Lac Aticonac
Le lac Aticonac (ou Atikonak) est un vaste lac situé dans le centre-sud-est du Labrador, dans la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador.
Lac Aticonac | ||
Administration | ||
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Pays | Canada | |
Province | Terre-Neuve-et-Labrador | |
Géographie | ||
Coordonnées | 52° 38′ 20″ N, 64° 31′ 21″ O | |
Type | Lac naturel | |
Origine | Glaciaire | |
Bioclimat | Continental | |
Superficie | 358 km2 |
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Longueur | 42 km[1] | |
Largeur | 11 km[2] | |
Altitude | 495 m | |
Hydrographie | ||
Bassin versant | 15 000 km2 | |
Alimentation | Rivière Atikonak, rivière Kepimits | |
Émissaire(s) | Rivière Atikonak | |
Îles | ||
Île(s) principale(s) | Grande île sans nom au débouché de la rivière Kepimits | |
Géolocalisation sur la carte : Terre-Neuve-et-Labrador
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Étymologie
En langue innue, Atikonak signifie Lac du grand corégone[3].
Toponymie
Le lac possède deux orthographes officielles anglophone et francophone :
- Le nom Atikonak Lake a été donné par le Département des Pêches et des Ressources terrestres (Department of Fisheries and Land Resources) de Terre-Neuve en 1958[4].
- Le nom lac Aticonac a été donné par la Commission de toponymie du Québec en 1968[5].
Le terme lac est également employé en anglais pour d'autres lacs du secteur, à l'instar du lac Joseph, du Petit lac Joseph, du lac Fleur-de-May, du lac à l'Eau Claire ainsi que d'autres lacs et rivières dans ce secteur historiquement influencé par la présence des Canadiens français.
Géographie
Le lac Aticonac se situe à proximité immédiate de la frontière entre le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador non loin du lac Brûlé. Le lac, de forme complexe, est situé sur un plateau du bouclier canadien dans le centre-sud-est de la péninsule du Québec-Labrador.
La surface en eau du lac Aticonac est de 358 km². En comptant les innombrables îles, la superficie totale est de 431 km². Le lac Aticonac est l'un des plus grands lacs de la province. Le niveau de l'eau est à une altitude d'environ 495 m. Le bassin versant du lac Aticonac s'étend sur 15 000 km².
Le principal affluent du lac Aticonac est la rivière Atikonak venant du sud et prenant sa source en amont du lac Assigny[6] en passant par le lac Fleur-de-May[7]. La rivière Atikonak rejoint le lac Aticonac à son extrémité sud-ouest (52° 31′ 05″ N, 64° 28′ 33″ O).
En amont du lac Aticonac se trouve le lac Joseph[8]. La rivière Kepimits s'écoule du coin sud-est du lac Joseph vers le lac Kepimits situé à l'est[9]. La rivière Kepimits, renforcée par un affluent important venant du sud, s'écoule ensuite vers le lac Aticonac au sud-est dont elle atteint l'extrémité occidentale derrière la plus vaste île du lac (52° 36′ 27″ N, 64° 43′ 21″ O).
Le lac Aticonac s'écoule au nord par la puissante rivière Atikonak[10] qui se dirige vers le nord pour traverser le lac Panchia[11] et se déverser dans le réservoir Ossokmanuan[12] puis le réservoir Smallwood[13], rejoignant à travers le fleuve Churchill le lac Melville et l'océan Atlantique.
Faune et flore
Le lac Aticonac et la rivière Atikonak abritent des populations très saines de ouananiches, d'ombles de fontaine, de touladis, de grands brochets et de corégones[14].
Le secteur est principalement entouré de forêts d'épinettes noires[15].
La flore du lac Aticonac comporte une population endémique du genre Atikonakia de Volvocaceae.
Histoire
Le secteur, parcouru par les Innus depuis des milliers d'années, était connu des colons de la Nouvelle-France au début du XVIIIe siècle[16]. Au XIXe siècle, la région des lacs Brûlé et Aticonac apparaît comme particulièrement importante pour la chasse au caribou des bois et permet de joindre d'autres bassins hydrographiques. Des sites archéologiques ont été découverts dans le secteur lors de recherches réalisées au tournant des années 1990 par le Conseil de la Nation Atikamekw et le Conseil tribal Mamuitun[17].
Le secteur a appartenu au Québec avant d'être attribué au Labrador terre-neuvien en 1927, lorsque le Conseil privé de Londres trancha le débat sur la frontière Québec-Labrador en situant la fin de la côte du Labrador à la limite du bassin versant se déversant dans la mer du Labrador[18].
Économie
Les trois lignes à haute tension de 735 kilovolts reliant la centrale de Churchill Falls au Québec passent au nord-ouest du lac Aticonac. Il n'y a pas d'activité permanente autour du lac qui est très isolé.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Atikonak Lake » (voir la liste des auteurs).
- Longueur du nord au sud.
- Largeur d'ouest en est.
- (en) William Baillie Hamilton, Place Names of Atlantic Canada, Toronto, University of Toronto Press, , 502 p. (lire en ligne), page 157.
- Gouvernement du Canada, « Atikonak Lake », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Lac Aticonac », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Lac Assigny », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Lac Fleur-de-May », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Lac Joseph », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Kepimits Lake », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Atikonak River », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Panchia Lake », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Ossokmanuan Reservoir », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- Gouvernement du Canada, « Smallwood Reservoir », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
- (en) Riverkeep Lodge, « About Us », sur http://riverkeeplodge.com/, (consulté le ).
- (en) Jamie E. S. Brake, Ashuanipi Kupitan: Excavation at the Ferguson Bay 1 Site in Western Labrador, Saint-Jean de Terre-Neuve, Université Memorial de Terre-Neuve, , 190 p. (lire en ligne), page 54.
- (en) Scott W. Neilsen, An archaeological history of Ashuanipi, Labrador, Saint-Jean de Terre-Neuve, Université Memorial de Terre-Neuve, (lire en ligne), page 59.
- Hydro-Québec, « Raccordement du complexe de la Romaine au réseau de transport », sur http://www.bape.gouv.qc.ca/, (consulté le ).
- Martin Simard, « La frontière Québec-Labrador : quels effets sur le développement des ressources et des populations du Nord? », sur https://journals.openedition.org/vertigo/, (consulté le ).