L'Homme au petit chien
L'Homme au petit chien est un roman de l'écrivain belge Georges Simenon, publié en 1964.
L'Homme au petit chien | |
Auteur | Georges Simenon |
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Pays | Belgique |
Genre | Roman policier |
Éditeur | Presses de la Cité |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1964 |
Nombre de pages | 251 |
Il écrit son roman à Noland, Échandens (canton de Vaud), en Suisse et le termine le .
Résumé
FĂ©lix Allard vit dans un modeste appartement de la rue des Arquebusiers avec, pour compagnon, son chien Bib.
Depuis sa sortie de prison, le suicide le hante, d'autant plus qu'un médecin ne lui a laissé que l'espoir d'une survie de deux ans. Dans un cahier d'écolier qu'il vient d'acheter, il se propose de raconter sa vie.
Depuis huit ans, il travaille comme commis dans une librairie tenue par une femme autoritaire et lucide, la vieille Mme Annelet, qui a eu jadis une vie peu régulière. Petit à petit, on saura qu'Allard, avant d'exercer cet emploi, a purgé une peine de cinq ans de prison. Sa vie auparavant avait été sans grands problèmes. Étudiant médiocre à la Sorbonne, il avait abandonné ses études pour reprendre, à la mort de son père, l'entreprise familiale de construction. Puis ce fut, à trente ans, la rencontre d'Anne-Marie, épousée en trois mois. Les affaires prospèrent : Allard s'associe avec Cornille, ce qui lui permet de s'installer dans un luxueux appartement. Deux enfants naissent.
Les sorties de nuit sont fréquentes. Anne-Marie est exubérante : elle aime boire, danser. Monique, la femme de Cornille, est plus calme, moins frivole. Et les soirées se passent souvent pour Allard et Monique à regarder, lui, danser sa femme, elle, son mari. Un jour, Allard découvre que sa femme et Cornille se rejoignent certains après-midi dans un hôtel de la rue de Longchamp. Félix retrouve le vieux revolver de son père, se rend à l'hôtel et abat son rival.
En prison, il a eu le temps de réfléchir : finalement, n'était-il pas attiré vers Monique ? Son meurtre a-t-il eu pour vrai mobile la jalousie ? N'était-ce pas plutôt l'humiliation ressentie en apprenant, dans une circonstance déplaisante, que Cornille le tenait pour « un imbécile vaniteux » ? Et cela, n'était-ce pas l'atteindre au plus profond de sa dignité d'homme ?
Le hasard veut que la librairie où Allard travaille soit proche du quartier où habitent sa femme avec ses enfants et Monique avec son fils. De les avoir aperçus les uns et les autres, isolément dans la rue, lui donne envie de les revoir, simplement pour les regarder vivre. On finit par le remarquer, toujours avec son petit chien. Bien qu'on cherche à l'inquiéter, le fait d'écrire sa vie semble l'avoir apaisé et, désormais, il apparaît résigné.
Le 13 janvier, au coin du boulevard Beaumarchais, Félix Allard est renversé par un autobus et tué sur le coup. Son petit chien, indemne, est conduit à la fourrière.
Aspects particuliers du roman
Récit à la première personne sous forme de journal intime, mêlant le présent (essentiellement ce qui a trait à la vie de la librairie) et les souvenirs du narrateur. Sa mort accidentelle est annoncée par un fait divers, reproduit fictivement d’un quotidien.
Fiche signalétique de l'ouvrage
Cadre spatio-temporel
Paris (quartier du Marais). Du au .
Personnage principal
Félix Allard. Commis de librairie. Séparé de sa femme et de ses deux enfants. 48 ans.
Autres personnages
- Anne-Marie Varennes, épouse d’Allard
- Fernand Cornille et Monique, son Ă©pouse et puis sa veuve, deux enfants
- Clarisse Annelet, libraire, patronne d’Allard.
Éditions
Adaptation
Adapté pour la télévision en 1979, dans une réalisation de Jean-Marie Degesves, avec Gilles Ségal (Félix Allard), Ann Peterson (Mme Annelet).
Source
- Maurice Piron, Michel Lemoine, L'Univers de Simenon, guide des romans et nouvelles (1931-1972) de Georges Simenon, Presses de la Cité, 1983, p. 222-223 (ISBN 978-2-258-01152-6)
Article connexe
Liens externes
- Fiche ouvrage de l'association Jacques Rivière
- Fiche ouvrage sur Tout Simenon