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La Légende du pianiste sur l'océan

La Légende du pianiste sur l'océan (La leggenda del pianista sull'oceano) est un film italien réalisé par Giuseppe Tornatore et sorti en 1998. Il est adapté du monologue théâtral Novecento : Pianiste[1] d'Alessandro Baricco.

La Légende du pianiste sur l'océan

Titre original La leggenda del pianista sull'oceano
Réalisation Giuseppe Tornatore
Scénario Giuseppe Tornatore
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Sociétés de production Sciarlò
Medusa Film
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre drame, comédie dramatique
Durée 123 minutes
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film reçoit plusieurs prix et nominations, principalement pour la musique d'Ennio Morricone, qui obtient notamment le Golden Globe de la meilleure musique de film.

Résumé

Max Tooney[2] raconte in medias res son histoire et celle de son meilleur ami.

À l'aube du XXe siècle, Danny, machiniste sur le SS Virginian paquebot à quatre cheminées fouille une salle de banquet vide du navire, à la recherche d'objets de valeur. Il va y découvrir un bébé, abandonné dans une caisse en bois siglée « T. D. Lemon ». Il l'adopte et l'élève comme son propre fils. Ne sachant pas comment l'appeler, il le baptise « 1900 ».

1900 grandit et vit sur le paquebot, ne le quittant jamais. Huit ans plus tard, Danny meurt à la suite d'un accident. 1900 doit désormais grandir seul. Un soir, en se promenant sur le bateau, il voit un piano. Il s'assied sur le tabouret et joue. Il a un véritable don qui ravit les passagers et le personnel du Virginian.

Les années passent sans que 1900 ne pose jamais pied à terre. À la fin des années 1920, le trompettiste Max Tooney rejoint les musiciens du navire et devient l'ami inséparable de 1900.

Ce dernier est mondialement réputé comme étant un virtuose, capable de fasciner par sa musique. Il joue pour qui veut l'entendre : en première comme en troisième classe. Des producteurs tentent de l'enregistrer et de le faire partir en tournée dans le monde entier, mais 1900 refuse de quitter son navire. Sa réputation continue de grandir. Jelly Roll Morton, qui se dit être l'inventeur du jazz, le provoque en duel. 1900 gagne.

Quand Max arrive au bout de son contrat, il quitte le navire et 1900. Mais quand il apprend, quelques années plus tard, que le Virginian est condamné à être dynamité, Max part à la recherche de son ami pour le sauver. Il le rejoint sur le bateau, mais 1900 ne veut pas en descendre. Max quitte le Virginian, et 1900 disparaît dans l'explosion.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Producteurs délégués : Marco Chimenz et Laura Fattori

Distribution

Production

Genèse et développement

Le scénario est adapté d'un monologue théâtral Novecento : Pianiste d'Alessandro Baricco, publié chez Feltrinelli en 1994. Le réalisateur-scénariste Giuseppe Tornatore choisit de tourner son film en anglais, pour la première fois de sa carrière :

« Tourner en anglais n'a pas été source de frustration. C'est un choix que j'ai fait moi-même. Lorsque j'ai décidé de faire ce film, j'ai tout de suite su que ce ne pourrait être un film italien. C'était impossible, non seulement parce que les coûts auraient été trop élevés pour le faire en italien, mais parce que le thème du film est si universel que le faire dans une langue comprise seulement d'une petite partie de la planète aurait été une erreur[3]. »

Tournage

Le tournage a lieu à Odessa en Ukraine et à Rome (notamment les studios Cinecittà)[4].

De nombreux figurants sont engagés, certaines scènes nécessitent parfois près de 300 personnages. De plus des décors colossaux sont créés, notamment la salle de bal de la première classe du bateau, entièrement construite sur le fameux plateau n°5 de Cinecitta. Ce studio servit notamment à Fellini pour le tournage de certains de ses films[3].

L'équipe de production a longtemps recherché un port pour tourner. C'est finalement celui d'Odessa. Là-bas, la production utilise le navire Lessjzavodsk[3].

Bande originale

titre
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Ennio Morricone
Sortie 1998
Genre musique de film
Compositeur Ennio Morricone, Amedeo Tommasi
Label Sony

La musique du film est composée par Ennio Morricone, collaborateur régulier de Giuseppe Tornatore[3]. Amedeo Tommasi compose également quelques morceaux.

Deux versions de l'album de la bande originale existent. Un album avec 29 titres et un second pour le marché américain avec seulement 21 pistes[5].

Liste des titres
  1. Playing Love
  2. The Legend Of The Pianist On The Ocean
  3. The Crisis
  4. Peacherine Rag
  5. A Goodbye To Friends
  6. Study For Three Hands
  7. Tarantella In 3rd Class
  8. Enduring Movement
  9. Police
  10. Trailer
  11. Thanks Danny
  12. A Mozart Reincarnated
  13. Child
  14. Magic Waltz (composé par Amedeo Tommasi)
  15. The Goodbye Between Nineteen Hundred And Max
  16. Goodbye Duet
  17. Nineteen Hundred's Madness No. 1
  18. Danny’s Blues
  19. Second Crisis
  20. Jungle Blues
  21. Big Foot Ham
  22. The Crave (composé par Jelly Roll Morton)
  23. Nocturne With No Moon
  24. Before The End
  25. Playing Love
  26. Ships And Snow
  27. Nineteen Hundred's Madness No. 2
  28. I Can And Then
  29. Silent Goodbye
  30. 5 Portraits
  31. Lost Boys Calling (Morricone, Roger Waters)[6]

Accueil

Le film reçoit des critiques mitigées aux Etats-Unis. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 54% d'opinions favorables pour 41 critiques et une note moyenne de 6,1710[7]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 58100 pour 28 critiques[8].

En France, le film obtient une note moyenne de 3,25 sur le site AlloCiné, qui recense 10 titres de presse[9]. Du côté des avis positifs, Brigitte Baudin du Figaroscope écrit notamment « Guiseppe Tornatore offre ici un film étrange et poétique. Tim Roth ne joue pas. Il est éblouissant, comme possédé par son rôle. » Dans Première, Virginie Apiou écrit notamment « Tim Roth oppose un regard naïf qui colle très bien avec son personnage de génial pianiste inadapté ». Pierre Murat de Télérama écrit notamment « Lorsque Tornatore consent à calmer ses ardeurs techniques, la sensibilité de Cinema Paradiso n'est pas loin. Le scénario est si romanesque, si original que le charme agit »[9].

Du côté des critiques négatives, Pascal Mérigeau du Nouvel Obs écrit quant à lui « le scénario peine à la développer, et Tornatore ne se libère pas d'un décor écrasant qui devient vite la raison d'être du film. Tim Roth fait ce qu'il peut, souvent très bien, ça ne suffit pas ». Sur le site Fluctuat.net, on peut notamment lire « Le manipulateur Tornatore cherche évidemment l'empathie du public pour son héros. Après avoir été méprisé et pris pour un imbécile, le spectateur, agacé par tant de vacuité, n'a plus qu'à pleurer, non pas sur le sort du musicien, mais sur le sien »[9].

Côté box-office, le film ne rencontre pas un immense succès. Il enregistre 21 millions de dollars de recettes dans le monde, dont 167 435 $ sur le sol américain. En France, il n'attire que 47 915 spectateurs en salles[10].

Distinctions principales

Source et distinctions complètes : Internet Movie Database[11]

Récompenses

Nominations

Le SS Virginian

Le navire portugais SS Lusitania a inspiré en partie le paquebot du film, le SS Virginian. La salle de bal du bateau ressemble cependant à celle du SS Mauretania, sister-ship du SS Lusitania[12].

La « carrière » et le sort réservé au paquebot peuvent rappeler ceux du RMS Aquitania[12].

Enfin, le navire porte le nom d'un paquebot ayant navigué de 1904 à 1955, qui fut l'un de ceux qui reçurent le premier S.O.S de l'Histoire, celui émis par le RMS Titanic lors de son naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912.

Notes et références

  1. En italien, « novecento » (une aphérèse de « millenovecento ») désigne « les années 1900 » (de 1900 à 1999). Il peut être traduit par « XXe siècle ».
  2. Max Tooney se nomme Tim Tooney dans Novecento : Pianiste.
  3. Secrets de tournage - Allociné
  4. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  5. (en) « Filmtracks : The Legend of 1900 (Ennio Morricone) », sur filmtracks.com (consulté le ).
  6. (en) Toby Manning, The Rough Guide to Pink Floyd, Londres, Rough Guides, (ISBN 1-84353-575-0), « Which One's Pink? », p. 145
  7. (en) « The Legend of 1900 (1999) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  8. (en) « The Legend of 1900 Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  9. « La Légende du pianiste sur l'océan - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  10. « La Légende du pianiste sur l'océan », sur JP's Box-office (consulté le )
  11. (en) Awards sur l’Internet Movie Database
  12. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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