours de restauration : bâtiments des XIIIe, XVe et XVIIIe siècles. Église Sainte-Croix du XIIIe siècle (monument historique). Vignobles CrĂ©mant de Bourgogne. Nombreuses forĂŞts, chasse, pĂŞche, randonnĂ©es, air pur...
  • Les Riceys : commune composĂ©e de trois villages pittoresques (Ricey-Haut, Ricey-Bas et Ricey-Haute-Rive). On y produit trois vins de Champagne AOC. C'est la commune la plus mĂ©ridionale Ă  produire du Champagne. Ce dernier est de caractère très particulier car produit sur un sol jurassique et non pas crĂ©tacĂ© ou tertiaire comme le Champagne du dĂ©partement de la Marne (Épernay, Reims, Vertus etc). Chacun des trois villages possède une belle Ă©glise du XVIe siècle. Château de Ricey-Bas des XVIe, XVIIe et XIXe siècles, avec colombier, cellier, Ă©curies, jardin et parc.

Voir aussi

Notes et références

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