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Laguna Verde (Bolivie)

La laguna Verde est un lac salé de Bolivie situé au sein de la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa, dans la province de Sud Lípez, département de Potosí.

Laguna Verde
Image illustrative de l’article Laguna Verde (Bolivie)
Laguna Verde et stromatolites.
Administration
Pays Drapeau de la Bolivie Bolivie
DĂ©partement PotosĂ­
Province Sud LĂ­pez
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 22° 47â€Č 38″ S, 67° 50â€Č 16″ O
Type Naturel
Superficie 3,4 km2
Altitude 4 325 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Bolivie
(Voir situation sur carte : Bolivie)
Laguna Verde

GĂ©ographie

La laguna Verde depuis le LicancabĂșr

Ce lac est dominĂ© par la haute silhouette du volcan LicancabĂșr, un stratovolcan andin, situĂ© Ă  la frontiĂšre entre la Bolivie et le Chili.

Il est situĂ© Ă  une altitude (fluctuante) d'environ 4 325 m[1], et possĂšde une superficie de 7,5 km2 et une profondeur maximale de 5,5 m[2].

La couleur verte de l'eau du lac laguna Verde provient d'une forte concentration de cuivre dans ses sédiments. Son eau contient également d'autres minéraux tels que du magnésium et de l'arsenic. Le fond du lac est tapissé de stromatolites de couleur blanche. Cette couleur du lac varie d'un chatoyant bleu turquoise à un vert émeraude, en fonction des perturbations causées par les vents sur les sédiments du lac.

Le lac laguna Verde est sĂ©parĂ© par une mince bande de terre de la laguna Blanca Ă  l'est, et un petit cours d'eau permet Ă  la Laguna Blanca de s'Ă©couler dans la laguna Verde[3]. Les deux lacs ont Ă©tĂ© formĂ©s il y a environ 13 000 ans[3], mais ne formaient qu'un seul grand lac durant la derniĂšre pĂ©riode glaciaire[4]. Ils se trouvent Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud-ouest de la rĂ©serve RĂ©serve nationale de faune andine Eduardo Avaroa et de la Bolivie elle-mĂȘme.

Climat

Le lac Laguna Verde est gelĂ© en hiver et, malgrĂ© des conditions trĂšs hostiles (radiation UV intense, faible pression atmosphĂ©rique, tempĂ©rature nĂ©gative), il abrite une faune planctonique extrĂȘmophile, notamment des diatomĂ©es. Cet environnement est sans doute trĂšs proche de celui qui rĂ©gnait sur Mars, lorsque l'eau Ă©tait prĂ©sente sur la surface de la planĂšte, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt portĂ© Ă  ce lac par la communautĂ© scientifique[5].

Les vents glacĂ©s y sont un phĂ©nomĂšne courant et les eaux des lacs peuvent atteindre des tempĂ©ratures allant jusqu'Ă  −56 °C, mais en raison de leur composition chimique, elles restent encore Ă  l'Ă©tat liquide. Le lac se situe Ă  une distance de 30 km du Cerro Polques, oĂč l'eau est Ă  30 °C[6] - [7].

Enjeux internationaux

Depuis le , le lac Lagune Verde est intĂ©grĂ© dans la convention Ramsar sous le nom de Los LĂ­pez[8]. Une zone de 1 427 717 ha qui comprend un complexe andin de hautes salines endorhĂ©iques, des lacs hypersalins et saumĂątres, et de zones humides gĂ©othermiques.

Cette convention en France est suivie par le ministĂšre chargĂ© de l'environnement et une association, Ramsar France, s'attache Ă  crĂ©er un lien entre les sites Ramsar français, le ministĂšre de l’Écologie et le secrĂ©tariat de la convention de Ramsar, Ă  promouvoir le label Ramsar et Ă  jouer la complĂ©mentaritĂ© et la solidaritĂ© entre les zones humides françaises[9].

Tourisme

Galerie

  • Laguna Verde.
    Laguna Verde.
  • Laguna Verde.
    Laguna Verde.
  • Stromatolites de la Laguna Verde.
    Stromatolites de la Laguna Verde.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « OpenTopoMap - Topographische Karten aus OpenStreetMap », sur opentopomap.org (consulté le )
  2. Nathalie A. Cabrol, Edmond A. Grin et Andrew N. Hock, « Mitigation of environmental extremes as a possible indicator of extended habitat sustainability for lakes on early Mars », Instruments, Methods, and Missions for Astrobiology X, SPIE,‎ (DOI 10.1117/12.731506, lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en) Erich D. Fleming et Leslie Prufert-Bebout, « Characterization of cyanobacterial communities from high-elevation lakes in the Bolivian Andes: High-Elevation Andes Cyanobacteria », Journal of Geophysical Research: Biogeosciences, vol. 115, no G2,‎ , n/a–n/a (DOI 10.1029/2008JG000817, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) N. A. Cabrol, E. A. Grin, C. P. McKay, I. Friedmann, D. Chong Diaz, C. Demergasso, K. Kisse, I. Grigorszky, R. Ocampo Friedmann et M. S. Murbach, « First Results of the Expedition to the Highest Lake on Earth: Studying a Martian Paleolake in Bolivia and the Survival Strategies Developed by Living Organisms », Lunar and Planetary Science XXXIV,‎ (lire en ligne)
  5. (en) John Roach, High Lakes May Yield Clues to Life on Mars, National Geographic News, 27 octobre 2003.
  6. James Read et Rough Guides, Bolivia, Rough Guides, , 200– (ISBN 978-1-85828-847-5, lire en ligne)
  7. « Lonely Planet review for Laguna Verde », Lonely Planet (consulté le )
  8. (en) « Los LĂ­pez », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consultĂ© le )
  9. « Association Ramsar-France » (consulté le )
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